Facebook, c’est un peu le cancre de la classe en matière de protection de la vie privée. Les procès s’accumulent et ils ne sont pas prêts de s’arrêter avec cette nouvelle affaire. Des hôpitaux aux USA sont pillés de leurs données provenant des patients, sans qu’ils le sachent.
Facebook pique les données des hôpitaux avec un traqueur
Aux États-Unis, le système de santé est drastiquement différent qu’en France. La plupart des centres de santé sont privés et quand on souhaite prendre rendez-vous pour une consultation, il faut aller sur le site dédié à chaque établissement.
Quand on s’y rend et qu’on remplit ses informations nécessaires au rendez-vous, il y a une chance sur trois pour qu’un tracker soit présent et subtilise ces données pour les envoyer directement à Facebook.
En effet, l’information nous vient du site The Markup qui a réalisé un benchmark parmi les 100 plus grands hôpitaux du pays. 33 d’entre eux comportent ce traqueur de Facebook appelé Meta Pixel. Au total, cela concerne environ 26 millions d’admissions de patients.
L’entreprise ne se prive pas et prend tout :
- L’adresse IP, afin de connaître la position géographique de l’utilisateur
- Les symptômes ou conditions médicales que le patient remplit comme indications pour le docteur, comme “Alzheimer”.
- Le rendez-vous en lui-même avec le nom du praticien
Encore une loi transgressée par Meta
Dans l’absolu, il ne s’agit pas uniquement de la faute de Facebook. Pour que ce traqueur soit installé, il en vient de la participation de l’établissement de santé de l’installer. Concrètement, il n’y a pas de preuve que les deux parties ont conclu un accord financier afin de transmettre des informations de l’un à l’autre.
Meta et les hôpitaux concernés ont nié les faits, mais le souci, c’est qu'il n’existe aucune preuve que Meta ou les établissements demandent explicitement aux patients leur accord pour utiliser leur données. Voilà le fond du problème.
Meta n’a pas souhaité répondre aux questions, mais il est fort probable que les tentacules de l’entreprise s’étendent bien plus loin que l’on ne le pense. Dans tous les cas, ce genre d’action constitue une violation de la loi fédérale sur la responsabilité des hôpitaux.
Facebook a fait des données personnelles sont gagne-pain depuis le début de son existence, et ce n’est pas avec ce genre de nouvelle que l’image de la marque va changer.
Source : The Markup