Lorsque l’on parle d’écrans pour PC, ou des moniteurs comme on a encore tendance à les appeler, la sagesse commune est de considérer deux choix. Vous avez soit les écrans destinés au multimédia, qui font tout pour améliorer la qualité de l’image au détriment du jeu, soit les écrans gamers, qui font tout pour accélérer les performances quitte à endiguer quelque peu la qualité. Mais faut-il vraiment faire ce choix ? Le LG UltraGear 32GS95UE-B a décidé de ne faire aucune concession.

Caractéristiques du LG UltraGear 32GS95UE-B

Design : élégant et lumineux

Les écrans gamers peuvent avoir tendance à trop en faire dans leur design, pour souligner un côté agressif qui ne parle pas forcément aux profils les plus typiques. Le LG UltraGear 32GS95UE-B se place plutôt dans un entre-deux intéressant. De face, nous devons surtout souligner comme il est… classique. Dans le meilleur sens du terme. La dalle en elle-même est entourée de bordures très réduites, et le pied très large et métallique donne une excellente impression de solidité et de stabilité. On est loin d’avoir peur que l’écran ne nous tombe sur les genoux au moindre éternuement.

C’est de deux que nous voyons l’orientation un peu plus gamer de ce produit. LG a choisi de ne pas faire comme de nombreux compétiteurs, à savoir laisser la finesse de sa dalle OLED s’exprimer sur les côtés avant de coller un gros centre des opérations au dos. Ici, tout est arrondi dans un châssis métallique qui resterait sobre s’il n’avait pas ces deux grandes bandes LED. Ces dernières sont RGB et peuvent donc être personnalisées à loisir ou être éteintes intégralement. C’est une bonne touche en soi : les amateurs de RGB apprécieront, quand les autres pourront totalement les oublier.

Revenons sur le pied du LG UltraGear 32GS95UE-B. Véritablement qualitatif, il permet un réglage en hauteur, en inclinaison, en orientation… Il est possible de vraiment apposer cet écran comme on le veut. Il faudra juste faire avec cette large base métallique, aussi imposante que rassurante. Cependant, le moniteur est également compatible avec la norme VESA 100 x 100, pour se réadapter à toutes les situations.

Sur la connectique, nous pouvons compter sur deux ports HDMI 2.1, compatibles VRR et donc optimisés pour les dernières consoles de jeu, un port DisplayPort 1.4, et un hub à deux USB A 3.0 avec connexion remontante en USB-B somme toute très classique, et parfait pour connecter son clavier et sa souris. Le moniteur offre également une sortie audio jack pour les enceintes. Plutôt bonne, cette sélection aurait tout de même mérité d’inclure une connectique USB-C DP alt avec Power Delivery, un must désormais pour les modèles plus premium du marché. Ceci étant dit, les personnes intéressées par cet écran auront moins envie de connecter un MacBook qu’un gros PC gamer.

Mesures d’écran : le meilleur des deux mondes

La raison est simple, et est à voir du côté de la fonctionnalité suprême de ce LG UltraGear 32GS95UE-B : son mode double. Sur cet écran PC gamer, il est en effet possible de changer, sur un simple appui d’une touche en dessous de l’écran, de définition 4K à 240 Hz à définition 1080p à 480 Hz. Quelque part, d’un mode multimédia à un mode jeu. La définition 4K est sublime sur la diagonale de 32 pouces de cet écran OLED, quand la définition 1080p pique un peu les yeux étirées à ce point, mais rien ne vaut la fluidité d’un 480 Hz pour les jeux compétitifs.

Nous avons mesuré la dalle en mode 240 Hz comme en mode 480 Hz, et n’avons trouvé aucune différence colorimétrique entre les deux modes. Nous traiterons donc ces deux modes de manière similaire. En SDR, nous pouvons voir que la dalle couvre en volume 147% de l’espace sRGB pour 104% de l’espace DCI-P3. La luminosité maximale typique est à 259 cd/m², commune pour un écran PC, avec une température de couleur de 6103K un peu plus chaude que la norme NTSC recherchée à 6500K.

La calibration est tout simplement excellente. Le delta E00 moyen est mesuré à 1,24, tout simplement parfait, avec un décalage maximal de seulement 2,45 sur les tons violets. C’est tout simplement magnifique, et on sent que LG continue de faire très attention à la calibration de ses dalles en sortie d’usine.

On ne peut pas en dire autant en HDR, par contre. Ici, la couverture en volume chute à 54% du sRGB pour 38% du DCI-P3, ce qui est catastrophique. La luminosité maximale est mesurée à 459 cd/m², ce qui rentre dans les spécifications recommandées du HDR, mais c’est essentiellement le seul compliment que l’on peut fournir en constatant que le delta e00 moyen monte à 10,16 avec un écart maximal de 25.

Le HDR est tout simplement à fuir sur cet écran, ce qui est bien dommage puisque tout le reste est excellent. En comparant les deux modes d’affichage, nous n’avons constater aucun ghosting qu’importe que l’on soit en 240 ou 480 Hz. Et, surtout, l’input lag est parfaitement optimisé qu’importe le mode : 14 ms en 240 Hz et seulement 10,3 ms en 480 Hz, le fameux grand avantage d’augmenter le taux de rafraîchissement. On aurait déjà été content à 14 ms, 10 ms est la cerise sur le gâteau.

OSD : enfin moderne

L’interface proposée par LG est claire et concise. On peut y retrouver les réglages habituels de couleurs, de contraste et de luminosité, en plus de l’activation du VRR. LG intègre naturellement à cette dalle tous les outils permettant d’éviter le burn-in des écrans OLED, dont l’efficacité a déjà été prouvée par l’univers TV.

Le seul élément troublant est le placement du traditionnel joystick. Il n’est pas présent à l’extérieur du châssis, mais en passant le doigt sous la dalle là où le branchement des câbles se situe. Troublant pendant quelques minutes, on s’adapte rapidement une fois avoir compris.

Conclusion