Alienware met à jour son boîtier Aurora R15 cette année, un format moyen tour ATX classique propulsé par ni plus ni moins que le 13900KF et une RTX 4090.
Tout le monde n’a pas envie de monter son propre PC, certes. Mais tout le monde a définitivement envie d’avoir le meilleur du meilleur de ce qu’un PC gamer est capable de proposer, même si peu de gens auront les moyens de véritablement se l’offrir. Avec l’Aurora R15, Alienware propose de ne faire aucune concession en intégrant tout ce qu’il y a de meilleur au sein d’une seule et même configuration au look si typique de la marque. Sans faire de sacrifice ?
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Caractéristiques de l’Alienware Aurora R15 2023
Processeur | Intel Core i9-13900KF |
Carte graphique | NVIDIA GeForce RTX 4090 |
Mémoire vive | 32 Go DDR5-4800 |
Stockage | 1 To PCIe 4.0 |
Connectique avant | 1 port combo jack, 3 USB A 3.2 Gen 1, 1 USB C 3.2 Gen 2 |
Connectique arrière | 1 USB C 3.2 Gen 2, 1 USB C 3.2 Gen 2x2, 2 USB A 3.2 Gen 1, 2 USB A 2.0, 1 Ethernet, 1 carte son complète, 1 alim |
Dimensions | 51 x 22,5 x 52 cm |
Poids | 16 kg |
Boîtier, consommation et refroidissement
Comme toujours, Alienware porte bien son nom et nous propose une machine dont le look sort tout droit d’un film de science fiction des années 90. Ses lignes arrondies de toutes parts pourraient bien avoir été copier/coller d’un épisode de Star Trek qu’on y verrait que du feu, ce qui fait partie de l’ADN et de l’originalité de la marque. Quant à juger si tout cela est esthétiquement attirant ou pas… Chacun ses goûts, mais il est indéniable que les finitions sont là.
Le boîtier en lui-même nous offre une façade arrondie et légèrement surélevée pour laisser passer l’air au sein de la machine, que l’on peut illuminer de milles feux grâce aux LED dispersées un peu partout. Tout cela est configurable et personnalisable bien sûr. Il en va de même pour l’habituelle fenêtre permettant de voir les composants à l’intérieur, même si celle-ci est coupée de moitié par rapport à un boîtier traditionnel.
En ouvrant la machine, par le biais d’une poignée ressort sécurisé terriblement bien pensée, on se rend vite compte de pourquoi : un complexe système de cales et de renforts maintient tous les composants solidement en place. S’il le faut pour maintenir correctement la grosse RTX 4090, c’est aussi extrêmement important pour l’envoi de la machine, alors qu’il n’est pas rare que des CG non-sécurisées arrachent leurs ports PCIe lorsque les cartons ne sont pas traités avec bienveillance. Chapeau sur ce point.
Si Alienware utilise une carte mère personnalisée et un système de refroidissement qui lui est propre, le reste est très standard. Le châssis moyen tour ATX pourra être relativement personnalisé à l’avenir, pour peu de savoir naviguer les différents systèmes d’attache notés plus haut. Le CPU est refroidi par un AiO custom avec un rad à deux ventilateurs 120mm. En façade, on retrouve deux autres ventilateurs 120mm. Et enfin, un dernier à l’arrière. L’airflow est simple : les deux ventilateurs sur le devant de la machine font l’entrée d’air, quand les trois autres expulsent vers l’arrière et le haut.
En pleine charge synthétique du CPU et du GPU, on retrouve un point chaud à 45°C sur l’arrière haut de la machine, où l’air expulsé est définitivement chaud. Le haut de la machine, où l’air n’est pas vraiment expulsé, reste à 35°C maximum. Quant au GPU, on le mesure à 73,8°C pour un très chaud 80°C sur les condensateurs entourant le SoC. Rien d’alarmant, puisque nous sommes sur une charge synthétique. Aux sondes internes, le CPU monte à 91°C pour 75°C du côté du GPU.
Rien d’étonnant ici non plus puisque nous sommes sur une configuration avec un boîtier d’alimentation de 1350W, qui n’est hélas pas au format ATX pour une éventuelle mise à jour. Rien que le couple CPU/GPU du Aurora R15 consomme à lui seul bien 750W de cette enveloppe dans nos mesures. Nous sommes vraiment sur un monstre de puissance, mais un monstre maîtrisé : même dans ces conditions extrêmes, les ventilateurs ne font qu’un léger bruit, et le thermal throttling est minimal. Chapeau l’artiste : la configuration d’Alienware est tout simplement ingénieusement bien préparée pour encaisser ses composants premium.
Nos mesures de performance
Notez tout d’abord que notre configuration de test de l’Alienware Aurora R15 de 2023 a été connectée à un écran ROG Strix XG27UQR compatible 4K à 144 Hz. Toutes les mesures ont été effectuées à température ambiante, aux environs de 22°C.
Par défaut, la machine nous est livrée avec un petit overclock d’office. Ce dernier passe le CPU à une fréquence maximale de 5,9 GHz, contre 5,8 GHz en standard. Un second profil, que nous n’avons pas utilisé, augmente également la tension envoyée au CPU. Il est possible d’augmenter la vitesse de la mémoire de la RTX 4090 dans les options du logiciel Alienware Command Center, mais la carte n’étant pas watercooled, il paraît bien plus cohérent d’overclocker le CPU en priorité.
Ce qui paye d’ailleurs. Dans nos tests sous Cinebench R23, nous récupérons un score de 33651 points en multi core qui rendrait presque envieux AMD… s’il n’était pas capable de l’atteindre facilement lui aussi une fois overclocké. C’est sur le single core, à 2171 points, qu’Intel trouve toujours l’ascendant sur l’équipe rouge. Toujours est-il que cela, en prime du score de 8867 points sur PCMark 10, démontre un PC extrêmement puissant.
La RTX 4090 danse aussi librement dans ce châssis. Sur la suite de benchmark synthétique 3DMark, nous retrouvons des scores ahurissants de 9858 points sur Speed Way, 25 404 points sur Port Royal et 17 473 points sur Time Spy Extreme. Plus fou encore, la carte trouve 137 FPS de moyenne sur le test de ray-tracing sous DirectX, et un passage de 326 FPS à 1019 FPS à l’utilisation des Mesh Shader, soit une différence de 212%. La configuration est clairement faite pour les prochaines générations de jeux utilisant le moteur Unreal Engine 5 et la librairie Dx12 Ultimate à son plein potentiel. Le stockage n’est d’ailleurs pas en reste à 6984 MB/s de lecture pour 5644 MB/s d’écriture en séquentielle.
Evidemment, en conditions réelles de jeu, tout ça se comporte merveilleusement bien. Même sans l’apport du DLSS 3 et de sa frame generation, la technologie phare de la série 40 chez NVIDIA, nous passons tranquillement les 60 FPS sur des scènes difficiles de jeux modernes comme Ratchet and Clank Rift Apart ou Hogwarts Legacy avec aise en activant absolument tout, RT compris, à fond. Seul Cyberpunk 2077, toujours l’un des plus difficiles à faire tourner, descend à 40 FPS, mais son mode Overdrive qui active le path tracing tourne à bien 90 FPS avec l’aide du DLSS. Et bien sûr, en activant la frame generation partout, on peut facilement dépasser les 100 FPS même en 4K, même avec le ray-tracing. Un monstre, tout simplement, qui ne fait pas même mine de souffler un peu pendant l’expérience.
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Conclusion
Points forts
- Gestion thermique aux petits oignons
- Un boîtier bien conçu et rassurant
- Les meilleures performances du marché
- Un look vraiment unique
Points faibles
- Bloc alim et câble propriétaire
- Pourquoi pas de Thunderbolt à ce prix ?
Note de la rédaction
Arrivé à ce point, c’est tout simple : seule l’addition d’un Ryzen X3D pourrait nous offrir de meilleures performances, et encore ; celles-ci se verraient surtout sur le 1% percentile et pas les FPS moyens. En l’état, l’Aurora R15 fait tout simplement partie des PC de jeu les plus puissants qu’il est possible de trouver sur le marché, et le fait avec une superbe gestion thermique qui permettra aux plus bidouilleurs de tirer encore un peu plus de performance de tout cela par le biais de l’overclocking. Dommage de jouer la carte des formats propriétaires sur l’alimentation.