Présentation et caractéristiques du Samsung Galaxy S23 Ultra

Chaque année à la même période, c'est la même histoire, Samsung est dans les premiers à lancer sa nouvelle gamme de smartphones qui donnera le ton et les tendances de l’année à venir. Et sans aucune surprise, c’est avec sa collection Automne/Hiver haut de gamme (les Galaxy S) que le leader coréen tente d’attirer les regards des badauds.

Si elle n’est pas celle qui lui rapporte le plus d’argent (ce privilège est à mettre au crédit des Galaxy A), la famille Galaxy S est celle qui doit faire rêver et donner envie d’acheter un smartphone Samsung plutôt qu’une autre marque. Et comme c’est le cas depuis quelques années maintenant, ils sont trois à porter l’espoir sur leurs coques, le S23, le S23+ et enfin le fleuron de la marque, le S23 Ultra qui nous intéresse aujourd’hui.

S23 Ultra/S23+/S23

À noter que le Galaxy S23 Ultra se décline dans 4 coloris de base (Vert, Noir, Lavande et Crème) plus 4 coloris exclusifs au shop Samsung (Graphite, Bleu ciel, Lime et Rouge) et qu’il est disponible dans trois configurations :

• 256 Go + 8 Go RAM à 1419€
• 512 Go + 12 Go RAM à 1599€
• 1 To + 12 Go de RAM à 1839€

Petite précision, pendant toute la campagne de précommande (jusqu’au 16 février), l’espace de stockage est doublé, vous pouvez ainsi avoir la version 512 + 12 à 1419€ ou la version 1To+12 à 1599€.

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Un design maitrisé qui ne change presque pas, mais qui change tout !

Quand on pose sur une table, face avant ou face arrière, les S22 Ultra et S23 Ultra l’un à côté de l’autre, bien malin celui qui pourra non seulement les différencier, mais surtout les reconnaître. De prime abord rien ne semble indiquer que Samsung ait procédé au moindre changement de moule entre les deux smartphones phares de la marque.

à gauche le S22 Ultra, à droite le S23 Ultra

Et pourtant, quand on les regarde du dessus ou plus encore sur le côté, on se rend compte que les tranches, très arrondies sur le S22 Ultra, sont ici moins courbées, limite, on finirait par y voir une petite arrête tranchante qu’Apple lui-même n’aurait pas renié !

Ce changement de cap n’est bien évidemment pas anodin, il suit tout d’abord une grosse tendance où les gens n’en ont que faire des écrans incurvés après l’effet « Waouh » des premières années. En effet, quiconque a eu l’occasion d’utiliser un smartphone à l’écran très incurvé s’est retrouvé à un moment donné confronté à des problèmes de coques ou de protections d’écrans inadaptées. Sans parler du coût des réparations une fois l’écran cassé… Bref, de là à dire que c’était une fausse bonne idée dès le départ, il n’y a qu’un pas.

Du coup, tout le monde ou presque revient à des choses plus traditionnelles et le S23 Ultra suit donc cette tendance. Mais, au-delà de l’esthétique et de la protection, il y a ici également un choix fort concernant la prise en main globale du smartphone.

À l’usage, le S22 Ultra et ses tranches très arrondies avait tendance à glisser et il n’était pas toujours facile de bien tenir le smartphone dans une main pour prendre des photos ou utiliser le S Pen. Concrètement la prise n’était pas toujours bonne et assurée. Ici, le portable se tient parfaitement et on n’a jamais le sentiment qu’il va nous tomber des mains.

Pour le reste, on a le droit à tout qui se fait de mieux en la matière, une certification IP68, un port USB-C, un tiroir double SIM, des hauts-parleurs puissants, un capteur d’empreintes sous l’écran bien placé et très réactif et enfin, et surtout diront les possesseurs de Z Fold4, un emplacement pour le S Pen pour l’avoir toujours à portée de mains. Précisons toutefois que ce dernier n’est pas le même que pour le S22 Ultra et qu’il ne sera pas possible de ranger l’un dans l’autre et inversement.

Un petit mot enfin concernant l’écran, car même si rien ne change fondamentalement par rapport au S22 Ultra, il est important de préciser que cela reste l’un des tous meilleurs du marché. Samsung a en effet opté pour une dalle DYNAMIC AMOLED 2X de 6,8 pouces avec un taux de rafraîchissement adaptatif de 1 à 120 Hz (pour économiser la batterie) et une résolution WQHD+ de 3088x1440p. Concernant la luminosité, celle-ci est annoncée à 1750 nits par Samsung. De quoi vivre une expérience sans encombre même en plein soleil.

Pas de surprise, au quotidien, cet écran est absolument parfait et là encore, si vous souhaitez gratter un peu de batterie, n’hésitez pas à réduire la résolution en FHD+ (2316x1080p), ce qui est d’ailleurs la résolution par défaut proposée par Samsung.

Des performances enfin dignes d’un smartphone premium

Si vous avez un peu suivi toute la hype autour de la sortie de ce S23 Ultra, il est un point qui revient sans cesse dans le top des “nouveautés”, c’est la présence du dernier SoC Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2 partout. Mais comment ça partout me direz-vous ? Oui, car sur les précédents modèles, et sur le S22 en particulier, Samsung avait la fâcheuse tendance de proposer ses smartphones avec différentes configurations selon où l’on habite sur la planète.

En gros, si vous étiez sur le marché nord-américain ou indien, vous aviez le droit l’an dernier à un smartphone équipé d’un SoC Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1 (le top du moment) alors que dans le reste du monde et notamment en Europe, on avait le droit à une puce maison, l’Exynos 2200. Et si pour une grande majorité d’entre vous cela n’a pas ou peu de conséquences, dans les faits, l’Exynos 2200 n’était pas au point, il n’était pas aussi puissant que son petit copain, il chauffait beaucoup (le 8 Gen 1 aussi en même temps) et dans les jeux, c'était souvent la cata. Mais tout ça, c’est de l’histoire ancienne !

Samsung a entendu les critiques et désormais, pour les meilleurs smartphones (les Galaxy S donc), les meilleurs SoC, en l’occurrence le Snapdragon 8 Gen 2 flambant neuf que tout le monde encense. Cerise sur le gâteau, Samsung nous offre même une version customisée, légèrement overclockée, pour être parfaitement adaptée aux Galaxy S23.

Dans les faits, cela nous a permis de faire tourner n’importe quel jeu, de Fortnite à Diablo Immortal en passant par l’inévitable Genshin Impact à 60 fps avec des détails élevés.

Interface : Android 13 et One UI 5.1

Vous en avez désormais l’habitude, à la sortie des nouveaux Galaxy S on a le droit à la dernière version en date d’Android (la 13 en l’occurrence) ainsi qu’une surcouche maison : One UI en version 5.1.

Alors, qu’on se le dise une bonne fois pour toutes, oui, on est assez loin de ce que certains appellent “l’Android Pure”. Cette vision d’Android épuré de tout artifice que l’on retrouve sur les Google Pixel. Mais la grande force d’Android, contrairement à iOS, c’est justement ça, permettre à un constructeur, mais pas seulement, de vous proposer sa propre vision du smartphone. Celle de Samsung se nomme ainsi One UI.

On y retrouve tout un tas d’applications maisons qui font souvent doublons avec ce que propose Google (Samsung Wallet vs Google Wallet, Samsung Photos vs Google Photos, etc etc.) mais au fond du fond, c’est toujours vous qui choisissez. Et c’est là où c’est un faux problème que de taper sur les interfaces constructeurs, car si ça ne vous convient pas, vous pouvez toujours en télécharger une autre qui vous convient mieux comme Nova Launcher, Microsoft Launcher, Smart Launcher, iOS Launcher (pour donner un style iPhone à votre smartphone) ou encore Android One Launcher pour véritablement avoir l’expérience de l’Android pure et vierge de toute application indésirable.

Pas vraiment de fausse note de ce point de vue là, c’est complet (parfois un peu trop) et on a le droit à tout un tas de raccourcis qui finissent par nous aider au quotidien. On retrouve enfin l’indispensable “Discover” en swipant la gauche vers la droite pour avoir en un coup d’œil les infos qui nous correspondent (en théorie). Seul bémol, la place démesurée prise par l’OS, on parle ici d’environ 40 Go de données (60 Go même pour les modèles américains), sur un stockage de base de 256 Go (le modèle 128 Go a été abandonné cette année, on comprend mieux pourquoi), ça fait beaucoup.

Le S23 Ultra, meilleur smartphone Android en photo ?

L’écran, les performances, l’interface, c’est bien beau tout ça, mais ce qui intéresse vraiment les gens qui achètent un smartphone (après son autonomie) c’est “Est-ce qu’il fait des belles photos ce téléphone ?”. Et n’y allons pas par quatre chemins, la réponse est un grand OUI.

Sans doute vexé d’être toujours relégué au second plan derrière Google et ses Pixel voir OnePlus ou même Xiaomi et Huawei, Samsung a décidé de frapper un grand coup cette année sur la partie photo en annonçant de manière tonitruante la présence d’un capteur principal grand angle ISOCELL HP2 de 200 mégapixels, rien que ça !

Avec lui il faut également compter sur un ultra-grand angle de 12 Mpx, un téléobjectif X3 de 10 Mpx et enfin un téléobjectif X10 là encore de 10 Mpx. Exit donc le module 108 Mpx en vigueur depuis la sortie du Galaxy S20, ici le mot d’ordre est “bigger”.

Précisons-le si nécessaire, de base, et c’est le cas partout, vous ne prendrez pas vos photos en 200 Mpx mais en 12 Mpx. Cela n’a pas beaucoup de sens de prendre toutes ses photos en 200 Mpx et surtout, à plusieurs dizaines de Mo la photo, vous n’iriez pas bien loin en matière de stockage. Sans surprise, les photos de bases sont absolument parfaites et le traitement de l’image maison, souvent moqué pour son côté trop “pop”, est cette fois-ci plutôt juste. Il sublime vos clichés juste ce qu’il faut.

Bon point également pour le capteur ultra-grand angle, qui reprend en grande partie les qualités du capteur principal. L’effet “fish eye” est modéré, les couleurs respectées, que demander de plus ?

On a aussi été bluffé par les zoom optiques X3 et X10, un peu moins par le zoom numérique X100, mais c’est toujours rigolo de pouvoir zoomer aussi loin, même s’il est difficile de discerner quoi que ce soit avec ce mode. Petit coup de chapeau pour les photos de nuits qui sont pour le coup vraiment exploitables.

Zoom, X3, X10, X100

Du coup, quel est l’intérêt d’un capteur 200 Mpx si tout est si bien en 12 Mpx me direz-vous ? Les détails mon cher Watson, les détails. Avec une photo en 200 Mpx, vous allez pouvoir zoomer et “cropper” dans l’image pour isoler la partie qui vous intéresse sans avoir besoin de prendre de multiples plans d’une même scène. Et là, c’est franchement bluffant. C’est bien simple, Loïc, notre expert photo qui ne jure que par le fleuron de Google a lâché un “ok, là, il a l’air encore meilleur que le Pixel 7 Pro”.

Photo 12 Mpx à gauche vs 200 Mpx à droite

Quand on zoom, on voit nettement la différence entre la 12 Mpx et le 200 Mpx

Mais bon, on ne va pas se mentir, s’il a le mérite d’être présent, passé le côté de la nouveauté, dans 99,99% des cas vous vous contenterez du mode photo par défaut qui, on le répète, est assez exceptionnel cette année. Pour les photographes en herbe, des modes expert, pro, nuit, nourriture, panorama, etc sont également au programme pour ceux qui prennent le temps d’explorer toutes ces options.

Un petit mot également sur le mode selfie qui troque son capteur 40 Mpx de 2022 pour un 12 Mpx, plus juste, plus réel et qui offre de meilleurs rendus, nous promet-on. Un zoom x0.8 est proposé pour avoir une version moins écrasée de votre joli minois. Là encore les résultats sont absolument parfaits.

Enfin, un dernier point concernant la vidéo, sachez qu’il est désormais possible de filmer jusqu’en 8K à 30 fps (contre 24 fps sur le 22 Ultra). Inutile vous avez dit ? Peut-être, mais il a le mérite de le proposer.

Autonomie gargantuesque et charge rapide 45W au programme

Si l’autonomie du S22 Ultra avait été jugée correcte, celle du S23 Ultra nous parait en comparaison totalement “insane” et bien au-delà de nos espérances. En laissant les réglages par défaut (taux de rafraîchissement adaptatif et résolution FHD+), en usage “normal”, on dépasse largement les 48h d’autonomie et on peut même atteindre les 3 jours en passant sur la fin en économie d’énergie.

Par contre, si vous jouez beaucoup, que vous regardez des séries, le tout en WQHD+, pas de miracle, mais la barre symbolique des 24h est largement atteinte là aussi. Un petit mot sur la charge, celle-ci est compatible avec des chargeurs rapides de 45W (on en a l’habitude désormais, celui-ci n’est pas fourni avec le smartphone) et à une telle puissance, il nous a fallu environ 1h15 pour passer de 0 à 100%.

Le S Pen, le petit truc en plus qui peut faire la différence

Un petit mot enfin sur le S Pen, gadget pour les uns, vital pour les autres, c’est lui qui fait le lien entre les familles Galaxy S et le feu Galaxy Note. Il permet de garder tout l’ADN de ce dernier tout en apportant une touche de modernité et un élément différenciant vis-à-vis de la concurrence.

Parfaitement bien intégré dans le coin inférieur gauche du téléphone, il se clipse et se déclipse d’une simple pression. Quand vous le sortez, il est immédiatement reconnu et un menu apparait pour prendre des notes, dessiner, etc.

Réactif et précis, il faut un peu se forcer à l’utiliser au début pour que l’habitude devienne un réflexe. Prendre des notes devient alors un jeu d’enfant et un gain de temps considérable.

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Conclusion