Disponible depuis peu, la série « Dahmer : Monstre » de Ryan Murphy fait un véritable carton d’audience sur Twitter. Tiré de faits réels, ce biopic raconte le parcours ensanglanté de Jeffrey Dahmer, surnommé le « monstre de Milwaukee ». Dans une interview récente, l’acteur Evan Peters évoque ce rôle hors-normes.
Une série qui dérange autant qu’elle fascine. Dahmer : Monstre est sorti le 21 septembre sur Netflix et retrace le parcours du tueur en série de Milwaukee (ville du Wisconsin au nord de Chicago). Coupable du meurtre de 17 personnes entre 1978 et 1991 aux États-Unis, le personnage est au cœur de cette mini-série bouleversante. Alors qu’il n’a que 18 ans, le garçon, en proie à l’alcool, va peu à peu sombrer dans une violence macabre, au point de conserver les restes de ses victimes. Fasciné depuis son plus jeune âge par des activités sordides (dissections de cadavres d’animaux, taxidermie…) et orphelin d’une famille aimante, Jeffrey Dahmer va commette un premier acte morbide et y prend goût. Le mode opératoire est toujours le même : séduction de jeunes hommes homosexuels dans les bars, drogue ou somnifère et passage à l’acte. Autant dire que le rôle ne pouvait pas être donné à n’importe qui…
Dans la peau du monstre Dahmer
Pour se fondre dans son personnage, Evan Peters a d’abord longuement communiqué avec le réalisateur Ryan Murphy. Le biopic devait répondre à une règle précise : raconter l’histoire du point des vues des victimes, et pas de Dahmer lui-même. Il n’était pas question d’embellir les acteurs en série, mais au contraire respecter les victimes et leurs familles, tout en racontant l’histoire au plus près de la réalité. Pour s’imprégner de cet ignoble personnage, Evan Peters s’est plongé dans des biographies, des documents audios, des interviews ou encore des rapports de police. Essayer de comprendre la mentalité de cet hommage et son détachement par rapport à des actes horribles n’était pas une mince affaire.
Évidemment, j’étais horrifié par tout ce qu’il a fait. Plongé dans cela, essayer de commettre cela, allait être une des choses les plus difficiles à faire dans ma vie. Car je voulais que cela reste authentique. Mais pour faire cela, je devais me plonger dans un mauvais état d’esprit, et rester dedans pendant une période prolongée. >
Il poursuit :
C’était un challenge d’essayer d’avoir cette personne qui essayait de paraître normale, mais au plus profond de lui-même, il avait ce monde qu’il gardait secret pour tout le monde. On avait une règle en nous embarquant dans ce projet de Ryan. Nous ne raconterons jamais l’histoire du point de vue de Dahmer. En tant que spectateur, vous n’allez pas sympathiser avec lui, vous n’allez pas plonger dans sa détresse. Vous êtes plus un observateur de l’extérieur. Mais ce n’est pas que sur lui et son histoire. Ce sont les répercussions, la société. Comment la société et notre système ont échoué à l’arrêter plusieurs fois.
Arrêté le 22 juillet 1991, il est condamné en 1992 à 957 ans de prison (17 fois la peine de perpétuité). Incarcéré à la Columbia Correctional Institution, il sera attaqué deux fois en prison. La seconde sera fatale.