À travers le monde, les lois qui sont mises en place autour du jeu vidéo sont parfois intransigeantes. Si bien qu’il est même parfois difficile d’organiser des tournois e-sportifs, quand bien même les joueurs rêvent de se mesurer à d’autres. En voulant braver l’interdit, une compétition autour de l’un des battle royale les plus en vogue a donné lieu à des scènes bien moins réjouissantes que celles d’un tournoi dans la bonne humeur.
Sommaire
- Un tournoi PUBG a viré au fiasco
- Une histoire de censure qui tourne mal
Un tournoi PUBG a viré au fiasco
Dans certaines régions du globe, il y a des jeux qui connaissent un succès phénoménal. Au Bangladesh, par exemple, les joueurs raffolent du battle royale PlayerUnknown’s : Battlegrounds ou, plus simplement, PUBG. Un titre qui s’est, par ailleurs, déniché un nouvel ambassadeur à l’international, preuve de sa grande popularité à travers le monde. Le souci, cependant, c’est que le titre de Krafton est tout bonnement interdit dans ce pays : une sanction qui a été votée, il y a près d’un an de cela, par la Commission de Régulation des Télécommunications du Bangladesh (BTRC).
Tout comme le jeu mobile Garena Free Fire, l’iconique battle royale PUBG Mobile a ainsi été jugé « nocif » et « addictif », ce qui représenterait une pratique dangereuse pour celui ou celle qui s’y adonne. En conséquence, jouer au jeu signifie braver un interdit et la mise en place d’une scène compétitive ou de LAN, soit des parties en réseau local, est strictement prohibée. Malgré tout, des joueurs de la PMCL (PUBG Mobile Chuadanga League) ont décidé de tenter le diable et d’organiser, dans un centre communautaire, un évènement autour de PUBG. Malheureusement pour eux, la tenue de ce regroupement autour du battle royale est arrivée jusqu’aux oreilles des autorités qui n’ont pas laissé passer cela !
Une histoire de censure qui tourne mal
Forcément, lorsque des interdits sont mis en place, certains joueurs ont bien du mal à résister aux consignes, quitte à prendre des risques inconsidérés. Pour le coup, le district de Chuadanga, proche de la frontière indienne, et, plus précisément, la ville de Daulatdiar ont été le théâtre d’une grande opération visant à mettre un terme à une LAN de PUBG. En dépit des mesures prises par la BTRC, des joueurs de PUBG : Mobile ont tenté d’organiser un évènement plutôt conséquent, ce mercredi 20 juillet, avec un total de 19 équipes e-sportives : certains joueurs avaient même fait le déplacement des quatre coins de la région dans l’espoir de remporter ce tournoi. Sauf que rien de tout cela ne s’est passé comme prévu puisque la police locale a rapidement été alertée de la tenue « clandestine » d’un tel rassemblement !
En conséquence, celle-ci s’est rendue sur les lieux pour couper court à ces parties non autorisées (chacune des équipes était censée disputer sept matchs) tout en procédant à quelques arrestations, et ce avant même que le deuxième match ne commence. Au total, ce sont 108 joueurs qui ont été interpellés sur place et pas moins de 24 d’entre eux ont été écroués sous motif de « jeux d’argent en ligne », passant ainsi, pour les individus majeurs, jusqu’à deux jours en cellule. Puisqu’il s’agissait principalement d’adolescents et d’étudiants, les cas de 78 d’entre eux sont encore à l’étude. Pour ce qui est du sort des organisateurs, aucune information n’est à mentionner pour l’instant.