Ce n'est pas passé inaperçu, la PlayStation 5 a préparé son arrivée dans un contexte sanitaire particulier. Aux journalistes du Figaro , Jim Ryan explique que les équipes de Sony n'ont jamais eu à faire de télétravail à grande échelle. Si bien que le planning de livraison était devenu pendant un moment incertain.

Je me suis sincèrement demandé si nous allions réussir à sortir la console pour la fin de l’année. Nous avons vite réalisé que oui. Et nous avons même réussi à fabriquer plus d’unités que pour le lancement de la PlayStation 4 en 2013. C’est une sacrée réussite au vu de la période. Sortir la PlayStation 5 en 2020 a été un véritable défi.

Assembler une PlayStation 5 sans pouvoir se rendre dans les usines, et l'accès impossible aux fournisseurs de composants ont rudement compliqué la tâche aux constructeurs. Le patron évoque également une communication affaiblie par l'absence de grands salons physiques, à l'image de la Paris Games Week. En ce jour de sortie exceptionnel, aucune machine next-gen n'est proposée dans les rayons. Crise sanitaire oblige, les achats se feront uniquement en ligne, en fonction des stocks disponibles. Une question de "responsabilité", selon Ryan. "Je ne veux pas avoir ça sur la conscience", dit-il.

Le patron est également revenu sur son offre de jeux. L’achat à l’unité des exclusivités restera à l'ordre du jour. Plus tôt, il expliquait déjà qu'un service à la façon du Game Pass de Microsoft ne serait pas "viable" pour les grosses productions fraîchement sorties de Sony. Aujourd'hui, il ajoute encore :

Nous avons bâti au fil des années un réseau de 14 studios de développement qui créent des jeux fabuleux. Mais ils coûtent très cher à produire, et ils méritent des campagnes marketing dignes du cinéma

Nous allons continuer à investir dans nos studios, comme nous l’avons fortement fait ces dernières années. Et si l’occasion se présente, nous pourrons faire des acquisitions

Optimiste concernant les premiers retours de la machine next-gen, Jim Ryan souhaite conserver "une mentalité de challenger", notamment face à l'ampleur du cloud gaming, soutenue par les géants Google et Amazon.

Source : Le Figaro