Steelseries complète sa très large gamme avec le Arctis Prime, un casque filaire au micro rétractable qui vise la compatibilité sur un maximum de plateformes. Confort, sonorité aux oreilles comme au micro et ergonomie, on fait le point sur ce modèle qui s'embourbe un peu dans ses défauts.
Sommaire
- Quelques soucis de câblage
- Un confort relatif et des oreillettes qui tiennent chaud
- Une sonorité à peine correcte mais un micro efficace
- Comme une pointe de déception
Il faut reconnaître à Steelseries une certaine constance sur la production de ses casques qui proposent le même niveau de finition de l’entrée de gamme jusqu’aux modèles les plus chers. Ainsi, le Arctis Prime qui se situe plutôt dans la première tranche ne dénote pas particulièrement avec les modèles Arctis 9 et Arctis Pro. Ses plastiques sont très bien ajustés, les rotules des oreillettes en métal rassurent énormément quant à leur solidité dans le temps et les oreillettes doublées de similicuir sont simplement équivalentes à celles des gammes supérieures. Au final, on peut situer le Arctis Prime à mi-chemin entre un Arctis Pro et un Arctis 3, le prix de 120€ au lancement étant bien plus proche de ce dernier que du premier.
Spécifications | |
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Compatibilité | PS5, PS4, Xbox One et Series, PC, Tablettes et smartphones |
Type microphone | Bidirectionnel, rétractable |
Atténuation bruit micro | Passive |
Rendu 7.1 / 3D | Non |
Poids | 346 grammes sans câble |
Connexions disponibles | Mini-jack sur port propriétaire |
Quelques soucis de câblage
Le Arctis Prime est livré en boîte avec deux câbles d’1m20 à connecter l’un à l’autre si nécessaire. Le premier est assez connu du milieu, avec une fiche mini-jack femelle d’un côté, et de l’autre deux mini-jacks 3,5 en 3 pôles. Il s’agit simplement d’un adaptateur pour les PC séparant la sortie du micro de l’entrée du casque, avec deux fiches identifiées en rouge et vert. L’autre câble fourni est naturellement équipé d’un mini-jack 4 pôles d’un côté, ce qui lui donne une certaine universalité, mais se connecte au casque avec une fiche assez peu courante. Du genre de celles qui équipaient les appareils photo des années 2000 et qui rendra forcément le remplacement du câble particulièrement difficile.
C’est un choix récurrent chez Steelseries, qui nous étonne à chaque fois. Quel est l’intérêt de ne pas mettre ici un mini-jack 3,5 mm standard ? Surtout qu’une autre embase 3,5 est bien présente sur l’oreillette et sert à la liaison d’un éventuel deuxième casque. Le risque de devoir changer de câble est pourtant bien présent, les modèles fournis étant assez fins, un peu rigides, et dénués de tresse de protection.
Au niveau des fonctions, ce Arctis Prime joue la carte de la simplicité avec une molette de volume à l’arrière gauche, un bouton pour muter le micro, et basta. Le casque n’est d’ailleurs pas accompagné du moindre logiciel. Notez enfin que les plaques d’oreillettes sont amovibles pour des effets de personnalisation.
Un confort relatif et des oreillettes qui tiennent chaud
L’Arctis Prime base son serrage de tête sur un arceau rigide en suspension grâce à une bande élastique. Le système avait déjà été éprouvé avec le Arctis 9 Wireless et montrait à la fois des qualités et quelques défauts. Déjà, il faut savoir que le casque se présente avec un poids assez élevé. 350 grammes sans le câble, pour un casque filaire on a vu mieux. Ensuite, le serrage est plutôt léger sur les oreilles et compte avant tout sur le bandeau élastique pour encaisser la pression de poids. Enfin, le casque ne propose aucun réglage de taille autre qu’une légère action sur la tension de l’élastique.
Le résultat est donc assez particulier et ne plaît pas à tout le monde. Les têtes les plus petites n’y trouveront pas leur compte avec des oreillettes qui se présentent trop en bas, quand les têtes les plus larges (ou les plus chevelues) auront au contraire l’impression que le casque tire sur leurs oreilles. Restent les joueurs dans la moyenne, qui apprécieront que le casque n’appuie sur aucun point particulier, pour des heures de jeu sans effet de pression. Mais pas sans avoir chaud.
Contrairement au Arctis 9 qui proposait des oreillettes en tissu aéré, le Prime joue la carte du simili-cuir. On y trouve certes un avantage du côté de l’isolation phonique, dans la moyenne, mais la conservation de chaleur au niveau des oreilles s’en montre largement augmentée. Nous testons aujourd’hui ce casque dans des conditions de température assez douce, avec un thermomètre autour de 22°, que la sudation pointe déjà le bout de son nez après une quinzaine de minutes. Avouez que c’est dommage.
Une sonorité à peine correcte mais un micro efficace
L’Arctis Prime présente un profil assez déséquilibré. Des graves bien en avant, des bas médiums en retrait, des haut-médiums qui oscillent entre creux et bosses, et des aigus qui peinent à ressortir de ce mélange. Les amateurs de musique n’y trouveront certainement pas leur compte face à ces soucis de cohérence, même si le casque évite d’être désagréable tant qu’on reste sur un volume raisonnable.
Il faut dire qu’il a vraiment de la réserve en termes de pression acoustique et délivre un volume conséquent même sur les petits amplificateurs d’une manette Xbox ou PlayStation, au point qu’il faut faire attention à ne pas se faire mal sur le moyen terme. Un casque qu’on ne laissera donc pas à des enfants sans surveillance.
Surtout qu’à fort volume, les problèmes d’équilibre se font encore plus marqués, avec des pointes exagérées autour de 80 Hz et 6 kHz. Pour peu qu’on ait droit à un kick ou des cymbales dans ces zones là, la gêne est immédiate. Idem en jeu vidéo ou certains bruits peuvent prendre les devants, dénaturant le mix original. Heureusement, tout ça se fait sans distorsion audible, ce qui fait que le casque reste correct dans toutes les situations. C'est déjà ça.
Du côté du micro, le constat est bien meilleur. Le timbre n’est pas parfaitement respecté avec un manque de graves, ce qui nous empêche de vous le conseiller pour du streaming, mais dans le cadre du chat, c’est parfait. Une fois le volume réglé sur l’OS utilisé, la voix est précise et reste intelligible quelles que soient les nuances. On vous comprend que vous parliez doucement ou fort, et le micro encaisse plutôt bien les montées en pression de votre voix. Le micro est d’ailleurs accompagné d’une bonnette anti-vent plutôt efficace, mais qui est malheureusement incompatible avec la rétractation du micro. C’est ballot.
Comme une pointe de déception
Sans être mauvais, le casque Arctis Prime de Steelseries ne réussit pas à nous convaincre sur la plupart des points testés. Il est confortable sous conditions d’avoir une taille de tête dans la moyenne et d’accepter d’avoir un peu chaud aux oreilles, son câblage est loin de nous convaincre malgré sa compatibilité assez large, et surtout sa sonorité est assez médiocre, bien trop déséquilibrée pour nous satisfaire. Vu le tarif pratiqué, autour de 120€, ce Arctis Prime n’arrive pas au niveau de ses concurrents les plus sérieux, avec en tête le H3 d'EPOS qui reste à ce jour notre référence dans ce créneau..
Conclusion
Points forts
- Une belle qualité de fabrication
- Le son du micro, efficace
- Compatible avec de nombreuses plateformes
- Une ergonomie simple et efficace
Points faibles
- Le rendu sonore aux oreilles est déséquilibré
- Désagréable à fort volume
- Les oreillettes conserve beaucoup la chaleur
- Mais c’est quoi ce câblage ?
Note de la rédaction
Le micro casque Arctis Prime est une vraie déception. Que ce soit au niveau du confort ou du rendu sonore, ce casque-micro n’arrive pas du tout à se hisser au niveau de ses concurrents, à un niveau de tarif pourtant assez élevé. On regrettera aussi un système de câblage issu d’un autre temps que le fabricant s’entête à reproduire sur plusieurs modèles de sa gamme. Incompréhensible.