Des milliers de personnes touchées

Des experts allemands sont tombés sur plusieurs appareils militaires en vente sur eBay. Dans le lot, on découvre des infos sur des soldats irakiens mais aussi des envoyés spéciaux irakiens et afghans.

En tout, les hackers ont déboursé la petite somme de 68$, donc une somme dérisoire, pour détenir les données de 2632 personnes. Le groupe se fait appeler Chaos Computer Club et ils ont pu recueillir des informations primordiales sur des missions précises au Moyen Orient ainsi que des données biométriques des soldats et collaborateurs. Ils ont pu retrouver des infos sur leurs nationalités, des photographies, des empreintes digitales et même le scan de leurs iris ainsi que d’autres informations sur leurs vies privées. D'autres données sur des civils jordaniens ont été trouvées dans cette même base de données.

C’est sur des terminaux vendus sur eBay que le groupe de hacker a pu obtenir toutes ces données, qui devaient, selon l’armée, être détruites au bout d’un certain temps. Visiblement, un agent américain n’a pas fait son boulot correctement, et il compromet aujourd’hui la sécurité de milliers d’américains, d’afghans et d’irakiens, autant du côté militaire que civil.

Mais le plus important, c’est que les hackers détiennent maintenant les profils de plusieurs terroristes, des infos que l’armée américaine aimerait garder secret le temps de finir leurs opérations.

Le New York Times a pu recueillir certaines de ces données et ils ont même réussi à trouver l’un des membres présent dans la base de données, qui a confirmé toutes ces informations. Mais le pire, c’est qu'il s’agit là de données récentes, mais qui peuvent remonter à bien plus longtemps, car selon l’ancien militaire retrouvé par le New York Times, ses infos personnelles sont bonnes et très détaillées.

Un danger pour la sécurité américaine ?

D'après la Defense Logistics Agency, l’agence américaine consacrée à la défense militaire, ses informations n’auraient clairement pas dû être mises en vente. On ne sait pas que ce que le groupe de pirates prévoit de faire de cette grosse base de données, et dites vous même qu’un ancien fonctionnaire de la sécurité nationale à annoncer que cet événement pourrait être un désastre pour toutes les personnes impliquées dans ces opérations militaires, en compromettant leur anonymat.

Le New York Times continue son enquête auprès des services de défenses américains pour protéger au maximum ces données, mais le groupe de hackers n’a visiblement pas dit son dernier mot puisqu’ils détiennent encore la majorité des données sous leurs coudes.

Le groupe de pirate est encore sous l’anonymat, mais on imagine facilement que l’armée américaine commence à mettre son nez en Allemagne pour trouver ces malfrats.