Pas de mode performance sur Gotham Kignts

Avec Gotham Knights, Batman est mort, tout comme l’espoir d’un jeu à 60 images par seconde. Oui, c’est le nouveau feuilleton à propos du soft d’action-aventure | open world avec la clique de super-héros : pas de mode performance sur PS5 et Xbox Series, et donc une aventure à 30 fps “seulement” sur ces machines. La nouvelle est tombée la semaine dernière - et sur les réseaux sociaux, les joueurs n’en sont pas forcément très heureux. “On se fout de notre gueule” peut-on lire, sur Twitter, “le jeu est mal fini”. Quand d’autres, encore, évoquent “un débat qui n’a aucun sens”.

Qu’importe le camp, l’affaire fait du bruit. Si bien que Fleur Marty, productrice de Gotham Knights, s’est justifiée de ce choix de production. “À cause des fonctionnalités de notre jeu, comme le fait d'offrir une expérience coopérative sans attache dans un monde ouvert ultra détaillé, on ne peut pas simplement baisser la résolution et avoir un gain d'images par seconde”. Alors, pour rappel, le projet de Warner Bros Montréal pourra accueillir deux joueurs en même temps - et ce tout au long de la campagne. Récemment, un mode spécial à quatre joueurs a également été annoncé.

PS5, Xbox Series, boîte magique à 4K / 60 fps ?

Depuis l’arrivée de la PS5 et Xbox Series, les joueurs consoles ont pris goût à un confort d’usage jusque-là souvent réservé - du moins dans la grande majorité des cas - au PC : le 60 images par seconde ! C’est bien simple, à ce jour, les gros jeux next-gen proposent presque tous les fameux “modes résolution et performance”, privilégiant soit la qualité d’image, soit le framerate. L’un dans l’autre, le “4K | 60 fps” est rapidement devenu une sorte de marque de fabrique pour la neuvième génération de consoles, sans doute porté par les premières cartouches modernes de PlayStation et Microsoft, misant toutes sur cet idéal technique (Demon’s Souls et Assassin’s Creed Valhalla).

D’un côté, il y a donc les deux principaux acteurs de l’industrie, qui vont sans doute tout faire pour conserver un mode performance à l’avenir et satisfaire les joueurs. De l’autre, il y a les studios et éditeurs tiers, qui n’ont pas toujours les ressources nécessaires pour créer un mode “60 images par seconde” digne de ce nom. Pour reprendre les propos de Fleur Marty, le développement d’un jeu vidéo ne se résume pas à appuyer sur un bouton, baisser la qualité d’image, espérer que tout fonctionne correctement ! Ce genre de processus demande du temps pour tirer le meilleur rendu possible, sans pour autant compromettre l’aspect visuel, si important au marketing d’un jeu vidéo.

30 images par seconde, c’est grave docteur ?

Donc oui, les titres en 30 images par seconde ne semblent pas tout à fait derrière-nous. Preuve en est, il n’y a pas non plus de mode performance sur consoles pour A Plague Tale Requiem, le dernier bébé du studio Asobo. Selon les supports, c’est du 40 fps maximum. Pourtant, on n’en a pas fait tout un foin. Graphiquement, le jeu est à se damner et tout ce qui n’a pas été mis dans le framerate se retrouve dans les modèles 3D, les textures ou encore les éclairages ! C’est très bien comme cela.

À vrai dire, le débat est particulièrement polarisé ! Sur les réseaux, on trouve aussi bien des gens qui ne tolèrent pas l’absence d’un mode performance, que d’autres qui n’y portent pas beaucoup d’importance. La plupart du temps, un camp sera plus présent en fonction du type de jeu. Plague Tale est une aventure cinématographique, dans la veine de The Last of Us, quand Gotham Knigts offre des déplacements et combats fluides dans un open world. Le 60 fps lui irait comme un gant.

De plus, le projet de Warner Bros Montréal devait à la base également sortir sur PS4 | Xbox One, avant que ces plateformes ne soient abandonnées. L’objectif du studio : “donner aux joueurs une meilleure expérience possible sur PC, PS5, Xbox Series” ! De quoi prêter à sourire, en l’asbence d’un mode performance ? C’est à vous de juger. En tout cas, rien ne retient Gotham Knigts d’être un excellent jeu, même en trente images par seconde. Après tout, nous y sommes déjà habitués.