La nouvelle version de la Ioniq 5 a le privilège d'intégrer une batterie de 77 kWh, contre les 58 kWh initialement. Une amélioration qui s’accompagne de deux nouvelles motorisations. Ainsi on retrouve 2 capacités de batteries et 3 motorisations, dans 3 finitions, soit au total 9 modèles.
La ioniq 5 a été testée dans sa version milieu de gamme Creative, avec le combo offrant la meilleure autonomie (moteur 168 kW, batterie 77kW et jantes 19 pouces). La voiture m’a été gracieusement prêtée pendant 2 jours par le concessionnaire i-AUTO Hyundai à Tarbes.
La Ioniq 5 se démarque par son design futuriste capable d'emmener toute la famille à l’autre bout de la France. La voiture dans sa version de base passe ainsi tout juste sous la barre des 47 000 euros, en bleu perlé uniquement, ce qui permet de bénéficier pleinement des 5 000 euros d’aides du bonus écologique. À cela peuvent s’ajouter 2 000 euros pour les foyers avec un revenu par part inférieure à 14 089 euros par an.
Caractéristiques
Spécifications | |
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Dimensions (L x l x h) | 4 635 / 1 890 / 1 605 mm |
Empattement | 3 000 mm |
Volume du coffre | 527 L + 57 L |
Poids à vide | 2010 kg |
Puissance moteur | 170 / 229 / 325 chevaux |
Couple | 350 / 605 Nm de couple |
0 à 100 km/h | 8,5 / 7,4 / 5,1 secondes |
Vitesse maximale | 185 km/h |
Capacité de la batterie | 58 / 77 kWh |
Autonomie WLTP | 384 / 507 / 481 km |
La gueule d'une voiture électrique du futur
Les SUV sont à la mode et la Ioniq 5 suit exactement cette tendance. C’est une voiture électrique qui en photo semble compacte, mais qui surprend en vrai. Ce n’est pas une petite voiture, avec tout de même une largeur de quasiment 1,90 m.
Un design extérieur réussi
Le style est radical, tracé et ultra angulaire. Elle rentre parfaitement dans l’univers rétro futuriste. La face avant est véritablement réussie avec des phares en matrice pixel et semble appréciée par la majorité. L'arrière est en revanche un peu plus discutable, un peu plus consensuel. Mais là il ne s’agit d’une question de goût et une chose est sûre, c’est en vrai qu’elle donne le mieux.
Son design est dans l’ensemble réussi, car malgré ses dimensions elle ne paraît pas massive. L'aérodynamisme est moins marqué que sur la Ioniq 6, même si on remarque le becquet arrière assez fuyant qui laisse filer l’air sur le haut de la voiture. Chose étonnante sur ce par-prise arrière, aucun essuie-glace.
Pour ce qui est de la garde au sol, elle est de 17 cm et non réglable électroniquement. Elle n’est pas faite pour faire du franchissement, mais vous ne vous retrouverez pas à frotter sur un dos d'âne.
Un intérieur de voiture
La gamme Ioniq est réussie dans son ensemble à l'intérieur. On se sent à l’aise et même pour les grands conducteurs vous ne serez pas à l’étroit. Le réglage du siège conducteur est excellent, que vous soyez sur une conduite haute ou basse.
Comme pour la Ioniq 6, l'habitacle est éclairé par des LED dans les portières, ce qui apporte une véritable ambiance. Ceux-ci peuvent être réglés dans les paramètres en fonction de vos envies. Si tout semble harmonieux dans l’espace intérieur, les deux écrans de contrôle blanc détonnent un peu du reste du tableau de bord qui sera forcément foncé.
Hormis ce détail encore une fois seulement esthétique, les boutons des fenêtres se trouvent sur la portière conducteurs et non sur la console centrale comme sur la Ioniq 6. C’est certes, moins premium, mais aussi plus accessible à l'arrivée à un péage par exemple. On retrouve ainsi une demi-console centrale à l’avant, avec un passage entre le passager et le conducteur.
Autonomie et charge
Le modèle testé est la plus autonome avec une capacité annoncée de 507 km en cycle mixte et 710 en cycle urbain. Pour la consommation mixte de 17 kWh/100 km annoncé, nous sommes à 17,8 environ en réalité, ce qui est très proche, pour un parcours de plus de 100 km essentiellement sur route de campagne.
On retrouve la i-pedal qui permet de récupérer pas mal d'énergie lors de la décélération. Il est possible de régler le niveau de régénération au freinage grâce aux palettes au volant. En étant au maximum, cela offre à la fois quelques kW supplémentaires, mais surtout une conduite plus souple.
Pour ce qui est de la charge, il est possible de passer par une borne à domicile de 2,5 kW, voire 11 kW. Pour les longs trajets, on peut compter sur le réseau de charge Ionity capable de fournir les 350 kW que la voiture peut accepter. Cela donne une recharge de 10 à 80% en tout juste 18 minutes. Sur autoroute vous ferez largement 350 km sans avoir à vous soucier de votre autonomie. C’est très agréable de ne plus avoir ce stress.
Pour la conduite, vous pouvez rester en permanence en mode éco. Pour un dépassement rapide ou une accélération pour s'insérer dans un rond-point, la voiture garde suffisamment de puissance.
Confort de conduite
Ce qui définit le mieux cette voiture électrique c’est la souplesse de conduite. D’une part grâce à l’i-pedal, mais aussi les amortisseurs qui ne sont pas agressifs. Les dos d'âne passent sans souci et même sur une route rapide un peu accidentée, aucun inconfort. Cela est accentué par le très bon maintien des sièges qui peuvent s’ajuster au millimètre pour avoir le meilleur confort.
La version Creative de la Ionid 5 testée ne possède malheureusement pas d’affichage tête haute. Il faudra passer à la finition Executive. C’est probablement l’option principale, avec l'affichage des angles morts, qui vaut le coup de passer à la version supérieure. Pour ce qui est des jantes en revanche, c'est au choix. Vous obtenez une trentaine de kilomètres supplémentaires avec les jantes en 19 pouces et un meilleur confort. Mais les 20 pouces ne feront au final assez peu de différence.
Habitabilité intérieure et espace de rangement du coffre
Dans la voiture c’est tout confort autant pour les passagers que pour le conducteur. L’ajustement des sièges est excellent et même la banquette arrière peut se régler en profondeur ainsi qu’en inclinaison. Dans la finition la plus haut de gamme, tout cela se règle de façon électronique.
La Ioniq 5 à la différence de la Ioniq 6 fait le choix d’un espace ouvert entre le passager à la l’avant le conducteur. Pas de console centrale imposante qui donne cet effet cockpit.
Enfin pour ce qui est du coffre, il dépasse les 500 litres avec en bonus un coffre de 57 litres à l'avant. Il sera parfait pour ranger les câbles rarement utilisés. Pour le coffre arrière, on retrouve aussi un compartiment caché.
Conclusion
Points forts
- Bonne autonomie
- Espace à bord
- Son confort
- Design intérieur
- Son look rétro futuriste
- La charge 350 kW
- Performances, même en mode éco
Points faibles
- Voiture large en ville
- Rayon de braquage trop grand
Note de la rédaction
Hyundai signe une voiture familiale qui fait peu de compromis avec un look incroyable. C’est une voiture qui fait tourner des têtes et vous ne passerez pas inaperçu. Avec son autonomie confortable dans sa configuration de batterie, 77 kWh, aucun stress pour arriver à destination. L’autre avantage est la plateforme 800 V qui offre une charge à 350 kW pour charger la voiture en une vingtaine de minutes pendant les longs trajets. La Ioniq 5 supprime ainsi le principal problème de l'électrique : l’autonomie. Avec une telle puissance, c’est exactement ce qui va permettre de convaincre les propriétaires de voitures thermiques de passer à l'électrique. La Ioniq 5 semble taillée pour répondre à cette problématique. C’est donc un quasi sans faute de la part du constructeur coréen qui offre une voiture adaptée à tous. Elle ne vole pas son titre de meilleure voiture de l'année en 2022.