Elite Dangerous : Horizons - DLC ? Saison ? Focus sur un modèle économique alien…

Vous l'avez peut être remarqué, mais Horizons est un concept à lui tout seul, il est n'est pas question ici d'acheter un DLC, mais bien une saison de DLC, un véritable Season Pass en somme incluant au passage le jeu d'origine Elite : Dangerous. 6 mises à jour majeures sont à prévoir pour 2016 et la toute première sert aujourd'hui de socle à Horizons : celle dédiée au Planetary Landing, autrement dit la faculté d'atterrir sur diverses planètes pour les explorer, les exploiter, et y réaliser des missions.

Notez donc qu'Horizons comprend également Elite Dangerous (que vous pouvez désormais trouver de base à une quinzaine d'euros en période de soldes, ou à 27€ sur Steam) mais affiche tout de même un tarif sacrément élevé (54€ sur la plate-forme de Valve, au moment où nous écrivons ces lignes). Pas mal de fans de la première heure ont d'ailleurs boudé ce système de tarification car pour eux, la note est relativement salée. Certains, early buyers ont dépensé 60€ pour faire l'acquisition du titre et y jouer dans ses premières phases de développement, et sont aujourd'hui contraints de repasser à la caisse (avec quelques ristournes) afin d'avoir la suite de l'aventure qu'ils ont largement aidé à forger ou, du moins, à financer.

Horizons, une promesse assez salée...

A ce rythme-là, on est clairement en droit de se demander ce qu'il se passera l'an prochain lorsqu'Elite accueillera hypothétiquement une nouvelle saison d'extensions. Devrons-nous à nouveau passer à la caisse ? Sans doute… Frontier Developments intégrerait donc bien vite de la caste des titres les plus chers du marché, surpassant en de loin les déjà discutables Season Pass dont le contenu est certes moins ambitieux mais qui permettent au moins d'avoir la totalité des contenus du jeu en ne payant qu'une seule fois. Voilà pour le modèle économique et pour la grogne des fans de la première heure. Mais retournons à nos aventures roleplay.

Wake up Mr Panthou, wake up and… smell the ashes !

Cher journal, cela fait maintenant 12 mois que je n'ai pas écrit. Après une courte stase suite à notre évaluation de l'univers d'Elite Dangerous, j'ai pu, sporadiquement, reprendre les commandes de mon Sidewinder MK1 et ce, pour de courtes sessions. Malheureusement, arpenter l'espace était devenu pour moi une activité bien trop chronophage et difficile d'accès tant les différentes stations me proposaient des missions qui m'apparaissant hors de portée et peu précises. Sans avoir les yeux rivés sur les internets, il est en effet très difficile d’effectuer une quelconque sortie qui sorte un tant soit peu des sentiers galactiques. Les trop-classiques et ennuyeuses missions fedex de station en station n’avaient malheureusement plus rien de magique.

Les combats, toujours aussi ardus, mettaient mes nerfs à rude épreuve et l'envie de voler s’est progressivement estompée à cause, notamment, des nombreux échecs essuyés lors de missions face à des pilotes hostiles, ces derniers m’ayant trop souvent cueilli et dérouté en plein voyage superluminique… Ma stase a donc repris pour une durée indéterminée... Puis, ce fut la révélation. Le programme « Horizons », comme le grand astro-pape Braben l’a ainsi nommé, allait fêter son entrée en vigueur dans l'espace intersidéral et apportait avec lui, la promesse du renouveau. De la customisation élargie à l’atterrissage en passant par l'exploitation des bases comme lieu de missions, la personnalisation du commandant, mais surtout, le voyage à deux pilotes… Avouez que c'est tentant, même pour un vieux ronchon comme moi, non ?

Regardez moi cette belle brochure !

Ce monde a bien changé en mon absence...

Loin d'être le baroudeur de l'espace que j'aurais aimé être, c'est avec une certaine inquiétude et un brin d'excitation que j'ai abordé ce que je croyais être une véritable avancée dans le panel d'activités spatiales disponibles. Après passage à la caisse, pour faire l'acquisition de ce qui est présenté comme une nouvelle saison d'améliorations, j'étais véritablement extatique à l'idée de découvrir tout ce qui était mentionné sur la brochure, n'ayant pas vraiment écouté ce qu'avait dit la vendeuse, bien trop occupé à m'imaginer voguant en équipe et à plusieurs par vaisseau, à entreprendre des entrées atmosphériques pour aller sauver la veuve et l’orphelin au sol.

Je pourrai enfin me balader à l'extérieur de mon habitacle, et si possible sur les stations, moi qui suis d'un naturel si amical malgré ma condition d'humain en boite de conserve. J'ai d'ailleurs ouï-dire que certains pilotes avaient pu essayer avec succès ce genre d'activités sur le simulateur de citoyen des étoiles dirigé par un autre astro-pape dont j’ai oublié le nom (ce doit être marqué sur une autre brochure)... Sans trop de surprises et vu que mon expérience de l'espace s'était arrêté peu après le lancement officiel de l'aventure, ce sont d'abord les ajouts en vigueur depuis mon départ il y a près d'un an que j'ai noté.

"Eh toi là-bas, avec ta poubelle, tu veux la bagarre ?"

Malheureusement et vu le manque de clarté toujours en vigueur sur l'interface de mon vaisseau, je n'ai pas vraiment eu l'occasion de m'attarder sur les potentielles nouvelles missions qui, à première vue, nécessitent toujours des prérequis ayant la fâcheuse tendance à me freiner dans mon élan. J'ai donc très vite visité les arènes de combat, à travers le CQC Championship, qui permettent de se perfectionner à l'art du dogfight, une pratique qui malheureusement demande de l’entraînement et que l'on doit souvent apprendre sur le tas dans ce monde impitoyable. Rien de tel que de découvrir comment fonctionnent ses lasers fraîchement installés à peine sorti de la zone marchande, n’est-ce pas ? Pour les as de la gâchette ou les pilotes souhaitant se perfectionner, ces arènes sont un vrai bonheur, de quoi dénoter clairement avec le calme de l’espace qui nous donne parfois l’envie de péter un plomb et de tirer sur le moindre péon croisé.

Le monde d'Elite est aujourd'hui beaucoup plus agréable qu'avant et propose aux joueurs deux expériences complémentaires. Dans ce championnat, chaque combat, qu'il s'agisse de match à mort seul, en équipe, ou de capture de drapeau, permet d'engranger des points nécessaires pour débloquer de nouveaux vaisseaux dans les affrontements, ce qui pousse à la performance. Nous avons donc en l'état deux options : la quête d'une carrière en tant que pilote de chasse, aidée par le mode CQC, pour les joueurs qui attendent avant tout de l'action ou qui souhaitent se défouler, et l'exaltant monde persistant qui nous était alors dépeint il y a un an, avant que j'arrête subitement mon expérience.

Je choisis la solution "offensive" !

L'univers s'est d'ailleurs enrichi durant mon absence, car en plus de missions plus riches, les joueurs peuvent désormais vouer allégeance à des Puissances, personnifiées par des courants de pensée distincts. Pour ma part, j'ai choisi d'aider Archon Delaine, un indépendantiste du gang Kumo qui base sa doctrine sur de vils principes. Corruption, assassinat, insurrections et expansions sont ici les maîtres-mots et c'est pour moi un moyen d'intégrer une force qui s'étend comme nous pouvons le voir sur la carte de la galaxie, de manière exponentielle. Et comme si je n’avais que ça à faire, il semblerait que je puisse véritablement faire carrière au sein de cette puissance et il m’est notamment possible de l'aider à grimper dans le classement galactique via des actions sur le terrain…

Un nouveau pan de progression qui m’apparaît intéressant et qui rejoint ici les dizaines d'activités chronophages qu'il est possible d'entreprendre dans l'espace de manière plus ou moins évidente et assistée (comprenez : des activités présentes mais pour la plupart complexes à aborder et à cerner, sans aide extérieure).

"On va pas prendre une Clio quand on peut choper une Mustang !"

Désormais chasseur indépendantiste, j'ai envisagé l'achat d'un magnifique Viper MKIII flambant neuf, histoire d'être un peu plus raccord avec mon nouveau credo : Rapide et Furieux (en hommage à un pilote émérite et regretté de ma planète d’origine). Toutefois, après avoir vu le chasseur, que je souhaitais acheter, exposé sur une station, et surtout après avoir vu le prix du bouzin sur le catalogue, j'ai très vite changé d'avis. J’ai préféré faire l’acquisition du Eagle MKII, plus léger, plus fragile, mais diablement manœuvrable, et surtout bien moins cher… Me voilà donc fraîchement installé et prêt à explorer le contenu d'Horizons, et tout particulièrement son fameux système permettant d’atterrir sur certaines planètes, la seule vraie nouveauté pour l’instant en vigueur.

Mon nouveau vaisseau, l'Eagle MK2

Ni une ni deux, je tente une première approche sur un astre présentant de nombreux cratères répertoriés, et même une base. Un petit temps de chargement est imposé lorsque nous pénétrons dans l'orbite de l'astre, sans doute pour charger les données graphiques et topographiques. C'est alors qu'une claque nous frappe sans crier gare : les planètes sont immenses, ce qui rajoute à l'impression de gigantisme absolu de l'espace, des distances pharaoniques que l'on parcourt, et du vide (mine de rien) qui peuple cette aire de jeu dantesque. L’ATH passe du orange au bleu juste après la transition et nous pilotions désormais un véritable avion de chasse, la sensation de vitesse en moins… Conseil aux nouveaux explorateurs : n’essayez donc pas de vous farcir la moitié d’une planète, et pensez, comme lorsque vous sortez d’hyperespace, à viser juste en phase d’approche, cela vous évitera des minutes inutiles à pleine puissance. J’ai trouvé un petit coin dégagé pas trop loin d’une base sur un astre qui me rappelle la belle Mars. Je m’y pose.

A moi les sols désertiques et peu texturés !

Nouvelle déconvenue dès mon atterrissage, lequel se déroule d’ailleurs à peu près comme un appontage classique, stabilité du sol en plus : je ne peux pas encore sortir de mon vaisseau ! J'ai en effet besoin d'un genre de module lunaire pour parcourir ces terres arides et dévastées. Qu’importe ! Je suis donc retourné dans la station la plus proche afin de procéder aux améliorations nécessaires, à savoir l'acquisition d'un hangar à VRS pour mon vaisseau et d'un Scarabée, lequel a sévèrement ponctionné mes économies. Enfin équipé pour une excursion en zone terrestre, je rejoignis à nouveau ma cible et me reposa près de l'endroit précédemment ciblé. En sortant de mon véhicule à bord du petit scarabée, c'est une nouvelle impression de grandeur qui m’envahis.

Voir son vaisseau « en grand », posé sur une immense planète, laquelle n'est rien comparé à l'univers connu, me fait me sentir encore une fois tout petit… J'explore donc après deux trois galipettes mon nouveau terrain de jeu. Sans trop de surprise la gravité y est faible et c'est donc avec une certaine aisance que j'enfourche mon spatial destrier pour me diriger vers la base. Après quelques coups de propulseurs qui me rappellent vaguement ma catastrophique expérience sur le véhicule Mako piloté lors d'une mission avec le Commandant Shepard, j'arrive enfin à destination.

Sur place, rien à faire, quelques tourelles m'indiquent que je ne suis pas le bienvenu, et d'ailleurs j'avais pris le temps de le remarquer lors de mon approche en rase-motte afin de faire un premier repérage aérien de la zone… Encore une prime à payer, juste pour m'être un peu trop approché… Décidément, ce monde est rebutant par bien des aspects. Face à l'inutilité flagrante de ma première entrée dans le monde d'Horizons, je décide de retourner à mon véhicule pour aller chercher des missions à faire au sol, peut être trouverai-je mon bonheur ainsi. Après avoir tourné en rond 5 minutes à la recherche de mon vaisseau, je me rend à l'évidence : je suis perdu.

Mayday, vaisseau perdu, je répète, vaisseau perdu !

Aucun indicateur visible ne me guide vers mon Eagle et c'est donc avec un brin d'énervement que j'effectue désormais des sauts de cabri, usant des propulseurs et de la topographie pour m'élever assez dans les airs avant de retomber lourdement, n'ayant toujours pas pu repérer mon vaisseau. Soudain, j'aperçois un Cobra MK3 dans le ciel, et décide dans la détresse la plus totale de tirer quelques rafales de tourelle pour lui indiquer ma position. Le VRS dispose de deux modes de pilotage, un à bord du cockpit, qui permet de tirer droit, et un autre à bord de la-dite tourelle, afin d'être plus précis. Mon compagnon d'infortune se pose, majestueusement, et sors de son habitacle à bord d'un véhicule terrestre. Souhaitant repasser en mode de pilotage interne, je m'embrouille lamentablement dans les commandes et lui tire malencontreusement dessus.

Poli et plein de regrets, je m'empare rapidement de la CB véhicule et m'excuse, mais rien n'y fait, mon ami d'un instant, visiblement paniqué par ma réaction incohérente, s'affaire à me détruire et je prends la fuite tant bien que mal. De sauts en sauts, je me rate lamentablement sous les tirs ennemis et endommage gravement la coque du VRS. 2 minutes plus tard, mon module explose et je me vois contraint de revenir à la dernière station visitée, fauché, et ayant puisé dans mon emprunt intergalactique pour me repayer un vaisseau neuf… Il ne me reste plus qu'une chose à faire… Stase.