Présentation et caractéristiques du Acer Predator Orion 7000

Si on a l’habitude de voir des tests d’ordinateurs portables à tour de bras, il est plus rare de voir des tests de PC fixes. Pourquoi ? Bonne question… Quand Acer nous a proposé de recevoir ce Predator Orion 7000 en test, on a nous même été surpris tellement on a peu l’habitude de la chose.

Vieille manie de geek aigri ou fierté mal placée, pour un hardcore gamer, un joueur passionné quoi, il est parfois honteux d’avouer à ses potes qu’on n’a pas monté sa tour soi-même. Alors que bon hein, y a pas de mal à se faire du bien non ?

Pourquoi aurait-on le droit d’acheter un PC portable gamer et pas un PC fixe gamer après tout ? Qui y a-t-il de plus noble à monter son PC en passant des heures à commander chaque pièce sur des sites différents et à suer à grosses gouttes en écrasant le ventirad sur le processeur, plutôt que de jouir d’une installation propre et optimisée ? Stop à la dictature des monteurs donneurs de leçons, place aux PC fixes déjà montés !

Une tour imposante au look engagé

Avant de rentrer dans les entrailles de la bête, parlons un peu du look de ce Predator Orion 7000. Premier constat observé sur l’emballage, ça va être… coloré. Si vous êtes allergique au RGB, ou plutôt au ARGB en l’occurrence, et que vous cherchez de la sobriété, vous risquez d’avoir mal aux yeux à la vue des différents screens qui suivent.

Le RGB, on aime ou on déteste, c’est une histoire de goût, et un peu une histoire d’âge aussi. De 20 à 35 ans, je mettais du RGB partout où je pouvais, dans ma tour, sur mon bureau et jusqu’à mon tapis de souris XXL Razer Goliath qui faisait un peu office de guirlande de Noël il faut bien l’avouer.

Puis un jour, on grandit, on murit, on devient triste diront certains, ou simplement de vieux cons, mais le RGB vous ne pouvez plus le voir en peinture. Maintenant j’ai une tour toute noir, sobre, sans aucune fioriture, la crise de la quarantaine du geek peut-être ?

Quoi qu’il en soit, ici Acer s’est afféré à proposer quelque chose de finalement pas si horrible que ça pour un réfractaire au RGB. La tour est à la fois classe et imposante (le carton pèse tout de même 14 kg quand il arrive) et les options de personnalisation de l’éclairage, en 5 zones distinctes, offrent suffisamment de choix pour rendre le tout harmonieux. Je me suis même surpris à laisser le RGB allumé, plus pour rendre épileptique mes collègues que par souci artistique, je le confesse.

Modèles de comparaison

Chez Acer on compte deux gammes de PC dédiés au gaming, la famille Nitro, qui couvre l’entrée et le milieu de gamme, et la famille Predator qui s’occupe du haut et du très haut de gamme.

Cette famille se décline ensuite en deux sous-familles, les portables Helios et Triton et les fixes, les Orion 3000, 5000 et 7000. Une large palette de choix qui permet de couvrir à peu près tous les usages. Sachant en plus qu’au sein d’un modèle, l’Orion 7000 en ce qui nous concerne, plusieurs configs existent là encore en fonction des différents revendeurs.

De notre côté, nous avons reçu la config suivante :

• Processeur Intel Core i9-12900K (3.2 GHz / 5.2 GHz)
• Carte graphique Nvidia GeForce RTX 3080 avec 10 Go de GDDR6
• 64 Go de SDRAM DDR5 PC4800
• SSD NVMe Samsung 1 To (7000 Mo/s en lecture, 5000 Mo/s en écriture)

En comparaison de ce monstre, chez moi j’ai une tour que je me suis monté avec un Core i5-12400F, une RTX 3070, 32 Go DDR4 3600, 1 SSD NVMe Samsung 980 Pro de 256 Go pour le système, un 2e SSD NVMe Crucial P5 Plus 1 To pour les jeux et un 3e SSD NVMe Crucial P2 1 To pour les données.

Une machine qui tourne parfaitement bien pour mon usage, à savoir beaucoup de World of Warcraft, un peu de télétravail et qui m’a permis de jouer récemment à Horizon Zero Dawn, Lost Ark, Cyberpunk 2077, Red Dead Redemption 2, Forza Horizon 5 ou encore Halo Infinite, pour ne citer que les derniers jeux testés.

Rien avoir avec le PC du bureau équipé d’un Core i7-4790, de 16 Go de RAM, un SSD SATA de 256 Go, un HDD de 1 Go et une GeForce GTX 780 Ti. Un excellent PC de gamer... en 2013.

Premier lancement et prise en main

Pour le setup complet de notre installation, nous avons utilisé en double écran un Huawei Mateview GT 34 comme écran principal, et le MSI Optix 32 pouces 4K, dont on vous a déjà parlé il y a quelques jours, en second écran (oui oui, on sait...). Pour le clavier il s’agit de l’Ironclad Designed by GG et la souris une SteelSeries Aerox 9 Wireless, deux produits que vous retrouverez prochainement en test également.

À une ou deux seconde près, il n’aura pas fallu plus de 10 dix secondes pour que le PC démarre et arrive sous Windows (déjà installé). Si tous ceux qui ont une config récente avec un SSD NVMe en disque principal sont désormais coutumiers du fait, à voir la tête de certains collègues, on n’est pas tous logés à la même enseigne.

Bonne surprise, mis à part 2-3 logiciels Acer, aucun logiciel polluant et encombrant n’est à signaler, le PC est prêt à l’emploi dans son plus simple appareil.

On ne va pas y aller par quatre chemin, dans un usage purement bureautique, si on apprécie de pouvoir ouvrir 12 fenêtres et 57 onglets sur Google Chrome, vous ne réussirez sans doute jamais à le prendre à défaut.

Performances et usage au quotidien (jeu, bureautique, montage)

Bien évidemment, JV oblige, on a lancé quelques jeux sur nos pauses du midi pour voir ce qu’il avait dans le ventre ce Predator Orion 7000. En 1440p sur le Huawei Mateview GT 34 Ultrawide et en 4K sur le MSI Optix MPG321UR-QD et le constat est sans appel, c’est beau, c’est fluide, ça claque. Nos deux jeux de références ont été Horizon Zero Dawn et Cyberpunk 2077.

Pour Horizon, qui commence déjà à dater un peu, en 1440p à 165 Hz avec tous les réglages en Ultra, on naviguait entre du 110 et du 160 fps, et ce, quelque soit l’environnement ou les combats. En 4K on était plutôt entre 80 et 100 fps.

Pour Cyberpunk 2077, bien plus gourmand et pas toujours super bien optimisé un an et demi après sa sortie, on a là aussi tout mis à fond, de l’Ultra partout, du Ray Tracing au max, le DLSS en auto et on tombait alors à 60 fps en moyenne en 4K. En y allant un peu moins fort et en jouant moins sur le Ray Tracing, on dépassait les 100 fps sans souci en 1440p.

Il ne faut pas oublier que la 3080 reste une clé d’entrée dans la 4K et que si vous voulez jouer à fond dans cette résolution alors il faudra envisager de passer sur une 3080 Ti ou 3090 voir ou alors attendre la prochaine 4080.

Si vous voulez en savoir plus sur la 3080 qui équipe cette tour, vous pouvez trouver le test complet de Jiikaa juste ici : Test de la GeForce RTX 3080 : la next-gen est d'abord sur PC

Que vous regardiez un film ou que vous fassiez de la retouche photo ou du montage vidéo, rien ne lui résiste, mieux, vous pouvez tout faire en même temps et ça, c'est réellement impressionnant. Pas facile de mettre à mal un Core i9-12900K, à la rédac de JVTech on ne l’a jamais pris à défaut, du coup, on l’a prêté quelques jours aux équipes vidéos.

Verdict : Waouh. Pour une vidéo de 2 Go en 4K 60 fps qui nécessitait environ 1h à encoder sur un PC perso et environ 35 minutes sur un PC pro, il n’aura fallu que… 8 petites minutes à notre bête pour accomplir sa tâche. Le gain de temps pour ce genre de mission est absolument incroyable et tellement confortable. On a vu les larmes dans leurs yeux au moment de le récupérer…

Conclusion : qui peut le plus peut le moins

Que vous dire de plus sur ce PC gamer fixe Acer Predator Orion 7000 ? Sa fiche technique parle d’elle-même, on a pratiquement ce qui se fait de mieux au meilleur endroit. Tout est plus simple, plus confortable et il est difficile de revenir à un PC “normal” après ça.

Au niveau des connectiques, on ne compte pas moins de 10 ports USB dont 2 USB-C, 6 USB 3.2 et 2 USB 2.0. En façade on retrouve les traditionnelles prises jack pour le casque et le micro, mais aussi un emplacement assez malin pour insérer un SSD Sata 2.5 pouces et le transformer en disque dur externe avec port USB-C.

J’en ai presque oublié de vous dire que le PC est fourni avec un clavier et une souris dont on a du mal à comprendre ce qu’ils viennent faire là. Vous me direz qu’à ce prix là, c'est la moindre des choses, sauf que si on est près à mettre une telle somme dans sa machine, ce n’est pas pour avoir un clavier et une souris de cette qualité. On est limite un peu embarrassé par ces accessoires qui dénotent avec la qualité générale du PC. Alors oui ok c’est cadeau, mais vu que ça va finir au mieux dans un placard, au pire à la poubelle, on aurait simplement préféré ne pas les avoir…

Reste la douloureuse question du prix, en fonction de la configuration, on ira de 2199€ à plus de 4000€ pour un modèle équipé d’un Core i9-12900K, de 64 Go de RAM DDR5 et d’une RTX 3090. Le modèle que nous avons eu entre les mains est apparu chez Boulanger il y a quelques semaines à 3700 euros mais n’est plus référencé là-bas pour le moment. Actuellement, seul Cdiscount propose un Predator Orion 7000 à 3157€ avec pour unique différence 32 Go de RAM au lieu de 64 mais toujours en DDR5.

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Conclusion