Première partie https://www.jeuxvideo.com/elektronomia/forums/message/1001019604

2023 (S6), Chapitre 38 (n°246) : Phénix

Dimanche 3 septembre 2023, Circuit de Spa-Francorchamps, Francorchamps
Il n’y a pas eu de scandale chez Audi hier. Officiellement, c’est le moteur Mercedes qui a pêché hier. Malgré tout, il y a des vérités derrière toute cette histoire, des choses que je ne peux pas dire pour l’instant parce que je me dois de garder une relation cordiale avec les gars mais cette vérité éclatera, un jour ou un autre. Disons que la casse de mon moteur soulève des questions auxquelles seules six ou sept personnes sur cette planète ont la réponse, Sebastian et moi faisant partie de ce groupe restreint.
Si on se place du côté de Seb, il a connu un problème à Monaco - la pire course pour que ça arrive - alors je me console en me disant qu’au moins, à Spa, on peut dépasser. Et c’est tout à fait ce que je compte faire, bien sûr. Moteur Mercedes dans le dos, je compte bien remonter rapidement, en espérant être sur le dos des Ferrari après deux ou trois tours au maximum.

La réalité est assez différente, disons-le comme ça. Auteur d’un très bon envol, je dépose Gunther et Ghiotto dès l’extinction des feux et prend ma place sur la droite du circuit pour l’intérieur de La Source et là, c’est le carnage : un contact, une monoplace qui quitte le sol, une pluie de carbone et, immédiatement, un Safety Car. Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai juste vu une Aston sauter plus haut que les autres comme pour prendre un rebond, il y a au moins trois ou quatre voitures impliquées, je dirai. Alors que je suis à la queue-leu-leu derrière Maini, Steven me fait un point à la radio.

Steven : Tu es actuellement P13. Zoranovic, Ráfaga et Verstappen sont out. Ocon a des dégâts, de même pour de Vries.
Niki : de Vries ? Il était loin devant, comment est-ce qu’il peut avoir des dégâts ?
Steven : On ne sait pas encore, on attend les replays.

Alors que tout le monde effectue son tour au ralenti, Ocon s’immobilise aux Combes à cause des dégâts sur sa voiture et, à la fin du tour, de Vries rentre au stand. C’est à ce moment que Steven me l’annonce : Nyck a percuté Sebastian au premier virage dans un incident séparé. Bon garçon. Pour ma part, j’ai profité du chaos pour m’infiltrer devant Schumacher, Zhou et Pérez, tous trois ayant ralenti pour esquiver les débris que je n’ai pas eu à éviter autant qu’eux.

A la reprise, je saute au cou de Maini pour le déposséder de ce qui est désormais la onzième place. P11 au cinquième tour, je tablais à peu près sur ça mais pas de cette façon, disons-le. Devant, il reste encore Sainz, les Williams et les Ferrari, alors la remontée est plus facile que prévue, même si ces gars restent de très bons pilotes.
Bottas ne sait pas me résister dans Kemmel et m’offre une place dans les points au tour suivant, il en est de même pour Sainz dans la longue pleine charge qui amène à la chicane finale.
Lors des tours 7 et 8, je parviens à avoir la peau de Ricciardo, Sette Câmara et Leclerc pour me hisser d’ores et déjà au sixième rang. Les circonstances de course ont été favorables, c’est clair, mais avoir déjà gagné seize places en huit tours est une performance que je ne pensais possible que dans mes rêves !

Lorsque le tour 12 arrive, je suis le premier à rentrer. Etrange, pas vrai ? C’est une tentative d’undercut que je mène là, en sachant très bien que, si nécessaire, je peux économiser mes pneus lors du reste de la course pour compenser cette stratégie. Il faudra attendre le tour 15 pour voir Seb ravitailler et le tour 16 pour que Russell ne fasse de même. Le rythme de mon Audi et cet undercut m’ont bien aidé à réduire l’écart sur le quintuor de tête et, au bout de 21 tours, la course est de nouveau neutralisée car Luca s’est arrêté dans Kemmel avec un moteur en rade. C'est une réelle bénédiction pour moi car le temps que j'ai perdu dans le trafic vient de s'évaporer : je suis dans le diffuseur de Ticktum et j'ai les cinq hommes de tête dans mon champ de vision. Steven profite de l’occasion pour faire un point sur la situation.

Steven : Tu es actuellement P6. Gasly mène devant Russell, Vandoorne, Vettel et Ticktum.
Niki : Sebastian quatrième ? Comment c’est possible ?
Steven : Sebastian a des dégâts à l’arrière après le contact du premier tour, sa voiture est endommagée.

J’ai coupé la radio au bon moment car sinon je crois que tout le monde aurait entendu le “YES” que j’ai lâché tel un réflexe. Néanmoins, je dois rester dans ma course : il reste un peu plus de vingt tours, je suis P6 et avec toujours la même faim de dépassement alors que mon rythme effraie tout le monde.
Inévitablement, il ne me faut que quelques centaines de mètres après la relance pour déposséder Dan Ticktum de la cinquième place et je parviens à obtenir la peau de la numéro 7 de mon équipier dans Bruxelles. C’était un dépassement forcément plaisant pour moi mais qui ne doit pas me divertir de mon objectif ; les Renault sont juste devant et Russell est désormais à la mène, ce qui constitue une vraie mauvaise nouvelle.

Ma seconde partie de course est consacrée à la chasse ; les Renault devant moi sont en bagarre et ont fini par figer les positions pour ralentir mon retour mais celui-ci est inexorable. La puissance du bloc Mercedes pèse cinq à six dixièmes par tour face au bloc français et, même en mettant Vandoorne dans le diffuseur de Gasly, mon image finit par grossir dans leurs rétros. Après plusieurs tours à réduire l’écart, je me retrouve dans l’aileron arrière du local de l’étape, qui n’y peut pas grand-chose quand je me présente à ses côtés dans Blanchimont. Ce dépassement est risqué et peut très mal se finir mais, ici, ce n’est pas le cas et je m’empare de la troisième place ! Pour quelqu’un qui est parti dernier, ce n’est pas mal, je l’avoue. Mes attaques sur les Renault prennent cependant fin au tour 29, lorsque je suis le premier des leaders à enlever les mediums pour reprendre des tendres. Pierre tente à nouveau de me couvrir mais ce tour que j’ai passé en air libre avec des pneus rapides et tout neufs a fait la différence : me voilà second !

Deux tours plus tard, c’est une autre voiture qui se présente devant moi et elle est grise ; George n’a plus que quelques hectomètres d’avance alors que la lutte des deux Renault lui avait permis de prendre quelques secondes avant les arrêts. Nous voilà donc, à douze tours de la fin, avec deux prétendants au titre qui se disputent une victoire et qui se tiennent à une seconde l’un de l’autre. A ce moment précis, j’ai des flashbacks de Lonneker. J’étais devant George et je lui avais résisté en allant au bout de moi-même pour signer une victoire de haut vol et, aujourd’hui, il va essayer de me rendre la monnaie de ma pièce.

Bien évidemment, vous pouvez me crier que c’est facile quand Audi domine de la sorte à Spa et que la voiture de mon équipier est endommagée mais être en lutte pour la victoire en étant parti dernier, malgré les circonstances de courses, est quelque chose d’hallucinant. Malgré tout, il reste un obstacle et pas des moindres : déposséder Russell de sa place peut s’avérer compliqué et, sur ce plan, je suis heureux d’être à Spa et pas en Australie. Les secteurs 1 et 3 sont à mon avantage mais, comme si j’avais voulu insister sur le fait que je n’avais pas spécialement besoin d’une telle voiture pour faire le job, c’est dans le Pouhon que je me décide, avec neuf tours à parcourir. Ce virage est très technique à passer quand vous êtes seul alors, quand vous êtes deux, c’est d’une difficulté extrême. En F2, il y a cinq ans, Luca avait pensé que c’était une bonne idée de vouloir me prendre la tête de la course dans ce virage et il nous avait mis tous les deux hors-course mais, certainement fort de cette expérience, je m’y prend très correctement par l’intérieur. George me laisse la place, je lui laisse la place, notre lutte est cordiale mais, finalement, la McLaren s’incline deux virages plus loin dans Campus. Blotti dans mon aspiration, mon rival tente de reprendre son bien en tentant l’extérieur au Bus Stop mais je parviens à le croiser alors qu’on prend la direction de la ligne de chronométrage.
La nouvelle attaque de George aux Combes me met en difficulté mais, finalement, je parviens tout juste à maintenir la tête de la course et je finis par prendre mes distances avec la tête de la course entre les mains.

Deux heures de combat plus tard, m’y voilà donc et c’est difficile de le dire : je franchis la ligne en vainqueur, deux secondes devant Russell et cinq et demie devant Vandoorne. Parti vingt-deuxième, je signe ma quatrième victoire de la saison, ma sixième en F1, mais celle-là est incontestablement la plus incroyable.

Steven : Je n’ai pas les mots pour décrire ce qui vient de se passer...Tu es une légende, Niki.
Niki : YEEEEEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS !!!! YEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSSSS ! Je n’y crois pas, c’est incroyable...Qu’est-ce qui vient de se passer ?
Steven : C’est historique, Niki. Tout simplement fabuleux.
Niki : Voilà une démonstration qu’il ne faut jamais abandonner, les gars. Toujours se battre, c’est la clé. Ca finit par porter ses fruits à un moment ou un autre et ça fait du bien, je peux vous le dire.

Gagner en partant vingt-deuxième, c’est simple, c’est la meilleure performance de l’Histoire. Je rejoins John Watson, auteur de la même prestation aux Etats-Unis il y a quarante ans mais, en près de 1100 courses, seulement deux types ont réussi à faire un truc aussi incroyable : lui et moi. Dans le parc fermé, mains sur le casque, je peine à réaliser ce qui vient de se passer mais c’est bel et bien vrai. J’ai bel et bien réalisé une des meilleures performances de l’Histoire.
Vous me direz sûrement “Facile avec une voiture et un moteur pareil”, mais je vous demanderai “Comment était la voiture de Watson en 83 ?” et je n’aurai pas de réponse, parce que ce que l’Histoire retiendra, c’est une seule chose : “P22→P1”.
George se dépêche de venir me congratuler et c’est là que je me dis que cette course aura une grande importance dans quelques mois alors que, pour la deuxième fois en deux rounds, j’ai pris le dessus sur lui. Ca fait donc quatorze points que je lui ai pris de manière directe et c’est très important car, dans une lutte pareille, ces points comptent double ; non seulement George ne les inscrit pas mais, en plus, c’est moi qui les obtient.

Classement final du Grand Prix :
1 Kofler (Audi)
2 Russell (McLaren)
3 Vandoorne (Renault)
4 Gasly (Renault)
5 Vettel (Audi)
6 Ticktum (Red Bull)
7 Sainz (Aston Martin)
8 Sette Câmara (Williams)
9 Ricciardo (Ferrari)
10 Bottas (Williams)

Championnat pilotes Championnat constructeurs

Ce circuit semble décidément bien me réussir ; j’étais déjà le plus rapide l’année dernière mais, cette fois, je repars avec le trophée de vainqueur. Au championnat, Seb pointe à trente points de la tête tandis que je ne suis qu’à quatre points d’un George Russell presque infaillible. Même si je parviens à le battre en piste comme ce fut le cas aujourd’hui ou aux Pays-Bas, mes trous d’air lui profitent : sur les cinq derniers Grand Prix, nous avons marqué autant de points l’un que l’autre. Il va falloir se lever de bonne heure pour déloger George mais je suis prêt à essayer et ça se comprend quand on voit ma performance d’aujourd’hui.

Niki n’aurait pas serré la main d’Hamilton avant le départ?

NIKI
Cette course, cette remontée.

Aston Martin qui monte en puissance, je les sens vraiment bien l'an prochain avec la nouvelle réglementation.

Le 28 octobre 2019 à 20:42:04 Barcelone97 a écrit :
NIKI
Cette course, cette remontée.

Dans mon idéal c'est à ce moment précis qu'il devient un top pilote pour les derniers sceptiques.

Aston Martin qui monte en puissance, je les sens vraiment bien l'an prochain avec la nouvelle réglementation.

dans deux ans la réglo, pas l'année prochaine.*

Niki a mis l'IA en 20%

Césonanné

Le 29 octobre 2019 à 00:17:53 [-Monarch-] a écrit :
Niki a mis l'IA en 20%

Césonanné

Réponse dans 3 semaines et demi

Bordel, il est introllable sur cette course

Non franchement course énorme, j'avais senti la remontée, je pense qu'il aurait fait environ P3 comme j'avais annoncé sans les SC, mais quoi qu'il en soit c'est juste énorme de faire ça

Par contre même si on semble se diriger vers un duel Niki-George, je sens une remontada de Vettel au dernier moment

même si ces gars restent de très bons pilotes.

Bottas...

J’ai coupé la radio au bon moment car sinon je crois que tout le monde aurait entendu le “YES” que j’ai lâché tel un réflexe

Pourquoi couper la radio, ça aurait fait un moment culte pour les compilations youtube

Le 29 octobre 2019 à 10:17:50 Mouf67 a écrit :
Bordel, il est introllable sur cette course

Alors, ce contrat de pilote numéro 1 chez McLaren, ça en est où ?

Par contre même si on semble se diriger vers un duel Niki-George, je sens une remontada de Vettel au dernier moment

C'est Niki qui fait les remontada, pas sa chèvre d'équipier

même si ces gars restent de très bons pilotes.

Bottas...

Tout est dans l'art du politiquement correct

J’ai coupé la radio au bon moment car sinon je crois que tout le monde aurait entendu le “YES” que j’ai lâché tel un réflexe

Pourquoi couper la radio, ça aurait fait un moment culte pour les compilations youtube

Bordel j'imagine tellement

Alors, ce contrat de pilote numéro 1 chez McLaren, ça en est où ?

Ça change pas le fait qu'il peut pas être numéro 1 absolu chez McLaren tant que Russell est là, de même avec Verstappen chez RB

Ce sont ces connards d'Audi qui devraient en faire l'unique numéro 1, mais bon...

Je profite de la redescente d'excitation pour reposter le plateau, qui n'a pas évolué ces derniers temps mais qui va très bientôt commencer à se remplir.

Plateau 2024
Aston Martin : ?, ?
Audi : Vettel, ?
China : Zhou, ?
Dallara : Ghiotto, ?
Ferrari : Leclerc, Ricciardo
Haas : Pérez, ?
McLaren : Russell, ?
Red Bull : ?, ?
Renault : Ticktum, Vandoorne
Sauber : ?, ?
Williams :?, ?

N'hésitez pas si vous avez des pronos ; énième rebondissement pour Kofler ? Quid de Verstappen ? Qui sont les quatre noms qui compléteront les lineups des 5 grosses écuries ? Je veux des scénarios de ouf, régalez-moi

Allez je me lance.

Niki a laissé passer sa chance par bêtise chez McLaren, qui décide de signer Zoranovic pour remplacer De Vries, passé chez RB aux côtés de Verstappen. Niki n'a plus d'autre choix que Aston Martin ou Audi et ce sera Aston car Arturo va le convaincre.

Chez Audi du coup, Mick Schumacher, Anthony Planz ou Rafaga.

Bon c'est pas du tout mon scénario n°1 mais bon.

+ j'ajouterai Maini et Gunther out de la F1, Ocon qui reste chez Sauber, Norris de retour chez China.

Le 29 octobre 2019 à 18:05:19 Barcelone97 a écrit :
Allez je me lance.

Niki a laissé passer sa chance par bêtise chez McLaren, qui décide de signer Zoranovic pour remplacer De Vries, passé chez RB aux côtés de Verstappen. Niki n'a plus d'autre choix que Aston Martin ou Audi et ce sera Aston car Arturo va le convaincre.

Chez Audi du coup, Mick Schumacher, Anthony Planz ou Rafaga.

Bon c'est pas du tout mon scénario n°1 mais bon.

+ j'ajouterai Maini et Gunther out de la F1, Ocon qui reste chez Sauber, Norris de retour chez China.

Et dans l'histoire, Gasly finit chez Dallara

Quelques bons éléments malgré tout.

Ah oui merde.

Ca va parler gros sous ce soir...suite vers 19h30

Saison 6 : https://docs.google.com/document/d/14S4TIfRErd2aBXG-2rcNoTqkQ6p8BGJ1ITnswlUhURs/edit?usp=sharing

2023 (S6), Chapitre 39 (n°247) : L’homme à abattre

Ma semaine n’a pas été de tout repos, c’est clair. Depuis dimanche dernier, tout le monde chante mes louanges après la course de Spa mais paradoxalement, pour moi, tout s’est déroulé sans trop d’accrocs. Je n’en ai pas sué comme j’en ai sué à Montréal, par exemple. Les dépassements étaient plutôt faciles car ils s’effectuaient presque tous en ligne droite alors ça m’a paru moins compliqué. Il faut aussi dire que gagner dix places entre le départ et la fin du tour 1 n’était pas au programme, surtout quand quatre ou cinq types se sont foutu au tas devant moi. Enfin, pour avancer le dernier argument des rares sceptiques, la Safety Car déclenchée par la Dallara de Luca Ghiotto à la mi-course m’a été d’une très grande aide. Malgré ça, il ne faut pas mettre de côté mon résultat historique dont tout le monde ne cesse de me parler, alors que le surnom de “Kofnik” se répand dans le paddock.

Au-delà de mes exploits en piste, il faut aussi parler de ce qui se passe en coulisses. Mardi, j’ai visité l’usine de Red Bull pour la première fois et pas pour n’importe quelle occasion, puisque c’est désormais officiel : je serai un pilote Red Bull jusqu’à la fin de l’année 2026. 2026, j’aurai vingt-huit ans et ça semble être à des années lumières mais ça ne me dérange pas ; j’ai un contrat très correct, qui comporte les lignes que je souhaitais et qui m’assure une place dans une équipe de haut standing pendant trois ans. Même si la nouvelle réglementation de 2025 pourrait changer l’ordre de la grille, j’ai du mal à croire que Red Bull coulera tant l’équipe s’est montrée capable de gagner depuis des années et ce malgré les changements de réglementation. En signant là-bas, je vais piloter pour une écurie qui n’a connu qu’une seule saison sans victoire depuis 2008, prouesse qu’elle est la seule écurie à réaliser.

Comme je disais, sur ce contrat, tout est réglé ; pilote numéro un, salaire convenable, présence de Richard McIntyre dans mes valises et, surtout, sports extrêmes ; la question du ski les a ravi car la marque sponsorise beaucoup de sportifs dans des disciplines extrêmes et m’imaginer dans un tournage promotionnel skis chaussés les enthousiasme, alors pourquoi pas. Même s’il faudra passer face caméra de temps à autres, du moment que je peux exercer ma passion, ça me va. Ma volonté d’amener Richard sur mon porte-bagage a été rapidement évacuée, McIntyre est un nom familier à n’importe qui travaille dans la F1 depuis quelques années et, contrairement à McLaren, le taureau rouge croit réellement que céder à cette exigence peut leur être utile si elle l’est à mes yeux : selon eux, si j’ai un point d’ancrage dans l’équipe, quelqu’un que je connais déjà, la mise en route sera plus rapide.
Côté financier, ça s’est plutôt bien déroulé, puisque l’équipe m’offre un salaire légèrement plus élevé qu’Audi, ce qui me permet de franchir le palier du salaire mensuel à sept chiffres que je titillais précédemment. Les clauses de performance sont moindres, néanmoins la prime à la signature va permettre d’éponger une partie du chèque que j’ai sorti il y a deux mois pour acheter ma maison car oui, même quand on est pilote en F1, ce genre de détail a son importance.
Enfin, pour ce qui est du statut interne, le transfert inverse de Verstappen vers Audi écarte tous les grands noms restants du plateau ; hormis Gasly et de Vries, aucun des dix premiers du championnat n’est encore sur le marché. Bottas, Sette Câmara, Sainz et compagnie sont sur les tablettes mais, bien évidemment, si eux viennent, ils devront assumer un statut inférieur au mien jusqu’à ce qu’ils arrivent éventuellement à montrer qu’ils me sont supérieurs. Le fait que je lutte pour le titre a facilité cette discussion avec l’équipe : même Nyck ou Pierre ne seraient pas traité à statut égal à mes côtés et il faudrait que mon futur équipier montre beaucoup de choses pour m’enlever ce statut. Ce fut le cas avec Bottas en 2022 qui, au sortir de la lutte pour le sacre en 2021, avait perdu la bataille face à Pérez chez Williams et ainsi son trône interne.

En résumé, tout s’est déroulé sans accroc et ça m’a beaucoup aidé à snober les ingrats de McLaren, même si je suis surpris que tout se soit bien déroulé. Néanmoins, on peut comprendre que cela se soit passé de la sorte : Red Bull va perdre deux top pilotes et elle doit - pour la première fois en quinze ans - recruter un pilote qui n’est pas issu de la filière jeunes de la marque alors, pour s’assurer de ne pas ramasser le fond du pot, l’équipe a mis le paquet. Dans la même journée, j’ai fait la connaissance des hommes en charge de mon futur bolide, la RB20, et je me sens motivé à l’idée de découvrir une équipe qui a quand même un ratio de 31% de titres pilotes sur ses dix-neuf ans en F1.

Sebastian, avec qui je parle rarement et qui ressort dans mon récit comme un grand méchant et pas comme la légende de la Formule 1 qu’il est, a quant à lui dû affronter la nouvelle de l'arrivée de Max, ce qui l'a fait frissonner, j'imagine. Sebastian est un homme politique qui porte une combinaison et il a dû avoir recours à ce talent de diplomatie pour me pousser vers la sortie chez Audi. Le problème c'est que, avec Max à ma place, ça ne se passera pas comme ça ; actuellement, je combat l'injustice de la hiérarchie seul et je ne suis pas le plus ingérable des pilotes pourtant la situation a dégénéré jusqu'à un point de non-retour, alors imaginez ce que ça donnera quand Verstappen père et Verstappen fils débarqueront dans le bureau d'Andreas Seidl en se plaignant du comportement de Seb. J'en salive déjà... Un peu comme un Webber ou un Rosberg, j’en suis à un point où je n’adresse la parole qu’à certains employés bien choisis parce que je sais ce que les autres pensent. Et comme un Webber ou un Rosberg, je ne peux pas trop parler de ce qui m’a déplu pour l’instant, il faudra attendre la fin de ma carrière et ma biographie pour savoir vraiment de quoi il était question. Personnellement, j'attend avec impatience le moment où Max évoquera l'année 2024 et son association avec l'allemand au sein de l'écurie la plus tumultueuse du paddock.

Pour en revenir à Seb, comme s’il avait senti le vent tourner à Spa, il est venu me voir dans le paddock de Monza, ce jeudi, pour me féliciter. Il m’a dit qu’il était surpris de me voir à un tel niveau ce qui, d’ordinaire, me rendrait extrêmement heureux - être acclamé par un quintuple champion du monde, vous vous rendez compte - mais, dans le contexte actuel, c’est au-dessus de mes forces. Je sais que chacune de ses paroles est fausse et c’est ça qui me déçoit de sa part ; même quand il est poli avec moi, il a quelque chose en tête. Lorsqu'on m'a annoncé son arrivée, je m'attendais à recevoir quelques leçons de pilotage mais à progresser aux côtés d'une figure emblématique de notre sport mais, un peu moins de deux ans plus tard, j'ai l'impression que l'écart assez réduit en performances entre nous l'a vite agacé. Je ne pensais pas qu’il agirait de la sorte mais, comme certains m’ont dit dans le paddock, faire face à jeune coéquipier fougueux ne lui a jamais vraiment réussi et je n’ai pas beaucoup plus de torts dans l’affaire qu’un Ricciardo en 2014, par exemple.

Le vent a tourné dans la tête de mon coéquipier mais pas que : les médias sont devenus plus tendres avec moi. Comme si j’avais franchi l’obstacle qui les empêchait d’avoir confiance en mes chances. Comme si je n’étais personne avant de faire une course comme celle de Spa. J’avais déjà ressenti ce changement au moment de ma première victoire et peut-être que c’est un signe : serai-je désormais devenu le grandissime favori pour remporter le championnat ?

Le 09 octobre 2019 à 20:10:05 Barcelone97 a écrit :
Ouh la la.
Si Audi c'est mort, avec ce qu'il s'est passé l'an dernier Ferrari c'est sûrement mort aussi donc reste Renault (ce qui serait un choix un peu tristoune pour l'intérêt de la story), Red Bull ou McLaren.

Je vais surprendre mais je miserais bien sur Red Bull avec Ticktum et Verstappen qui signe chez Audi.

Bon on passera sur Ticktum.

Signature logique et avec le départ de Max, ce statut d'unique numéro 1 est totalement justifié
Cool que Richard suive et pour le ski c'est tellement logique comme tu l'as développé sur le sponsoring de Red Bull dans la discipline

Niki chez RB, tu l'as imaginé rapidement dans la story ou c'est venu bien plus tard ? Parce que quand on y pense, une story sur un pilote autrichien de qualité sans un passage chez RB, ça serait bizarre

alors imaginez ce que ça donnera quand Verstappen père et Verstappen fils débarqueront dans le bureau d'Andreas Seidl en se plaignant du comportement de Seb. J'en salive déjà...

Le vent a tourné dans la tête de mon coéquipier mais pas que : Mouf est devenu plus tendre avec moi. Comme si j’avais franchi l’obstacle qui l'empêchait d’avoir confiance en mes chances

J'ai corrigé Niki s'est un peu calmé sur les derniers épisodes tout en continuant de produire des accomplissements sportifs de haut niveau et il a achevé Seb sans faire de bruits. Respect Niki !

Niki chez RB, tu l'as imaginé rapidement dans la story ou c'est venu bien plus tard ? Parce que quand on y pense, une story sur un pilote autrichien de qualité sans un passage chez RB, ça serait bizarre

Honnêtement c'est une question d'opportunité, au début de la story je l'avais pas spécialement imaginé
Avant cette saison y'a 0 mention de Red Bull, j'ai déjà parlé de pas mal d'équipes (Sauber et Williams pour 2020, Audi pour 2021, Ferrari et McLaren pour 2023, encore McLaren pour 2024) mais j'avais jamais parlé de Red Bull parce que l'idée a germé dans le courant de la saison 6
Et au début j'avais pas prévu le heel turn de Ticktum donc ça barrait la voie chez Red Bull tout le temps où il y était, donc j'y pensais pas

Le vent a tourné dans la tête de mon coéquipier mais pas que : Mouf est devenu plus tendre avec moi. Comme si j’avais franchi l’obstacle qui l'empêchait d’avoir confiance en mes chances

J'ai corrigé Niki s'est un peu calmé sur les derniers épisodes tout en continuant de produire des accomplissements sportifs de haut niveau et il a achevé Seb sans faire de bruits. Respect Niki !

Ayaaaaaaa