Licence reprenant le football dans une version arcade décomplexée, Mario Strikers va faire son retour dès le 10 juin sur Nintendo Switch. En attendant le jeu, la rédaction s'est penchée sur le trailer d'annonce pour en tirer le maximum d'informations.
Presque quinze ans jour pour jour après la sortie de Mario Strikers Charged Football, Nintendo décide de remettre les crampons avec un nouveau Mario Strikers. Jamais deux sans trois. Présenté à l'occasion du Nintendo Direct du 08 février dernier, Mario Strikers : Battle League Football a constitué l'une des grosses surprises de ces 40 minutes de conférence. C'est via un trailer de deux minutes et quarante secondes que le jeu s'est dévoilé. Est-il révélateur de quelques surprises ? Que peut-on en apprendre ? Quelles différences ce nouvel opus a-t-il avec son prédécesseur sur Wii ? On a décortiqué la bande-annonce pour vous.
Murs, ballon chargé : quid du gameplay ?
Depuis la sortie de son premier épisode, la licence Mario Strikers propose une version plus "libre" du football : pas d'arbitre, pas de règles, tout est permis pour marquer des buts et s'octroyer la victoire finale. Symbole de ce football déréglé et délirant, le mur de chaque stade : quiconque est projeté dessus est électrifié pendant plusieurs secondes. Comme diffusé sur les extraits de jeu partagés par Nintendo, l'enceinte du terrain est toujours dangereuse mais elle semble présenter une fonctionnalité inédite : elle est divisée en deux selon la couleur des maillots des équipes. Est-ce simplement un ajout visuel permettant plus facilement de séparer les deux côtés du terrain ?
Au-delà de cette modification mineure en apparence, Nintendo semble conserver la formule de base : du football sans règles porté sur l'attaque : objets destructeurs, charges et tacles mortels... Battle League Football troque même les Méga Frappes contre les Hyper Frappes. Quelles différences ? Dans Strikers Charged Football, les Méga Frappes permettaient d'inscrire six buts d'un coup, tandis que les Hyper Frappes n'ajoutent que deux points au tableau d'affichage. Des Hyper Frappes qui ne peuvent se déclencher qu'au moyen d'orbes magiques qui apparaissent de manière aléatoire sur le terrain, renforçant l'ambiance de baston générale que peut être une rencontre.
Dernière chose à noter. Si Nintendo n'a pas évoqué des styles de jeu différents (à la manette, aux Joy-Cons, détection de mouvements...), une séquence du trailer interpelle : à 49 secondes, Peach semble déterminer l'endroit qu'elle vise pour réaliser sa passe. Ces dernières ne seraient donc pas automatiques, comme elles l'ont été dans les épisodes précédents où dans les FIFA par exemple.
La composition d'équipe
À l'instar de ses frères aînés, Battle League Football comprend un système de statistiques. Force, vitesse, puissance de frappe, qualité de passe ou encore technique de dribble, chaque personnage est défini par un ensemble de caractéristiques différentes. Donkey Kong est lent mais dispose d'une force de frappe élevée tandis que Mario excelle en technique de dribble. Et c'est là où Battle League Football se veut neuf : ces caractéristiques ne sont pas figées dans le marbre et peuvent être modifiées grâce à de l'équipement. Tête, bras, torse et jambes, quatre endroits différents peuvent accueillir des habits modifiant les statistiques. Comme montré dans la bande-annonce, les pièces peuvent être achetées grâce à de l'or et donnent un bonus et un malus. De quoi varier les plaisirs et de trouver "une combinaison qui nous correspond le mieux".
Une personnalisation plus poussée que dans Strikers Charged Football, que l'on retrouve aussi dans la composition des équipes. Cette version Nintendo Switch de Mario Strikers, bien qu'elle garde les matchs en 5 contre 5, change quelque chose de majeur au niveau des équipes : leur composition n'est plus la même. Sur Strikers Charged Football, les matchs opposaient deux capitaines (Bowser, Luigi... des personnages emblématiques de la franchise Mario) et des subalternes comme Toad, Boo, Skelerex ou Koopas. Une opposition qui semble disparaître sur Battle League Football : on voit que non seulement plusieurs capitaines peuvent être d'un même côté, mais la hiérarchie est aussi mise de côté puisque Toad est au même rang que Luigi et compagnie.
Le multi au cœur de la formule
Sans surprise, cette bande-annonce de deux minutes a aussi dévoilé son contenu pour le jeu à plusieurs. Cet opus Switch permet de jouer à huit joueurs en local (sur la même Switch) en quatre contre quatre, contre 2 contre deux sur l'opus de la Wii. Un mode En Ligne qui rend possible les rencontres individuelles, mais voit encore plus loin : les clubs ont été ajoutés. À la manière des Rocket League ou des guildes et des clans dans les autres jeux, il sera possible de créer un groupe de 20 joueurs maximum et d'affronter d'autres clubs du monde entier. Le "Visez la première place mondiale" du narrateur promet donc un classement mais il va falloir attendre un peu plus avant d'avoir des clarifications autour des parties classées du titre.
Ballon chargé, modes... les grands absents
Malheureusement, les plus observateurs et les plus connaisseurs auront beau cherché, il manque quelques stars du précédent opus. Ou du moins, des clarifications à leur sujet. Tout d'abord, il s'agit de la charge du ballon. Sur Mario Strikers Charged Football, le ballon se teintait d'une couleur de plus en plus blanche au fur et à mesure des passes : plus la traînée de celui-ci était claire, plus le tir allait être puissant. Une notion encore floue avec Battle League Football : les sessions de jeu proposées par la bande-annonce entrevoient un jeu plus lent. Les tirs semblent plus mous et la traînée du ballon n'a l'air de dépendre que de la couleur de maillot de l'équipe à l'attaque.
Directement liée à la balle chargée, c'est la poussée qui manque l'appel de ce trailer. Grâce au bouton Z du nunchuk, la poussée permettait de charger la traînée de la balle et de la pousser dans une direction. Une action dont les dérivées ont permis plusieurs techniques indispensables pour faire de la compétition à haut niveau : ricochet avec le mur, passe lobée à soi même... Elle rendait aussi les parties bien plus dynamiques.
Enfin, ce sont les capacités individuelles qui sont aussi l'objet d'interrogations. Dans Strikers Charged Football, les membres de l'équipe en attaque pouvaient réaliser une technique qui leur était propre : Toad pouvait faire un salto avant avec le ballon, Skelerex se téléportait tandis que Boo bénéficiait d'un boost de vitesse. Des techniques qui ajoutaient une couche de stratégie et de réflexes qui pimentaient les parties. Or, on en a vu qu'une seule petite trace lors du Direct de Nintendo : à 02:35, Donkey Kong fait une espèce de pirouette et esquive une charge dangereuse. On espère en voir plus dans les prochaines communications de Nintendo.
En résumé, on pourrait dire que le chaos généré par Strikers Charged Football n'a pas eu tant de conséquences (si ce ne sont les quinze ans que les joueurs ont dû attendre) que cela sur le troisième opus de Mario Strikers. La direction artistique, plus en ligne avec les standards d'aujourd'hui, reste sembable aux épisodes précédents tandis que le fond du jeu reste le même : prendre du plaisir sur le terrain avec Mario et ses amis, dans un football décomplexé où tout est permis. On attendra tout même quelques éclaircissements concernant la variété des modes de jeu et sur le ressenti du jeu, que le trailer a à peine caché. Une réponse qui devrait arriver dans les semaines à venir via les prochaines communications de Nintendo : Mario Strikers : Battle League Football est attendu le 10 juin sur Nintendo Switch.