Après une année 2022 faste, avec pas moins de quatre smartphone entrée de gamme (C30, C31, C33 et C35), Realme ralentit quelque peu la cadence. Pour autant, le constructeur chinois lorgne toujours le marché entrée de gamme puisque son nouveau rejeton, le C55, propose un tarif des plus agressifs. Disponible en or, turquoise et gris métallisé, le C55 (6/128 Go) a été lancé à 219,99 euros.

Aujourd’hui le terme « entrée de gamme » est une dénomination, plutôt large. Avec son prix d’appel, le C55 vient se positionner au début de cette gamme, les smartphones qui se facturent moins de 250 euros, sont en effet de plus en plus rares. La majorité des produits se situant plutôt entre 250 et 400 euros.

Bien que l’offre ne soit plus aussi pléthorique qu’avant sur ce prix, le C55 fait tout de même face à deux concurrents de prestige : le Samsung Galaxy A14 4G (219 euros) et le Redmi Note 12 4G (199 euros). Est-ce que le C55 a les épaules assez solides pour faire face à eux ? Voici notre réponse.

Realme C55 : la fiche technique

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Design, une allure appréciable pour son prix

D’emblée disons-le, le C55 est un smartphone qui n’a pas l’allure de son prix. Une attention particulière a été apportée au design. Bien que le dos soit en plastique, ce qui est normal dans cette tranche tarifaire, il affiche une finition texturée du plus bel effet.

Selon l’angle, les stries reflètent la lumière, ce qui confère au C55 une certaine allure lorsqu’il est posé sur une table. Le bloc photo se partage en deux cercles métallisés bien proportionné au sein d’un rectangle noir discret. Visuellement, c’est réussi.

En main, la préhension est agréable et le smartphone s’utilise facilement à une main. De plus, il est plutôt fin et léger : 165,5 x 75,9 x 7,89 mm pour 189 grammes. À l’avant la copie est sobre, mais également bien soignée.

Les bords sont arrondis comme il faut et les bordures relativement discrètes. Sur la tranche de droite, on retrouve les boutons de volume et d’allumage. Bien positionnés, ils sont faciles à atteindre. En bas, un port USB-C et une prise jack 3,5 mm viennent compléter la connectique.

Écran, du LCD bien calibré mais peu lumineux

Pour faire baisser la facture, Realme a opté pour un écran LCD de 6,72 pouces avec résolution Full HD+ (2400 x 1080 pixels). Son concurrent, le Galaxy A14 a fait de même, par contre le Xiaomi Redmi Note 12 4G lui joue les muscles avec sa dalle AMOLED.

À l’usage, l’écran du C55 est appréciable. Tout d’abord, la dalle est relativement immersive, elle occupe 91,4% de la face avant du smartphone. Ensuite, Realme a eu la bonne idée de proposer un taux de rafraîchissement adaptatif qui varie entre 60Hz et 90Hz.

Enfin, la colorimétrie est tout à fait acceptable pour ce type de dalle. Les couleurs manquent parfois d’éclat dans les bleus et les verts. Nous vous conseillons de « refroidir » l’ensemble dans les réglages afin que le rendu se rapproche plus de la réalité.

Par contre, la luminosité maximale en extérieur en plein soleil est bien trop faible. Il faudra bien souvent plisser les yeux pour apercevoir l’écran ou alors…se mettre à l’ombre.

Performances, logiquement il marque le pas

Comme de nombreux smartphones entrée de gamme, le C55 embarque un SoC MediaTek Helio G88, couplé à 6 Go de RAM et 256 Go de stockage extensible jusqu’à 1To via microSD. Sur ce dernier point, c’est vraiment appréciable de pouvoir se dire qu’on a de quoi stocker nos photos et vidéos.

Par contre, et nous nous y attendions, le dernier rejeton de Realme n’est pas un foudre de guerre en matière de gaming. N’espérez pas faire tourner des jeux puissants, ou alors avec des graphismes en mode « faible ». Dans tous les cas, attendez vous à ce que le smartphone chauffe rapidement.

Ne tirons pas non plus sur l’ambulance. Le C55 est tout de même capable de nous divertir, mais pour cela il faudra opter pour des jeux 2D pas trop gourmands en ressources. Au quotidien, le smartphone est plutôt réactif et on peut jongler avec les applications sans trop de mal.

Par contre, nous avons remarqué quelques ralentissements lorsque nous naviguions entre nos photos. Petit bémol également sur l’expérience sonore. Situé sur la tranche inférieure, le seul haut parleur est assez puissant. Hélas, il sature rapidement dès qu’on pousse le volume à plus de 50%.

Que vaut la « Dynamic Island » made in Realme ?

Le C55 est livré sous Android 13 avec la surcouche RealmeUI 4.0. Cette dernière est agréable à utiliser et son esthétisme assez minimaliste. Par contre, nous regrettons, comme sur de nombreux produits entrée de gamme, la flopée d’applications pré-installées. En plus d’être pour la plupart inutiles, elles occupent la mémoire de stockage pour rien.

Le C55 possède une particularité intéressante. Son capteur selfie est entouré d’une « Dynamic Island », la fonction qui a fait grand bruit lors de la sortie de l’iPhone 14.

Bien que ce soit inédit sur Android, cette fonction est sans surprise beaucoup plus limitée sur iOS. Cette fenêtre sort de son terrier pour trois choses. Pour afficher le nombre de pas parcourus dans une journée, lorsque le smartphone se charge ou qu’il est en batterie faible. C’est peu. Même si nous saluons le geste, cette fonction se situe à la frontière du gadget et de l’anecdotique. Dans tous les cas, nous sommes curieux de savoir si Realme compte à l’avenir développer et généraliser cette idée.

Photo, un capteur principal honorable

Encore une fois, pour ne pas alourdir la facture, Realme est ici plutôt spartiate. Le C55 se dote d’un capteur grand angle de 64 mégapixels (1/2”) et d’un capteur de profondeur de 2 mégapixels. Pas d’ultra grand-angle, pas de capteur macro, ni stabilisation optique. Est-ce une erreur ? Pas tant que cela, il vaut mieux ne pas avoir d’ultra angle, qu’un capteur de mauvaise qualité.

En ce qui concerne, le capteur principal, il fait plutôt bien le job en journée. La gestion de la luminosité est bonne et la colorimétrie plutôt fidèle. Le traitement logicielle arrive à bien gérer les couleurs bleu et verte en fonction du niveau de lumière. Le niveau de détail est acceptable, on le remarque sur les photos de paysage, bien que le second plan manque parfois de finesse.

Par temps maussade, le C55 nous a surpris. Il arrive à jouer sur la balance des blancs conférant aux clichés un aspect vraiment naturel.

Le soir ou la nuit, il commence logiquement à montrer quelques lacunes. Les photos manquent de piqué et les cadres deviennent très sombres. Dans un environnement urbain éclairé, il arrivera à se débrouiller, mais il faudra bien faire la mise au point et respecter le temps de pause.

Dans des environnements vraiment sombres, le mode "nuit" a le mérite de proposer un rendu reconnaissable. Ce dernier sera par contre bien différent de la réalité et affichera des artefacts de couleurs comme vous pouvez le voir ci-dessous avec les mêmes photos prises avec et sans mode "nuit".

L’ensemble du bloc photo arrive à être plutôt cohérent pour ce prix, dommage que le C55 trébuche totalement au moment de prendre des selfies. D’une résolution de seulement 8 mégapixels, le capteur avant peine à proposer des photos convenables.

Au pire, c’est flou, au mieux, cela manque cruellement de détails. Même son de cloche pour les portraits, la gestion du bokeh est vraiment trop approximative...

Autonomie, on s’attendait à mieux

Généralement les smartphones entrée de gamme sont à l’aise dans cette matière. En effet, dotés de composants (écran, SoC) moins puissants, ils sont plus à même de tenir la distance. Malgré sa batterie de 5000 mAh, le C55 nous a laissé un poil sur notre faim. Attention, son autonomie est bonne, il tient facilement une journée.

Pour autant, on aurait aimé qu’il arrive à nous accompagner presque le double. Or ici, même à utilisation modérée, il ne vous restera « que » 15 ou 20% pour commencer votre deuxième journée. Les produits entrée de gamme de Xiaomi et Samsung font mieux ici.

Pour lui faire répondre des forces, il faudra s’appuyer sur un bloc de charge de 33W. Nous avons mesuré environ une heure pour une charge complète. Ici aussi, il est bon, sans plus.

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Conclusion