En l’espace de quelques semaines, ce sont deux montres connectées mettant Fitbit à l’honneur qui sont sorties dans le commerce. D’un côté, la Google Pixel Watch, qui nous a laissé une sensation très mitigée. De l’autre, la Fitbit Sense 2, un modèle très orienté sport et bien-être qui prend le relais d’une référence sortie en 2020.

Ma volonté en testant cette montre n’était pas de la comparer à la Pixel Watch, mais, forcément, le spectre de la première tocante connectée de Google rôde. Ces deux modèles n’ont cependant pas grand-chose en commun, si ce n’est leur utilisation des fonctionnalités Fitbit. Il est temps de se pencher sur ce que la Fitbit Sense 2 a à proposer.

Fitbit Sense 2 : la fiche technique

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Prise en main : la Fitbit Sense 2, une montre au design familier

Au déballage, la Fitbit Sense 2 se présente comme une montre connectée au design à la fois sobre et soigné. Son écran carré aux bords arrondis est plutôt joli et les contours métalliques rappellent forcément l’Apple Watch. D’ailleurs, de loin (voire d’un peu plus près) il peut s’avérer assez facile de confondre.

Le bracelet en silicone qui est fixé de base est de petite taille. S’il est trop petit, il est possible de le changer pour un modèle plus grand, qui est fourni. Des boutons situés à l’arrière de la montre permettent un détachage facile, et on peut saluer la grande facilité d'utilisation du système de fixation propriétaire.

Avec un poids de 37,64 grammes, la Fitbit Sense 2 s’avère relativement légère : elle pèse à peine deux grammes de moins que la Google Pixel Watch. On l’oublie vite une fois qu’on la porte, à condition de bien choisir la taille du bracelet.

Une interface relativement facile d’accès

Cette montre connectée est particulièrement sobre en ce qui concerne ses boutons : c’est facile, il n’y en a qu’un, qui se situe à gauche. Il permet d’allumer l’écran, mais aussi d’afficher les activités récentes, ou bien les paramètres lorsqu’on appuie rapidement deux fois dessus. Là-dessus, c’est un choix plutôt judicieux, il n’y a pas besoin de compliquer davantage le fonctionnement de l’appareil. Nous reparlons cependant plus tard de l’une de ses subtilités.

Pour ce qui est de l’interface en elle-même, on se retrouve, encore une fois, devant une présentation vraiment sobre. Outre les écrans qui s’affichent via une pression sur un bouton, il y a trois gestes à retenir : en faisant défiler l’écran vers le bas, on ouvre le menu des paramètres. Vers le haut, ce sont les notifications qui apparaissent. Enfin, en faisant défiler vers la droite ou la gauche, on a accès aux menus liés aux activités sportives et au bien-être.

Cette découverte de l’interface permet de souligner un point important : la Fitbit Sense 2 ne fonctionne pas sous Wear OS. C’est un peu dommage, puisque Fitbit appartient à Google depuis début 2022. Cependant, vu le résultat de la fusion des deux sur la Google Pixel Watch, je suis plutôt tentée de relativiser cette déception.

Fitbit OS permet, en théorie, d’ajouter certaines applications sur la montre. En théorie seulement puisqu’à l’heure actuelle, la « Galerie » n’est pas disponible pour la Fitbit Sense 2. Des apps comme Spotify ou Pandora sont pourtant disponibles sur la Fitbit Sense et d’autres modèles, mais pour l’heure, les nouveaux appareils Fitbit en sont privés. On peut le regretter même si, de toute façon, l’offre est maigre. Les appareils de Fitbit ne sont pas les plus adaptés à une utilisation polyvalente et enrichie de multiples services.

Une montre sportive avec des fonctionnalités en conséquence

Fitbit est une marque qui est ancrée dans le domaine sportif. Il est donc logique que la Fitbit Sense 2 se focalise sur une proposition de ce type. L’un de ses premiers intérêts est de proposer le suivi d’un vaste choix d’activités sportives.

Plusieurs dizaines d’activités sont recensées au sein de la montre, de la classique course à pied à la natation en passant par le vélo, le HIIT, le tennis, le spinning, le crossfit, le kayak, les rollers, la musculation… En bref, il y a de quoi faire. On trouve même des suivis plus génériques, comme « Séance de sport à l’extérieur », « Entraînement de la zone abdominale » ou « Force athlétique » qui sont là pour combler les éventuels trous dans la proposition. La montre est, par ailleurs, étanche jusqu'à 50 mètres.

De ce point de vue-là, la Fitbit Sense 2 est généreuse. On peut cependant regretter que son GPS ne soit pas plus véloce quand il s’agit de se connecter pour suivre le tracé d’une activité sportive : une fois sur deux, la connexion au GPS ne fonctionne pas, ou alors elle n’est pas précise. C’est un problème, car cela a une incidence sur le suivi des performances.

De même, il vaut mieux activer votre activité physique vous-même plutôt que d’attendre que la montre l’identifie elle-même, car elle se trompe souvent. Un constat déjà réalisé sur la Google Pixel Watch. Une séance de HIIT peut se transformer en séance de jogging alors que l’on fait du surplace ! Heureusement, il est possible de modifier le sport depuis l’application mobile Fitbit.

Comme toute bonne montre connectée, la Fitbit Sense 2 mesure le rythme cardiaque en continu, y compris la nuit. Cela lui permet d’affiner ses statistiques et de calculer un score de sommeil. Pendant les exercices physiques, elle est aussi capable de signaler lorsque le rythme cardiaque est adapté à l’élimination des graisses ou à une amélioration des capacités cardio-vasculaires.

Par ailleurs, la montre est dotée d’un capteur de température de la peau. Cette donnée est surtout utile dans l’analyse du sommeil. À ce stade, c’est encore un peu gadget, et Fitbit ne se risque pas à associer cette donnée au suivi du cycle menstruel, comme peut le faire Apple. C’est une bonne chose, car c’est peu fiable.

Enfin, on peut noter et saluer le fait que cette montre possède une fonction ECG utilisable par tout le monde. Comme souvent, son activation nécessite une belle acrobatie : il est nécessaire de positionner un doigt dans le coin inférieur gauche et un autre dans le coin supérieur droit du cadran, tout en gardant le coude surélevé. 30 secondes dans cette position, c’est long, mais la mesure est fiable.

Fitbit Premium, presque indispensable ?

Qui dit Fitbit dit Fitbit Premium, le service d’abonnement payant de l’entreprise. Celui-ci permet d’accéder à des données supplémentaires dans les menus de l’application mobile Fitbit. Disposer d’un abonnement à Fitbit Premium permet d’avoir nettement plus de détails sur la qualité du sommeil, des analyses plus poussées sur les activités sportives, un rapport avancé sur les indicateurs de santé, des défis, des exercices de cardio…

C’est le même constat qu’avec la Google Pixel Watch : j’ai vraiment l’impression que la Fitbit Sense 2 est bridée sans Fitbit Premium. C’est très dommage, car la montre coûte tout de même suffisamment cher pour qu’on puisse espérer en utiliser le plein potentiel sans avoir à payer plus, mais visiblement, c’est désormais la norme chez Fitbit.

Cependant, sans Fitbit Premium, l’application mobile donne tout de même de nombreuses informations utiles. Si vous ne cherchez pas à tout scruter et si votre objectif est d’avoir un suivi standard de vos activités quotidiennes, cela devrait largement vous suffire.

Une autonomie relativement confortable

Pour ce qui est de l’autonomie, si Fitbit annonce jusqu’à 10 jours, difficile d’imaginer tenir aussi longtemps avant de recharger la montre, à moins d’être particulièrement sédentaire. Avec quelques sessions de cardio dans la semaine et sans utiliser le GPS, la montre a tenu 7 jours avant de réclamer un rechargement… par email ! En activant le GPS, la chute est plus radicale et il faut la recharger plus souvent. L’always-on est aussi vivement déconseillé, à moins que vous ne vouliez recharger la montre tous les trois jours.

Si elle n’est pas aussi endurante que bien des montres de la concurrence, la Fitbit Sense 2 fait tout de même bien mieux que Google Pixel Watch sur ce point. Son chargeur propriétaire permet de la recharger entièrement en un peu moins de deux heures.

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Conclusion