Le Stream Deck+ est un système de contrôle externe à brancher sur Mac ou PC. Des boutons, des écrans et des rotatifs qui vous offrent autant de raccourcis pour vos applications de création vidéo, musicale ou encore de streaming. Elgato est d’ailleurs la marque référence en la matière et cette version “+”, lancée à un peu moins de 230€, est là pour contrer le Stream Controller de Razer / Loupedeck que l’on trouve plus généralement autour de 260€. Voyons ensemble qui sort vainqueur de cet affrontement.

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Fiche technique du Stream Deck+ d’Elgato

Un contrôleur plus large et plus complet

Alors que le Stream Deck d’origine était avant tout un appareil compact à poser à plat sur son bureau, avec la possibilité de lui ajouter un angle, la version Plus nous impose des dimensions plus encombrantes, pour un espace de travail qui se veut plus confortable. Sa façade de 14 centimètres de côté est donc relevée par un socle intégré et non amovible offrant un angle de 45°, alors que la connexion se fait à l’arrière via un port USB-C. Le Stream Deck+ est d’ailleurs fourni avec un cordon USB-C/USB-A tressé d’1m50 pour le branchement à un PC Windows ou Mac.

La qualité de fabrication est, comme d’habitude avec Elgato, bien au rendez vous. Le Stream Deck+ est ainsi composé d’un plastique dur, d’un noir mat sur l’ensemble de son châssis comme sur sa façade, avec des ajustements impeccables entre les différentes parties et seulement deux vis apparentes sous le socle. A l’avant, on trouve 8 boutons épais et transparents, de deux centimètres de côté, derrière lesquels se cache un écran à réponse tactile. Leur toucher n’est pas des mieux optimisés, avec une course longue et une certaine mollesse qui peut décevoir.

La première nouveauté vient de l’écran tactile de 108 x 14 mm situé sous ces boutons, protégé par une vitre en plastique, et qui permet d’afficher 4 zones d’information et de contrôle supplémentaires. Enfin, quatre boutons rotatifs en métal, à rotation infinie et dotés d’un clic, permettent de prendre la main sur des contrôles progressifs (comme le zoom ou un volume). Leur surface est texturée avec de petites pyramides pour éviter tout glissement lors de la manipulation. Pour le coup c’est très agréable.

Une ergonomie qui évolue, avec quelques lacunes

Le Stream Deck+ rabat complètement les cartes de la gamme d’Elgato en ne proposant que 8 boutons en accès direct, contre 15 pour le modèle précédent et 32 pour le modèle XL. De cette nouvelle configuration naît de nouvelles habitudes à prendre, avec leur lot d’opportunités et de désagréments. Ainsi, si on appréciait les Stream Deck pour la simplicité de réglage et d’utilisation, en comparaison des modèles de Loupedeck et Razer, il faudra ici faire preuve d’organisation avec une bonne dose d’apprentissage.

En effet, le Stream Deck+ peut désormais accueillir des profils, des pages, des boutons, mais aussi des fonctions progressives, des boutons multifonctions, etc. On est très proche du Stream Controller de Razer en termes de couches de données, puisqu’il ne manque au final que la gestion des Workspace, remplacés ici directement par les profils. Et autant vous le dire de suite, il va falloir mettre les mains dans le camboui et se triturer le cerveau pour obtenir une ergonomie agréable et performante, qui ne soit pas trop complexe à utiliser une fois en direct.

Pour ça, on peut compter sur les tutoriels intégrés directement dans le logiciel de la marque et sur son interface plutôt accessible. On y trouve aussi une bibliothèque de plugins pour les différents logiciels, tant pour le streaming (Twitch, OBS, Streamlab) que pour la création (Cubase, Keynote, … ), ou la navigation sur internet. Le Stream Deck+ peut aussi multiplier les raccourcis clavier, les contrôles MIDI, et même envoyer du texte comme des sons, devenant ainsi un allié pour n’importe quelle activité informatique. Jusque là tout va bien.

Sauf que cette bibliothèque de Plugin est finalement moins fournie que celle de Loupedeck/Razer. Il lui manque par exemple les logiciels de la suite Adobe, la gamme Affinity, les logiciels de création d’Apple (Final Cut, Logic, … ). Pour tout celà, il faudra faire appel (et aussi faire confiance) à la communauté pour qu’elle se saisisse de ces nouveaux outils, ou créer soi-même son propre profil, ce qui reste bien souvent la meilleure des solutions.

Reste que la superposition de pages et de fonctions multiples sur un seul bouton enlève une partie de la simplicité d’utilisation, qu’on le veuille ou non. Et comme le nombre de boutons a diminué par rapport aux modèles précédents, alors que les fonctions sont plus nombreuses, on perd en performance et en productivité ce que l’on gagne en possibilités.

Enfin, d’un point de vue purement matériel, nous regrettons que le Stream Deck+ ne puisse plus se poser à plat, à côté du clavier, alors même que ses boutons demandent une bonne force d’appui ce qui peut, au fil de l’utilisation, faire glisser l’accessoire sur le bureau. En effet, sa surface en caoutchouc n’est pas tout à fait suffisamment adhérente pour empêcher quelques déplacements involontaires. Sur ce point, le Stream Controller de Razer fait mieux avec ses boutons directement intégrés à son écran, et sa réponse haptique qui indique avec précision quand une action est prise en compte.

Conclusion : Un outil puissant qui peut faire perdre du temps

Le Stream Deck+ d’Elgato se place dans la lignée du Stream Controller de Razer et ajoute des boutons rotatifs bienvenus, ainsi qu’un écran tactile fin et large pour l’affichage d’informations supplémentaires. C’est à la fois un potentiel complément ou remplaçant des anciens modèles de la gamme d’Elgato, qui profite en prime du même support logiciel. Un bon système pour vous accompagner dans vos streams ou auprès de vos logiciels habituels, avec désormais la possibilité de gérer des paramètres progressifs, entre volumes, zoom et niveau de luminosité par exemple.

Mais cette nouvelle interface est moins facile d’accès et moins immédiate que les précédentes. Le nombre de boutons a diminué, les fonctions sont plus nombreuses, et il faut donc vraiment s’organiser pour ne pas perdre en productivité. Enfin, nous regrettons qu’Elgato n’ait pas adopté la solution d’un écran tactile simple haptique, sans boutons poussoirs, tout en imposant un angle d’utilisation de 45°. Un combo qui fait perdre du temps dans certains cas, plaçant de fait ce Stream Deck+ un cran en dessous de son concurrent principal, le Stream Controller de Razer.

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Conclusion