Et si votre bracelet ou votre montre connectée venait à remplacer l’insupportable test anti-génique ? Sans en arriver jusque-là, nos trackers d’activités pourraient néanmoins nous faire gagner un temps précieux dans la détection du virus.
Les trackers d’activités pourraient aider à prévenir les risques de contamination au Covid-19
Si l’épidémie de Covid-19 ne fait plus les gros titres des journaux ni l’ouverture du journal de 20 heures, cette dernière est toutefois toujours bien présente, les cas ont même augmenté de 40% en une semaine, preuve qu’on est encore loin d’en être débarrassé.
Au mieux, on devrait encore avoir à composer avec le virus jusqu’en 2024-2025, au pire il faudra vivre avec toute notre vie, comme la plupart des virus que nous connaissons depuis toujours. Et si les vaccins et les traitements progressent chaque jour, selon une étude publiée sur la revue scientifique BMJ et reprise par nos confrères du Guardian , des chercheurs essaient d’avancer sur un autre point important, à savoir la détection du virus le plus tôt possible.
L’idée n’est pas nouvelle et elle consiste à utiliser les nombreux capteurs disponibles dans les différents trackers (bracelets d’activités et montres connectées) pour examiner nos données de santé et nous prévenir instantanément en cas de suspicion. Cela ne remplacerait pas (pour le moment) la valeur d’un test antigénique ou PCR, mais pourrait au moins nous alerter et nous inviter à nous faire tester plus tôt que prévu.
Une étude d’ampleur internationale surveille les données de dizaine de milliers de volontaires
Qu’on soit bien d’accord, le but ici est de prévenir les malades potentiels du Covid-19 (et à terme de tout un tas d’autres maladies pourquoi pas) pendant la période dite pré-symptomatique. L’analyse de vos données, couplée à une petite dose d’intelligence artificielle, permettrait de détecter efficacement la présence du virus, selon les chercheurs.
Pour arriver à leur fin, un groupe de 28 chercheurs issus de Suisse, du Liechtenstein, du Canada, du Royaume-Uni ou encore des Pays-Bas s’est basé sur le bracelet connecté Ava, un tracker de cycles menstruels pour les femmes, afin de déterminer au mieux les périodes de fertilité en vue d’avoir des bébés.
Dans cette étude, 1163 personnes de moins de 51 ans ont porté le bracelet la nuit, pendant leur sommeil, et ce sont plus de 1,5 million d’heures de données qui ont ainsi pu être recueillies. Sur ces 1163 cobayes volontaires, 127 cas de Covid ont pu être détectés et 68% des infectés ont pu l’être 2 jours avant l’apparition des premiers symptômes.
Des résultats prometteurs qui ne demandent qu’à être confirmés et améliorés avec plus de données. C’est le but de la nouvelle étude en cours qui concerne cette fois-ci plus de 20 000 personnes aux Pays-Bas et dont les résultats sont attendus pour la fin de l’année.
Ensuite, peut-être que nous verrons apparaître un nouveau type d’alerte sur nos montres connectées après le stress ou le rythme cardiaque “Alerte ! Covid détecté, allez vous faire tester immédiatement”.