Comme nous vous le rappelions dans un papier publié en septembre dernier, Nintendo ne tolère ni l'émulation, ni le piratage de ses machines. Une politique agressive qui amène bien souvent la société à poursuivre certaines personnes en justice, comme c'est le cas aujourd'hui avec un revendeur de puces permettant de cracker la Switch.
Comme la plupart des consoles avant elle, la petite dernière de Nintendo a été hackée par un groupe de programmeurs bien décidé à permettre le lancement de copies de jeux. Alors que la firme nippone espérait réduire le piratage en revenant aux bonnes vieilles cartouches qu'avait défendu si farouchement l'illustre Hiroshi Yamauchi, la Team-Xecuter a mis au point une puce permettant de cracker la Switch. Une fois celle-ci installée dans l'appareil, l'utilisateur peut alors lancer des versions copiées des jeux en passant par une carte SD.
Ce n'est pas cette équipe de pirates qui est aujourd'hui mise en cause, mais un revendeur nommé Sergio Moreno. Il proposait à la vente les fameuses puces, ainsi que des versions modifiées de la NES Classic Edition contenant plus de 800 jeux. Un business intolérable pour Big N qui a emmené cet homme devant la cour de Californie il y a quelques semaines. Résultat, une injonction immédiate pour Moreno qui se voit ainsi interdit de "modifier, vendre, louer ou distribuer des copies non-autorisées des technologies, softwares ou marques déposées de Nintendo".
Aucune amende, ni peine supplémentaire n'ont été retenues contre Sergio Moreno, certainement parce qu'il n'avait finalement aucun lien direct avec l'équipe Team-Xecuter comme l'avait d'abord imaginé Nintendo. Il devra cependant détruire tous les appareils moddés en sa possession, ainsi que les applications qui vont avec, et payer les frais d'avocat. Une victoire supplémentaire pour la société japonaise qui continue donc sa croisade anti-piratage. Ces derniers mois, elle est en effet parvenue à faire fermer de nombreux sites permettant de télécharger des roms tels que RomUniverse, LoveROMs.com ou LoveRetro.com.