Héritière des Kain Aimo dans la gamme de Roccat, la Burst Pro Air est donc une souris sans fil qui joue la carte de la simplicité. Peu de fonctions, mais une glisse redoutablement efficace et un poids sous la barre des 85 grammes. Elle vient donc directement concurrencer les modèles Pro X Superlight de Logitech et Basilisk X HyperSpeed de Razer, avec un tarif plus contenu, sous la barre des 100€, et un fonctionnement en USB, câblé ou via dongle, mais aussi en Bluetooth pour une compatibilité maximale.

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Confort et finition : Roccat maîtrise son sujet

Cette version Pro propose exactement la même prise en main que la Burst Pro que nous avions testée en 2021 . Un format très classique, tout en douceur, avec un design symétrique que seuls les boutons de pouce placés à gauche limitent aux droitiers. De taille contenue sans être trop petite, la Burst Pro Air se place directement en face de la Pro X Superlight de Logitech et nous offre un dos à peine plus haut histoire d’accueillir plus tôt la paume de la main et des côtés légèrement texturés pour retenir les doigts qui trainent. Un choix qui lui permet de se placer en tête sur le confort en utilisation bureautique, comme sur les longues sessions de jeu, même si dans l’ensemble la souris excelle surtout par son agilité et la facilité avec laquelle on la manipule. Pour un confort maximal et une main plus reposée, c’est plutôt vers la série Kone de la même marque qu’il faudra s’orienter.

Si la Burst Pro Air existe en deux coloris, c’est bien sur le modèle blanc que nous avons pu faire nos essais. Une couleur qui, contrairement au modèle noir, révèle facilement les différences de teintes et de textures des différents plastiques lorsque la souris n’est pas illuminée par son éclairage RGB. Ainsi, les passages entre les zones blanches opaques et translucides, mates ou brillantes, peuvent paraître un peu trop marqués bien que donnant un certain style à ce mulot. En tout cas, les ajustements entre les différentes pièces sont impeccables, une habitude chez Roccat, et la finition se montre excellente à tous les niveaux.

Légère et rapide sur le tapis de souris

Avec 83 grammes sur notre balance de précision, sans dongle et sans câble, la Burst Pro Air se place parmi les souris les plus légères du marché, et n’affiche qu’une petite dizaine de grammes de plus que le modèle filaire alors même qu’elle embarque une batterie. Une réussite que l’on doit évidemment à sa structure en nid d’abeille, parfaitement révélée par les LEDs qui s’y cachent, mais qui souffre de la comparaison avec la Pro X Superlight, près de 20 grammes plus légère.

Sur le tapis, la Burst Pro Air fait aussi légèrement moins bien que sa concurrente malgré l’utilisation de patins en téflon de dernière génération. Il faut dire que ces patins, au nombre de deux, sont certes larges mais assez espacés, sans support d’une zone centrale. Du coup, les surfaces trop pelucheuses ou les tapis trop épais pourront venir ralentir une glisse fluide par frottement avec l’anneau du capteur au centre. Pour un résultat équivalent au fleuron de Logitech, il faudra donc impérativement s’équiper d’un tapis de souris fin. En même temps, si vous voulez être efficace en jeu, ce choix semble être un minimum.

Un fonctionnement simple et efficace

La Burst Pro Air est une souris qui va à l’essentiel. De base vous avez sous les doigts deux clics principaux, deux boutons de pouce, une molette cliquable et un bouton pour le changement de précision du capteur, avec un agencement classique mais efficace. Sous la souris, on trouve en plus une touche pour le changement de profil avec 5 presets utilisateur stockés directement dans la mémoire de la souris et un interrupteur pour allumer la souris soit en Bluetooth, soit en 2,4 GHz. Bon point d’ailleurs : le dongle peut être placé directement sur la souris lorsqu’on ne l’utilise pas, histoire de ne pas laisser ce petit élément traîner au risque de le perdre.

Pour le clic gauche et droite, Roccat a opté pour des switchs opto-mécaniques Titan. Comme pour la version filaire de la Burst Pro, nous apprécions que toute la surface du bouton permette un clic sec, avec un retour en position rapide, idéal pour les cadences élevées d’utilisation. A noter tout de même que le point de déclenchement, donc la résistance du bouton avant qu’il s’active, reste un peu plus élevé que la moyenne. De quoi éviter quelques appuis involontaires.

Les boutons du pouce et la touche des DPI, totalement configurables via le logiciel de Roccat, proposent un clic sec et rapide, avec une profondeur d’appui minimale. La molette enfin, reste crantée et ne peut être débrayée. Son cran est plutôt marqué mais sa rotation est très naturelle, avec une bonne accroche du doigt que vous l’abordiez directement sur sa surface en caoutchouc texturé ou depuis les côtés. Une petite zone en plastique lisse vient d’ailleurs au contact du votre doigt lorsque vous utilisez les clics principaux pour limiter les rotations par frottement, sans les rendre impossibles. C’est propre, pratique et il faut peu de temps pour en maîtriser toute la subtilité.

Un support logiciel très complet pour une précision de haute volée

Roccat propose à ses utilisateurs Windows le soutien du logiciel Swarm pour prendre le contrôle de sa souris. Si la Burst Pro Air peut évidemment fonctionner sans ce pilote, et sur bien des plateformes en plus des PC Windows, elle y trouve toute une panoplie de réglages pour peaufiner son expérience. Sur la première page, il est ainsi possible d’épingler toutes les fonctions que vous utilisez régulièrement mais malheureusement pas de les organiser à sa guise. Le résultat sur cette homepage est donc un peu brouillon.

Vous trouverez en prime 4 onglets, plus complets et plus lisibles, pour les paramètres généraux, le remapping, la gestion de l’éclairage et quelques réglages réservés aux plus aguerris d’entre vous, avec par exemple la gestion de l’angle du capteur ou sa hauteur de décrochage. A ce sujet, la Burst Pro Air utilise un capteur optique, le Owl-Eye lui-même basé sur le PAW3370 de PixArt, pour une précision maximale de 19000 DPI. Une valeur largement suffisante pour toute utilisation, même avec plusieurs écrans 4K, et qui permet évidemment de jouer avec des valeurs bien plus basses. La vélocité du capteur permet par exemple des accélérations de 3m par seconde sans risque de décrochage si vous jouez avec une valeur moyenne de 6000 DPI. Il y a donc clairement de la marge, que ce soit en jeu comme en bureautique.

La gestion des LEDs de la souris est simplissime, avec 4 zones indépendantes : sous la paume de la main, sur les clics gauche et droite, et au niveau de la molette. L’éclairage est dépendant d’une mémoire de preset et peut se voir appliquer un effet de vague, un enchainement de couleurs, un effet de respiration ou simplement une couleur fixe globale comme zonée. Et il faut avouer que ce modèle blanc réagit très bien à la lumière de ces LEDs pour des résultats plutôts agréables, malgré un manque flagrant d’uniformité et un rendu en tâches faisant ressortir la structure en nid d’abeille de la souris.

Conclusion : Un modèle performant avec un tarif compétitif

La Burst Pro Air se positionne clairement comme un modèle de choix avec des composants de qualité, une ergonomie réussie, et des fonctionnalités avancées qui plairont forcément aux joueurs de compétition, le tout avec un tarif modéré au regard de ses concurrents principaux. Sans être la plus rapide, la plus légère, ou même la mieux dotée en termes de batterie avec ses 100 heures d’autonomie tout de même, cette version sans-fil joue une partition équilibrée, confortable en jeu comme en bureautique, avec une vélocité et une rapidité de clic suffisamment élevée pour avoir de belles performances en jeu.

Sa triple compatibilité filaire USB, Bluetooth et 2,4GHz en fait un modèle utilisable sur de nombreuses plateformes, avec même la possibilité d’embarquer ses réglages dans la mémoire de la souris. La Burst Pro Air profite en outre d’un support logiciel complet sous Windows qui, malgré quelques errances ergonomiques, offre tout ce qu’il faut pour exploiter sa souris au maximum. Enfin, la version blanche que nous avons eue en test profite en plus d’une esthétique particulière, bien mise en avant par ses 4 zones de LEDs. Un réussite globale incontestable donc, qui place la Burst Pro Air en alternative convaincante des Pro X Superlight de Logitech et Basilisk X HyperSpeed de Razer.

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Conclusion