Après avoir déjà signé un record de débit Internet de l’ordre de 319 Tb/s en juillet 2021, des chercheurs japonais sont une nouvelle fois parvenu à pulvériser ce score avec un nouveau record établi le 30 mai dernier à 1020 Tb/s. Décryptage.
Une connexion 100 000 fois supérieure à ce que nous avons actuellement dans nos foyers
Les chiffres sont tellement fous qu’on ose à peine les prononcer. 1020 Tb/s, oui vous avez bien lu, 1020 térabits par seconde ou encore 1,02 pétabit, c’est le débit monstrueux, titanesque, hallucinant (rayez la mention inutile) qu’a réussi à atteindre l’Institut national des technologies et de la communication du Japon (NICT) lors de tests effectués le 30 mai dernier sur l’archipel japonais sur une distance de 51,7 kilomètres.
Avec nos connexions 1Gb, 2 dans le meilleur des cas avec la nouvelle Livebox d’Orange V6, 8 si on en croit les offres de chez Free dans des cas bien précis, on est déjà plutôt content et il est déjà difficile d’imaginer ce que nous pourrions bien faire avec des débits ne serait-ce que 10 fois supérieurs à ce que l’on a déjà…
La 4K partout, tout le temps, ça serait déjà un bon début… Du coup, quand on nous annonce qu’il est possible, quelque part dans le monde, d’avoir une connexion plus de 100 000 fois plus rapide que ce à quoi nous sommes confrontés (pour les plus chanceux bien sûr) au quotidien, les mots nous manquent.
D’après le site spécialisé New Atlas , un tel débit permettrait de transférer 127 500 Go de données chaque seconde et permettrait de diffuser l’équivalent de 10 millions de contenus en 8k simultanément.
Le Japon veut se positionner comme le leader des connexions internet haut débit et comme le précurseur de la 6G
En moins de trois ans, nous avons donc vu trois records successifs en matière de débit Internet :
- 178 Tb/s en mars 2020
- 319 Tb/s en juin 2021
- 1020 Tb/s (1,02 Pb/s) en mai 2022
Mais là où la prouesse est d’autant plus intéressante, c’est qu’elle repose sur une architecture déjà en place qui ne nécessiterait pas d’investissements irréalisables.
En effet, là où des tests ont déjà été réalisés sur des câbles plus gros notamment, ici il s’agit de conserver la structure actuelle, un câble d’une dimension de 0,125 mm, dans lequel on viendrait y passer 4 cœurs, en gros 4 tous petits câbles optiques, qui transmettraient chacun un signal différent afin d’améliorer et amplifier la bande passante.
Avec une telle technologie, on garderait ainsi les gaines déjà en place au fond des océans notamment et il “suffirait” juste de renouveler les câbles par les nouveaux.
En parallèle de ce projet sans doute majeur dans les années à venir, le Japon s’inscrit durablement comme l’un, si ce n’est le, leader en matière de télécommunication avec ou sans fil. Car dans le même temps, le pays du soleil levant est très avancé sur la 6G et travaille main dans la main avec les États-Unis pour devancer la Chine sur ce point-là.
Nous avons une petite pensée pour ceux qui n’ont à ce jour qu’une connexion ADSL 1 Mb et du Edge sur leur téléphone… Courage à vous les gars !