Dans Icewind Dale 2, vous devrez une nouvelle fois créer vos héros ou sélectionner des équipes pré-tirées. Les règles d'application sont celles de la troisième édition des règles avancées de Donjons et Dragons, qui témoignent d'un peu plus de cohérence que les anciennes, même s'il faut bien avouer que dans la jeu, les différences ne seront pas notables, si ce n'est dans lors de la progression en niveaux des personnages. L'aventure commence par des rumeurs de guerre et vos héros sont venus à Dix-Cités pour se tailler leur part de butin et de gloire.

Bien vite, vous vous retrouverez confronté aux combats et à une nature hostile, déchirée par des conflits entre espèces et parsemée d'embûches. Sur ce point, Icewind Dale 2 n'innove pas par rapport à son prédécesseur. L'histoire est un prétexte à l'exploration de surfaces immenses et les quêtes annexes ne présentent pas vraiment d'originalité. Les décors hivernaux sont de toute beauté, même si l'on en reste à de la 2D en résolution limitée, mais finissent un peu par lasser, il faut bien le dire.

Les Royaumes Oubliés sont vastes et mériteraient d'être explorés plus en profondeur. Bien entendu, cela signifie qu'il aurait fallu changer le titre de la série. Quoique, Baldur's Gate 2 ne se déroule plus à la Porte de Baldur, alors tout est permis. Pourquoi ne pas imaginer d'utiliser le moteur de jeu de la série pour découvrir des régions comme les Jungles de Chult, l'Anauroch, la Désolation Sans Fin, les Vaux ou Kara-Tur ? Les Royaumes sont l'univers du jeu AD&D le plus exploité dans le monde du jeu vidéo, mais autant épuiser le filon, non ?

Icewind Dale 2 reste un bon jeu, puisqu'il imite son prédécesseur, mais il apporte tellement peu à l'ensemble de la série que l'on peut se demander s'il reste indispensable à l'achat. Tout a déjà été dit sur la région traversée et cela sent le réchauffé, un comble pour une terre de neiges éternelles, vous ne trouvez pas ? Bien sûr, ceux qui ont aimé Baldur's Gate, la Légende de l'ïle Perdue, Shadows Of Amn, Throne Of Bhaal, Icewind Dale et Heart Of Winter apprécieront sans doute ce nouveau volet car leur plaisir de jeu s'en trouve prolongé. Mais c'est bien là le seul argument fort de ce produit.

Synthèse

Les Plus Les Moins

- Le Infinity Engine amélioré.
- Les règles AD&D3.
- Une bonne durée de vie. - Encore des monstres, encore des trésors... Et l'originalité ?
- Les décors sont beaux mais répétitifs.
- Pas assez d'innovations par rapport au premier.

Que les fans de la première heure se rassurent : c'est bien ce même souffle épique et tonitruant qui cisèle la toundra gelée du Val Bise. Chantre de ces contrées hautement inhospitalières, Icewind Dale premier du nom s'était démarqué des Baldur's Gate par une orientation résolument tournée vers l'action, au détriment d'une trame linéaire et d'un scénario somme toute classique.
Ce deuxième opus perpétu l'oeuvre de son aîné et s'offre même le luxe de l'embellir. L'Epine Dorsale du Monde n'a jamais été aussi belle, aussi vivante. Parcourir ses entrailles relève de la jouissance. L'Infinity Engine, poussé dans ses ultimes retranchements, livre un chant du cygne absolument spectaculaire.
Mais la richesse du jeu n'est pas seulement visuelle. Les règles de la 3eme édition de Donjons et Dragons viennent étoffer les possibilités et apportent un confort et une cohérence indéniables. C'est avec un plaisir non feint que l'on développe patiemment ses personnages, que l'on élabore ses stratégies pour bâtir un groupe parangonique.
On pourra tout au plus pointer du doigt (parce qu'il faut bien chipoter !) la nouvelle interface qui perd en clarté et le journal, joyeux fourre-tout où s'entassent pêle-mêle évènements liés à l'histoire et quêtes. Des détails en somme.
Joutes homériques (c'est aux forceps qu'on prend le meilleur sur les ennemis tant ils sont nombreux et revêches), dédales labyrinthiques, sortilèges tous plus originaux et destructeurs les uns que les autres... Oui, ID2 porte haut l'essence des Royaumes Oubliés. En cela, il mérite de ne pas y sombrer... dans l'oubli !