Le secteur des aspirateurs robots est le théâtre d’une course à la technologie, à l’intelligence et surtout à l’efficacité. Dans ce domaine, le télémètre laser a révolutionné le marché en permettant même à des produits à moins de 500 euros d’offrir une cartographie presque parfaite. Pour se démarquer, les constructeurs ont donc misé sur d’autres points comme l’identification et l’évitement des obstacles.

Certaines marques vont même jusqu’à identifier les déjections animales. Enfin, la dernière innovation est la quasi-automatisation du traitement des sols avec des bases capables de vider automatiquement le bac à poussière du robot, de remplir son réservoir d’eau et de laver sa vadrouille ! Des produits qui sont en moyenne proposés à plus de 1 000 euros, alors que le Roborock Q Revo est commercialisé à moins de 850 euros. Nous allons maintenant vérifier si le produit tient ses promesses et si des sacrifices ont été faits pour atteindre ce résultat.

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Un robot au design classique et une base particulièrement raffinée

Nous sommes face à un robot au design très classique avec une carrosserie ronde de 35 cm de diamètre et une robe en plastique noire ou blanche, les deux laqués.

En version noire, le robot laisse particulièrement ressortir les poussières qui s’y déposent, mais rien qu’un coup de chiffon ne peut retirer. La version blanche est beaucoup moins sensible au phénomène.

Avec une hauteur de 9,65 cm, il aura du mal à passer sous vos meubles aux pieds courts, à moins d’ajouter des réhausseurs.

Une base raffinée

Le dock du Roborock Q Revo est certainement l’une des plus complètes et discrètes du marché. Ainsi, il vide automatiquement le bac à poussière du robot dans un sac jetable de 2,7 l. Notez que quand vous désirez le remplacer, un clapet obstrue automatiquement l’entrée du sac pour éviter tout nuage de poussière.

Nous avons en sus deux bacs de 2,5 l, un pour accueillir les eaux sales et le second pour l’eau propre. Le tout dans un dock aux dimensions très maîtrisées : 34 x 48,7 x 56,1 cm. Ajoutez à cela un design élégant et discret, lui trouver une place dans votre domicile ne sera pas trop difficile. Enfin, la partie inférieure propose un bac amovible où seront nettoyés les patins. .

Des technologies embarquées très complètes, à une caméra près

Le robot annonce une puissance d’aspiration de 5 550 Pa, ce qui le situe au-dessus de la moyenne des produits moyens de gamme.

Il embarque un télémètre laser (LIDAR) qui va scanner l’environnement pour générer la cartographie, assurer une bonne navigation dans l’espace et aider à identifier les obstacles.

Il est épaulé par un capteur infrarouge en façade, là où les concurrents plus coûteux placent une caméra. Ajoutez des détecteurs de chutes pour ne pas tomber dans les escaliers et un bumper en façade, ce produit moyen de gamme est très bien doté.

Si nous retournons le robot, nous avons donc la brosse centrale à double pale de caoutchouc, une brosse latérale en fil de nylon et les deux patins rotatifs pour la vadrouille.

Une application exemplaire

Pour contrôler votre robot, il faut passer par l’application Roborock. Elle a déjà fait ses preuves et se révèle toujours aussi efficace. Tout commence par un processus d’installation simplissime. Vous n’avez qu’à scanner le QR COde présent sous le capot du robot ou de le sélectionner dans la liste des produits proposés dans l’application.

Vous devrez juste entrer votre code Wi-Fi et notez que l’installation nécessite un réseau 2,4 GHz ou hybride (2,4 GHz et 5 GHz). Après les quatre minutes que prend le processus, nous entrons enfin dans le vif du sujet.

La page d’accueil est minimaliste, elle affiche les produits Roborock en votre possession. Notez en bas de page la possibilité de lancer des sessions de nettoyage que vous pouvez personnaliser. Très pratique pour lancer des actions rapides et ciblées comme nettoyer la cuisine après avoir fait à manger par exemple. Pour un contrôle plus fin, il faut sélectionner son robot et la page dédiée s’affiche alors.

La première partie résume le dernier cycle de nettoyage en affichant la surface traitée et le temps de nettoyage. Entre les deux, vous avez le niveau de batterie du robot en temps réel.

Juste en dessous se trouve la carte de votre domicile et en dessous le panneau de contrôle. Revenons à la carte, avec à sa droite des icônes qui permettent de la personnaliser. Ainsi, vous pourrez diviser ou fusionner des pièces et même les nommer. Ce qui permet ensuite de lancer le nettoyage d’une pièce par la voix en passant par Alexa ou Google Home.

Vous pouvez même préciser le type de sol et cela va jusqu’à préciser l’alignement du parquet ! Vous pouvez également préciser la position des tapis, mais le robot sait très bien les détecter seul. Il sera également possible de créer des zones interdites (comme l’espace où se situe la gamelle du chat), des murs virtuels et sur la carte vous pourrez même ajouter des meubles.

Une option affichage 3D de la carte existe, mais elle n’a que peu d’intérêt au quotidien. Notez qu’il est possible de stocker quatre cartes différentes.

Revenons au panneau de commande qui est une mine de fonctions. Juste au-dessus, nous avons trois onglets qui permettent de choisir le champ d’action du robot : l’ensemble du domicile, quelques pièces ou une zone définie par vos soins. Juste à droite, vous avez l’icône qui donne accès aux options de nettoyage.

Ainsi, avant de lancer un cycle de nettoyage, vous pouvez opter pour les modes Laver et Aspirer, Laver ou Aspirer. Pour chacun, vous pourrez sélectionner le niveau de puissance de l’aspiration et celui du niveau d’humidité des patins. Notez que Laver et Aspirer proposent des options supplémentaires comme l’aspiration en puissance Max+ et le nettoyage humide approfondi.

Le dernier onglet, Perso, donne accès à la personnalisation de la puissance d’aspiration et du niveau d’humidité du nettoyage humide pièce par pièce. Ainsi, vous pouvez adapter le nettoyage à toutes les spécificités de votre domicile. Nous regrettons juste de ne pas pouvoir sélectionner l’ordre dans lequel seront traitées les pièces.

Le menu des paramètres est là encore une mine d’or et nous vous conseillons fortement de vous y arrêter. Ainsi, il est possible de créer un planning de traitement des sols, mais aussi de choisir la fréquence de nettoyage des patins, du vidage du bac à poussière ou encore la durée du séchage à l’air chaud.

C’est également l’endroit où vous pourrez activer une des fonctions les plus intéressantes de ce robot. En effet, quand il détecte un tapis, le robot peut remonter les patins de 7 mm pour éviter de les humidifier.

Il est même possible d’accéder à l’historique des cycles de nettoyage, ou d’accéder aux modules d’intégrations d’Alexa et Google Home. Autre fonction intéressante, choisir les périodes de recharges en précisant les heures creuses de votre abonnement énergétique. Nous sommes face à une application exemplaire. Certes, il peut nous arriver de nous perdre dans la jungle des fonctionnalités, mais l’application est assez bien faite pour toujours s’y retrouver.

Un entretient limité mais nécessaire

Les deux composantes que sont le robot et sa base ne demandent pas trop d’entretien. Il faut toutefois s’y plier régulièrement.

L'entretien du robot

Roborock ne livre pas d’outil de nettoyage avec coupe-fil comme le font beaucoup de concurrents. Or, même si les brosses à double pâles de caoutchouc sont moins sensibles au phénomène d’enroulement des fils et cheveux qu’une brosse entrée de gamme en pâle de caoutchouc et fil de nylon.

Celle du Q Revo nécessite pourtant d’être régulièrement nettoyée pour éviter un blocage de la mécanique. Une ou deux fois par mois devraient suffire. Par contre, si vous vivez avec des animaux ou des personnes aux cheveux longs, comptez au moins une fois par semaine.

L'entretien de la base

En nous limitant à une session de nettoyage par jour dans un appartement de 65 m², nous renouvelons l’eau propre et vidons le bac d’eau sale toutes les semaines environ. N’oubliez pas de rincer ce dernier pour éviter que se forment des odeurs désagréables. Le sac à poussière de 2,7 l devrait tenir entre 30 jours et deux mois en fonction des spécificités de votre foyer. Si comme le testeur, vous avez des animaux, des enfants et un extérieur, alors misez sur la moyenne basse.

La partie inférieure de la base est là pour nettoyer les patins rotatifs. À la différence des modèles plus haut de gamme, qui disposent d’une brosse qui vient frotter les serpillières. Roborock a opté ici pour des picots fixes sur lesquels les patins se frottent.

Le résultat est un peu en retrait comparé à ce que propose le dock du Roborock S8 Ultra ou de l’Ecovacs Omni X1. Mais ces derniers sont à 500 euros de plus que ce Q Revo et le résultat reste très correct. Les plus maniaques les passeront régulièrement à la machine et un cycle à 60° sera très efficace.

Très bonne initiative de Roborock, le bac de nettoyage des patins est amovible. Or cette pièce est souvent très vite sale et l’entretien de cette partie n’est pas très aisé chez la concurrence. Ici, il suffit de retirer le bac du dock et de la laver manuellement. Cela évite l’accumulation de résidus qui réduisent l’efficacité du nettoyage des patins et évite l’apparition de mauvaises odeurs.

À l’usage : un robot perfectible et pourtant efficace

Le Roborock Q Revo est produit très agréable à vivre au quotidien. Toutefois, malgré toutes ses qualités, son positionnement moyen de gamme se ressent parfois. Ce que nous allons voir tout de suite.

Une cartographie au top et une navigation efficace mais un peu timide

Le Q Revo est très à l’aise dans l’espace. La cartographie obtenue en un seul passage est déjà très précise et les suivants l’affineront uniquement à la marge. Une pièce est toujours nettoyée en traitant en premier lieu les bords, avant de passer à un mouvement en zigzag. Le robot est à l’aise dans ses déplacements, mais se révèle un brin timide. Ainsi, pour éviter les chocs inutiles, il prend parfois un peu trop de précautions et ne colle pas toujours bien aux pieds de meubles par exemple. Résultat, quelques espaces sont oubliés ou pas très bien traités. Cela reste à la marge et représente rarement plus de 1 % de la surface d’une pièce. Par contre en ce qui concerne les plinthes, rien à signaler. Le produit se colle bien à elles et les traite très correctement le job.

La détection d’obstacle est assez efficiente. Le Q Revo utilise des capteurs infrarouges et le télémètre laser pour les détecter. Ainsi, il saura repérer et éviter des objets comme un sac à main, une chaussure ou encore une manette, mais il passera allégrement sur un Playmobil ou une petite voiture. Les câbles ne sont pas non plus repérés et risquent de bloquer la mécanique de la brosse centrale. Avant chaque cycle de nettoyage, vous devrez donc retirer du sol les plus petits objets, le Q Revo évitera les autres. L’absence de caméra pour repérer les objets explique cela, mais les produits qui en disposent dépassent souvent les 1 000 euros avec leur base multifonction (Robororck S8 Ultra, iRobot J9+ ou Ecovacs Deebot X1 Omni).

Une aspiration très efficace

L’aspiration est vraiment de bon niveau. Après avoir éparpillé au sol 100 g de poussière et de résidus, nous constatons que presque 80 à 90 % sont aspirés sur sol dur en mode Turbo. Sur les tapis à fils court, nous avons des performances légèrement inférieures. Par contre, avec les tapis à poil long nous tombons à moins de 60 %, ce qui reste très correct pour un aspirateur robot.

Un nettoyage humide qui pourrait mieux faire

Nous avons placé une tache de café, une de cola bien sucrée, une autre de ketchup et enfin de maquillage bien gras. Nous les avons laissés sécher plusieurs heures avant de lancer le processus de lavage du sol avec un niveau d’eau élevé. En dessous, les résultats sont vraiment trop justes. Ensuite, nous avons opté pour un cycle de nettoyage en trois passages.

Après un premier passage, aucune tache n’est éliminée, le café et le cola sont encore très visibles et le ketchup également. Quant au maquillage, il est à peine écrémé.

Après le second passage, les taches de café, de cola et de ketchup sont encore légèrement apparentes.

Il a fallu attendre le troisième passage pour retirer presque entièrement les taches, même si nous remarquons encore quelques traces. Le maquillage a été bien entamé, sans pourtant disparaître.

Finalement, nous avons un nettoyage humide de bon niveau pour traiter les taches fraîches. Dans ce cas, un passage ou deux maximum suffiront. Mais celles qui sont plus incrustées lui donneront plus de fil à retordre. Il faut alors un minimum de trois passages pour un bon résultat, et ce dernier est légèrement en retrait face au Roborock S8 ou au Deebot X1 Omni. À vous de voir si les 500 euros de plus demandés à l’achat justifient cet investissement.

Une pollution sonore raisonnable

L’aspirateur génère une pollution sonore en mode Normal d’environ 55 dB à un mètre et 49 dB à 5 mètres et 41 dB en étant dans une pièce adjacente. En mode Turbo, nous atteignons les 59 dB à un mètre, à cinq mètres 51 dB, et quand nous nous trouvons dans une pièce adjacente de 42 dB.

La base est assez bruyante avec 80 dB à un mètre quand la vidange du bac à poussière s’effectue. La pollution sonore passe à 69 dB à cinq mètres et 55 dB en vous situant dans une pièce adjacente. De quoi réveiller le petit dernier qui dort ou vous tirer d’une sieste.

Une autonomie de bon niveau

En mode normal, le Q Revo atteint une autonomie de presque 2 H 30. Ce qui lui permet de traiter deux fois d’affilé un appartement de 65/70 m² ou une seule fois 120 à 140 m².

En mode silencieux, « l’autonomie augmente d’environ 20 % et en mode Turbo comptez environ entre une heure et un peu moins de deux heures.

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Conclusion