Alors que la technologie des certificats virtuels a connu une ascension assez spectaculaire ces 2 dernières années, beaucoup estimaient que les NFT étaient seulement voués à la spéculation. Néanmoins, désormais la technologie va être utilisée à son plein potentiel dans la musique puisque celle-ci vient d’être reconnu par la SACEM (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique).
Les NFT : gage des droits de propriété sur le web
Outre la spéculation autour de l’art virtuel, la technologie des NFT offre diverses possibilités dans plusieurs secteurs.
À titre de rappel, un NFT exploite la blockchain (réseau derrière les cryptomonnaies) pour y inscrire une attestation de propriété dans un grand registre virtuel. Ce NFT (non fongible token) est, comme son nom l’indique, un jeton auquel on associe un objet virtuel. Généralement associé à une image ou vidéo, il peut également prendre la forme d’un texte, d’une musique ou n’importe quel autre format digital ou physique.
Cette technologie récente apporte en quelque sorte une notion de propriété sur le web. Ce concept peut surprendre puisque cela n’a jamais été de mise sur Internet. Néanmoins, force est de constater les NFT pourraient répondre en partie au problème de respect des droits d’auteur dans certains secteurs comme l’art ou la musique.
La SACEM reconnaît la valeur des NFT
C’est en ce sens que la SACEM s’est penché sur le sujet. En effet, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique a annoncé le 15 novembre dernier son partenariat avec Pianity. La start-up française est une marketplace musicale sur laquelle les artistes peuvent toucher une rémunération dans le cadre de leurs droits d’auteur grâce à la vente de leur musique sous forme de NFT.
Cette innovation permet notamment d’offrir aux artistes et aux consommateurs une alternative commerciale aux plateformes de streaming classiques telles que Spotify, Apple Music ou encre Deezer. Avec les NFT, le principe est de réduire les intermédiaires entre l’artiste et son public. Ainsi, l’auteur de la musique touche une plus grande rémunération puisque la décentralisation du processus limite les frais liés aux plateformes – un argument de taille pour les plus petits artistes.
« Nous avons créé Pianity avec la volonté d’offrir aux artistes une juste rémunération et leur permettre de vivre de leur musique. C’est une grande fierté pour nous d’élaborer aux côtés de la Sacem le cadre juridique pour un format aussi récent que les NFT. Avec ce partenariat, nous faisons grand pas vers la mise en place d’un écosystème vertueux où la création de valeur est redistribuée directement aux ayants-droits, qu’ils soient auteurs, compositeurs ou éditeurs » explique Kevin Primicerio Co-fondateur et CEO Pianity.
Pour la Sacem, cette collaboration symbolise un tournant dans la consommation de la musique pour les prochaines années. L’organisme insiste notamment sur la capacité des NFT à pouvoir régler « les problématiques liées à la rémunération qui persistent dans l’univers digital ».