Dans le catalogue de téléviseur 8 K Samsung, le 75QN800C est un produit moyen de gamme qui se positionne environ à 5 000 euros. Ce qui dans l’absolu n’est pas cher pour un téléviseur 8K, pour ne pas dire accessible. Certes, les contenus 8K sont encore rares et pourtant cette technologie est loin d’être uniquement un gadget et prend tout son intérêt avec les produits affichant une très grande diagonale. Nous avons donc testé la déclinaison en 75 pouces, sachant que ce téléviseur existe également en version 65 et 85 pouces.

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Un design et une conception haut de gamme

Le Samsung 75QN800C 2023 nous offre un design qui reste très proche des générations précédentes et pourtant il fait toujours mouche. Ainsi, de face nous avons un écran de 75 pouces qui profite d’un encadrement en métal ultra fin et de bordures très maîtrisées (à peine 8 mm d’épaisseur).

Elle repose sur un imposant pied en métal de 36 cm de largeur, pour 28,64 cm de profondeur et un poids de 11,8 kg ! Un support massif qui trouvera pourtant facilement sa place sur la très grande majorité des meubles de télévision. Il vous faudra juste vérifier que le vôtre supporte le poids total du téléviseur, soit 43,7 kg. Monter le pied et installer le téléviseur n’est pas très complexe, mais vous devrez obligatoirement réaliser l’opération à deux.

Notez que le pied surélève l’écran de 6 cm, ce qui permet de placer dessous la majorité des barres de son du marché. L’esthétique sera encore plus harmonieuse si vous investissez dans une barre de son Samsung comme la Samsung HW-Q990C.

Le dos du produit est totalement plat et en plastique rainuré avec talent. Vous pouvez constater la présence de quelques orifices qui permettent l’installation murale du produit en ajoutant un support à la norme VESA400. Nous visualisons aussi le système audio 4.2.2 qui se compose de pas moins de 10 haut-parleurs placés à l’arrière.

Le cadre en aluminium est perforé sur toute sa surface. Le rendu visuel est très élégant, surtout que le téléviseur affiche une épaisseur de seulement 1,9 cm et cela ne cesse de nous bluffer. Cette prouesse n’est possible que grâce au boîtier Samsung One Connect qui permet de réunir toutes les connectiques dans un boîtier déporté.

Nous sommes face à un très beau téléviseur, qui paraît presque aérien, malgré ses 75 pouces de diagonales et des dimensions de 166,83 x 102,38 x 28,64 cm.

Installation et ergonomie : un boîtier One Connect et un Tizen toujours aussi efficace

L’installation physique du téléviseur n’est pas complexe, il faut juste deux paires de bras adultes pour monter le pied et le poser le produit sur un meuble, ou pour le positionner sur un support mural. Ensuite, vous devrez connecter au téléviseur le boîtier One Connect.

One Connect, le boitier qui change la vie

Si ce téléviseur est aussi fin, c’est que Samsung a décidé de déporter toutes les connectiques. Cela prend ici la forme d’un boîtier noir qui reprend les codes design du dos du téléviseur. Il peut se poser derrière le pied de la télévision, être accroché à un mur ou posé de façon stratégique dans votre meuble de télévision et ainsi limiter l’enchevêtrement de câbles.

Il suffit de relier One Connect au téléviseur en utilisant le câble propriétaire de cinq mètres livré avec. Ce dernier est blanc, un peu épais à notre goût et pourtant très souple. À l’arrière du boîtier, nous avons de gauche à droite : un port Ethernet, une sortie numérique audio optique, deux connectiques satellites, un port d’entrée pour antenne TNT, un port PCMCIA, deux ports USB-A (5V et 0,5 A, portique pour recharger un téléphone...) et quatre ports HDMI 2.1.

Notez que pour profiter pleinement de ces derniers, il faut passer par le menu du téléviseur et régler le signal HDMI sur Etendu. Le débit passera alors à 40 Gbit/s, ce qui permet de profiter de toutes les capacités du HDMI 2.1 donc la 8K en 60 images par seconde. Enfin, un dernier port USB-A dédié à accueillir un disque dur est présent, ainsi que la connectique One Connect. À vous ensuite d’organiser vos câbles de la façon la plus efficace. Vous avez un bel outil pour réussir une installation aussi propre que discrète.

Une interface Tizen aux petits oignons

La Samsung 75QN800C est une Smart TV qui embarque le système d’exploitation maison Tizen en version 7. L’initialisation du téléviseur peut s’effectuer directement sur le produit avec la télécommande. Toutefois, nous vous conseillons de passer par l’application Samsung SmartThings. Elle permet d’installer et de paramétrer le téléviseur bien plus rapidement que par la seule télécommande et permet ensuite le contrôle via une télécommande virtuelle.

La page d’accueil du téléviseur affiche plusieurs niveaux, le plus haut étant réservé à des annonces et des messages Samsung. Ensuite, nous avons la barre d’application qui comprend quasiment toutes celles dédiées aux contenus audiovisuels français, de Netflix à Disney+, en passant par Canal+, Prime Vidéo, YouTube, OCS et d’autres. Notez l’application Samsung TV Plus qui donne accès à une sélection de chaînes gratuites dont certaines francophones. Ensuite viennent des suggestions de contenus en fonctions de vos précédents visionnages, puis des sections de suggestions de contenus thématiques (pour enfant ou cinéma par exemple).

Le magasin applicatif est sûrement l’un des plus riches du marché, toutefois cela ne représente pas non plus des dizaines de milliers d’applis. Surtout que les principales sont préinstallées et disponibles au démarrage du téléviseur. Vous trouverez peut-être quelques applis en plus, mais ne vous attendez pas à des miracles. Le téléviseur propose également un espace dédié à la personnalisation pour télécharger, gratuitement ou non, des fonds d’écran animés ou non, des créations NFT sont même disponibles. Il y’a du choix, beaucoup de variété et l’offre gratuite est amplement suffisante.

Dès qu’une nouvelle source est repérée, elle est automatiquement identifiée et la qualité du signal d’entrée est indiquée quelques secondes sur un bandeau bleu.

Le menu des Paramètres rapides se présente comme une barre horizontale en bas de l’écran. Elle permet d’accéder aux principaux réglages audio, vidéo et même réseau. Tout au bout de la ligne, vous avez le menu des Paramètres avancés qui permet d’aller encore plus loin. L’ensemble est très logique, et malgré le nombre de paramètres, il est rare de se perdre.

Tizen 7 se révèle fluide et rapide, nous notons à peine quelques rares ralentissements de temps à autre. Il offre une interface intuitive, bien pensée et accessible malgré sa richesse. Des points que l’on retrouve dans la section Game Hub qui risque de faire chavirer le cœur des gamers.

Le Game Hub, une mine d'or pour gamer

Le Game Hub est la page dédiée aux plaisirs vidéoludiques de ce téléviseur. Nous avons en premier lieu un espace dédié à de la publicité et surtout à droite la liste des derniers jeux lancés. La section suivante se divise en deux parties. Celle de gauche dédiée à la configuration de la manette et du son, celle de gauche réunissant les applications de Cloud Gaming et qui permet de lancer directement sa ou ses consoles.

Il est possible de connecter une manette sans fil Xbox, PC, PlayStation 5. Une fois connectée, elle permet de naviguer dans les menus du téléviseur et bien sûr à jouer.

Quand vous allumez une console de jeu pour la première fois, elle est automatiquement détectée. Cela est très pratique et bien pensé, mais nous avons un gros bémol. En effet, quand la manette de votre console est connectée à votre téléviseur, elle passe par le produit Samsung avant de donner des ordres à votre console. Résultat, un temps de latence catastrophique. Donc, ayez une manette dédiée à la télévision et au Cloud Gaming ou pensez bien à la déconnecter de la 75QN800C avant de la connecter à votre console, et retrouver alors une jouabilité normale.

Les applications de Cloud Gaming de références sont toutes présentes dont l’incontournable Xbox Game Pass. Si vous avez une bonne connexion en fibre optique, vous pouvez donc jouer en moins de trois minutes à un jeu Triple A. Nous avons testé Flight Simulator et A Plague Tale. L’animation est très correcte avec quelques lags de temps en temps. Le rendu visuel est assez propre, mais Cloud oblige, nous avons assez souvent des textures dégradées lors des déplacements rapides.

Si vous êtes abonnés à GeFroce Now alors, sachez que l’application est également disponible. Actuellement, la solution la plus pertinente pour profiter de ses titres en 4K dans les meilleures conditions possible. Nous avons également accès à Utomik et aux services de rétrogaming comme Antstream et Black Nut.

Samsung propose donc une interface gaming riche et qui répond aux besoins de presque tous les profils de joueurs. Une profusion de fonctions que l’on retrouve quand le mode d’affichage jeu vidéo est activé. Ce que nous évoquerons plus bas.

Une télécommande minimaliste, efficace et écoresponsable

La télécommande livrée avec le 75QN800C est commune à tous les téléviseurs NEO QLED de la marque. Un petit objet très compact qui tient presque dans le creux de la main. En bas, nous avons des touches d’accès rapide pour lancer Netflix, Disney+, Prime Video et Samsung TV Plus. Juste au-dessus, nous avons la gestion du volume et des chaînes.

Suit un bouton lecture, retour au menu d’accueil du téléviseur et retour arrière. Une croix multidirectionnelle très précise termine le panorama, accompagnée d’un bouton micro pour les commandes vocales et d’un dernier pour les paramètres.

Elle est très intuitive et répond parfaitement aux commandes. Totalement en plastique, elle n’en est pas moins solide. Au dos, un espace permet à la télécommande de se recharger par énergie solaire. Une très bonne télécommande, mais nous ne comprenons pas pourquoi, alors qu’elle est Bluetooth, il faut toujours la pointer vers le téléviseur pour l’éteindre et l’allumer...

Qualité vidéo

Ce téléviseur Samsung Q75QN800C embarque une dalle IPS 10 bits d’une définition de 7680 x 4320 pixels (8K). Une technologie qui offre d’excellents angles de vision, mais qui ne brille pas par sa capacité à contenir la lumière. Bonne pioche, le rétroéclairage est ici assuré par la technologie Mini-LED via 1300 zones réparties sur l’ensemble de l’écran. Tout l’intérêt des Mini-LED est d’offrir une forte luminosité, tout en étant 40 fois plus petites qu’une LED classique. Cela permet d’en placer plus et obtenir une gestion beaucoup plus fine de la luminosité, compensant ainsi les faiblesses du LCD face à l’OLED.

Les mesures : une dalle calibrée à la quasi perfection

Le téléviseur propose plusieurs modes vidéo (Dynamique, Standard, Eco, Cinéma et Filmmaker) que nous avons tous testés. Le mode Dynamique est ultra lumineux, mais les contrastes en souffrent, le Standard est assez équilibré, mais les couleurs trop flatteuses. Le mode Eco se rapproche du mode Standard, mais avec une luminosité fortement réduite. Si le mode Cinéma améliore la donne, il n’atteint pas le rendu du Filmmaker, le plus fidèle de tous. Nous l'avons donc utilisé pour l'ensemble de nos mesures.

Nous obtenons alors un Delta E moyen de 1,52, sachant qu’au-delà de la valeur de référence qui est de trois, l’œil humain peut se rendre compte que le rendu des couleurs n’est pas idéal. Le gamma moyen mesuré est d’environ 2,35, contre 2,4 pour la référence dans le milieu du cinéma. Résultat, des contrastes saisissants, bien maîtrisés et surtout des nuances subtiles. La courbe des températures des couleurs affiche une moyenne de 6 563 K contre 6 500 K en valeur de référence. Ce téléviseur est donc extrêmement bien calibré, et nous offre une colorimétrie somptueusement naturelle.

Continuons avec les couleurs, ce téléviseur occupe 101,5 % de l’espace colorimétrique SRGB, 81,9 % du DCI P3 et 99,3 du rec709. D’excellents résultats, qui permettent à ce modèle d’offrir un large panel de nuances colorimétriques.

Parlons maintenant de la luminosité et le Mini-Led fait ici son petit effet avec un pic de luminosité de presque 3000 cd/m² en mode Dynamique et nous avons un excellent 1555 cd/m² en mode Filmmaker. Nous sommes bien au-delà de ce que proposent en général les écrans OLED qui dépassent rarement les 1 000 cd/m². et dans la tranche supérieure des écrans LCD. Le taux de contraste est élevé avec une mesure d’un peu plus de 5000:1, pour des noirs qui sont presque aussi bons que ceux d’un écran OLED.

Colorimétrie au top, luminosité puissante, une palette de nuances de gris très riche, ce 75QN800C est riche en qualité. Toutefois, tout n’est pas parfait et l’usage d’une dalle LCD IPS se fait remarquer. Ainsi, si l’effet de blooming (effet halo d’une zone blanche sur fond noir) est maîtrisé, il reste visible principalement autour des sous-titres dans vos contenus ou les menus. Les reflets sont bien maîtrisés, à la différence d’un OLED vous pourrez profiter d’une très bonne qualité d’image même en pleine journée. Le filtre antireflet n’est pas extraordinaire, mais la luminosité vient compenser cela. Avec ses larges angles de vision, toute une tribu familiale, ou d’amis, peut de se retrouver devant et profiter d’une bonne image.

Une histoire d'upscaling

Le 75QN800C embarque le processeur Neural Quantum Processor 8K qui se charge de traiter le signal entrant pour le redimensionner en 8K et lui appliquer plusieurs traitements numériques. Avec une source 4K, nous obtenons une image impeccable, des détails invisibles sur un téléviseur 4K peuvent parfois ressortir en fonction de la qualité du master vidéo.

Quand nous partons d’une source HD comme la TNT ou une vidéo en streaming, nous avons une belle mise à l’échelle, mais un peu trop de lissage à notre goût. Cela rend l’image moins précise, mais elle reste très agréable.

Un rendu HDR aussi somptueux que précis

Si ce téléviseur supporte bien le HDR10, le HDR10+ et le HLG, il fait toujours l’impasse sur le Dolby Vision, état de fait que nous regrettons toujours. Mais ne boudons pas notre plaisir, car ici le résultat est resplendissant. Rappelons pour résumer grossièrement que le HDR optimise le rendu de l’image pour mieux faire ressortir les détails. Le HDR10+ le fait d’une façon dynamique pour un rendu encore plus précis, principalement dans les zones sombres. Mais pour en profiter, une bonne luminosité est nécessaire et cela tombe bien ce Samsung n’en manque pas.

Nous avons donc un excellent rendu en HDR10+, avec une parfaite maîtrise des zones lumineuses et sombres. Dans les premières, nous pouvons noter de beaux détails comme sur les vêtements portés par les acteurs dans la scène de Blade Runner 2049 (Blu-ray) ci-dessous. Le canapé ressort particulièrement avec un effet cuir saisissant et les reflets de l’eau paraissent presque en relief. Du travail d’orfèvre, dont nous apprécions les résultats aussi bien dans l’ensemble des contenus.

Sur une scène un peu plus lumineuse, comme l’arrivée au QG de la police dans Blade Runner 2049, les effets de relief dans le bas du bâtiment, les textures du ciment ou les bâtiments ressortent avec beaucoup de précision. Notez qu’il n’y a quasiment pas d’effet de halo en dehors de l’affichage des sous-titres.

Là où ce Samsung Neo QLED se démarque des produits OLED, c’est sur la gestion du HDR sur des scènes très lumineuses. Si l’OLED reste le roi des noirs profonds et des contrastes, la luminosité reste souvent un brin en retrait. Nous avons sélectionné la scène très lumineuse de la salle du trône dans Aquaman.

Nous obtenons un niveau de détail exceptionnel comme la rosace derrière le trône, le grain de la pierre ressort plus et nous constatons des détails au niveau des uniformes qu’un écran OLED classique ne pourrait pas afficher.

Nous pouvons même en profiter de cette qualité en pleine journée, même si nous perdrons un peu en précision. Si les noirs ne sont pas aussi profonds qu’avec un écran OLED, ils sont pourtant de très bon niveau et nous avons ici un des meilleurs téléviseurs pour profiter du HDR.

La qualité en gaming : du bonheur 8k jusqu'à 60 Hz

Quand vous connectez et allumez une source vidéoludique, le téléviseur se met automatiquement en mode jeux vidéo. Vous pouvez bien sûr désactiver l’aspect automatique comme nous l’avons nous-mêmes fait. Avec le HDMI 2.1, ce modèle supporte l’ALLM (Auto Low Latency Mode ou mode de faible latence automatique) et le VRR (Variable Refresh Rate ou taux de rafraîchissement variable) ou le G-Sync et FreeSync quand vous y connectez un PC.

Un mode jeu complet

Nous avons droit à une nouvelle barre de jeu qui nous affiche des informations importantes à sa base comme le niveau de retard à l’affichage, la définition de la source, la fréquence de rafraîchissement, l’état du HDR et du VRR.

Les huis icônes permettent de paramétrer le mode d’image (Standard, FPS, RTS…), d’agrandir la mini carte dans un jeu, l’état du Motion Plus ou encore afficher un réticule de visé au centre de l’écran.

Un outil complet et qui permet aux joueurs de personnaliser au mieux leur expérience vidéoludique. Toutefois, comme nous allons le voir tout de suite malgré toutes ces qualités, ce téléviseur n’est pas fait pour les joueurs les plus compétitifs.

Mesures en mode jeu vidéo : des couleurs flatteuses mais dénaturées

Une fois le mode jeu activé, le téléviseur désactive le moteur de compensation de mouvement pour réduire le temps de retard à l’affichage. Nous avons mesuré 10,68 ms, ce qui nous donne moins d’une image par seconde entre une commande sur la manette et son exécution à l’écran. Très bon résultat pour un téléviseur LCD et supérieur à la majorité des écrans OLED. Mais ce n’est pas le seul changement comme nous l’avons constaté lors de nos mesures.

Si les pics de luminosité restent toujours aussi importants, surtout en HDR, nous avons une colorimétrie qui devient bien plus artificielle, voire flatteuse. Si la température des couleurs dépasse allégrement les 6 500 K, c’est surtout le Delta E qui explose tous les plafonds à 7,7 ! Nous sommes loin de la valeur de référence qui est trois. Nous avons donc une colorimétrie peu naturelle, mais aguicheuse.

A l'usage ; Un rendu flatteur et fluide, mais limité à 60hz

Il faut admettre que la différence de colorimétrie ne se ressent pas toujours dans l’action, surtout dans les jeux d’arcade par exemple. Les joueurs occasionnels ne le remarqueront peut être même pas. Nous avons une image de qualité, précise et détaillée. Notez que l’upscaling 8K a le bon goût de ne pas créer d’artefact artificiel.

L’animation est de bon ton, certes elle est plafonnée à 60 Hz et cela en frustrera certains. Mais actuellement, aucun téléviseur n’affiche de 8K en 120 Hz. À moins d’être très pointilleux sur le sujet ou d’être un joueur compétitif, cela est amplement suffisant pour la majorité des titres.

Après des heures de jeux, il faut admettre que s’immerger dans nos mondes vidéoludiques favoris en 8K et sur un écran de 75 pouces est une expérience immersive qui fait mouche.

Source 8K versus 4K

Pour nos tests, nous avons utilisé un PC architecturé autour d’un processeur Intel Core i9-13900K, 32 Go de RAM Kingston Fury Renegade DDR5, un disque NMVE 1 To Western Digital Black et enfin une carte 3D Nvidia GeForce RTX 4090. Alors que sur console le signal d’entrée ne peut être qu’en 4K au maximum, avec une telle configuration nous pouvons jouer en 8K natif. De nombreux jeux sont maintenant compatibles et leur liste correspond exactement à celle des titres supportant le DLSS 3. Nous avons testé trois titres en activant tous les détails et options graphiques au maximum, le DLSS 3 étant paramétré sur qualité.

Sur Cyberpunk 2077 en 4K, aucune surprise tout est fluide, rapide et d’une beauté renversante sur un écran 75 pouces.

Cyberpunk 2077 4K

Nous avons lancé le même titre en 8K natif et alors la 4090 de Nvidia donne tout ce qu’elle a. Ce qui nous donne une animation impeccable qui oscille entre 59 et 60 Hz. Visuellement, nous pouvons remarquer que les nuages de fumée sont mieux définis, plus aériens. Au niveau des fenêtres des immeubles, ou des détails en reliefs vous pouvez noter un peu plus de précision. Rien qui ne saute aux yeux mais notable.

Cyberpunk 2077 8K

Nous avons ensuite lancé The Carry et nous sommes concentrés sur la qualité du rendu des visages. Comme vous pouvez le constater, nous avons une texture de peau plus réaliste, au grain mieux défini. Idem pour la pilosité et les yeux. Encore une fois, rien qui ne saute aux yeux, mais quand nous revenons à un écran 4K, nous sentons qu’il manque quelque chose.

The Carry 4K

Avec Diablo IV, il est difficile de constater les améliorations, à la rigueur des textures des pierres par exemple qui ressortent avec un peu plus de détails. Nous avons alors zoomé sur le personnage au centre de l’écran. Vous pouvez constater que le visage affiche un brin plus de traits en 8K, et que la texture de la fourrure blanche est plus naturelle.

Zoom Diablo IV 4K

Zoom Diablo IV 8K

Alors oui les différences sont subtiles et tout le monde ne les verra pas. Toutefois, tous ceux qui ont joué en 4K sur un écran de 75 pouces pourront vous dire que le rendu est moins fin qu'avec un modèle 55 pouces. En 8K, que le jeu soit optimisé ou non, nous obtenons les mêmes sensations qu’avec un téléviseur 4K, mais sur une dalle de 75 pouces. Les jeux natifs 8K apportent un peu plus en détail, de finesse, mais tout dépend du travail des développeurs. De plus, une carte 3D supportant le DLSS 3 est fortement conseillée pour jouer dans des conditions optimales, ce qui nous limite à la GeForce 4080 avec un framerate d’environ 40 à 45 fps et de 59 à 60 fps avec une GeForce 4090.

L'audio : presque au niveau de l'image

Le Samsung 75QN800C embarque un système audio qui affiche 75 W de puissance totale. Il se compose de quatre haut-parleurs 7,5 W, deux de 10 W et deux woofers 10 W chacun. Pour un téléviseur, nous avons un rendu audio très satisfaisant. Nous avons des basses qui savent se faire entendre, même si elles ne sont pas très percutantes. Les médiums sont très bien définis comme les aigus. Toutefois, l’ensemble manque un peu de précision, c’est propre, mais parfois brouillon.

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La scène sonore est très large, ce qui permet de profiter d’une stéréo de premier plan. La spatialisation du son est plus discrète, surtout le Dolby Atmos avec des mouvements verticaux du son très peu audible. Cela est déjà très bon pour un téléviseur, mais ne remplacera pas une bonne barre de son.

Conclusion