Ce n'est pas (ou plus) une surprise : depuis des années, Nintendo pourchasse les créateurs dont les contenus sont liés de près ou de loin à leurs propres productions. Ce fut le cas encore hier, avec pas moins de 1300 réclamations déposées à l'encontre d'un même Youtuber.
Sommaire
- 1300 réclamations déposées
- La piraterie n'est jamais finie
1300 réclamations déposées
Pour Nintendo, la propriété intellectuelle est sacrée et il ne faut pas y toucher. En témoignent les déclarations de GilvaSunner, Youtuber connu pour uploader les musiques des jeux Nintendo sur la plateforme. Legend of Zelda, Pokémon, Kirby ou encore Mario, on y trouve de tout sur sa chaîne. Une initiative pas au goût de la géante firme de Kyoto, qui a décidé de passer à l'action : c'est un total de 1300 vidéos sur lesquelles Nintendo auraient déposé une réclamatation pour atteintes au droit d'auteur :
Une décision qui passe mal auprès du Youtuber en question : il ne tire pas ses revenus des vidéos qu'il met en ligne. Néanmoins, il explique ne pas être en colère ou surpris. Toutefois, il a du mal à comprendre une telle sentence dans la mesure où il existe peu de plans B pour écouter les musiques des licences de la firme. Il conclut en déclarant que si cette punition vise simplement à servir d'exemple, il est prêt à donner sa chaîne à Nintendo car "c'est vrai, c'est leur contenu".
La piraterie n'est jamais finie
Ce n'est pas la première fois que GilvaSunner fait l'objet d'une traque par Nintendo (août 2019, puis décembre 2020). "Big N" sévit à de nombreuses reprises, et pas seulement sur les bandes-originales de ses jeux : tournois eSport, jeux de fans ou émulation, Nintendo est intransigeant avec ses franchises. En premier lieu, on pense d'abord à sa victoire contre Matthew Storman : ce dernier est le fondateur de RomUniverse, un site d'hébergement de jeux piratés Nintendo avec lesquels il tirait des revenus. Il y a aussi l'affaire Xecuteur, et de nombreux jeux Pokémon faits par des fans (souvent salués par la communauté) retirés du net par leurs créateurs sous la pression de "Big N".
Plus récemment, c'est un tournoi eSport autour de Super Smash Bros Melee qui a fait l'objet de la foudre de Nintendo. Ayant lieu en ligne, il fallait bénéficier de versions piratées et donc illégales du jeu de Gamecube :
Nintendo apprécie l'amour et le dévouement de la communauté des jeux de combat à l’égard de Super Smash Bros (...) Malheureusement, le tournoi Big House à venir a annoncé son intention d'organiser un événement en ligne pour Super Smash Bros Melee qui nécessite l'utilisation de versions copiées illégalement du jeu avec un mode appelé "Slippi". Nintendo a alors contacté les organisateurs du tournoi pour leur demander d'arrêter. Ils ont refusé, ne laissant à Nintendo d'autre choix que d'intervenir pour protéger sa propriété intellectuelle et sa marque. Nintendo ne peut pas tolérer ni autoriser le piratage de sa propriété intellectuelle - Nintendo, chez Kotaku
Mais pourquoi donc Nintendo est-il aussi intransigeant ? C'est avant tout pour contrôler la qualité de ses produits. À une époque reculée où Nintendo était moins regardant, de nombreuses productions lui ont valu mauvaise presse. On pense notamment à ce film Mario Bros sorti en 1993. Aujourd'hui, on compte sur les doigts de la main les studios à qui Nintendo est prêt à confier ses bébés. Parmi eux, les développeurs de Brace Yourself Game et de Blitworks Studio : ils ont réalisé un excellent portage de leur Crypt of the Necrodancer dans l'univers de Zelda.
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