Il y a un peu plus d’un an, un PDG a licencié 900 salariés directement depuis une conférence Zoom. L’histoire n’est toujours pas terminée et le patron refait surface pour le pire de l’entreprise financière.
3 minutes pour licencier 900 employés sur Zoom
Fin 2021 l'entreprise Better.com a fait parler d’elle de la pire des manières. En effet le PDG Vishal Garg a ainsi licencié 900 salariés d’un seul coup directement depuis une conférence Zoom en à peine 3 minutes de monologue, juste avant Noël. Cela représentait à l’époque 15% de la masse salariale de la société.
Ce n’est pas le licenciement en lui-même qui fut critiqué, mais la manière de le faire. Utiliser une conférence Zoom pour annoncer que toutes les personnes dans la conférence sont licenciées, n’a rien de professionnel.
C’est là que l’on peut se poser la question de savoir si les outils technologiques à notre disposition ne permettent pas en réalité de nous rendre moins humains. Dans la situation de Vishal Garg, il ne parlait pas directement à quelqu’un, mais à 900 personnes au micro coupé.
Et aujourd’hui où en est l’entreprise
C’est une véritable descente aux enfers qui a suivi ce bad buzz. Le PDG fut gentiment écarté de la direction “de son propre chef”. Mais la barre n’a toujours pas été redressée. Il s’agit même du troisième licenciement de masse en cinq mois.
La société bancaire a fortement subi la hausse des taux d'intérêt, l’inflation et l’image de faible confiance. On remarque d’ailleurs que dans la frise chronologique sur leur site internet, elle s'arrête en 2019. Comme si à partir de là, tout a commencé à partir en vrille.
Aujourd’hui Vishal Garg est même poursuivie pour “investissement trompeur”. La plainte vient d’un ancien employé qui a décidé de sortir tous les dossiers qu’il pouvait avoir. On découvre ainsi que le PDG aurait caché des informations sur la santé financière de Better.com en vue de conclure l’accord de fusion avec Aurora Acquisition Corp et Softbank. Au point même de garantir de sa propre poche la moitié des 1,5 milliard de l’investissement.
Le problème est que l'entreprise perd 50 millions de dollars chaque mois, difficile de pouvoir rembourser un tel prêt. Résultat : à son retour il a licencié 3000 employés.
Aujourd’hui difficile de voir un futur positif à cette situation. L’entreprise avait pour but de simplifier l'accès au crédit avec les nouvelles technologies. Finalement, elle s’est retrouvée prise dans son propre piège technologique. La perte de confiance est ce qui risque de conduire Better.com vers en pente descendante. Mais jusqu'où la société va-t-elle tomber ?