Comme la plupart des constructeurs de smartphones, Google a pris le rythme d’un renouvellement de son offre une fois par an. L’entreprise américaine a une démarche particulièrement lisible, et son offre se résume aujourd’hui à trois nouveaux terminaux chaque année : un Pixel et un Pixel Pro, puis un modèle un peu plus « Lite » environ six mois après. Cette année, les Pixel 7 et Pixel 7 Pro ont été présentés début octobre, en attendant un éventuel Pixel 7A l’année prochaine.

Utilisatrice quotidienne du Google Pixel 6 depuis le début de l’année, je n’avais pas spécialement prévu de passer au Google Pixel 7 dès maintenant. Cependant, la possibilité de tester ce nouveau modèle à l’occasion de la sortie m’a permis de tenter l’expérience. Voici ce que j’en pense après deux semaines à jongler entre ces modèles qui ont une génération d’écart.

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Google Pixel 7 vs Google Pixel 6 : le duel des fiches techniques

La première comparaison entre les deux terminaux de Google se veut forcément un peu terre-à-terre, en opposant simplement leur fiche technique avant une prise en main plus concrète. Cela permet de souligner qu'il y a peu de différences entre les deux modèles.

Google Pixel 7, un design agréable qui ne change pas une recette gagnante

L’année dernière, le Google Pixel 6 avait su créer la surprise avec sa coque arrière très brillante et son bloc photo mettant en avant une barre horizontale. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et même si Google a gardé le monopole de la barre latérale proéminente, la tendance est au bloc photo épais un peu partout.

C’est pourquoi le fait que le Google Pixel 7 affiche une proposition similaire n’est pas surprenant cette année. En matière de design, ce nouveau modèle reprend beaucoup de caractéristiques esthétiques de son prédécesseur, en les affinant tout de même. Son écran de 6,3 pouces, contre 6,4 pouces pour le Pixel 6, le rend un peu plus petit avec des dimensions de 155,6 x 73,2 x 8,7 mm (contre 158,6 x 74,8 x 8,9 mm pour le Pixel 6). Quant à son poids, il est de 197 grammes contre 207 grammes pour le modèle précédent. Entre les mains, cela ne fait aucune différence, il faut l’avouer.

Le Google Pixel 6 à gauche, le Google Pixel 7 à droite.

Cependant, je me suis étonnée à trouver agréables les quelques millimètres en moins sur la largeur du Google Pixel 7. Je trouve que l’intégration du bloc photo au contour métallique est également plus esthétique. Ce sont cependant des points qui s’effacent rapidement si l’on équipe le terminal d’une coque. Au passage, cela reste aussi la meilleure façon d’éviter les traces de doigts à l’arrière : pour ce problème, Google n’a rien fait. Les deux terminaux sont étanches selon l’indice IP68.

Pixel 7 vs Pixel 6 : du côté de l’écran, c’est plus lumineux

Comme expliqué un peu plus haut, l’écran du Pixel 7 est légèrement plus petit que celui du Pixel 6 : 6,3 pouces contre 6,4 pouces. A l’usage, la différence n’est pas particulièrement notable.

En revanche, si l’on met le Pixel 6 et le Pixel 7 côte à côte avec des réglages similaires, on se rend compte que la dalle qui équipe le Pixel 7 est plus lumineuse. Google promettait d’ailleurs 25% de luminosité supplémentaire sur son nouveau modèle, ce constat n’est donc pas spécialement surprenant.

Pour ce qui est du reste des spécifications, on se trouve face à une proposition identique : une dalle OLED à 90 Hz qui affiche une définition de 2400 x 1080 pixels. L’infime différence de diagonale fait varier la densité de pixels par pouce qui est de 416 sur le Pixel 7, par rapport aux 411 du Pixel 6. Mais encore une fois, à l’usage, la différence n’est pas perceptible.

J’apprécie le gain de luminosité du Google Pixel 7 et cette différence a quand même tendance à me marquer lorsque je repasse au Google Pixel 6, notamment lors du visionnage de vidéos. Pour les jeux, la différence est moins flagrante, d’autant plus que la fluidité est la même.

Performances : le Google Tensor G2 tient la route sans m’époustoufler

L’année dernière, la gamme Pixel 6 inaugurait le Google Tensor, premier SoC fait maison chez Google. Pour la gamme Pixel 7, l’entreprise américaine a forcément voulu faire mieux… mais pas trop, tout du moins si l’on en croit les retours des benchmarks.

Si l’on oppose les résultats du Wild Life Stress Test avec le Google Pixel 7 à ceux obtenus avec le Google Pixel 6 l’année dernière, on obtient des résultats qui sont relativement similaires. Rappelons que ce benchmark se concentre surtout sur les performances du GPU.

Les performances globales du terminal restent, elles aussi, plutôt proches de celles du Pixel 6. Le Google Tensor G2 est davantage une version légèrement musclée du Tensor de première génération qu’une réelle révolution. Ce n’est, cependant, pas une réelle surprise : la gamme Google Pixel n’a pas vocation à être la plus puissante du marché.

À l’usage, le Google Pixel 7 propose une proposition solide. Jouer sur le terminal est aussi agréable que sur le Pixel 6. La montée en température est toujours présente mais elle semble mieux maîtrisée. Quant à l’autonomie, si 3DMark peut laisser croire que les deux terminaux sont identiques sur ce point, j’ai pu constater que le Pixel 7 gérait mieux sa batterie. Cela s’explique en partie par le fait que le Tensor G2 est moins gourmand, mais aussi par le fait que Google a fait des efforts d’un point de vue logiciel.

Android 13, une évolution pantouflarde

Côté interface, le Pixel 6 et le Pixel 7 sont identiques à quelques exclusivités près. Les deux terminaux profitent aujourd’hui d’Android 13, la dernière mise à jour du système d’exploitation de Google. Ce n’est pas une nouveauté, Android 13 est loin d’être la version la plus innovante d’Android, ce qui ne signifie pas que l’OS soit désagréable à utiliser : c’est une évolution dans la continuité.

Il faut tout de même rappeler qu’utiliser Android sur un Google Pixel apporte un lot intéressant de fonctionnalités inédites. La traduction des messages à la volée, la transcription automatique des enregistrements audio réalisés ou encore le sous-titrage automatique des appels sont autant de propositions dont il est facile de tirer un avantage évident. Certains sont tellement utiles qu’il est difficile de s’en passer sur un terminal d’une autre marque. Si vous débutez dans l’univers des appareils Google Pixel, l’entreprise propose systématiquement une série de tutoriels très utiles pour apprendre à utiliser certaines fonctionnalités utiles.

De subtiles améliorations du côté de la photo

L’année dernière, le Google Pixel 6 s’était déjà montré très impressionnant en ce qui concerne la photo. La qualité de ses capteurs, couplée à un traitement logiciel efficace, permettait d’en faire un photophone de qualité. Ce n’est pas spécialement une surprise de constater que le Pixel 7 propose une expérience très proche de celle du Pixel 6, en parvenant à l’affiner de manière positive.

À l’arrière, le Google Pixel 7 ne change pas une équipe qui gagne : il est doté des mêmes capteurs que le Pixel 6, à savoir un capteur principal grand-angle de 50 mégapixels, et un capteur ultra grand-angle de 12 mégapixels. À cela s’ajoutent un capteur LDAF, qui permet de profiter d’un autofocus laser, une stabilisation optique et une stabilisation électronique. Enfin, le terminal propose un zoom optique 2x dans son module photo.

En journée, la promesse est tenue. Qu’il s’agisse du capteur grand-angle ou ultra grand-angle, ils font tous les deux des merveilles en offrant un piqué d’excellente facture, et des photos qui foisonnent de détails. Comme souvent chez Google, on profite d’une poignée de secondes pour voir le travail réalisé par les algorithmes après avoir capturé un cliché, et il est certain que la partie logicielle du terminal contribue largement à offrir une telle qualité de rendu.

En mode portrait, j’apprécie la manière dont le sujet est automatiquement détaché de l’arrière plan, même si l’appareil n’évite pas toujours un léger manque de précision en fonction du sujet.

De nuit, le résultat est toujours aussi impressionnant qu’avec le Pixel 6. Lorsqu’oppose une prise de vue standard avec une autre réalisée avec le mode nuit, on prend conscience du travail colossal réalisé par Google, qui propose tout simplement l’un des meilleurs algorithmes du marché. Évidemment, le résultat n’est pas toujours parfait, mais le capteur principal affiche une proposition qui est globalement très convaincante.

En haut, sans le mode nuit activé, en bas, avec.

Par ailleurs, le Pixel 7 marque le retour des fonctions de retouches popularisées par le Pixel 6, notamment la gomme magique. Elle s’avère toujours aussi efficace, même s’il faut parfois repasser derrière la suggestion pour obtenir un résultat propre. Dans le cas présent, il est nécessaire d'effacer manuellement le reflet dans l'eau.

Enfin, un mot sur le capteur frontal, qui bénéficie d’une mise à niveau bienvenue : 10,8 mégapixels, contre 8 mégapixels sur le Pixel 6. Le résultat est à la hauteur de mes attentes ici.

Une autonomie similaire malgré une capacité en baisse

Le fait que le Google Pixel 7 soit légèrement plus petit en taille que le Google Pixel 6 a eu une incidence également sur la taille de sa batterie : elle affiche une capacité de 4355 mAh, contre 4614 mAh pour le modèle de l’année dernière. Naturellement, je me suis demandée si cela n’allait pas affecter l’autonomie globale de l’appareil. En pratique, pas du tout : sur une utilisation standard mélangeant applications de réseaux sociaux, jeux mobiles, vidéo et photos, le Google Pixel 7 a été légèrement plus endurant que le Google Pixel 6.

Cependant, la différence entre les deux est vraiment minime. On peut mettre cela sur le compte d’un Tensor G2 un peu moins gourmand et d'un écran un peu plus petit. Les deux modèles doivent cependant être rechargés en fin de journée.

La petite déception reste, ici, l’absence d’évolution concernant la charge « rapide » : elle reste bloquée à 30W et c’est vraiment dommage. Google tenait là l’un des points d’amélioration qui pouvaient faire définitivement pencher la balance du côté d’un changement du Pixel 6 vers le Pixel 7. Le chargeur secteur n'est pas livré avec le smartphone : seul un câble USB-C l'accompagne.

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Conclusion