Après s’être laissé approcher une première fois en juillet 2021, Company of Heroes 3 est revenu secouer le stratège qui est en nous ! Lors d’une nouvelle présentation, nous avons pu découvrir l’Afrikakorps, division allemande inédite à l'œuvre en Afrique dans les années 40. De quoi fouler le désert de la Libye à l’assaut des forces britanniques, pendant une session de jeu d’une heure. Est-ce que ce nouvel épisode est à la hauteur du prestigieux héritage de la série ? Voici notre avis !
Si vous ne connaissez pas Company of Heroes, c’est l’un des grands noms du jeu de stratégie en temps réel (RTS) en pleine Seconde Guerre Mondiale. Alors après la Normandie puis le front de l’est dans le premier et le second épisode, Sega et l'équipe de Relic Entertainment nous embarquent en Méditerranée avec Company of Heroes 3, là où des affrontements moins connus - mais tout aussi marquants - ont eu lieu. “Ce n’est pas une histoire facile à raconter mais c’est important de le faire” explique ainsi le studio, lors d’une présentation réservée à la presse. Dans le cadre de la “North African Operation”, l’un des gros morceaux de la campagne solo, les joueurs pourront s’immerger dans les batailles de Tobruk, Gazala et d’El Alamein. Mais pour le moment, c’est celle d’Ajdabiya en Libye que nous avons pu découvrir. Il s’agit de la “Mission Alpha”, celle qui ouvre l’Opération en Afrique. L’occasion d’arpenter un terrain de guerre pas mal inhospitalier et de mener l'assaut en compagnie de l'Afrikakorps, la nouvelle faction de ce troisième épisode.
Si vous participez déjà au développement collaboratif de Company of Heroes 3 et que vous avez eu accès aux précédentes Pre-Alpha, Mission Alpha apparaîtra automatiquement dans votre bibliothèque Steam. Sinon, il n'est pas trop tard pour rejoindre le "CoH-Development" du jeu.
Une ambition affichée
Sega et Relic Entertainment nous l’ont dit d’emblée, “Company of Heroes 3 sera l’opus le plus ambitieux de la série”, que ce soit pour le solo ou le multijoueur. Alors il y a bien sûr le nouveau fonctionnement de l’aventure principale, qui demande d’avancer des pions et de dépenser des points d'action sur une grande carte façon Civilization (nous n'en avons pas vu plus sur le sujet). Mais plus simplement, Company of Heroes 3 proposera quatre factions jouables dès sa sortie le 17 novembre prochain sur Steam contre deux par le passé : les Américains, les Britanniques, la Wehrmacht et les nouveaux d'Afrikakorps. Pas de gros changement au programme pour les équipes déjà connues, si ce n’est une plus grande profondeur de jeu au global eFt un clan Royaume-Uni plus abordable. L’équipe États-Unis garde sa nature flexible-agressive et celle d’Allemagne reste des bases robustes et défensives. En revanche, l’Afrikakorps devrait offrir un gameplay “très frais” pour les fans de la franchise. Le studio Relic parle d’une faction “mécanisée et mobile” capable de vite déployer des stratégies et des assauts. Le tout prend encore plus de sens avec les nouveautés de gameplay :
- “Tank Riding” : Faire grimper ses troupes sur un véhicule blindé pour avancer plus vite.
- “Towing” : Remorquer / lâcher des pièces d’artillerie afin de couvrir / attaquer des zones.
- “Side Armor” : Dégâts des véhicules blindés sont bien plus localisés sur l’arrière / côtés.
- “Traversable Trenches” : Grimper un tank sur le haut d’une tranchée, même si occupée.
- (Enfin, pour la première fois, une infanterie de première ligne peut réparer des véhicules)
“Dans le désert, une poussière”
Après un briefing complet, nous nous sommes donc lancés dans la première mission de North African Operation. Notre objectif, anéantir les forces britanniques entre les villes Ajdabiya, Msus et Saunna. Comme bien souvent, la bataille démarre dans un coin de la carte, avec une armée qui pourra grandir jusqu’à un certain seuil en fonction des ressources et des points de contrôle récupérés. Premier élément qui interpelle : la nature du terrain. Le désert libyen réserve son lot de verticalité, un élément pouvant aussi bien vous mettre en position de force - si c’est vous qui êtes en hauteur - que d’échec. Les fans du genre le savent : dans Company of Heroes comme sur tous RTS, il faut avancer à tâtons, anticiper les imprévus cachés par le brouillard de guerre (zone sombre hors du champ de vision de l’armée). D’ailleurs, tant qu’on y est, rappelons que cet épisode propose lui aussi une pause active uniquement valable dans la partie solo. De quoi geler l’action, établir une stratégie, pour ensuite reprendre le cours des choses !
Une fonctionnalité idéale pour les nouveaux venus : Company of Heroes 3 fait partie d’un genre qui peut vite déborder le joueur, devant gérer de multiples équipes et attaques en même temps. Sur le sujet, nous avons apprécié la flexibilité offerte par l’Afrikakorps. Remorquer, déplacer des pièces d’artillerie (un Pak 38 Anti-Tank dans notre cas) peut s’avérer décisif mais exige pas mal d’anticipation. Et la possibilité de réparer des véhicules directement avec l'infanterie est un atout clairement important. Pour rappel, Relic Entertainment cherche ici à se rapprocher de Company of Heroes 1, valorisant plus que jamais les bons hommes sur le champ de bataille et rallongeant les délais de création des tanks. Un très bon choix pour éviter des combats qui se terminent par blindés interposés, même si cet aspect reste toujours aussi solide, surtout avec le Side Armor. L’un dans l’autre, nous avons plus qu’apprécié notre session de jeu avec Company of Heroes 3. Il reste du travail au studio Relic (pas mal de bugs d’affichage, d’autres plus contraignants) mais tout est en bonne voie. Rendez-vous donc en novembre pour en voir plus.
> Lire notre preview (2021) sur la Campagne et les Escarmouches de Company of Heroes 3