Un rapport de Forbes raconte comment les narco-trafiquants mexicains se servent de GTA Online pour recruter des membres dans leurs cartels.

Un max de GTA RP ... dans la vraie vie

En novembre dernier, les douanes de l'état d'Arizona ont arrêté une femme nommée Alyssa Navarro au volant d'une Jeep Cherokee. Ils y ont trouvé 60 kg de méthamphétamine. La conductrice a raconté aux forces de l'ordre avoir été recrutée en janvier alors qu'elle jouait à GTA Online. Elle a rencontré un homme qui se faisait appeler George, ils ont appris à se connaître dans le jeu, jusqu'à ce que leurs conversations se déplacent sur l'application Snapchat. Ils se sont même rencontrés physiquement à Phoenix. C'est sur Snapchat, que George lui a proposé de transporter de l'électronique à travers la frontière, de l'Arizona vers le Mexique. Il lui a promis qu'elle pourrait se faire plus de 2000 $ en un voyage, selon la quantité de matériel transporté.

Les autorités fédérales ont trouvé des messages sur le compte Snapchat d'Alyssa Navarro où George lui proposait "beaucoup d'argent" et lui proposait d'utiliser un de ces véhicules (probablement la Jeep dans laquelle elle a été trouvée). Elle est allée rencontrer un contact au Mexique, qui lui a prêté la Jeep et donné des instructions : elle devait remplir le réservoir dans certaines station-service, puis amener la Jeep à quelqu'un d'autre, non-identifié. En fait, la méthamphétamine a été cachée au fur et à mesure dans le réservoir de carburant. Après avoir été arrêtée, elle a reconnu elle-même que le travail qu'on lui demandait était étrange et qu'elle s'était demandé ce qu'elle était en train de faire ... mais ça ne l'a pas décidée à faire marche arrière pour autant. Elle est désormais accusée de conspiration en vue d'importer et de vendre de la méthamphétamine, et possession de drogue. Lors d'une comparution au tribunal il y a quelques semaines, elle a plaidé non-coupable.

Les jeux vidéo, lieux de rencontre

Les jeux vidéo comme GTA Online, mais également Fortnite ou Minecraft sont de plus en plus utilisés comme réseaux sociaux, en plus d'être des jeux. Les gens s'y rencontrent et créent des liens, mais sont en plus couverts par l'anonymat de leurs pseudos et de leurs avatars. Il n'est donc pas surprenant de voir les criminels s'en servir comme de plateformes de rencontre, voire de recrutement. Les exemples ne manquent malheureusement pas, qu'il s'agissent de cartels de drogue comme dans ce cas-là, ou d'autres crimes comme on a pu voir des prédateurs se rapprocher de mineurs via des jeux vidéo. La méfiance est de mise quand on rencontre un inconnu sans nom et sans visage via une interface en 3D.