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Sujet : [AAR] La geste bretonne

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October1944 October1944
MP
Niveau 7
13 décembre 2016 à 18:24:55

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Première partie : les stigmates de la reine (990)

- 990 –
Guillemecte, la fille unique du roi Urvod, monte donc sur le trône de Bretagne à 16 ans, éclipsant ses frères, ses neveux et son oncle. Rien d’étonnant à ce que sa première action soit de reconduire le conseil de son père dans son intégralité et de donner une prime au maitre-espion, à qui elle ordonne de particulièrement surveiller le château de Kemper à l’affut des complots, abandonnant la politique traditionnelle d’espionnage qui a beaucoup contribué au progrès de la Bretagne.
Le chancelier lui est envoyé parlementer avec le duc Tiernualloc de Cornouailles, qui a soutenu le duc Euhocar lors du vote. La reine l’a chargé de lui dire qu’elle le désigne lui comme son successeur.

Faisons un point sur l’état du royaume. Il comprend alors les duchés de Bretagne (6 comtés), de Cornouailles (4 comtés), de Jutland (2 comtés) et des Orcades (3 comtés presque déserts). Le trésor royal a bien profité des dernières années paisibles du roi Urvod et comprend 1 339 pièces d’or. Le royaume est d’ailleurs prospère et 21 nouvelles pièces rentrent chaque mois dans le trésor grâce aux taxes et impôts.
L’ost royal a perdu de sa puissance suite au don par le roi Urvod des comtés de Gowrie et de Roazhon, mais surtout de sa mort, le roi attirant par sa seule réputation de nombreux hommes avides de gloire. Il reste cependant une force sérieuse, avec 6 800 hommes dont 332 chevaliers.

Au niveau diplomatique, la reine constate rapidement que seuls les rois Fracan II le Juste de Navarre et Adhemar le Sage de Lombardie sont d’accord pour conserver les pactes de non-agression signés avec le roi Urvod, le roi Fracan acceptant même une alliance. Le seul autre pacte dont dispose la nouvelle reine est celui qui dépend de ses fiançailles avec le roi Tomislav de Croatie, qui va bientôt avoir 15 ans à son tour. Maintenant qu’elle est reine, un tel mariage n’est pas acceptable et Guillemecte lui envoie une missive pour rompre leurs fiançailles.

La reine Guillemecte compte pourtant trouver un époux au plus vite, mais ne veut qu’un mariage matrilinéaire. Elle envoie des émissaires chercher un bon parti dans toute l’Europe et est plutôt surprise du résultat. En effet, un prince de la famille Nibelunging, celles des rois d’Austrasie, accepte de l’épouser dans ces conditions. Le prince Raoul, 19 ans, est un guerrier confirmé, spécialiste en techniques de siège. C’est le fils unique de feu le roi Maurice d’Austrasie, mais il ne possède aucune terre et est donc libre et désireux de venir en Bretagne.

La reine accepte la suggestion de ses émissaires et en aout épouse le prince Raoul à Kemper, lors d’une cérémonie fastueuse.

Entourée de vassaux et de chefs d’état appartenant à sa famille, c’est tout naturellement que Guillemecte décide de consacrer ses premières années de règne à faire régner l’harmonie entre ses membres.

En septembre, la nouvelle reine fait le tour de ses états bretons, et finance l’extension du bourg du château de Naoned. Et à la fin de l’année, elle organise un grand banquet de Noël et y invite tous ses vassaux. Le duc Euhocar le Gros du Jutland, son oncle, et deux évêques refusent l’invitation.

Pendant ces préparatifs, la reine Guillemecte se réveille le matin avec une vive douleur au côté, et saignant des pieds et des mains. Pour cette bonne chrétienne, cela ne peut signifier qu’une chose : ce sont des stigmates, Dieu la bénit.

Le roi du banquet de Noël est le duc Tiernualloc de Cornouailles. En effet celui-ci arrive directement du comté de Wessex, qu’il vient de conquérir sur la petite reine Wulfthryth l’Usurpatrice de Wessex, dont c’était le dernier titre. Le petit royaume de Wessex n’existe donc plus, et la reine Guillemecte honore particulièrement le duc Tiernualloc en créant pour lui le titre de duc du Wessex, finissant ainsi de s’en faire un allié.
La reine expose ensuite ses stigmates et les montre comme un signe de Dieu. Son père a lutté une grande partie de sa vie contre les infidèles et c’est maintenant son tour. Elle annonce son intention de partir avec l’ost royal en Espagne pour aider son parent, le roi Guilherm le Sage de Galice, dans sa guerre sainte contre l’empire omeyade pour libérer les Asturies.
Le roi Guilherm a toujours l’avantage et occupe alors tout le comté d’Astorga et une grande partie de celui d’Oviedo. Mais l’empire omeyade est de nouveau réunifié, la rébellion qui le coupait en deux étant terminée. Le Badshah Ya’far II le Cruel est mort de dépression en 988, à 67 ans et son fils ainé Hilal lui a succédé sur le trône à l'âge de 8 ans. Son vizir et régent, le cheik Utman de Salamanque, mène maintenant la guerre contre la Galice. Dans ses conditions, l’aide de l’ost breton peut être déterminante pour l’issue de cette guerre. En conséquence, la reine convoque l’ensemble de l’ost royal et les flottes des vassaux à Kemper pour partir en guerre le plus rapidement possible.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
14 décembre 2016 à 13:41:52

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Deuxième partie : la reine mène la guerre sainte (991-992)

- 991 –
Le temps de rassembler troupes et navires, et l’ost breton embarque fin janvier. Il comprend 7 600 hommes, dont 382 chevaliers, et est mené par la reine elle-même, du moins officiellement car la jeune femme est bien encadrée par les anciens officiers de son père, qu’elle a confirmé dans leurs postes à son couronnement.

L’ost breton débarque à La Corogne fin février et la situation que découvre la reine confirme toutes ses inquiétudes et justifie l’expédition. En effet, l’armée du roi de Galice est en train de faire retraite sur La Corogne après une série de trois batailles contre l’armée omeyade qui lui ont couté près de 3 000 pertes contre 1 500 subies par les infidèles. Les armées galiciennes et bretonnes font leur jonction en mars à La Corogne puis marchent vers Oviedo.

Pendant ce temps-là, en Bretagne, la reine Frida, la veuve du roi Urvod, donne naissance le 28 mars à un fils, Brioc, que le roi a conçu quelques jours avant son décès.

Fin mars, l’ost breton arrive dans la région d’Oviedo et met le siège devant la dernière position tenue par les infidèles, la mosquée fortifiée de Tineo. L’armée Omeyade de 5 500 hommes est plus au sud, dans les montagnes du comté d’Astorga, et les généraux de la reine Guillemecte déconseillent de les attaquer.

En mai, le maitre-espion de la reine, et du roi Urvod avant elle, un bolgare nommé Yabghu Khunzakhal, est assassiné. La reine le remplace par Zenon, l’esclave garde du corps offert peu avant sa mort à son père, qui l’avait affranchi et a après sa mort reporté sa loyauté sur sa fille.

Tineo capitule finalement en juillet et l’ost breton se dirige au sud-est pour rejoindre l’armée du roi du Galice qui assiège Palencia dans le comté de Burgos. Les deux armées se rejoignent en aout.
Le roi Raoul a suivi sa femme à la guerre et lors de ce mois d’aout, la reine découvre avec joie qu’elle est enceinte.

En novembre, l’ost et la reine sont toujours devant Palencia quand la reine apprend une nouvelle que son père a longtemps attendue. Le prince Custentin, le fils d’Urvod qui avait tenté de l’assassiner, a été retrouvé mort dans l’oubliette du donjon de Kemper où il a passé ces 17 dernières années. Ce décès arrange bien la reine Guillemecte, qui a toujours méprisé ce demi-frère coupable du pire des péchés, qu’elle n’a d’ailleurs jamais vu, le roi Uvrod lui ayant interdit l’accès à la prison du château de son vivant et elle-même n’ayant eu aucune envie d’aller le voir après son couronnement.

En décembre, Palencia ravagée par la famine se rend aux alliés bretons et galiciens qui l’assiègent, mais dans le même temps on apprend que les Musulmans ont repris le château de Ponferrada dans le comté d’Astorga.

- 992 –
En janvier, l’ost breton envahit le cheikat de Léon, aux pieds des montagnes d’Astorga, et met le siège devant le château de Léon dans l’espoir d’attirer les Omeyades hors des montagnes. C’est un échec et l’ost retourne en mars assiéger la cité de Burgos avec les Galiciens. L’armée doit cependant s’arrêter en chemin car le 11 mars, la reine Guillemecte donne naissance à une fille, qu’on baptise Diuset. Mais l’enfant semble faible et maladif, probablement à cause de la vie de campagne que mène la reine depuis un an.

En avril l’armée omeyade continue de reprendre le cheikat d’Astorga en s’emparant de la cité de Bembibre. Début juin, la cité de Burgos elle capitule devant l’ost breton, qui marche ensuite vers le nord et rejoint les Galiciens qui assiègent le château de Santillana Del Mar.

En aout, les Omeyades finissent de reprendre le cheikat d’Astorga après avoir obtenu la reddition de la mosquée d’Astorga après un long siège puis avoir pris d’assaut celle de Ribadelago peu défendue. L’armée musulmane part ensuite vers l’est. Les éclaireurs galiciens rapportent cette nouvelle au roi Guilherm et à la reine Guillemecte, et cette dernière, avec l’appui de ses généraux, décide de marcher à l’ennemi pour l’engager en plaine.
Toutefois l’armée bretonne manque d’intercepter l’ennemi dans les plaines de Léon. En septembre, les Bretons se retranchent dans les collines de Burgos quand l’armée omeyade se dirige vers eux, mais les infidèles font demi-tour à l’approche de l’armée galicienne, qui a levé le siège de Santillana Del Mar.
C’est ensuite de nouveau aux Bretons de poursuivre l’armée omeyade. Pendant cette période, la reine Guillemecte laisse le commandement de l’armée à ses généraux et passe plus de temps avec son mari, faisant naitre l’amour entre eux.
Et c’est finalement dans une plaine près d’Illescas, dans le cheikat de Tulaytulah, que les deux armées finissent par se rencontrer. Les deux camps ont hâte d’en découdre. Les 6 000 Musulmans font face à 6 800 Bretons et 1700 Galiciens. La bataille se résume longtemps à un échange de tirs de flèches, que dominent les archers chrétiens. Les généraux omeyades tentent alors une charge générale sur tout le front mais les chevaliers bretons chargent à leur tour et les bousculent en un instant. Après cela, l’armée musulmane part en débandade et les cavaliers chrétiens font un massacre des fuyards. Les musulmans perdent 3 400 hommes, les chrétiens 800, dont 600 Bretons.

Après ce succès probablement décisif, les armées galiciennes et bretonnes marchent de concert vers le cheikat d’Astorga. Pendant cette marche, la reine Guillemecte découvre que toutes ses galipettes estivales avec son mari ont eu un heureux effet : elle est de nouveau enceinte.

A noter que pendant cette année 992, le roi Géraud le Magnanime est aussi rentré en guerre contre les Omeyades et s’est emparé du duché de Valence, sans aucune liaison avec les Bretons et Galiciens.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
14 décembre 2016 à 22:12:32

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Troisième partie : amis d’enfance (993)

- 993 –
Finalement, seul l’ost breton met le siège en janvier devant le château de Ponferrada, le roi Guilherm le Sage étant reparti en Galice chercher des renforts. Mais la guerre s’éternise (pour les Galiciens, elle rentre dans sa 8e année) et en février, la reine Guillemecte demande à son vassal le duc Tiernualloc de Cornouailles, maintenant surnommé l’Empaleur, de la rejoindre avec ses troupes. Le duc envoie 1 400 hommes qui débarquent en mars à Oviedo et viennent renforcer l’ost breton.
Ponferrada, à court de vivres, se rend fin juin. Le lendemain, les Bretons prennent d’assaut la cité de Bembibre au prix de 60 pertes. Et début juillet, les mosquées d’Astorga et de Ribadelago sont elles aussi prises de force avec de faibles pertes.
Juste après ces victoires, la reine Guillemecte accouche le 11 juillet d’une deuxième fille, Prosguetel. Contrairement à sa sœur ainée, celle-ci est en excellente santé, ce qui réjouit beaucoup ses parents.

Et fin juillet les Omeyades, qui ont perdu le contrôle de l’ensemble des Asturies et une grande partie de leur armée, reconnaissent leur défaite. Le royaume de Galice s’agrandit donc des comtés d’Astorga et d’Oviedo.
La reine Guillemecte, son mari et ses généraux assistent en aout au banquet de victoire donné par le roi Guilherm le Sage à Oviedo, avant de rembarquer pour la Bretagne que l’ost breton atteint à la fin du mois.

A son retour d’Espagne, la reine Guillemecte a le plaisir de retrouver un ami d’enfance, Caurantin mab Branoc de Cornouaille. Membre d’une branche mineure de la famille, c’est le fils de feu la duchesse Jutte d’Auvergne et le demi-frère du duc Pierre le Gros d’Auvergne, tous deux n’étant pas membres de la famille. En effet, des membres de la famille de Cornouaille ont tenu le duché d’Auvergne de 896 à 979, avant de le perdre dans une succession. Le roi Urvod qui croyait en l’avenir de Caurantin l’avait pris comme pupille et il a été élevé avec Guillemecte, un an plus âgée. Ils se considèrent comme frère et sœur, « les assassinats en moins » plaisantent-ils.
Mais à la mort du roi Urvod, Caurantin, qui n’avait que 15 ans, a été renvoyé à sa famille et celle-ci a négocié un mariage matrilinéaire avec une sœur du comte Treveur de Dorset. Partir en Angleterre loin de son amie la reine ne tentait pas Caurantin, et pendant 2 ans il a usé de tous les prétextes possibles pour ne pas y aller. Mais dès qu’il rencontre la reine, il lui demande de rompre ses fiançailles, ce que la reine fait par amitié pour lui, malgré la colère du comte Treveur.

Cette rencontre donne à la reine envie de revoir une autre amie d’enfance, sa nièce Berchet, la fille ainée de feu son frère le prince Guinhoiarn. Celui-ci, par ses fonctions de maréchal, passait beaucoup de temps à Kemper, même plus que le roi, et amenait souvent sa fille. Guillemecte et Berchet qui malgré leur lien de tante à nièce ont pratiquement le même âge à quelques mois près, étaient inséparables jusqu’à la mort du prince Guinhoiarn dans un duel. Berchet est alors restée avec sa mère dans le château de Roazhon, et s’y trouve toujours. La reine lui envoie une invitation à la rejoindre à la cour, et Berchet arrive peu après.

Les trois jeunes gens passent la fin de l’été ensemble avec bonheur mais dès début septembre la reine doit reprendre les affaires. En effet, elle apprend d’abord que le duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles, a attaqué le petit roi Osric l’Ensorcelé de Northumbria pour appuyer la revendication du comte Treveur sur le Wiltshire. La reine y voit une occasion de se réconcilier avec ce dernier.
Le lendemain, alors qu’elle discute avec ses conseillers de comment aider son vassal, un émissaire du roi Fracan le Juste vient demander l’aide de la Bretagne pour une guerre sainte qu’il vient de lancer contre les Omeyades pour leur reprendre la Castille. Une victoire dans cette guerre ferait plus que doubler la taille du royaume mais surtout ouvrirait enfin une route terrestre entre la Galice et l’Europe chrétienne, permettant aux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle d’éviter de prendre le bateau ou de risquer la traversée de terres aux mains des infidèles.
Cet objectif trouve grâce aux yeux de la reine, qui ordonne de convoquer l’ost breton et de l’accompagner de nouveau en Espagne. Elle envoie au duc Tiernualloc une missive lui expliquant la situation et l’assurant que si besoin était, une fois les infidèles vaincus grâce à Dieu, elle viendra le soutenir.

En octobre, l’ost breton, fort de 7 900 hommes dont 400 chevaliers, embarque à Kemper avec la reine Guillemecte et le roi Raoul à sa tête. La reine laisse ses deux jeunes enfants à la garde de son amie et nièce Berchet. Le dernier membre du trio, Caurantin, fait partie des chevaliers de l’armée.
Après une traversée sans histoire, l’armée bretonne débarque à Oviedo, en Galice, et le roi et la reine y sont reçus par le roi Guilherm le Sage en personne. Celui-ci ne peut se joindre à eux en raison de la trêve qu’il a signé avec les Omeyades mais il leur fournit des vivres et des guides.
L’ost atteint fin novembre les Asturies. Un messager du roi Fracan apprend à la reine qu’il se trouve plus au sud où il assiège Palencia. La région ravagée lors de la guerre entre les Omeyades et la Galice manque de défenseurs dans ses places, alors que jusqu’ici seule une armée omeyade de 4 500 hommes a été repérée dans le comté de Valladolid. Une autre bonne nouvelle est que le duc Folquet le Bon de Toulouse a rejoint la guerre aux côté des Navarrais et des Bretons et vient les rejoindre avec 5 700 hommes.
Tout semble sourire aux chrétiens dans cette guerre. Le vieil allié des Omeyades, le duc Liuvericho le Sage d’Alger et de Tanger, est mort en 983 et son fils Liuvericho II est actuellement en train d’essayer de défendre la région d’Alger d’une guerre sainte lancée par les Lombards. Plus à l’est, le sultanat muhallabide, la puissance montante de l’Islam ces dernières années où il s’est étendu de l’Algérie à la Nubie (sauf la Tunisie en grande partie chrétienne), est déchiré par la guerre civile.

En décembre, l’ost breton met le siège devant le château de Santillana Del Mar, qui contrôle la route côtière entre la Navarre et la Galice. Certains des plus anciens vétérans de l’armée se souviennent de l’avoir déjà pris une fois en 977.

October1944 October1944
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Niveau 7
15 décembre 2016 à 15:51:43

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Quatrième partie : succès en Espagne (994)

- 994 –
En janvier, l’armée toulousaine vient mettre le siège devant le château de Soria, dans les montagnes de l’est de la Castille, alors que l’armée omeyade repart vers une destination inconnue dans le sud.

Une fois la menace de cette armée disparu, les diverses armées chrétiennes n’ont plus qu’à prendre les places de la région une par une. Le château de Santillana Del Mar se rend aux Bretons fin mars, celui de Palencia aux Navarrais mi-avril, la ville de Santander à la fin du même mois de nouveau aux Bretons, qui s’emparent de la mosquée fortifiée de Laredo début juin et de celle de Castro Urdiales mi-juillet, finissant ainsi la conquête du cheikat côtier des Asturies.
L’ost breton se dirige alors vers le sud, les chevaliers de l’armée espérant livrer bataille à l’armée omeyade qui erre au sud de la Castille sans oser attaquer une des armées chrétiennes, toutes supérieures en nombre. Les Bretons sont reçus fin juillet par le roi Fracan dans la ville de Burgos qui vient de capituler, puis repartent vers le sud.
S’enfonçant toujours plus loin dans l’intérieur des terres, les Bretons finissent par retrouver en octobre l’armée omeyade près de Grenade mais les infidèles refusant la bataille et partent vers l’est, poursuivis par les Bretons qui les rattrapent finalement le 22 novembre à Ronda, près du détroit de Gibraltar que les musulmans voulaient franchir pour se réfugier en Afrique. Surpris par la cavalerie bretonne dans une plaine nue, les troupes omeyades n’opposent qu’un semblant de résistance avant de se débander. En raison de la position aventurée de l’armée, que les généraux veulent depuis longtemps ramener au nord mais que la reine Guillemecte a poussé en avant, les chevaliers bretons arrêtent la poursuite plus tôt que d’habitude et les musulmans ne perdent que 1 200 de leurs 3 800 hommes. Les Bretons eux comptent 240 pertes, principalement victimes des quelques salves de flèche des premiers instants de la bataille. L’ost breton repart ensuite vers le nord.

Plus au nord, le château de Soria s’est rendu aux Toulousains en novembre et la mosquée de Silos aux Navarrais en décembre.

October1944 October1944
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15 décembre 2016 à 15:55:08

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Cinquième partie : d’une guerre sainte à l’autre (995)

- 995 –
L’armée bretonne rejoint l’armée navarraise en mars sous les murs de la cité de Castrobarte, que les Navarrais assiègent depuis trois mois. Le roi Fracan II le Juste de Navarre y apprend à la reine Guillemecte qu’un de ses frères, le prince Rodrigo de Navarre, est en train de profiter de son absence pour tenter de le renverser avec une armée de mercenaires. Le roi Fracan furieux demande de l’aide à la reine Guillemecte, mais celle-ci refuse de se mêler à cet affrontement fratricide. L’armée navarraise lève alors le camp pour retourner en Navarre, laissant les Bretons continuer le siège seuls. A peu près au même moment, la cité d’Almazan se rend aux Toulousains dans le cheikat de Soria.

En avril, le vizir du Badshah Hilal, qui n’est toujours pas majeur, abandonne la lutte et signe la paix avec les Chrétiens, en laissant au royaume de Navarre la Castille, ce qui fait plus que doubler la surface de ce royaume.
Pour la reine Guillemecte, la fête de la victoire est gâchée par un messager qui lui demande de se rendre au chevet du duc Euhocar le Gros. Celui-ci, usé par les excès de nourriture qui lui ont valu son surnom mais surtout par près de 40 ans de service dans l’ost du royaume, succombe après avoir béni la reine, sa nièce, et lui avoir demandé de veiller sur ses fils qui vont se partager ses terres du Danemark. La Bretagne perd ainsi un de ses meilleurs généraux… mais aussi un danger potentiel contre la reine.

Evitant la Navarre où fait rage la guerre entre le roi Fracan II le Juste et son frère Rodriguo, qui est en train de perdre soit dit en passant, l’ost breton rembarque en mai dans les Asturies et retourne en Bretagne en juin.

La reine Guillemecte et le roi Raoul rentrent peu après au château de Kemper et y retrouvent avec joie leurs jeunes enfants. Berchet a été une vraie mère pour eux pendant cette campagne, mais elle a hâte que ses amis lui racontent cette guerre contre les terribles infidèles. Et Caurantin répond évasivement, car ce qu’il a découvert pendant cette guerre, c’est qu’il était lâche. Les cris des musulmanes l’ont glacé de terreur, les volées de flèches l’ont paralysé… Il s’agissait de sa première bataille, et personne ne lui a rien reproché sur le coup, mais par la suite les moqueries de certains vétérans l’ont blessé.

Une partie de l’ost est renvoyée dans ses foyers, mais environ 5 000 hommes, dont 330 chevaliers, embarquent de nouveau dans des bateaux pour aller aider le duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles, comme promis par la reine deux ans plus tôt. Celle-ci n’accompagne pas l’armée, car elle refuse de voir une guerre entre bons chrétiens.

La reine profite ensuite de son retour triomphal pour réorganiser son conseil. En effet, certains anciens conseillers de son père ont du mal à voir une femme sur le trône, comme le maréchal ou l’intendant, et elle les remplace sans état d’âme par des hommes plus jeunes et ouverts d’esprit. Elle déclare aussi la fin du régime spécial de sécurité sur le château. L’eunuque, Zenon, qui dirigeait les espions chargés de surveiller le château avant tout, devient son garde du corps personnel et le service d’espionnage est confié à un nouveau chef et reprend ses tâches d’espionnage technologique.

Fin juin, des émissaires du roi Faste le Magnanime de Poméranie arrivent à Kemper. La reine et son conseil les reçoivent et se voient remettre une missive en latin écrite avec des caractères gothiques. La reine, peu à l’aise avec la lecture, demande à son chapelain Bo de lire la lettre. Celui-ci la déchiffre puis déclare avec un grand sourire que le roi Faste le Magnanine, qui vient de perdre sa 3eme femme, cherche une autre épouse et a entendu parler de la beauté de la nièce de la reine, Berchet. Il demande sa main. Tous les conseillers de la reine tombent d’accord pour dire qu’il s’agirait d’un beau mariage, mais la reine n’arrive pas à imaginer perdre sa meilleure amie ainsi. Elle se renseigne sur l’âge du roi Faste (66 ans), son état de santé (il est infirme), son caractère (brave, sociable, charitable et travailleur, lui répondent les envoyés, à quoi le maitre-espion de la reine ajoute à voix basse et en breton arbitraire et orgueilleux), sa famille (malgré ses 3 femmes, il n’a eu qu’un fils maladif qui est mort à 2 ans et n’a donc pas d’héritier direct). La reine désemparée demande un délai de réflexion, ce que le chancelier qui traduit tourne de façon diplomatique.
La reine se retire mais est suivi par son chapelain. Etant lui-même un nordique converti, il tente de convaincre la reine en lui expliquant que le royaume chrétien de Poméranie a été le fer de lance de l’Eglise en Europe de l’Est et en Scandinavie, et qu’il reste aujourd’hui en première ligne au milieu des païens, tout comme les Navarrais et les Galiciens le sont face aux musulmans. Et si la Bretagne aide ces derniers au nom du Christ, comment pourrait-elle repousser l’alliance de la Poméranie.
La reine finit par lui échapper et va retrouver Berchet, qui joue avec la princesse royale Diuset. Berchet prend beaucoup mieux la nouvelle que son amie, et lui répond que tel est le destin de la plupart des jeunes filles de la famille. Et si le roi Faste est infirme, il ne l’embêtera pas beaucoup. La discussion s’échauffe et Berchet finit par demander à la reine si cela la dérange qu’elle devienne reine aussi ? Guillemecte s’avoue vaincue.
Le soir même au banquet, elle accepte officiellement l’offre de mariage et une alliance est signée entre la Bretagne et la Poméranie. En petit comité, les émissaires avouent ensuite à la reine que la situation du roi Faste, attaqué par un aventurier nommé Sumarlidi et des rebelles, n’est pas très bonne. La reine décide donc que Berchet se rendra en Poméranie escortée par 3 000 soldats de l’ost royal, dont une garde d’honneur de 70 chevaliers. Le temps de les réunir, ainsi que les bateaux nécessaires, la flotte ne part que mi-juillet. Berchet, parée de ses plus beaux atours, rayonne au milieu de son escorte, alors que la reine Guillemecte cache sa tristesse de son mieux.

Pendant ce temps, les 5 000 hommes de l’ost royal envoyés en Angleterre débarquent à Tintagel, en Cornouailles, début juillet et y rejoignent les 1 400 hommes du duc Tiernualloc. Fuyant la ville où vient d’éclater une épidémie de variole, elle se dirige vers l’est et atteint le comté de Winchester en aout, puis tourne vers le nord pour franchir la frontière du petit royaume de Northumbria et attaquer l’armée du roi Osric l’Ensorcelé, forte de seulement 1 100 hommes, soit six fois moins que l’armée bretonne. La bataille a lieu le 13 aout près d’Abingdon, dans le comté d’Oxford. Le roi Osric essaye de s’enfuir immédiatement en abandonnant ses hommes, ce qui n’est jamais bon pour le moral. Conformèment aux instructions de la reine Guillemecte de faire couler le moins de sang chrétien possible, les Bretons, qui ne perdent que 21 hommes, ne poussent pas la poursuite et tentent de capture plutôt que de tuer leurs adversaires, qui perdent en tout 500 hommes. L’ost breton se dirige ensuite vers le Wiltshire et y met le siège début septembre devant le château de Wilton, qui se rend le dernier jour de l’année.

Plus à l’est, la simple nouvelle de l’alliance du roi Faste avec la Bretagne et l’approche de la flotte bretonne ont suffi pour affermir sa position. Avant même l’arrivée des bretons, le jarl Sambor de Poméralie, un vassal encore païen du roi, négocie une paix blanche pour stopper sa rébellion. La flotte bretonne arrive au large de Stettin en septembre. Pendant que les troupes débarquent pour reprendre cette province tombée aux mains de Sumarlidi, l’aventurier voulant usurper le trône du roi, Berchet elle rencontre son futur mari, le roi Faste le Magnanine, qui est venu à sa rencontre en bateau depuis sa capitale de Satakunda, en Finlande. Les bateaux transportant Berchet et son escorte suivent ensuite le roi jusqu’à Satakunda, où le mariage est célébré en novembre. Mais le roi est alors pratiquement alité en permanence, et l’effort de la cérémonie, pourtant réduite à son minimum, finit d’épuiser ses forces. Il meurt le jour de Noël et les nobles du pays élisent le Jarl Pordr pour le remplacer.
Pendant ce temps, les fantassins bretons assiègent le château de Soldin, qui résiste jusqu’en décembre avant de tomber à court de vivres et de se rendre. Dans les jours qui suivent, les Bretons prennent d’assaut la cité de Stettin et l’évêché de Wollin, faiblement défendus, au prix de 37 pertes. L’ost breton, qui a été rejoint par les chevaliers après le mariage du roi Faste et de la princesse Berchet, se met ensuite en marche vers le comté de Plauen, une possession de la Poméranie au milieu de l’Allemagne où se trouve actuellement Sumarlidi et son armée, environ 1 000 hommes.

October1944 October1944
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15 décembre 2016 à 21:19:21

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Sixième partie : le retour de Berchet (996)

- 996 –
Le 4 janvier, l’armée bretonne envoyée au secours de la Poméranie affronte l’armée de Sumarlidi près de Mersebourg. Celle-ci, composée d’une majorité de fantassins lourds, tient bien le choc mais submergée par le nombre doit se replier en ordre. Elle perd environ 400 hommes, contre 45 pour les Bretons. L’ost breton assiège ensuite le château de Halle, que Sumarlidi a pris avant leur arrivée, et qui résiste jusqu’à la mi-mai. Peu après des messagers poméraniens viennent leur apprendre que Sumarlidi et ses hommes viennent de réapparaitre près de Dantzig. Mais quand l’ost revient en Poméranie, Sumarlidi est déjà loin en Finlande. L’ost se repose en attendant une flotte capable de l’emmener, qui arrive en aout. Début septembre, la flotte arrive au large de la chefferie de Satakunda, où Sumarlidi assiège Vredenborg, la capitale du royaume. Plutôt qu’un débarquement loin de là, qui permettra une nouvelle fois à Sumarlidi de s’enfuir, les généraux bretons décident de débarquer directement près de son camp. Le plan fonctionne, le mouvement breton surprenant leurs ennemis qui n’ont pas le temps de défendre la plage que leur camp est déjà assailli. Sumarlidi est capturé dans sa tente et la moitié de ses 600 hommes sont tués ou capturés, alors que les Bretons ne perdent que 7 hommes. La guerre est finie. Après plus d’un an dans l’est, l’ost breton rembarque en octobre pour rentrer en Bretagne.

En Angleterre, l’ost breton s’empare en février de l’évêché de Ramsbury quand ses défenseurs à court de vivres se rendent, puis en mars de la cité de Sarum et de l’évéché de Clarendon, terminant la conquête du Wiltshire. Mais le petit roi Osric l’Ensorcelé de Northumbria refuse d’abandonner et la guerre continue. Les Bretons marchent alors de nouveau sur le comté d’Oxford et y affrontent le 7 avril 1 200 hommes… qui se sont rebellés contre Osric, mais luttent cependant contre l’envahisseur breton. Enfin luttent c’est vite dit car la bataille tourne court. Un chef rebelle se rend, et les autres s’enfuient. Les rebelles comptent 600 pertes, surtout des prisonniers, et les Bretons 21. Ceux-ci assiègent ensuite le château de Reading, qui capitule début juin. Entre temps le roi Osric est revenu dans le Wiltshire avec 800 hommes pour tenter de reprendre ses possessions mais le 16 juin l’armée bretonne le surprend près de Sarum. Cette fois-ci, Osric ne s’enfuit pas, mais malheureusement pour lui, le reste de son armée si. Osric réussit à se replier avec la moitié de ses troupes et ne dépose toujours pas les armes. Les Bretons, qui ont perdu 12 hommes, retournent vers le comté d’Oxford. En juillet ils prennent d’assaut le château de Buckingham au prix de 270 pertes. En aout, ils envahissent le comté de Gloucester et y dispersent le 11 aout une armée rebelle près de Winchcombe. Les rebelles perdent la moitié de leurs 1 200 hommes, pour la plupart capturés sans combattre, alors que les Bretons en perdent 22. L’ost commence à assiéger le château de Gloucester, puis le 12 octobre affronte de nouveau l’armée du roi Osric, enfin ce qu’il en reste, près de Reading. Cette fois-ci, les Bretons encerclent leurs ennemis, et celui-ci ne peut que capituler et reconnaitre sa défaite pour éviter un massacre inutile. Il remet donc le comté du Wiltshire au comte Treveur du Dorset, un vassal du duc de Cornouailles, agrandissant ainsi le royaume de Bretagne.

Pendant ce temps, en Bretagne, la reine Guillemecte tente d’oublier Berchet dans les bras de son mari, le roi Raoul. Mais en mai, un bateau venu de la Baltique arrive à Kemper et en débarque… Berchet. Celle-ci a été renvoyée en Bretagne par le successeur du roi Faste avec beaucoup moins de cérémonie qu’à l’aller. Avant de la laisser partir, celui-ci a juste fait vérifier que Berchet n’était pas enceinte, mais elle ne peut pas l’être : le roi Faste n’a jamais été en état de consommer le mariage. Berchet raconte tout cela d’un ton mi-dépité, mi-amusé à son amie la reine qui organise une fête pour son retour.

Berchet découvre bientôt qu’elle intéresse beaucoup de monde. En juin, une nouvelle délégation arrive cette fois-ci de Lombardie pour demander sa main. Le roi Guaifer le Juste de Lombardie souhaite créer une alliance entre son pays et la Bretagne en fiançant Berchet à son plus jeune frère, le prince Wechthari. Cette fois, la reine Guillemecte accueille la demande beaucoup plus favorablement. Après la sauvage Finlande, Berchet est ravie de partir pour l’Italie, un pays presqu’aussi civilisé que la Bretagne. Au point de vue diplomatique, la Lombardie est un des pays chrétiens les plus puissants et un ennemi acharné des musulmans en Afrique. Enfin, le jeune prince Wechthari n’a que 12 ans, et Berchet va donc rester 4 ans encore en Bretagne.
Bref, la demande est acceptée avec l’assentiment général et une alliance est bientôt signée entre les deux pays.

En novembre, la reine Guillemecte découvre qu’elle est de nouveau enceinte. A la fin de l’année, elle organise un grand banquet de Noël pour tous ses vassaux pour fêter les victoires de l’ost. Si l’armée d’Angleterre est rentrée début décembre, nul ne sait où se trouve exactement la flotte ramenant l’autre armée de la Baltique. La bonne fortune fait qu’ils débarquent à Kemper le matin même de Noël. Le chambellan du château doit revoir à la dernière minute ses plans, mais la reine est ravie. Parmi les chevaliers revenant de Finlande se trouve son ami Caurantin. Le jeune homme, maintenant âgé de 21 ans, a définitivement vaincu sa lâcheté et a servi avec honneur.
Un seul évêque n’a pas pu se libérer et manque à la fête. D’ailleurs pour la reine, ce banquet est sous le signe des évêques. Elle discute énormément avec l’évêque Clotwoïon de Logunec’h et s’en fait un ami. Et puis, en fin de soirée, l’alcool aidant, l’évêque Guilherm de Paimpol, un homme grossier et cruel, complétement ivre, égorge un serviteur ayant renversé du vin sur lui. La reine Guillemecte, choquée, le fait jeter en prison. Son sens de la justice impressionne et est unanimement approuvé. L’évêque Guilherm sera relâché un peu plus tard contre rançon.

October1944 October1944
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16 décembre 2016 à 11:34:10

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Septième partie : guerre sainte en Afrique (997-998)

- 997 –
En février, le roi Guaifer le Juste de Lombardie appelle aux armes la reine Guillemecte de Bretagne, qui accepte d’aller l’aider en Afrique. La reine ordonne de rassembler l’ost royal et la flotte des vassaux à Kemper au printemps.

En avril, 8000 Bretons, dont 406 chevaliers, embarquent donc à Kemper. La reine, à la grossesse bien avancée, reste elle en Bretagne avec son époux et ses enfants. Elle accouche le 11 juin… d’une troisième fille, qu’on nomme Aouregan.

L’ost breton débarque fin juin près d’Alger et met le siège devant le château. L’armée lombarde, réduite à 5 600 hommes après une série de batailles sanglantes et souvent perdues, est un peu plus à l’ouest, où elle vient de prendre successivement Oran et Mostaganem, alors que le duc Pelagio III d’Alger, qui a succédé en 994 à son père Liuvericho II, les surveille avec ses 3 000 hommes restants depuis les montagnes du cheikat de Lemdiyya. Enfin, les Omeyades ont envoyé une armée de 5 600 hommes aider les Algérois et celle-ci finit en aout de reprendre le cheikat de Ceuta, près de Gibraltar, que les Lombards ont occupé au début de la guerre.

En octobre, les lombards obtiennent la reddition de la mosquée fortifiée d’Aïn Temouchent près d’Oran puis à la mi-novembre c’est le château d’Alger qui capitule face aux Bretons, qui ont perdu 500 hommes dans le siège, principalement dues à des maladies locales. En décembre, l’armée omeyade rejoint l’armée du duc d’Alger dans les montagnes mais les musulmans n’osent pas en sortir pour attaquer une des deux armées chrétiennes, assez proches pour se soutenir mutuellement.

- 998 –
Le 1er janvier, la cité de Tipasa se rend aux Bretons, et est ensuite imitée en mars par la mosquée de Chiffa. Fin avril les Lombards finissent de conquérir la cheikat d’Oran quand le château de Maghnia se rend et les généraux lombards décident d’occuper les cols des montagnes de Lemdiyya, que les musulmans semblent avoir momentanément désertés. Les Bretons, qui sont en train d’assiéger le château de Sidi Akacha, envoient 5 500 homme les aider, en laissant 1 800 continuer le siège. Les troupes bretonnes atteignent les premières les montagnes, sans rencontrer de résistance. Les Algérois et les Omeyades sont dans les montagnes plus au sud, toujours aussi hésitants. En juin, les Lombards repartent vers l’ouest et vont assiéger Tlemcen. Début juillet, les musulmans font mouvement vers cette région pour les attaquer, mais retournent dans les montagnes dès que les Bretons marchent au secours des Lombards, et chacun reste du coup sur ses positions.
En aout, l’armée du duc d’Alger qui a contourné les Bretons par l’est arrive dans le cheikat de Beni Yenni (qui appartient au sultanat Muhallabide) et fait mine d’aller attaquer la petite armée bretonne qui assiège toujours Sidi Akacha, mais renonce quand les Bretons envoient des renforts depuis les montagnes. En septembre, l’armée principale bretonne obtient la reddition du château de Médéa, dans les montagnes, imité par la ville voisine de Relizane le mois suivant. A la même période l’armée omeyade abandonne ses alliés et repart vers l’ouest, où d’après la rumeur plusieurs armées vikings pillent les côtes.
En novembre, l’armée du duc d’Alger revient dans le cheikat de Beni Yenni et avance de nouveau vers Alger. Cette fois, les généraux bretons laissent faire sans réaction apparente. En effet, avec les alliés lombards, ils ont mis au point un plan : conscients que pour gagner cette guerre, il leur faut détruire cette armée, ils ont décidé de l’attirer dans un piège. Alors que les 3 700 Algérois marchent sus aux 1 800 Bretons se trouvant près d’Alger et qui viennent de prendre le château de Sidi Akacha après un long siège, 5 800 Lombards venant d’Oran sont aussi en marche pour soutenir ces derniers, et les 4 900 Bretons dans les montagnes sont prêts eux aussi à fondre sur le flanc ennemi.
La bataille s’engage le 23 novembre près d’Alger. La petite armée bretonne encaisse bien le choc des Algérois supérieurs en nombre et fait jeu égal avec eux le temps que l’armée principale tombe sur le flanc droit ennemi qui est attaqué au corps à corps par les chevaliers et fantassins lourds bretons et est taillé en pièces. Le reste de l’armée musulmane continue le combat en particulier au centre du champ de bataille où les cavaleries légères des deux camps s’affrontent dans un combat tournoyant. Mais ensuite les Lombards interviennent à leur tour. Une charge de flanc des chevaliers bretons décime la cavalerie ennemie qui se débande et entraine l’infanterie avec elle. Lors de la poursuite, les alliés chrétiens encerclent et massacrent ou capturent tout le flanc gauche ennemi. Cette bataille, qui a couté 2 200 hommes aux Algérois et 300 aux chrétiens (presque tous bretons), marque la fin de la guerre. Pelagio III demande peu après la paix, et la région d’Alger passe sous contrôle lombard. Pelagio converse le duché de Tanger, avec les cheikats d’Oran et de Tlemcen.

En Bretagne, la princesse Diusert, fille ainée de la reine Guillemecte, fête ses 6 ans en mars et la reine confie son éducation à une de ses courtisanes versée dans tous les arts, Wynnflaed. Au cours de l’année elle soutient par deux fois financièrement l’église pour monter des mystères décrivant la vie d’un saint breton, mais cela et les charges de l’ost entament peu à peu le trésor du royaume. Et la reine Guillemecte décide de se consacrer prochainement en priorité à l’économie du royaume.

Plus au nord, le roi Loéguire d’Alba meurt de mauvaise santé en mai, à l’âge de 37 ans. Son fils ainé Caradec, 16 ans, lui succède sans que les vassaux du royaume, d’habitude si remuants, ne s’y opposent. Le nouveau roi est d’ailleurs déjà un beau et preux chevalier, qui peu après rentre en guerre contre le roi Osric l’Ensorcelé de Northumbria pour appuyer la revendication d’un de ses vassaux sur le comté de Cumberland. Cette guerre se termine en février 999 par la victoire du roi Caradec et le rattachement du Cumberland au royaume d’Alba.

October1944 October1944
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17 décembre 2016 à 02:39:07

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Huitième partie : affaires de famille (999-1000)

- 999 –
L’ost breton ne rentre d’Afrique par bateau qu’en mai. Pendant le trajet de retour, un des généraux de l’ost est mort d’une fièvre ramenée de la campagne et la reine doit en nommer un autre. Pendant longtemps l’ost breton a été commandé soit par le roi, soit par des parents à lui, les ducs Breselueu du Man et de Moray ou le duc Euhocar du Jutland. Mais depuis le début du règne de la reine Guillemecte, aucun membre de la famille n’a paru assez doué pour les remplacer, du moins jusqu’à cette année. En effet, le neveu de la reine, le comte Urvod de Roazhon, semble prêt à prendre la suite de son grand-père éponyme (martial 25 à 16 ans, en étant fin tacticien). La reine apprécie moyennement son caractère (fourbe, coléreux, ambitieux) et le fait qu’il soit bègue, mais c’est un fervent chrétien et comme l’ost breton se bat principalement contre les infidèles, il semble être le général idéal. Il reçoit ce titre lors de la cérémonie faite en l’honneur des héros d’Afrique.

Peu après, la reine Guillemecte reçoit la visite d’un parent éloigné, d’une nouvelle branche de la famille, celle des comtes de Lunebourg. En 948, Roubaud de Cornouaille, 16 ans, de la branche lorraine de la famille, a épousé grâce aux efforts du roi Urvod la comtesse Helena de Lunebourg, 20 ans. Celle-ci est morte en 996 et son fils Eudes de Cornouaille lui succède à la tête du comté, qui est le plus oriental comté du royaume de France. De plus, Eudes est marié à la comtesse Plaisance d’Evreux, et leur fils Alphonse devrait hériter des deux comtés. Venu visiter sa femme en Normandie, Eudes a continué son chemin pour rendre hommage à la reine Guillemecte, le roi de Bretagne étant traditionnellement reconnu comme le chef de toute la famille, même les branches éloignées.
Il en profite pour lui demander de l’aide. En effet, juste à l’est de son comté se trouve la chefferie indépendante d’Altmark, qui est le dernier état suivant la religion de Thor et d’Odin. Cette religion est en train de disparaitre, et en dehors de l’Altmark n’est plus suivie qu’au fond des montagnes norvégiennes et dans les forêts reculées des pays baltes. Mais les Nordiques de l’Altmark sont une nuisance permanente pour Eudes, et connaissant le caractère pieux de la reine Guillemecte, il est venu lui demander conseil. La reine lui promet d’envoyer une expédition l’année suivante.
https://www.noelshack.com/2016-50-1481938698-le-dernier-viking-999.jpg
(Le dernier viking)

En juillet, la 2e fille de la reine Guillemecte, Proguetel, fête ses 6 ans en mars et son éducation est confiée à la même tutrice que sa sœur, Wynnflaed, dont la reine est satisfaite.

Pendant l’été, la reine Guillemecte, qui a longtemps parlé avec les officiers de l’ost royal revenus d’Afrique, sent peu à peu le doute la gagner. Les musulmans ne sont pas les barbares qu’elle croyait, et l’expédition a couté près de 2 000 morts à la Bretagne, principalement de maladie. La reine reçoit trop de veuves en difficulté pour ignorer le prix payé pour la guerre sainte, et tout cela ébranle ses convictions et son zèle militant, et remet en question la préparation de l’expédition d’Altmark (qui n’intéresse d’ailleurs pas grand monde, les Vikings étant considérés comme de l’histoire ancienne).

A l’automne, un bateau venant de Galice apporte une triste nouvelle à la reine. Le roi Guilherm le Sage a été assassiné pendant l’été, à l’âge de 39 ans. Son unique enfant, la princesse Ceinguled, 6 ans, lui a succédé sur le trône sous la régence de sa mère Madru. Désirant conserver le royaume dans la famille, la reine Guillemecte cherche un membre de la famille pour se fiancer à la nouvelle reine-enfant et choisit finalement son demi-frère Salenn, 11 ans, qui est aussi son pupille. Toutefois, Salenn, en tant que roi consort, sera plus utile au royaume de Galice comme chef de guerre que comme dirigeant, et la reine décide donc de confier son éducation à partir de ce jour à son neveu Urvod, le meilleur guerrier du royaume
La reine envoie en même temps que sa proposition de fiançailles entre Ceinguled et Salenn une proposition de mariage entre la reine mère Madru et un de ses courtisans, Rheinallt, un fils illégitime de feu le duc Caradec le Débauché du Connacht, dans l’idée d’assister celle-ci. Mais la reine mère est remplacée à la régence par le doge Mermin de Galice, le membre le plus puissant de la famille de Cornouaille dans le royaume de Galice, dont il est aussi maitre-espion, et probablement le plus riche, car il a transformé sa ville de Lugo en république marchande vassale du royaume. Celle-ci est pour l’instant moins importante que ses concurrentes italiennes, Gênes et Venise, mais domine la Baie de Biscaye et a des comptoirs, en dehors du royaume de Galice, chez les Omeyades, en France et en Bretagne, à Kemper. Le doge Mermin décédera cependant l’année suivante, et même si sa famille conservera la tête de la république, elle perdra la régence.

- 1000 –
En début d’année, une nouvelle inquiétante atteint Kemper. En réaction à la récente défaite musulmane en Afrique et à la perte d’Alger, le Calife Hafiz, dirigeant de la foi sunnite, a proclamé une nouvelle ère de djihad pour reconquérir les terres musulmanes.

La reine Guillemecte apprend une autre mauvaise nouvelle pendant l’hiver. Son neveu Mauric, jaloux des fiançailles de Salenn avec la reine Ceinguled de Galice, cherche à l’assassiner. Mauric, qui n’a jamais connu son père Custentin mort dans les oubliettes du château de Kemper et a été conçu sur la paille d’une cellule, a toujours vécu en paria à la cour. La reine ne l’aime pas et le fait arrêter, puis bannir du royaume.

A la fin de l’hiver, la reine Guillemecte, le roi Raoul et une bonne partie de la cour accompagnent Berchet en Italie. Elle y épouse à Pavie le jour de Pâques le prince Wechthari, frère cadet du roi Guaifer le Juste de Lombardie. Si Guillemecte est triste de perdre ainsi sa meilleure amie et confidente, elle se réjouit de son bonheur le jour du mariage et trouve le prince Wechthari aimable et instruit.

Quand l’été vient, le chapelain de la reine, le Nordique converti Bo, toujours prêt à pousser à la lutte contre ses anciens coreligionnaires, lui rappelle la promesse faite au comte Eudes de Lunebourg d’aller éliminer les païens de l’Altmark. Mais la reine Guillemecte refuse encore d’envoyer une nouvelle fois au loin son ost, prétextant habilement de la nouvelle menace du djihad. Bo n’en démord pas et finalement, la reine décide de l’envoyer comme missionnaire en Altmark pour convertir la contrée. Bo se met aussitôt en route mais est capturé et jeté en prison dès son arrivée. La reine essaye sans succès de le faire libérer contre rançon. Elle nomme ensuite comme chapelain son ami, l’évêque Clotwoïon de Logunec’h.

Toutefois, le chef Unwan d’Altmark y réfléchissant à deux fois finit par libérer Bo contre de l’argent, mais lui interdit de remettre les pieds dans ses terres. Bo, qui à 61 ans a été éprouvé par sa captivité, rentre à Kemper la tête basse en fin d’année.

En Bretagne, la reine Guillemecte et ses conseillers mettent à profit cette longue période de paix pour re-remplir les caisses du royaume et aussi le développer. Cette année voit de nouvelles méthodes de construction navale se répandre dans les ports du royaume, tandis que le prestige et la majesté de la famille royales sont de plus en plus largement répandus (passage au niveau 3 de Construction Navale et de Majesté, pour un niveau global du comté capitale de Kernev de 18/17/17).

En fin d’année, la reine Guillemecte rassemble pour un grand banquet de Noël tous ses vassaux (à l’exception d’un évêque et d’un bourgmestre).

October1944 October1944
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17 décembre 2016 à 11:57:34

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Neuvième partie : les grands projets de la reine (1001-1003)

- 1001 –
En été, la reine Guillemecte reprend une tradition de son père le roi Urvod, la tournée estivale de ses châteaux bretons. Elle utilise la nouvelle richesse du royaume pour faire agrandir la caserne du château de Kemper.

Mais le grand projet de la reine ces dernières années est de recréer les routes commerciales qui ont fait dans le passé la richesse de la Bretagne. A la fin de l’année, les préparatifs sont prêts et une flotte de nefs est assemblée. Apprenant le prochain départ de la reine, tous ses vassaux évêques, menés par son ami, l’évêque Clotwoïon de Logunec’h, viennent lui demander de les emmener, ce qu’elle accepte.

- 1002 –
La flotte appareille au début de l’année, suit la Manche et arrive dans le duché du Jutland, cette lointaine partie du royaume et y passe quelque temps. La reine Guillemecte en profite pour visiter le duché et faire plus ample connaissance avec le duc Guoethoiarn, son cousin.
La flotte repart au printemps et atteint le fond de la Baltique. Les conseillers de la reine lui ont en effet appris que suite à des troubles dans l’empire mongol et au risque de jihad dans le sud, une partie du commerce venant du lointain Orient va probablement passer par les terres du roi Atyamas de Russie. Le roi, de culture mordvine et de religion suomenusko, fait tout pour développer ce commerce et est ravi de recevoir la délégation commerciale menée par la reine Guillemecte, d’autant plus que celle-ci lui offre une dizaine de bons chevaux de guerre, ceux qu’utilisent les chevaliers dont la renommée a traversé l’Europe.
Si la reine trouve le roi Atyamas fort laid, elle utilise son sens de la diplomatie et son érudition pour éviter toute tension pendant la longue négociation, en particulier religieuses. A force de fréquenter Atyamas, elle apprécie son honnêteté, sa gentillesse. C’est certes un païen, mais au lieu des sombres dieux de ses ancêtres, il adore Akka, la déesse suomenusko de la maternité, de la protection et de l’amour. Une amitié nait entre les deux monarques que tout opposait pourtant au départ. Tout cela donne un traité commercial très avantageux pour les deux partis.

La reine regagne la Bretagne pendant l’été. A son retour, elle organise une grande fête pour les marchands du royaume et y récompense grassement son intendant, Hildebrert de Trainel, qui a beaucoup travaillé à ce projet.

A son retour, la reine apprend aussi que le roi Guaifer le Juste de Lombardie vient de perdre sa femme. Elle lui envoie des émissaires pour lui proposer la main de sa demi-sœur Andrea, 12 ans, afin de resserrer l’alliance entre leurs pays, et le roi accepte.

Alors que les premières nefs venues de Russie arrivent à Kemper chargées de marchandises exotiques, que les marchands bretons et ceux de la république marchande de Galice répandent ensuite dans l’Europe occidentale et du nord, la reine Guillemecte se consacre à un nouveau projet. La tour de Gestin I, construite en 867, domine toujours la ville de Kemper et la reine se propose d’en construire une autre identique du côté du port.
Le royaume de Bretagne est plus riche que celui de Gestin I à l’époque, mais la reine découvre cependant qu’il n’est pas assez riche pour ce projet et doit s’endetter auprès de prêteurs juifs, d’autant plus que le projet est retardé par plusieurs accidents mortels.
Toutefois, les carrières abandonnées près de Kemper sont rouvertes et agrandies, et le chantier commence, alors que les rentrées d’impôts, dopées par le commerce russe, permettent de rembourser rapidement les dettes de la reine.

- 1003 –
Au printemps, la reine Guillemecte constate avec plaisir qu’elle est de nouveau enceinte. Elle continue cependant à superviser le chantier de sa tour, qui s’élève peu à peu vers les cieux. Cela mécontente l’évêque Adrien de Ridined, qui ne supporte pas que cet édifice profane dépasse la hauteur de son église, mais la reine le renvoie froidement.

La reine est si occupée avec le chantier qu’elle néglige quelque peu ses enfants, et quand en juin sa fille cadette, Aouregan, a 6 ans, elle accepte la première tutrice venue. Or celle-ci est Enora, la fille de la sorcière Sunilda qu’on appelait l’enfant du démon dans sa jeunesse. Celle-ci est devenu bien discrète, mais a manœuvré pour se rapprocher de la famille royale et à 32 ans arrive à ses fins.

La tour de la reine Guillemecte est terminée pendant l’été et son inauguration en grande pompe attire de nombreux badauds, à la fois fascinés et effrayés. Mais le projet a tellement été compliqué et ruineux (un peu plus de 1 500 pièces d’or…) qu’il a dégouté la reine de l’architecture pour toujours.

Elle prend cependant plaisir à monter dans sa tour pour admirer la mer, ou contempler l’activité grandissante des ports de Kemper, Karaez et Vannes. Des marchands venus de toute l’Europe s’y presse et au boom économique se joint une grande avancée des pratiques commerciales (technologie Pratiques commerciales passe à 3, niveau global 18/18/17).

En juillet, le maréchal du royaume meurt de maladie et la reine Guillemecte nomme son neveu Urvod à sa place. Depuis qu’il a rejoint l’ost royal à 16 ans, Urvod s’y est fait beaucoup d’amis et son tempérament coléreux a laissé place à une grande sociabilité. Il ne se cache pas de désirer le trône de Bretagne, mais cela ne dérange pas la reine qui commence à envisager de le nommer comme successeur à la place du duc Tiernualloc de Cornouailles, qui a maintenant 63 ans.
Du fait de la promotion d’Urvod, une place de commandant de l’ost royal se libère et la reine l’attribue à son parent et ami d’enfance Caurantin, qui après ses faiblesses de sa première campagne s’est bien repris et est un chevalier renommé. Cela permet de garder un membre de la famille de Cornouaille dans le corps des officiers royaux.

En août, une révolte de paysans éclate dans le comté de Roazhon, la première de l’histoire du royaume. 4 400 gueux se rassemblent autour du château de Roazhon, résidence du comte, et commencent à l’assiéger. La reine convoque l’ost royal et rassemble 7 800 hommes, dont 397 chevaliers, pour les disperser. Début septembre, l’ost attaque les rebelles près de Saint-Malou. Pour sa première bataille en tant qu’officier, Caurantin de Cornouaille commande l’aile gauche bretonne et se fait remarquer par le soin d’éviter les pertes, tout en étant malgré tout le premier à enfoncer l’ennemi. 1 300 paysans restent sur le carreau, alors que l’ost compte 162 pertes. Le gros des rebelles a survécu à cette défaite, mais le cœur n’y est plus et beaucoup rentrent chez eux ou vont se cacher dans la forêt. Leur chef, Gauthier, est pris et exécuté.

Le 11 novembre, la reine Guillemecte et le roi Raoul ont un 4e enfant, de nouveau une fille, qui est baptisée Guenguistl. Le roi cache difficilement sa déception.

October1944 October1944
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17 décembre 2016 à 23:01:28

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Dixième partie : nouveau succès en Espagne (1004-1005)

- 1004 –
Fin 1003, sous l’influence de son nouveau régent, l’évêque Urguist de Chaves, la reine-enfant Ceinguled de Galice a lancé une guerre sainte contre les Omeyades pour leur reprendre le Léon. En effet, l’empire musulman est toujours autant rongé par la décadence, sinon plus, et le Badshah Hilal, par ailleurs, guerroie avec son armée en Afrique contre l’empire du Mali, une confédération tribale et païenne qui a envahi le Maroc par le sud. La reine Guillemecte l’a appris trop tard dans l’année pour envoyer son ost, mais le mobilise en mars.

L’ost royal, renforcée par des troupes du comté de Roazhon, comprend 8 500 hommes dont 400 chevaliers. Il embarque à Kemper et débarque à la mi-avril à Oviedo, puis se dirige vers le cheikat de Léon. Plus au sud, vu l’absence de l’armée omeyade, l’armée de Galice assiège place après place et a déjà conquis presque tout le cheikat de Zamora. La dernière place de cette région tombe en aout et les Galiciens marchent ensuite vers le sud et la région de Salamanque. Pendant ce temps, les Bretons assiègent le château de Léon qui finit par se rendre fin septembre après que ses défenseurs aient étés décimés par la famine. Les Bretons prennent ensuite en novembre la cité voisine de Villablino.

En Bretagne, la reine Guillemecte déploie sans arrêt plus d’efforts pour restaurer l’ancien niveau du trésor royal, considérablement amoindri par la construction de sa tour géante, et en perd le sommeil. Son état de stress est tel que son mari et ses conseillers, inquiets, réussissent à la convaincre à abandonner cette fastidieuse gestion à son fidèle intendant, et à se consacrer à sa famille comme au début de son règne.
En aout, l’ancien chapelain de la reine, Bo, finit par se remettre de ses aventures en Altmark chez les derniers Vikings et demande à la reine l’autorisation de repartir là-bas pour convertir les païens. La reine lui donne sa bénédiction mais il est de nouveau capturé peu après son arrivée et trouve le martyre, mourant sous la torture.
En octobre, la reine Guillemecte reçoit des émissaires du roi Everard II le Pieux de Bourgogne. Celui-ci vient de perdre sa femme et demande la main de la princesse Diuset, la fille ainée de Guillemecte, qui a 12 ans. Après quelques hésitations, la reine accepte ces fiançailles.

- 1005 –
Fin janvier, l’ost breton obtient la reddition de la mosquée fortifiée de Valencia de Campos. Pratiquement au même moment, 1 800 musulmans arrivent dans la région de Zamora après avoir traversé le royaume de Galice. Il ne s’agit toujours pas de l’armée omeyade, toujours en Afrique, mais de son allié habituel, le duc Pelagio III d’Alger et de Tanger (qui a d’ailleurs gardé le titre de duc d’Alger malgré la perte des territoires de ce duché en 999).
L’ost breton part à marches forcées vers le sud pour les intercepter et y arrive le 31 janvier près de Fermoselle. La chevalerie bretonne enfonce rapidement par une charge le centre de l’armée musulmane, puis les deux ailes cèdent à leur tour. Les Algérois perdent 1000 hommes, les Bretons 72.
Ceux-ci retournent ensuite en Leon pour y assiéger le château de San Pedro de Périx.

En avril, les navires bretons qui surveillent le détroit de Gibraltar rapportent qu’une armée omeyade de 5 600 hommes vient de quitter l’Afrique pour l’Espagne. Du coup début juin l’armée bretonne se partage en deux. Laissant 1 800 hommes continuer à assiéger San Pedro de Périx, le gros de l’armée (6 400 hommes) marche vers le sud pour soutenir les Galiciens qui assiègent Salamanque.
Début juillet, cette armée est dans la région de Zamora quand les 5 700 hommes de l’armée omeyade arrivent eux dans la région de Plasenca et sont repérés par les éclaireurs galiciens. Mais un espion musulman a dû signaler l’arrivée prochaine des Bretons à Salamanque, et l’armée ennemie fait demi-tour.
A la mi-juillet le château de San Pedro de Périx, à court de vivres, capitule, suivi quelques jours plus tard de celui de Salamanque qui se rend aux Galiciens juste avant que l’armée bretonne arrive sous ses murs. L’armée bretonne repart vers le nord peu après, les Omeyades ayant disparu, pour se réunir sous les murs de la mosquée de Saldana, dernière place du cheikat de Leon aux mains des musulmans. Les Bretons essayent d’abord de la réduire par la famine, mais fin septembre, quand la rumeur d’un retour de l’armée omeyade vers Salamanque les atteint, les généraux bretons décident de donner l’assaut et s’emparent de la mosquée au prix de 90 pertes. Cette nouvelle défaite est celle de trop pour le Badshah Hilal, qui demande la paix, abandonnant les terres conquises par les chrétiens (les cheikats de Salamanque, Zamora et Léon) pour pouvoir se consacrer à la guerre contre les païens ouest-africains en Afrique.

Pendant l’été, la reine Guillemecte, le roi Raoul et une partie de la cour quittent Kemper pour accompagner la demi-sœur de la reine Andrea en Lombardie, où elle doit épouser en octobre le roi Guaifer le Juste. En aout, la troupe bretonne fait étape à Arles, la capitale du roi Everard II le Pieux de Bourgogne. Celui-ci, qui est fiancé à la fille ainée de Guillemecte, Diuset, 13 ans, propose à la reine Guillemecte une alliance entre leurs deux pays. Cependant, la reine sait par son chancelier que la Bourgogne est en guerre contre un autre pays chrétien, la Pologne, et refuse de se retrouver mêlée à une guerre entre chrétiens.
Les Bretons atteignent Pavie, la capitale lombarde, fin septembre. La reine en profite pour passer du temps avec son amie d’enfance Berchet. Celle-ci est déçue par le manque d’ambition de son mari, le prince Wechthari, frère cadet du roi Guaifer, mais se console avec le bébé qu’elle a eu l’année précédente, une fille nommée Imma.

L’ost breton revient en Bretagne en novembre, et la reine, le roi et leur escorte en décembre. Elle apprend alors que son autre allié espagnol, le roi Fracan II le Juste de Navarre, a à son tour lancé une guerre sainte contre les Omeyades pour leur arracher la région de Tolède. La reine Guillemecte décide cependant d’attendre le printemps pour lui proposer de l’aide.

October1944 October1944
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18 décembre 2016 à 15:24:25

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Onzième partie : le chapelain et les Russes (1006-1007)

- 1006 –
Les officiers et gens d’armes de l’ost breton peuvent donc passer l’hiver en famille. En janvier, la reine Guillemecte apprend que le roi Fracan de Navarre a fait appel à leur allié commun, le roi Guaifier le Juste de Lombardie. Le conseil du royaume suggère donc de ne pas envoyer l’ost de nouveau en Espagne, sa présence n’étant pas nécessaire car les Lombards et les Navarrais sont bien assez puissants pour défaire l’empire omeyade décadent. Et ne pas faire la guerre cette année permettrait de reconstituer le trésor royal.

Au printemps, le chapelain de la reine, l’évêque Clotwoïon de Logunec’h, sollicite une audience au cours de laquelle il demande l’autorisation de diriger une ambassade en Russie pour essayer de convertir le roi Atyamas à la foi chrétienne. Atyamas est certes un païen, mais il a beaucoup apprécié la reine Guillemecte et semble ouvert d’esprit, et son royaume est le plus puissant été païen d’Europe. La reine hésite à envoyer son ami Clotwoïon dans cette dangereuse mission, mais accepte finalement. En cas de succès, elle charge aussi l’évêque de négocier une alliance entre la Bretagne et la Russie via des fiançailles, car elle se doute que le roi Atyamas, s’il se convertit, aura fort à faire pour imposer la foi du Christ dans son royaume et qu’un peu de support militaire ne sera pas de trop. Le départ de l’évêque est planifié pour l’été.

Pour compenser le futur départ de son chapelain, son plus fidèle soutien au conseil, la reine Guillemecte se rapproche de son chancelier, Edouard Bouvinid, qui malgré son jeune âge est un des meilleurs diplomates d’Europe. Edouard apprécie énormément la politique de paix et de commerce de la reine, et très vite, sous l’impulsion de l’évêque Clotwoïon qui souhaite se trouver un remplaçant comme confident de la reine, lui et la reine deviennent amis.

L’évêque Clotwoïon quitte finalement Kemper en juillet. En chemin, il visite diverses cours scandinaves, toutes étant maintenant catholiques. Le roi Hysing de Finlande essaye d’ailleurs de négocier des fiançailles entre son fils et héritier et une princesse de Bretagne, mais cela ne correspond pas aux instructions de l’évêque qui décline la proposition.
Clotwoïon atteint Kostroma, la capitale russe, fin aout. Le roi Atyamas l’accueille favorablement, mais ce n’est pas le cas du reste de la cour et bientôt l’évêque est arrêté et jeté en prison par des courtisans du roi, qui l’emmènent dans un endroit inconnu que même le roi Atyamas n’arrive pas à découvrir. En effet certains nobles russes critiquent l’attitude du roi et bientôt se révoltent pour revenir aux anciennes coutumes.

- 1007 –
En Bretagne, la reine Guillemecte ne se doute de rien et est très occupée à recevoir diverses délégations étrangères venues demander la main de sa fille ainée, Prosguetel, qui a maintenant 13 ans. La reine décline poliment les propositions du roi Pordr de Poméranie, qui demandait la main de sa fille, et du roi Vitomir II le Malavisé de Croatie, qui proposait de fiancer la princesse à son petit-fils Jitej.
En février, un bateau venu de la Baltique apporte une missive du roi Atyamas, qui apprend à la reine que l’évêque Clotwoïon a disparu, probablement enlevé par les rebelles russes contre lesquels il lutte. La reine, inquiète, fait alors ce que personne ne croyait possible : elle propose au roi païen Atyamas une alliance, et des fiançailles entre une de ses filles, Guenguistl, 3 ans, et un fils d’Atyamas, Ovtay, 6 ans. Et le roi Atyamas accepte les deux propositions.
La missive portant la réponse positive du roi de Russie n’arrive cependant à Kemper qu’en juin, mais la reine Guillemecte a déjà rassemblé une partie de l’ost et une flotte pour la transporter. Son parent et mai Caurantin, lui-même un ami cher de l’évêque Clotwoïon, a demandé à en prendre le commandement et la reine lui associe un de ses plus expérimentés commandant, Sechnassach of Lancaster, un maitre en logistique et poliorcétique. La flotte embarque 3 250 hommes, dont 179 chevaliers.

Un mois après le départ de la flotte, la reine Guillemecte reçoit des émissaires du roi Fracan le Juste de Navarre. Celui-ci n’a réussi qu’à occuper la moitié du cheikat de Molina en un an et demi, alors que l’armée lombarde n’a fait qu’une démonstration stérile dans la partie africaine de l’empire omeyade. En vertu de l’alliance entre la Navarre et la Bretagne, il demande donc assistance à la reine et celle-ci, n’ayant qu’une parole, convoque les hommes de l’ost royal restant en Bretagne, ainsi que l’ost du comte Urvod de Roazhon, à qui elle confie le commandement de l’expédition.

La reine est en train de superviser ses préparatifs quand début aout un messager arrive de Lombardie avec de tristes nouvelles : une épidémie a ravagé Pavie et emporté le roi Guaifer le Juste, mais aussi Berchet, la belle-fille du roi et l’amie d’enfance de la reine Guillemecte, qui la pleure abondamment.

L’armée bretonne est finalement prête fin aout et ses 5 500 hommes embarquent à Henbont, dans le comté de Broërec, pour l’Espagne, où elle débarque en septembre dans le royaume de Navarre. A ce moment-là, l’armée navarraise (de 6 600 hommes) est toujours dans le cheikat de Molina, où elle assiège Cabanillas del Campo après avoir déjà pris Moline et El Pedregal. Les Lombards ne font plus partie de cette guerre, mais les Navarrais ont reçu un support imprévu, car depuis quelques mois le roi Géraud le Magnanime de France a lancé plus de 15 000 hommes à la conquête de la Murcie. L’armée omeyade, qui a pourtant finalement vaincu les païens africains, brille toujours par son absence. Le 30 octobre, l’ost breton entre en territoire ennemi après avoir traversé la Navarre et met le siège devant le château de Kunka. Vers la fin novembre, 6 100 Toulousains les rejoignent.

De son côté, l’armée bretonne envoyée aider le roi Atyamas de Russie débarque début septembre en Ingria, une des provinces russes donnant sur la Baltique, et se met en marche vers l’est. Le 21 octobre elle affronte dans les terres tribales de Zaozerye ce qui reste des rebelles russes, soit 1 300 hommes, principalement des fantassins légers et des archers. Les Bretons, supérieurs en nombre et en armement, souffrent cependant des techniques de harcèlement des Russes dans la forêt mais Caurantin, qui mène l’aide droite, réussit à disperser les Russes lui faisant face puis vient aider le centre en difficulté. Finalement les Bretons réussissent à acculer les Russes au combat rapproché et là, leurs fantassins lourds et chevaliers taillent sans difficulté leurs adversaires en pièces. Les Russes de dispersent en laissant 650 hommes sur le terrain, mais les Bretons en ont perdu 150. En novembre, les Bretons s’emparent facilement de l’ensemble des villages et temples de la chefferie de Zaozerye, le cœur de la rébellion contre le roi Atyamas, en ne perdant que 11 hommes. En décembre les rebelles se soumettent au roi Atyamas mais l’évêque Clotwoïon reste introuvable.

A la fin de l’année, une missive venant d’Espagne informe la reine Guillemecte que des tensions déchirent l’armée entre son neveu le comte Urvod de Roazhon, le chef de l’armée, et son demi-frère le prince Salenn, qui en tant que futur roi de Galice et plus proche parent de la reine, demande à le remplacer. La reine, toujours soucieuse de l’harmonie familiale, décide de se rendre en Espagne pour arranger la situation. A cette période, la reine, qui d’habitude est toujours entourée d’amis, est de plus en plus isolée par les décès, disparitions et départs en mission de ces proches, et se comporte de façon de plus en plus hautaine et orgueilleuse.
La reine Guillemecte et le roi Raoul se rendent donc en Espagne pour voir l’armée et fêtent la Noël avec les chefs de l’armée et ceux de l’armée toulousaine près de Kunka. La reine réussit à apaiser les tensions internes à l’armée. Pendant son séjour, les Omeyades envoient finalement une armée dans la région. Leurs 6 100 hommes se regroupent dans la région de Tolède (qu’ils appellent Tulaytulah). Les généraux bretons enjoignent donc à la reine de regagner la Bretagne.

October1944 October1944
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18 décembre 2016 à 18:42:33

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Douzième partie : victoire en Espagne, difficultés en Russie (1008-1009)

- 1008 –
La région de Kunka ne peut pas nourrir l’armée alliée des Bretons et des Toulousains pendant l’hiver et le siège n’avance pas. Les alliés décident donc d’interrompre le siège et d’aller attaquer l’armée omeyade près de Tolède.
La bataille s’engage le 17 janvier près d’une cité promue à un grand avenir, Madrid. Les troupes chrétiennes affaiblies par la famine (chaque armée ayant perdu environ 700 hommes) souffrent d’abord de la pluie de flèches lancées par les musulmans mais le duc Folquet le Bon de Toulouse qui mène l’aile droite mène sa cavalerie légère à l’attaque. Dans la pleine, les cavaliers des deux camps se harcèlent et s’affrontent, et les chrétiens prennent l’avantage et forcent la cavalerie omeyade à la fuite. De son coté, l’aide gauche, formée de l’infanterie lourde bretonne, attaque au corps-à-corps l’infanterie lourde omeyade et la pousse au repli. Les deux ailes chrétiennes se rabattent ensuite sur le centre ennemi, encore intact et qui cède à son tour, mais les Bretons et Toulousains, fatigués par la famine et la bataille, ne poussent pas la poursuite. Les Omeyades se replient donc en ne perdant que 1 900 de leurs 6 100 hommes, alors que les chrétiens comptent 900 pertes, dont 500 Bretons.
Après cette couteuse victoire, les Bretons assiègent Tolède/Tulaytulah, les Toulousains retournent assiéger Kunka et les Navarrais, arrivés bien après la bataille, se lancent vers le sud à la poursuite de l’armée omeyade puis se mettent à assiéger Calavatra.
En mai, l’armée omeyade reconstituée fait mouvement vers Tolède, mais fait demi-tour quand les Toulousains et les Navarrais se portent vers cette ville pour aider les Bretons. En juin, le comte Urvod profite de la réunion de toutes les forces chrétiennes pour proposer de prendre Tolède de vive force, dans l’espoir d’abréger cette guerre interminable. Le plan est accepté et la ville tombe le 5 juin lors d’une attaque qui coute 1000 hommes aux assiégeants, dont 300 Bretons. Les trois armées assiègent ensuite Madrid, qui capitule mi-aout.
Plus au sud, l’armée omeyade, renforcée par 1 800 Algérois affronte le 26 aout près d’Almansa 8 500 Français menés par le roi Géraud le Magnanime lui-même. Celui-remporte la victoire et le Badshah Hilal reconnaissant sa défaite lui abandonne la Murcie en septembre.
Pendant ce temps les alliés navarrais, toulousains et bretons assiègent la mosquée fortifiée de Talavera, qui se rend en novembre. A ce moment-là, les armées musulmanes sont revenues dans la région, les Omeyades avec 3 800 hommes dans le cheikat de Molina et les Algérois avec 1 900 dans celui de Kunka. Le comte Urvod propose de les attaquer, mais le roi Fracan et le duc Folquet préfèrent assiéger le château d’Illescas.

L’armée bretonne envoyée en Russie regagne la Bretagne en bateau en mars. Son chef, Caurantin, est désolé de devoir dire à la reine Guillemecte que leur ami commun, l’évêque Clotwoïon, a disparu. Mais peu après, un navire arrive de Russie avec ce même Clotwoïon, affaibli mais vivant et libre. Le roi Atyamas a finalement réussi à le retrouver après le départ des Bretons et l’a libéré. Cela a d’ailleurs déclenché une nouvelle rébellion contre lui, et le roi Atyamas réclame de nouveau l’aide son alliée. La reine Guillemecte peut rassembler 2 600 hommes, dont 140 chevaliers, qui embarquent fin avril. Caurantin de Cornouailles est de nouveau à leur tête, et l’évêque Clotwoïon, qui compte toujours convertir la Russie, part avec eux.
L’ost breton débarque en Russie, de nouveau en Ingria, en juillet, et y découvre une situation sérieuse. Le roi Atyamas n’a que 600 partisans et fait face à 3 600 rebelles qui assiègent sa capitale. Les Bretons marchent cependant sans hésiter à la rencontre du roi mais des fièvres locales leur font perdre les mois suivants 250 hommes, un dixième de leurs effectifs. Et dans l’immensité russe, les Bretons n’arrivent jamais à rejoindre le roi Atyamas, occupé à rassembler ses partisans.

Le 11 mars, la princesse Duiset, fille ainée de la reine Guillemecte, fête ses 16 ans. La reine a jusqu’ici refusé toutes les demandes de fiançailles faites à sa fille, les jugeant indignes d’elles. Et puis au fond de son cœur, Guillemecte, qui à 34 ans n’a toujours pas de fils, aimerait voir une de ses filles lui succéder sur le trône. Mais Duiset n’a pas les épaules pour cela, et sa reine commence à lui chercher un mari, mais aucun ne lui semble assez prestigieux.

- 1009 –
En Russie, l’ost breton, réduit à 2 350 hommes, apprend début janvier que les rebelles, au nombre de 3 500, marchent vers eux. Certains officiers bretons suggèrent de demander de l’aide, mais leur général, Caurantin de Cornouaille poussé par l’orgueil et sa certitude de la supériorité des soldats bretons, refuse. La bataille a lieu de 3 janvier près d’Iaroslavl. Alors que les rebelles russes franchissent la Volga, les Bretons surgissent de la forêt pour les attaquer. Mais rien ne se passe comme prévu. Une charge de cavalerie sur le flanc russe menée par Cautantin échoue à cause du terrain et les Bretons se retrouvent encerclés par les nombreux fantassins russes et se dégagent à grand peine.
Heureusement, pendant ce temps le reste de l’armée bretonne, essentiellement formée d’infanterie lourde et de chevaliers préférant combattre à pied dans la forêt, a réussi à rejeter les Russes lui faisant face dans le fleuve, puis tombe par surprise sur les Russes victorieux de Caurantin, qui sont plus occupés à de disputer les dépouilles des chevaliers tués qu’à continuer la bataille. La tactique habituelle des Russes est d’harceler les bretons dans la forêt, et ils ne tiennent pas le choc en mêlée plus de quelques minutes avant de se débander. Mais dans ce combat, le commandant en second de l’armée, Payen Rorgonides, un des meilleurs généraux bretons et celui qui vient de permettre la victoire, est mortellement blessé.
Les Bretons restent maitres du terrain, mais ont subi de lourdes pertes, 440 hommes. 14 des 140 chevaliers de la petite armée sont morts, et 15 autres sont blessés au point d’être hors de combat. De leur côté, les rebelles russes ont perdu 800 hommes, mais sont toujours supérieurs en nombre aux Bretons, et ceux-ci ne les poursuivent pas.
En février, les Bretons toujours à Iaroslavl y sont enfin rejoints par le roi Atyamas, qui a rassemblé 900 fidèles. Ils marchent ensuite ensemble sur la chefferie rebelle d’Ouglitch. Celle-ci se soumet après un long siège en juin, mais les religieux païens de la région, retranchés dans le temple de Pertoma, continuent à résister jusqu’en octobre. Pendant ce temps, les rebelles russes sont revenus à Iaroslavl et s’emparent en septembre de la chefferie.
Pendant l’été et l’automne, les maladies locales ont continué à décimer l’ost breton, qui a perdu 250 hommes de plus et n’en a plus que 1 650. Mais Cautantin refuse toujours de demander des renforts, et la mort de son second fait que plus personne ne peut le raisonner.
Le 11 novembre, les armées du roi Atyamas et de Cautantin attaquent ensemble dans la chefferie de Souzdal une bande rebelle de 450 hommes. Surpris en plein plaine par la cavalerie bretonne, les rebelles ne résistent guère et perdent le tiers de leur effectif, alors que les Bretons ne comptent que quelques blessés.

En Espagne, le château d’Illescas résiste aux alliés navarrais, toulousains et bretons jusqu’en avril avant de se rendre à court de vivres. La dernière position omeyade de la région, la mosquée d’Orgaz, est moins bien défendue et est prise d’assaut quelques jours plus tard et prise au prix de 340 pertes. L’armée alliée repart ensuite se reconstituer un peu en Navarre.
En juin, elle chasse de la région de Molina les armées musulmanes, qui préfèrent se replier qu’accepter la bataille contre les chrétiens supérieurs en nombre. Il ne reste plus qu’une place musulmane dans la région et les alliés la prennent d’assaut à la fin du mois. Le Badshah Hilal demande la paix le mois suivant et le royaume de Navarre s’agrandit de trois nouveaux comtés (Tolède, Cuenca (l’ex Kunka) et Molina).

En mai, la reine Ceinguled a 16 ans et le prince Salenn de Cornouaille, le demi-frère de la reine Guillemecte, quitte l’ost breton en Bretagne pour la Galice pour l’épouser. Le mariage est célébré le 1er juin à Porto en présence de la reine Guillemecte, du roi Raoul et d’une bonne partie de la cour de Bretagne venus en bateau.
Ayant ainsi assuré par ce mariage, auquel elle a beaucoup contribué, la reine Guillemecte se dit alors la meilleure reine de tous les temps et, trop occupée à se vanter de ses réussites, perd peu à peu l’ambition de réaliser d’autres grandes choses.
En juillet, la 2e fille de Guillemecte, Prosguetel, fête aussi ses 16 ans. La reine est déçue de voir qu’elle aussi n’est guère apte à lui succéder sur le trône. Elle cherche donc aussi à la marier, et ses efforts aboutissent pendant l’été.
En effet, le roi Fracan II le Juste de Navarre, 61 ans, vient de perdre sa femme de causes naturelles. La reine Guillemecte lui propose d’épouser sa fille ainée Duiset et il accepte. De son côté, Prosguetel est promise au jeune roi Theudoald II d’Austrasie, 11 ans, qui vient de succéder à son père mort de maladie.
Le mariage de Fracan II le Juste et de Duiset est célébré en aout à Pampelune, la capitale navarraise, en présence de la reine Guillemecte et du roi Raoul, mais aussi des armées bretonnes et toulousaines ayant participé à la récente victoire sur les Omeyades, le mariage étant accompagné d’une grande fête de la victoire pour les soldats et les citadins. Après ces festivités, l’ost breton, la reine et le roi retournent en Bretagne.
A son arrivée, la reine déçue de l’éducation de ses filles ainées chasse leur tutrice Wynnflaed de la cour et quand sa fille cadette Guenguistl fête ses 6 ans en novembre décide de l’éduquer elle-même, s’estimant le meilleur choix possible.

Plus au nord, la petite reine Judith de Kent (dont le royaume n’a plus qu’un comté, celui de Surrey) meurt de causes naturelles en aout, à 46 ans, et son fils Cingur de Cornouaille, neveu de la reine Guillemecte, monte sur le trône, rajoutant ainsi un état à la longue liste de ceux tenus par la famille. Encore plus au nord, le roi Caradec d’Alba, autre membre de la famille, adopte la culture écossaise et renomme donc son état en royaume d’Ecosse.

October1944 October1944
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Niveau 7
18 décembre 2016 à 23:01:54

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Treizième partie : on parle beaucoup du roi Raoul (1010-1011)

- 1010 –
En janvier, l’ost breton de Russie rejoint le roi Atyamas dans la chefferie de Kostroma, sa capitale, qui a été occupée par les rebelles en son absence, et l’aide à l’assiéger. Les terres tribales se rendent en avril, et le roi Atyamas se dirige alors avec ses troupes vers Iaroslavl, laissant les Bretons assiéger les derniers fanatiques religieux dans le temple de Soudislavl. En effet, le roi a convenu avec Caurantin que le massacre de ceux-ci permettrait de stabiliser son trône, mais il préfère s’éloigner pour ne pas être impliqué. Les Bretons, pleins de haine pour les rebelles russes après toutes leurs pertes, donnent l’assaut au temple et massacrent jusqu’au dernier ses 160 défenseurs, mais perdent eux aussi 50 hommes. En mai, les Bretons vont assiéger Iaroslavl, alors que le roi Atyamas part plus au sud.

En Bretagne, la reine et son chapelain, l’évêque Clotwoïon, mettent au point une réforme des usages liturgiques de l’église de Bretagne pour y rajouter une plus grande place aux prières pour la famille royale (Coutumes Religieuses passe à 3, et Kernev à 18/18/18, toutes les technologies étant à 3). Cette réforme donne aussi une plus grande importance à la relique sacrée détenue par la famille, qui pendant l’été est portée en procession dans les champs autour de Kemper pour bénir les récoltes.
Le comté capitale de Kernev est alors à la pointe dans tous les domaines (18/18/18). Seuls deux comtés byzantins sont plus avancés, et dans un seul domaine, celui des fortifications militaires (Donjons améliorés 4), Gallipoli (niveau global 14/18/15) et Constantinople (17/19/16). C’est donc tout naturellement dans l’ancienne capitale byzantine (celle-ci étant actuellement Trébizonde, et changeant souvent, car l’Empire Byzantin a une loi de succession élective depuis 825) que les espions bretons, spécialistes du vol de technologies, se rassemblent.

En juin, le roi Raoul, que le changement de caractère de sa femme a éloigné d’elle, demande à sa femme l’autorisation de mener une partie de l’ost en Russie pour y aider à la fin de la guerre. En effet, si chaque missive envoyée par Caurantin de Cornouaille est optimiste, voire triomphale, cela fait plus de deux ans que ses hommes se battent et meurent en Russie et la rébellion est loin d’être vaincue. Raoul, qui depuis son mariage avec la reine n’a pas mener une armée au combat, obtient facilement l’aval de la reine, prend comme second Sechanssach of Lancaster, qui a déjà combattu en Russie avec l’ost, rassemble à Kemper 2 500 hommes, dont 159 chevaliers, et appareille pour la Baltique en juillet.
Peu après son départ, une rumeur agite le château selon laquelle le roi Raoul aurait forcé un de ses officiers à emmener avec lui sa femme, Constance de Coarraze, qui serait sa maitresse. La reine Guillemecte, qui est alors gravement malade et reste alitée dans le donjon pendant un mois avant de se remettre, fait mine d’ignorer la nouvelle mais en secret brûle de se venger. Son caractère se détériore encore, elle devient fourbe et commence à intriguer avec son neveu Urvod, comte de Roazhon et son maréchal.

En aout, le duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouaille déclare une nouvelle fois la guerre au petit roi Osric l’Ensorcelé de Northumbria, cette fois pour revendiquer le comté d’Oxford au nom du comte Treveur du Wiltshire et du Dorset, autre membre de la famille de Cornouaille.

Pendant ce temps, l’armée du roi Raoul débarque en Ingria en septembre et se met en marche vers l’est. Début octobre, l’armée de Caurantin et celle du roi Atyamas, dont l’armée compte maintenant 1 200 hommes, obtiennent la reddition d’Iaroslavl, puis se dirigent ensemble vers celle de Belo Ozero, occupée pendant l’année par les rebelles. Ils y sont rejoints en novembre par les troupes du roi Raoul.
Celui-ci ne perd pas de temps pour réunir toutes les troupes bretonnes sous son commandement, au grand mécontentement de Caurantin. Il confronte ensuite le roi Atyamas et lui propose d’abandonner sa stratégie temporisatrice de sièges sans fin qui ne fait que prolonger la guerre pour au contraire chercher à gagner une bataille décisive. Il n’arrive pas à le convaincre et finit par entrainer vers le sud l’armée bretonne, maintenant forte de 4 000 hommes dont 250 chevaliers, vers le sud.
Il réussit finalement à forcer les rebelles, qui disposent de 2 700 hommes, presque tous à pied, à la bataille le 12 décembre dans une plaine de la chefferie d’Ouglitch. Après l’échange initial de flèches, le roi Raoul mène lui-même la charge sur le centre ennemi qui cède rapidement devant les chevaliers bretons. Ceux-ci attaquent ensuite les ailes ennemies et les battent à leur tour. Les Russes se replient et perdent 1 100 hommes, contre 220 pertes côté breton, mais continuent la lutte.

- 1011 –
L’ost breton poursuit les rebelles russes en retraite et les affronte de nouveau le 9 février dans la chefferie de Perselav-Zalesski. Les rebelles sont fortifiés sur une colline mais dès les premiers échanges de flèches, une parmi de leurs guerriers perdent pied et s’enfuient. Le chef rebelle, le grand chef Dergun le Sage de Rostov, se voyant encerclé, se rend alors aux Bretons. Ceux-ci ont perdu 48 hommes dans la bataille, contre plus de 300 côté russe. Mais la rébellion contre le roi Atyamas est enfin finie et le roi Raoul mène l’armée vers l’Ingria pour y rembarquer vers la Bretagne, ce qui est fait en juin après une nouvelle épidémie qui tue 600 des survivants de la campagne.

En février, une révolte éclate dans le duché du Jutland, cette lointaine province du royaume. Un des propres frères du duc Guoethoiarn de Jutland, Morgen l’Erudit, tente de s’emparer du duché. De retour de Russie, la flotte du roi Raoul s’arrête en juillet dans le Jutland pour y débarquer des malades et le roi Raoul propose au duc de l’aider, mais est rejoint par un messager de la reine qui lui ordonne de rentrer au plus vite.

En effet, pendant sa campagne en Russie, en Bretagne, les rumeurs à propos du roi Raoul et de sa maitresse Constance ne se sont pas calmées en leur absence, bien au contraire, et cela affecte fortement la reine, qui rentre en dépression au cœur de l’hiver. Elle laisse peu à peu de plus en plus de pouvoir à son neveu Urvod.
Pendant l’été c’est celui-ci, au titre de maréchal de Bretagne, qui fait la tournée des châteaux bretons ordinairement menée par le roi ou la reine. Au cours de celle-ci il lance des travaux pour agrandir la caserne de Kemperlé.

Le roi Raoul et son ost rentrent fin aout en Bretagne. Alors que l’armée se disperse, le roi retourne à Kemper où il reçoit un accueil poli mais glacial de la reine Guillemecte, qui cependant ne fait rien contre lui dans un premier temps. Mais le récit de son ami Caurantin, qui présente à sa façon les actions du roi Raoul en Russie pour se venger de sa destitution de la tête de l’armée, n’arrange pas son humeur envers le roi, qu’elle fait surveiller par ses espions.

October1944 October1944
MP
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19 décembre 2016 à 12:24:06

Guillemecte (973-1013), reine de Bretagne (990-1013)

Quatorzième partie : fin de règne (1012-1013)

- 1012 –
La reine Guillemecte, dévorée par le soupçon, délaisse peu à peu les affaires de l’état pour ne plus se consacrer qu’aux rapports de ses espions sur le roi Raoul, qui semble irréprochable, et à sa fille cadette Guenguistl, à qui elle passe tous les caprices et qui devient une vraie enfant gâtée.
En mars, la reine, lassée de ce qu’elle appelle le harcèlement des religieux pour la pousser à plus de dévotion ou obtenir de l’argent, demande à son ami, l’évêque Clotwoïon, de l’en débarrasser. Celui-ci réussit à la convaincre de donner plus aux institutions religieuses, ce qui réduit considérablement les sollicitations faites à la reine.

En mai, la reine tombe de nouveau malade. Peu après, elle apprend que son parent et beau-fils le roi Fracan II le Juste de Navarre est mort de causes naturelles à 64 ans, et que son fils Manrike lui a succédé. Guillemecte invite sa veuve, sa fille ainée Duiset, à revenir en Bretagne. Celle-ci accepte et rentre pendant l’été en Bretagne. Elle avoue à sa mère à son arrivée être enceinte, ce qu’elle a caché à tous de peur que Manrike, qui est de caractère paranoïaque et arbitraire, s’en prenne à elle ou à son enfant. Fin aout, Duiset accouche dans le donjon de Kemper d’un fils, qu’on nomme Martin.
Comme l’année précédente, c’est le comte Urvod qui mène la tournée estivale. Cette fois-ci il lance l’agrandissement du terrain d’entrainement près du château de Kemper.
En septembre, cela fait un an que le roi Raoul est revenu en Bretagne et malgré une surveillance constante de ses agents, la reine n’a encore aucune preuve des coucheries que la rumeur lui attribue. Après un nouveau rapport de son maitre-espion, la reine décide d’accélérer les choses en diffamant son mari, et répand une nouvelle rumeur, comme quoi il serait devenu en Russie un serviteur des forces infernales païennes.

- 1013 –
Pendant l’hiver, la maladie de la reine Guillemecte s’aggrave et elle finit par en mourir le 11 avril. Le peuple breton, qui la considère comme une sainte bénie par Dieu depuis 990 et l’apparition de stigmates sur ses mains, la pleure abondamment.
De ses deux successeurs potentiels, l’un, le duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles, est occupé à guerroyer en Angleterre et est peu apprécié. L’autre, le comte Urvod de Roazhon, neveu de Guillemecte, est sur place et est un chef de guerre réputé, qu’on compare souvent à son grand-père, le roi Urvod le Lion. C’est donc sans difficultés qu’il se fait élire roi sous le nom d’Urvod II.

October1944 October1944
MP
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19 décembre 2016 à 19:58:06

Urvod II (983-1025), comte de Roazhon (989-1013), roi de Bretagne (1013-1025)

Première partie : un nouveau roi, une nouvelle politique (1013)

- 1013 –
https://www.noelshack.com/2016-51-1482173851-1013-roi-urvod-ii.jpg

Quand le roi Urvod II monte sur le trône, à 30 ans, tout le royaume le considère comme un excellent chef de guerre et se souvient de ses succès en Espagne entre 1007 et 1009. Au point de vue personnel, le nouveau roi n’est cependant qu’un chevalier aux aptitudes modestes pour la joute et préfère de loin les joies de la chasse à celle de la lice. Les chroniqueurs vantent son humilité, sa gentillesse, sa sociabilité et son zèle au service du Christ. Mais il y aussi une face cachée de la personnalité du roi. Bègue depuis sa naissance, il a appris à ne pas dire tout ce qu’il pense et a développé un caractère fourbe. Très marqué par la mort dans un duel de son père Guinhoairn, qui aurait dû hériter le trône, il a eu très jeune l’ambition de récupérer le trône que sa lignée n’aurait jamais dû perdre et a passé ces dernières années à prendre de plus en plus de pouvoir aux côtés de la reine Guillemecte, qu’il jugeait personnellement être une usurpatrice.
Le roi est marié depuis ses 16 ans à une parent, Guenbrith de Cornouaille, une fille du duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles, triste et dépressive et plus âgée que lui de 10 ans. Urvod, qui désire avant tout avoir un fils, n’a eu avec elle que deux filles. L’ainée, Mari, 8 ans, est totalement idiote et son état a fini de séparer un couple qui n’a jamais été heureux. La cadette, aussi appelée Mari par Urvod comme s’il feignait de nier l’existence de sa première fille, a 6 ans. Depuis quelques années, Urvod entretient ouvertement une maitresse, une roturière nommée Ignoguen, mais celle-ci est morte de maladie en 1012, peu de temps après la naissance d’une fille illégitime, Enoguen, que son père a reconnu.
Urvod, déjà comte de Roazhon depuis l’âge de 6 ans, récupère avec la mort de la reine Guillemecte l’ensemble du domaine royal, soit tout le reste de la Bretagne continentale. Le royaume n’a que peu changé pendant le règne de Guillemecte et ses vassaux outre-mer sont toujours les mêmes : les duchés de Cornouailles, du Jutland et des Orcades, le premier ayant cependant encore grandi. Il est aussi grand que le duché de Bretagne, mais bien moins puissant et riche.
L’économie du royaume est florissante, et ses ports reçoivent des marchands de toute l’Europe venus chercher les marchandises exotiques que les marchands bretons ramènent de Russie. Le trésor royal est bien rempli, et plus de 20 pièces y rentrent tous les mois. Et les techniques du royaume de Bretagne sont à la pointe du progrès dans tous les domaines.
L’ost royal, depuis son pic d’effectif sous le roi Urvod I, est retombé à 7 000 hommes, à cause des pertes subies surtout en Russie et de la désaffection de la reine Guillemecte pour les choses militaires. Toutefois, la nouvelle du couronnement d’Urvod II et sa réputation amènent de nombreux chevaliers et gens d’armes de Bretagne à rejoindre l’ost, qui se développe rapidement.

Le roi Urvod, qui a toute sa vie rêvé du trône, ne perd pas de temps à assoir son pouvoir. Il remplace au conseil le chancelier par un de ses proches, un grec nommé Petros Kyminas, et nomme comme maréchal à sa suite un officier de l’ost breton qui le côtoie depuis des années, Frothard Bouvinid. Par contre il laisse en place les autres membres du conseil, l’intendant Hildebert de Trainel, le maitre-espion Sergios de Béléné et le chapelain, l’évêque Clotwoïon de Logunec’h, dont il a pu apprécier la compétence pendant les années passées au conseil en tant que maréchal.
Au niveau diplomatique, Urvod abandonne totalement la politique de sa tante la reine Guillemecte. Un de ses premiers actes est d’envoyer une missive au roi Atyamas pour l’informer de la rupture des fiançailles entre le fils de celui-ci, Ovtay, et Guenguilst, fille de la reine Guillemecte. En effet, il ne supporte pas de voir sa cousine partir au pays des païens.
De même, il annule le contrat de fiançailles entre le roi Theudoald II d’Austrasie, qui a maintenant 15 ans, et une autre fille de Guillemecte, la princesse Prosguetel. En effet, un de ses proches est son parent Ximeno Bermudez de Cornouaille, petit-fils du roi Corguethen le Noir de Navarre. Sa grand-mère était Catherine Nibelunging, princesse d’Austrasie, et Ximena a hérité d’elle une revendication sur ce royaume que le nouveau roi compte bien soutenir.
En effet, Urvod II considère que la politique de ses ancêtres, toute dirigée contre les infidèles et les païens, a fait son temps. Les Vikings ont complétement disparus, et les efforts vains de la reine Guillemecte pour convertir la Russie ont couté cher au royaume sans aucun résultat. Au sud, les Lombards et les Bavarois occupent une grande partie de l’Afrique du Nord, alors que l’empire omeyade ne cesse de reculer en Espagne sous les coups de la Galice, de la Navarre et du royaume de France.
Pour Urvod II, c’est ce dernier royaume qui représente la plus grande menace pour la Bretagne. En effet, il s’étend maintenant de la Murcie en Espagne jusqu’au Holstein au Danemark. Il s’en faut de peu pour que les rois de France aient des prétentions impériales, ce qui menacerait l’indépendance du royaume. Et cela Urvod compte l’éviter en plaçant un membre de la famille de Cornouaille sur le trône d’Austrasie.

Avant de se lancer dans la conquête de l’Austrasie, le roi Urvod cherche cependant des alliés. Ses ambassades envoyées au duc Folquet le Bon de Toulouse et au roi Everard III de Bourgogne n’aboutissent à rien. D’autres émissaires vont en Bavière rencontrer le roi Konrad, cousin du roi Urvod II. Celui-ci est tout disposé à une alliance, et il est décidé de fiancer son fils Hesso, 1 an, son enfant unique avec une fille d’Urvod II, Mari « la normale ». Toutefois le roi Konrad, engagé dans de dures guerres en Tripolitaine et dans l’est de son royaume, ne peut guère promettre d’aide à son cousin.
Une autre initiative du roi Urvod II est plus couronnée de succès. Le roi Géraud le Magnifique de France est veuf depuis la mort de vieillesse de sa femme l’automne précédent. Urvod II lui écrit pour lui proposer la main de sa sœur ainée Guemon, 28 ans.

Dans le même temps, Urvod, qui a besoin d’un fils pour lui succéder, envoie son chapelain à Rome pour demander la rupture de son mariage pour cause de consanguinité, le prélat pouvant s’appuyer sur le triste sort de sa fille ainée Mari « l’imbécile » pour en montrer les effets néfastes. Le roi Urvod II n’attend d’ailleurs même pas la réponse du pape pour chercher une autre épouse, mais aucun des partis existants ne lui plait. Du coup, il décide de ne pas se marier tout de suite, mais fait venir à sa cour une quinzaine de jeunes filles âgées de 16 à 20 ans dans l’espoir que l’une d’elles lui donne un fils.

Le mois de mai est un mois joyeux pour le roi, qui voit l’évêque Clotwoïon revenir de Rome avec l’autorisation de divorcer de sa femme, puis le roi Géraud le Magnanime accepter de se marier avec sa sœur. Urvod II l’emmène en personne le mois suivant à Paris pour le mariage. Il s’assure ainsi que le roi n’interfère pas dans ses plans.

Au retour, le roi effectue la traditionnelle tournée estivale royale des châteaux de Bretagne et lance la construction d’une lice de joutes près de son ancien château de Roazhon, le seul en Bretagne à ne pas encore en avoir.
Alors qu’il se trouve toujours à Roazhon, un fermier apeuré se présente au château. D’une faille apparue près de sa ferme s’échappent des lamentations, des cris et des appels. Le roi Urvod se fait guider sur place et s’approche du trou pour essayer de regarder à l’intérieur. Mis à part quelques pierres incandescentes et des flammes, il ne voit rien mais les cris redoublent et le roi tourmenté manque de tomber dans le trou. Ses courtisans se signent en déclarant que ce sont les portes de l’enfer ! Le roi ordonne à son chapelain, l’évêque Clotwoïon, de se livrer à un exorcisme. Pendant celui-ci, les flammes sortant de la faille redoublent et des pierres brulantes en jaillissent.

En aout, le roi Urvod regagne Kemper pour y préparer la guerre contre l’Austrasie et superviser l’expansion de l’ost. Il réorganise aussi le corps des officiers, en remplaçant Caurantin, l’ami cher à feu la reine Guillemecte à qui il a dû toute sa carrière peu glorieuse, et l’ex-roi Raoul, pourtant plus compétent mais politiquement peu fiable, surtout pour la prochaine campagne car il appartient à la famille régnante d’Austrasie. Il apprend à la fin du mois que la guerre dans le duché du Jutland entre le duc Guoethoiarn et son frère Morgen s’est terminée par le décès de maladie de ce dernier.
Début septembre, le roi Urvod II part à la chasse et en courant sus à un cerf est victime d’un grave accident qui le laisse estropié. Lui qui croyait tant à son destin est encore sous le choc quand le mois suivant, sa mère, la princesse Bérengère de France, meurt de vieillesse à 58 ans.

Le roi Urvod II se remet cependant peu à peu. Sa mutilation l’éloigne définitivement de la lice et surtout de la chasse, sa passion. Du coup, il reporte toute son énergie sur la gestion de son armée. Et en novembre, il déclare la guerre au roi Theudoald II d’Austrasie pour appuyer les revendications de son parent Ximeno sur ce royaume.
L’ost royal est convoqué dans le comté de Roazhon et 9 100 hommes, dont 399 chevaliers, s’y rassemblent en décembre, puis se mettent en marche vers l’est. Le roi Urvod, bien qu’incapable de monter à cheval, mène l’armée depuis sa litière.

October1944 October1944
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Niveau 7
19 décembre 2016 à 19:59:22

Urvod II (983-1025), comte de Roazhon (989-1013), roi de Bretagne (1013-1025)

Première partie : un nouveau roi, une nouvelle politique (1013)

- 1013 –
https://www.noelshack.com/2016-51-1482173851-1013-roi-urvod-ii.jpg

Quand le roi Urvod II monte sur le trône, à 30 ans, tout le royaume le considère comme un excellent chef de guerre et se souvient de ses succès en Espagne entre 1007 et 1009. Au point de vue personnel, le nouveau roi n’est cependant qu’un chevalier aux aptitudes modestes pour la joute et préfère de loin les joies de la chasse à celle de la lice. Les chroniqueurs vantent son humilité, sa gentillesse, sa sociabilité et son zèle au service du Christ. Mais il y aussi une face cachée de la personnalité du roi. Bègue depuis sa naissance, il a appris à ne pas dire tout ce qu’il pense et a développé un caractère fourbe. Très marqué par la mort dans un duel de son père Guinhoairn, qui aurait dû hériter le trône, il a eu très jeune l’ambition de récupérer le trône que sa lignée n’aurait jamais dû perdre et a passé ces dernières années à prendre de plus en plus de pouvoir aux côtés de la reine Guillemecte, qu’il jugeait personnellement être une usurpatrice.
Le roi est marié depuis ses 16 ans à une parent, Guenbrith de Cornouaille, une fille du duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles, triste et dépressive et plus âgée que lui de 10 ans. Urvod, qui désire avant tout avoir un fils, n’a eu avec elle que deux filles. L’ainée, Mari, 8 ans, est totalement idiote et son état a fini de séparer un couple qui n’a jamais été heureux. La cadette, aussi appelée Mari par Urvod comme s’il feignait de nier l’existence de sa première fille, a 6 ans. Depuis quelques années, Urvod entretient ouvertement une maitresse, une roturière nommée Ignoguen, mais celle-ci est morte de maladie en 1012, peu de temps après la naissance d’une fille illégitime, Enoguen, que son père a reconnu.
Urvod, déjà comte de Roazhon depuis l’âge de 6 ans, récupère avec la mort de la reine Guillemecte l’ensemble du domaine royal, soit tout le reste de la Bretagne continentale. Le royaume n’a que peu changé pendant le règne de Guillemecte et ses vassaux outre-mer sont toujours les mêmes : les duchés de Cornouailles, du Jutland et des Orcades, le premier ayant cependant encore grandi. Il est aussi grand que le duché de Bretagne, mais bien moins puissant et riche.
L’économie du royaume est florissante, et ses ports reçoivent des marchands de toute l’Europe venus chercher les marchandises exotiques que les marchands bretons ramènent de Russie. Le trésor royal est bien rempli, et plus de 20 pièces y rentrent tous les mois. Et les techniques du royaume de Bretagne sont à la pointe du progrès dans tous les domaines.
L’ost royal, depuis son pic d’effectif sous le roi Urvod I, est retombé à 7 000 hommes, à cause des pertes subies surtout en Russie et de la désaffection de la reine Guillemecte pour les choses militaires. Toutefois, la nouvelle du couronnement d’Urvod II et sa réputation amènent de nombreux chevaliers et gens d’armes de Bretagne à rejoindre l’ost, qui se développe rapidement.

Le roi Urvod, qui a toute sa vie rêvé du trône, ne perd pas de temps à assoir son pouvoir. Il remplace au conseil le chancelier par un de ses proches, un grec nommé Petros Kyminas, et nomme comme maréchal à sa suite un officier de l’ost breton qui le côtoie depuis des années, Frothard Bouvinid. Par contre il laisse en place les autres membres du conseil, l’intendant Hildebert de Trainel, le maitre-espion Sergios de Béléné et le chapelain, l’évêque Clotwoïon de Logunec’h, dont il a pu apprécier la compétence pendant les années passées au conseil en tant que maréchal.
Au niveau diplomatique, Urvod abandonne totalement la politique de sa tante la reine Guillemecte. Un de ses premiers actes est d’envoyer une missive au roi Atyamas pour l’informer de la rupture des fiançailles entre le fils de celui-ci, Ovtay, et Guenguilst, fille de la reine Guillemecte. En effet, il ne supporte pas de voir sa cousine partir au pays des païens.
De même, il annule le contrat de fiançailles entre le roi Theudoald II d’Austrasie, qui a maintenant 15 ans, et une autre fille de Guillemecte, la princesse Prosguetel. En effet, un de ses proches est son parent Ximeno Bermudez de Cornouaille, petit-fils du roi Corguethen le Noir de Navarre. Sa grand-mère était Catherine Nibelunging, princesse d’Austrasie, et Ximena a hérité d’elle une revendication sur ce royaume que le nouveau roi compte bien soutenir.
En effet, Urvod II considère que la politique de ses ancêtres, toute dirigée contre les infidèles et les païens, a fait son temps. Les Vikings ont complétement disparus, et les efforts vains de la reine Guillemecte pour convertir la Russie ont couté cher au royaume sans aucun résultat. Au sud, les Lombards et les Bavarois occupent une grande partie de l’Afrique du Nord, alors que l’empire omeyade ne cesse de reculer en Espagne sous les coups de la Galice, de la Navarre et du royaume de France.
Pour Urvod II, c’est ce dernier royaume qui représente la plus grande menace pour la Bretagne. En effet, il s’étend maintenant de la Murcie en Espagne jusqu’au Holstein au Danemark. Il s’en faut de peu pour que les rois de France aient des prétentions impériales, ce qui menacerait l’indépendance du royaume. Et cela Urvod compte l’éviter en plaçant un membre de la famille de Cornouaille sur le trône d’Austrasie.

Avant de se lancer dans la conquête de l’Austrasie, le roi Urvod cherche cependant des alliés. Ses ambassades envoyées au duc Folquet le Bon de Toulouse et au roi Everard III de Bourgogne n’aboutissent à rien. D’autres émissaires vont en Bavière rencontrer le roi Konrad, cousin du roi Urvod II. Celui-ci est tout disposé à une alliance, et il est décidé de fiancer son fils Hesso, 1 an, son enfant unique avec une fille d’Urvod II, Mari « la normale ». Toutefois le roi Konrad, engagé dans de dures guerres en Tripolitaine et dans l’est de son royaume, ne peut guère promettre d’aide à son cousin.
Une autre initiative du roi Urvod II est plus couronnée de succès. Le roi Géraud le Magnifique de France est veuf depuis la mort de vieillesse de sa femme l’automne précédent. Urvod II lui écrit pour lui proposer la main de sa sœur ainée Guemon, 28 ans.

Dans le même temps, Urvod, qui a besoin d’un fils pour lui succéder, envoie son chapelain à Rome pour demander la rupture de son mariage pour cause de consanguinité, le prélat pouvant s’appuyer sur le triste sort de sa fille ainée Mari « l’imbécile » pour en montrer les effets néfastes. Le roi Urvod II n’attend d’ailleurs même pas la réponse du pape pour chercher une autre épouse, mais aucun des partis existants ne lui plait. Du coup, il décide de ne pas se marier tout de suite, mais fait venir à sa cour une quinzaine de jeunes filles âgées de 16 à 20 ans dans l’espoir que l’une d’elles lui donne un fils.

Le mois de mai est un mois joyeux pour le roi, qui voit l’évêque Clotwoïon revenir de Rome avec l’autorisation de divorcer de sa femme, puis le roi Géraud le Magnanime accepter de se marier avec sa sœur. Urvod II l’emmène en personne le mois suivant à Paris pour le mariage. Il s’assure ainsi que le roi n’interfère pas dans ses plans.

Au retour, le roi effectue la traditionnelle tournée estivale royale des châteaux de Bretagne et lance la construction d’une lice de joutes près de son ancien château de Roazhon, le seul en Bretagne à ne pas encore en avoir.
Alors qu’il se trouve toujours à Roazhon, un fermier apeuré se présente au château. D’une faille apparue près de sa ferme s’échappent des lamentations, des cris et des appels. Le roi Urvod se fait guider sur place et s’approche du trou pour essayer de regarder à l’intérieur. Mis à part quelques pierres incandescentes et des flammes, il ne voit rien mais les cris redoublent et le roi tourmenté manque de tomber dans le trou. Ses courtisans se signent en déclarant que ce sont les portes de l’enfer ! Le roi ordonne à son chapelain, l’évêque Clotwoïon, de se livrer à un exorcisme. Pendant celui-ci, les flammes sortant de la faille redoublent et des pierres brulantes en jaillissent.

En aout, le roi Urvod regagne Kemper pour y préparer la guerre contre l’Austrasie et superviser l’expansion de l’ost. Il réorganise aussi le corps des officiers, en remplaçant Caurantin, l’ami cher à feu la reine Guillemecte à qui il a dû toute sa carrière peu glorieuse, et l’ex-roi Raoul, pourtant plus compétent mais politiquement peu fiable, surtout pour la prochaine campagne car il appartient à la famille régnante d’Austrasie. Il apprend à la fin du mois que la guerre dans le duché du Jutland entre le duc Guoethoiarn et son frère Morgen s’est terminée par le décès de maladie de ce dernier.

Début septembre, le roi Urvod II part à la chasse et en courant sus à un cerf est victime d’un grave accident qui le laisse estropié. Lui qui croyait tant à son destin est encore sous le choc quand le mois suivant, sa mère, la princesse Bérengère de France, meurt de vieillesse à 58 ans.

Le roi Urvod II se remet cependant peu à peu. Sa mutilation l’éloigne définitivement de la lice et surtout de la chasse, sa passion. Du coup, il reporte toute son énergie sur la gestion de son armée. Et en novembre, il déclare la guerre au roi Theudoald II d’Austrasie pour appuyer les revendications de son parent Ximeno sur ce royaume.
L’ost royal est convoqué dans le comté de Roazhon et 9 100 hommes, dont 399 chevaliers, s’y rassemblent en décembre, puis se mettent en marche vers l’est. Le roi Urvod, bien qu’incapable de monter à cheval, mène l’armée depuis sa litière.

October1944 October1944
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Niveau 7
20 décembre 2016 à 11:49:01

Urvod II (983-1025), comte de Roazhon (989-1013), roi de Bretagne (1013-1025)

Deuxième partie : guerre en Austrasie (1014-1015)

- 1014 –

La longue préparation de cette guerre, ainsi que l’alliance avec la France, permettent en effet à l’ost breton de ne pas attendre le printemps et d’avancer à vive allure malgré l’hiver. Le 18 janvier, à la surprise générale, l’ost breton apparait sous les murs d’Auxerre, la capitale austrasienne, toute proche de la frontière française. Toutefois, les Austrasiens réagissent plus vite que prévu et à la fin février, les éclaireurs bretons rapportent qu’une armée de plus de 11 000 hommes approche. Le roi Urvod II ordonne alors à son ost de se replier, et les Bretons lèvent le siège et repassent la frontière française au plus vite. Le roi dépité décide de rentrer en Bretagne et pour la première fois depuis plus d’un siècle convoque le ban général des vassaux du royaume.

Pendant l’hiver, une ambassade finlandaise et une danoise arrivent à Kemper pour demander la main d’une sœur du roi, Drilego, mais le chancelier, qui les reçoit, a pour instruction de refuser toute proposition de ce genre.
Toutefois, le roi Urvod II lui envoie de nouvelles instructions. Il cherche des alliés et envoie son chancelier en Navarre proposer au roi Manrike de Navarre de fiancer son fils Herramel, 8 ans, à sa plus jeune fille, Enoguen, 1 an. Enoguen est la fille illégitime d’Urvod, mais vu l’âge des fiancés, les deux partis savent bien qu’il s’agit d’une union toute théorique et politique. Une alliance est conclue début avril entre la Bretagne et la Navarre sur ces bases.

En avril, le duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles remporte la guerre qu’il faisait au petit roi Osric l’Ensorcelé et rajoute à son duché le comté d’Oxford, qui revient à son vassal le comte Treveur du Wiltshire et du Dorset, comme lui un membre de la famille de Cornouaille.

Fin avril, l’ost breton arrive à Roazhon et y retrouve des renforts envoyés par le maréchal du royaume, mais surtout plus de 2 000 hommes envoyés par les vassaux du roi Urvod II. L’armée bretonne se trouve ainsi portée à 11 900 hommes, dont 438 chevaliers. Le roi mène alors de nouveau l’armée vers l’est, envoyant en même temps une missive à son nouvel allié, le roi Manrike de Navarre, pour lui demander de le rejoindre.
L’ost breton atteint la frontière entre la France et l’Austrasie du côté d’Orléans en juin. L’armée austrasienne, maintenant forte de 11 400 hommes, campe toujours autour d’Auxerre. Le roi Urvod II décide donc d’attendre un peu l’arrivée de l’armée navarraise qui actuellement se rassemble à Pampelune. Toutefois, le roi Géraud le Magnanime de France, qui refuse depuis des mois d’aider le roi Urvod II dans sa guerre, n’a aucune envie que les troupes bretonnes campent sur ses terres et lui demande d’avancer ou de retourner chez lui.
Le roi Urvod II décide d’avancer et à la mi-juillet rentre en territoire austrasien en envahissant le Charolais. L’armée austrasienne ne réagit pas avant septembre, quand l’armée navarraise de 8 000 hommes franchit à son tour la frontière. Les Austrasiens essayent de les intercepter avant qu’ils aient fait la jonction avec l’armée bretonne, mais celle-ci, levant le siège du château de Charoles, marche à la bataille.

Le choc entre les armées bretonnes et austrasiennes a lieu le 8 octobre près de La Charité, dans le comté de Nevers. La bataille est dans un premier temps équilibrée mais bientôt la chevalerie bretonne rassemblée sur le flanc droit charge le flanc gauche ennemi et lui inflige de lourdes pertes. Toutefois, pour la première fois dans l’histoire de l’ost breton, cette charge n’est pas décisive et bientôt les chevaliers isolés dans la masse des fantassins ennemis commencent à tomber les uns après les autres. Voyant cela, le roi Urvod II, qui mène le centre, ordonne aux chevaliers qui escortent sa litière de charger à leur tour. Bientôt, la mêlée est générale sur le front des deux armées.
Les Austrasiens ont eux aussi des chevaliers, une soixantaine, qui lancent à leur tour une charge contre le flanc gauche breton. Celui-ci, essentiellement formé de piquiers et de fantassins lourds, encaisse sans problème le choc et inflige de lourdes pertes aux attaquants. A ce stade de la bataille, les 8 000 Navarrais que les Austrasiens apparaissent sur ce flanc et viennent renforcer la défense ici, mais aussi l’attaque lancée par le roi Urvod II au centre qui est train d’enfoncer le centre ennemi. Urvod y envoie tout ce qu’il peut trouver de troupes, en ignorant la situation plus difficile sur son flanc droit ou les Bretons souffrent mais tiennent.
Effectivement le centre de l’armée austrasienne cède le premier. Voyant cela, les commandants des deux ailes ennemies ordonnent le repli, mais la poursuite par les chevaliers bretons et les cavaliers légers navarrais leur inflige de lourdes pertes.
Les Austrasiens perdent finalement 6 700 hommes de leurs 11 600 hommes, alors que les Bretons en ont perdu 1 800 et leurs alliés navarrais 400.

L’ost breton victorieux retourne assiéger Auxerre fin novembre, mais quelques jours plus le roi Urvod II apprend que l’armée austrasienne se regroupe dans la région de Troyes et marche vers l’est avec ses alliés pour l’attaquer de nouveau.
Cette seconde bataille a lieu le 14 décembre près de Langres. Les Austrasiens sont démoralisés et mal organisés et leur aile gauche se replie dès le début de la bataille. Le roi Urvod II a cette fois regroupé ses chevaliers au centre et les lance à l’assaut du centre ennemi, alors qu’à l’aile gauche, la cavalerie légère bretonne et navarraise se fait chahuter par une charge menée par les 40 chevaliers austrasiens restants. Mais le centre austrasien se débande devant la charge bretonne et l’aile droite les imite. Les Austrasiens perdent 2 400 de leurs 5 400 hommes, alors que les alliés bretons et navarrais ne perdent que 400 de leurs 17 600 hommes (mais presque tous les hommes qui sont tombés sont bretons).

D’autres ambassades (une norvégienne, une finlandaise) arrivent à Kemper pendant l’année pour demander la main de la princesse Drilego, sœur du roi, mais la réponse du chancelier reste toujours la même : un non poli mais ferme.

- 1015 –
En janvier, exploitant leur victoire, les armées navarraises et bretonnes mettent respectivement le siège devant Auxerre et Sens. Pendant les mois suivants, le roi Urvod malgré son infirmité soutient ses troupes dans les moments difficiles, gagnant la réputation d’un chef de guerre inflexible qui demande l’impossible à lui-même comme à ses hommes. Toutefois, la garnison austrasienne de Sens multiplie les sorties et inflige 1 300 pertes aux Bretons avant de finir par capituler en septembre. L’ost breton assiège ensuite Montargis.
De son côté, l’armée navarraise souffre de même devant Auxerre, perdant 1 500 hommes. Quand en décembre, une petite armée mercenaire les attaque, les Navarrais les repoussent facilement, mais lèvent le siège et repartent vers la Navarre qu’un aventurier lombard menace d’invasion.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
21 décembre 2016 à 09:44:21

Urvod II (983-1025), comte de Roazhon (989-1013), roi de Bretagne (1013-1025)

Troisième partie : les De Cornouaille s’emparent de l’Austrasie… pour trois semaines (1016-1017)

- 1016 –
En janvier, Montargis se rend à son tour aux Bretons. A ce moment-là, l’armée austrasienne ayant appris le départ des Navarrais est retournée dans la région de Troyes après s’être plus ou moins cachée au loin pendant un an. Le roi Urvod II ordonne à son ost de marcher sus à l’ennemi et les deux armées se rencontrent le 27 janvier près de Chaumont.
Les Bretons disposent de 8 000 hommes, les Austrasiens de 4 900. Lors de l’échange initial de flèches, le commandant de l’aile droite, Adalbert Schauenberger, trop avancé tombe raide mort, frappé d’un trait dans l’œil et du coup ses troupes n’avancent pas comme prévu. Alors que sur les ailes, les archers et cavaliers légers s’affrontent, au centre du champ de bataille les chevaliers et les fantassins lourds des deux camps chargent l’un vers l’autre. Une mêlée sanglante éclate, pendant laquelle un chevalier breton réussit à tuer le commandant du centre ennemi, le baron Roger de Brancion. Les chevaliers de l’aile gauche bretonne chargent à leur tour mais se heurtent à une masse compacte d’infanterie lourde et sont repoussés avec pertes.
Mais au même moment, le centre austrasien, privé de son chef, se débande sous la poussée bretonne. Voyant cela, l’aile droite austrasienne tente de reculer en ordre et y arrive à peu près, contrairement à l’aide gauche qui se débande et subit de lourdes pertes quand la cavalerie bretonne se lance à sa poursuite.
Cette nouvelle victoire coute cependant 1 400 pertes aux Bretons, contre 2 100 pour les Austrasiens. Parmi les chevaliers ennemis capturés par les Bretons se trouve le duc Philippe le Gros de Brabant, qui est libéré contre une belle rançon.

Toutefois, l’armée bretonne a un grand besoin de renforts et de repos et reprend la route de la Bretagne. En mai, elle se trouve dans la région de Roazhon où elle est rejointe par plus de 3 000 nouvelles recrues de l’ost royal et environ 1 000 hommes du duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles. Le roi Urvod II profite de cette période pour étudier la poliorcétique, la science des sièges, ce qui le dispense de rappeler dans son ost l’ex-roi Raoul, comme il a un moment envisagé de le faire. L’armée bretonne, de nouveau forte de 10 700 hommes, dont 437 chevaliers, repart en juin vers l’est et grâce à une excellente logistique retourne devant Auxerre en juillet. Le roi Urvod II y a l’occasion de mettre en pratique ses nouvelles compétences et est tout heureux de voir que dans les circonstances d’un siège, son infirmité n’est plus aussi gênante.

En aout, le roi Géraud le Magnanime de France meurt de causes naturelles à l’âge de 70 ans. Son fils Guilhem est élu roi de France à sa suite et une de ses premières actions est d’envoyer des émissaires au roi Urvod II pour lui demander la main de sa sœur Drilego.

En septembre, l’armée austrasienne, maintenant réduite à 3 000 hommes, vient assiéger le château de Sens, occupé par une garnison bretonne depuis sa chute il y a un an. Le roi Urvod décide cependant de continuer le siège d’Auxerre avant de se porter vers Sens. Et la suite lui donne raison. En effet, fin octobre, la ville est tout près de se rendre quand ses défenseurs font une sortie désespérée pour essayer d’ouvrir un passage à une petite troupe de cavaliers. Les cavaliers bretons réussissent cependant à repousser la sortie et quelques jours plus tard la capitale austrasienne capitule. Parmi les prisonniers se trouvent la femme et la mère du roi Theudoald II, mais surtout son frère, le prince Edouard, 17 ans, l’héritier du royaume, qui a tenté de s’échapper quelques jours plus tard.
La chute de sa capitale et de sa famille aux mains du roi Urvod II finit de briser la résistance du roi Theudoald II, qui début novembre laisse le trône d’Austrasie et le comté du Sundgau à Ximeno de Cornouaille.

En échange de l’aide bretonne pour gagner un royaume, le nouveau roi Ximeno l’Usurpateur d’Austrasie se fiance avec la première fille du roi Urvod II, Mari « l’imbécile », qui a maintenant 12 ans. Les deux rois signent ensuite un traité d’alliance.
L’ost breton repart ensuite vers la Bretagne mais trois semaines après son départ, le roi Ximeno est renversé sans oser se battre par les nobles austrasiens et le trône est pris par le duc Philippe le Gros de Brabant. Ximeno a obtenu de conserver son comté du Sundgau contre la promesse de ne plus demander l’aide du roi Urvod II pour conquérir le trône.
Le roi Urvod II furieux d’un tel gâchis regagne la Bretagne en décembre et y passe la Noël en famille dans son ancien château de Roazhon.

- 1017 –
Le roi regagne Kemper en plein hiver, passablement déçu de la tournure des événements. Son chancelier, désespérant de trouver la reine que le roi Urvod II voulait épouser, profite de cette période pour lui parler d’une charmante jeune fille pleine de qualité dont il a entendu parler, Maud Haesting, la fille de l’évêque Cenfus de Chichester. Cette union n’apportera aucun avantage diplomatique au roi, mais pourrait lui donner le fils dont il rêve. Et le roi se laisse fléchir. Il épouse Maud fin janvier à Kemper, sans grande cérémonie.

La tournée estivale du roi dans les châteaux bretons lui redonne un peu le sourire. L’ost breton se développe rapidement et vient de nouveau de dépasser les 10 000 hommes. Pour entrainer autant d’hommes, il fait agrandir le terrain d’entrainement du château de Kemperlé.

En décembre, le duc Tiernualloc l’Empaleur de Cornouailles meurt de causes naturelles à l’âge de 77 ans. Ses deux fils se partagent ses terres, le plus âgé devenant duc de Cornouailles sous le nom de Gestin IV et le plus jeune, Domnoret, devenant à 2 ans duc du Wessex. La dernière femme de L’Empaleur était Elesbed de Cornouaille, fille ainée et héritière du duc Guoethoiarn le Gros du Jutland, qui n’a eu que des filles. Peu désireux de laisser une héritière de la famille épouser n’importe qui, le roi Urvod II lui propose d’épouser son oncle Brioc, le fils posthume du roi Urvod le Lion, qui a le même âge qu’Elesbed, soit 26 ans (9 de moins que le roi Urvod II, qui est pourtant son neveu).

October1944 October1944
MP
Niveau 7
22 décembre 2016 à 10:43:03

Urvod II (983-1025), comte de Roazhon (989-1013), roi de Bretagne (1013-1025)

Quatrième partie : une nouvelle guerre… et une nouvelle passion (1018-1019)

- 1018 –
Elesbed, qui est enceinte de feu le duc Tiernualloc, accouche début janvier d’un fils qu’on nomme Huiarnviu. Peu après, elle rejoint la cour de Kemper et y épouse Brioc.

Le roi Urvod II, remis de sa déprime passagère, passe l’hiver à étudier les campagnes d’Alexandre le Grand et en retire d’utiles leçons. En février, sa femme Maud lui apprend qu’elle est enceinte. Elle accouche finalement le 13 septembre… d’une petite fille, qui est baptisée Geberga. Le roi commence à désespérer d’avoir jamais un fils.

Lors de sa tournée estivale, le roi Urvod II fait agrandir le bourg fortifié du château de Kastell-Paol, dans le comté de Léon.

A l’automne, le duc Guoethoiarn le Gros du Jutland vient rendre visite au roi Urvod II à Kemper. Il vient lui présenter en personne un projet. De par sa mère, il a des prétentions au trône du royaume de Poméranie (trois comtés en Poméranie même, plus les comtés de Plauen en Allemagne et du Norrland en Norvége du nord) et le roi actuel de Poméranie, le roi Frirek II, a quitté la capitale à cause d’une intrigue pour se réfugier Dieu seul sait où. Bref, la place est à prendre, et Guoethoiarn est venu convaincre Urvod II de l’aider à s’emparer de ce royaume.
Le roi réplique que sa dernière tentative pour doter un de ses parents d’un trône n’a été qu’une perte de temps, mais Guoethoiarn répond point par point. La Poméranie est plus petite que l’Austrasie, et plus facilement tenable, et il dispose déjà d’un duché. De plus, le roi Urvod le Lion avait promis un royaume à son père, le duc Euhocar le Gros. C’est cet argument qui décide le roi, avec l’envie de suivre les traces de son illustre grand-père. Il promet donc à Guoethoiarn des troupes pour le printemps.

Peu à peu au cours de l’année, avoir un fils devient une obsession pour le roi et il délaisse peu à peu la gestion de l’armée pour développer son talent de séduction et trouver une maitresse pouvant lui donner un fils.
Il prépare aussi un grand banquet de Noël avec tous ses vassaux (sauf deux évêques et un bourgmestre). En novembre, son chapelain, l’évêque Clotwoïon, meurt de causes naturelles à 75 ans.
Lors du banquet de Noël, le roi s’essaie à sa première tentative de séduction sur une des jeunes filles non mariées de la cour, Aelgyth Coenwalhing, 17 ans. Sa cousine, la princesse Diuset, l’assiste dans ses efforts, mais c’est un échec.

- 1019 –
Enfin, en février, le roi Urvod II arrive à faire d’Aelgyth sa maitresse, après l’avoir séduite dans un bal puis invité dans sa chambre. Malheureusement, son père Aethelmaer Coenwalhing, un des officiers de l’ost, découvre leur liaison et ne se prive pas de faire scandale.
Le roi n’en a cure, il est déjà occupé à chercher sa prochaine proie. Il s’intéresse à Auesoete Charibertid, qui vient d’avoir 16 ans, qui semble sensible aux petits cadeaux qu’il lui fait.

En mars, comme convenu le duc Guoethoiarn le Gros du Jutland arrive à Kemper avec sa petite flotte chargée de troupes. Le roi Urvod II convoque l’ost royal et mobilise ses propres bateaux et tous ceux de ses vassaux pour pouvoir le transporter. L’armée royale comprend en effet maintenant 11 300 hommes, dont 5 200 fantassins lourds, piquiers inclus, et 495 chevaliers.
Pendant ces préparatifs, le roi Urvod II reçoit une ambassade du roi Arngrimr de Svupjod qui vient demander pour ce roi la main de la princesse Prosguetel. Le roi ne voit pas de raison de refuser et accepte, même si aucun pacte n’en résulte.
La flotte bretonne appareille vers la Baltique fin avril. Le roi Urvod II lui reste à Kemper et y reprend la cour d’Auesoete, qu’il a interrompue pendant les préparatifs de l’expédition. En mai, la jeune fille succombe à son charme et il en fait sa maitresse. Le même mois, il remarque une nouvelle servante, Roenhael, qui rougit dès qu’il parait.
Amusé, le roi s’intéresse à elle. Il ne la trouve pas très jolie mais son impressionnante poitrine compense largement cela. Il ne faut que quelques heures au roi pour faire céder Roenhael et en faire sa troisième maitresse.
Le roi, de plus en plus confiant dans son charme, s’attaque ensuite à Wilfegrotis Theodingi, 22 ans. Mais il passe finalement une grande partie de l’année dans des livres d’histoire militaire et cette affaire avance peu jusqu’à l’automne. La belle résiste d’ailleurs à ses avances et le roi Urvod II laisse finalement tomber.

A l’est, l’ost breton débarque mi- juin dans la chefferie de Danzig. La tribu locale se rend sans résistance. Seul l’évêché d’Oliva résiste un peu et il est pris d’assaut en juillet au prix de 87 pertes. L’ost se met ensuite en marche vers l’ouest et à la fin du mois soumet facilement la tribu de Stolp, ne perdant que 26 hommes, avant de continuer vers le comté de Stettin, la capitale du royaume.
Les fidèles du roi Frirek II, qui est toujours introuvable, s’y sont regroupés mais n’ont que 775 hommes. Sans chef, ils hésitent sur la conduite à tenir. D’abord résolus à défendre Stettin, l’approche de l’armée bretonne, très supérieure en nombre, ébranle leurs convictions et ils décident de se replier, mais trop tard. La cavalerie bretonne les rattrape près de Soldin, la capitale, le 10 aout. Une partie des Poméraniens se débande, une autre se réfugie dans les bois pour tenter de résister mais tous sont tués ou capturés par les Bretons qui ne perdent que 4 hommes.
Il ne reste plus aux Bretons qu’à prendre d’assaut Soldin, qui n’est qu’un fort grossier en bois, ce qui est fait quelques jours plus tard, quand l’infanterie bretonne rejoint. L’assaut coute cependant 150 pertes aux Bretons, les plus importantes de la campagne. Les troupes bretonnes prennent ensuite les places voisines, la cité de Stettin et l’évêché de Wolin, au prix de 47 pertes
Début septembre, le roi Frirek II n’ayant toujours pas reparu et les Bretons occupant toute la province de Poméranie, le duc Guoethoiarn le Gros du Jutland prend sa place et devient roi de Poméranie, qui devient ainsi le 5e royaume (avec la Bretagne, l’Ecosse, la Navarre et la Galice) de la famille de Cornouaille. Le duché du Jutland incorpore le royaume de Poméranie et quitte donc la Bretagne. Comme convenu, une alliance est signée entre le nouveau roi et la Bretagne, puis l’ost breton rembarque pour regagner la Bretagne.

En juillet, des émissaires du roi Manrike le Téméraire de Navarre viennent réclamer l’aide du roi Urvod II pour une nouvelle guerre sainte contre l’empire omeyade. La situation de l’empire ne s’est en effet pas améliorée. Si le Badshah Hilal, maintenant surnommé le Querelleur, a réussi à un peu atténuer la décadence de sa dynastie, il continue à être confronté à des révoltes et est ruiné. D’ailleurs, depuis 1016, la reine Ceinguled de Galice a lancé une guerre sainte pour libérer la région de Béja et les Omeyades ont été incapables de s’opposer à elle, alors qu’elle n’a aucun allié.
Tout cela a donné des idées au roi Manrike, qui lui a décidé de chasser les infidèles de la région de Badajoz. Le roi Urvod II répond à ses envoyés que tout son ost est engagé dans la Baltique mais qu’il l’enverra en Espagne dès son retour, ce qui satisfait les Navarrais.

L’ost breton revient de Poméranie en octobre… et est aussitôt renvoyé en Espagne. Il débarque en Navarre en novembre, et se dirige vers le sud. Le chancelier du royaume accompagne l’ost et en profite pour aller rendre visite à la reine Ceinguled de Galice. Il assiste au banquet de Noël donné par la reine à Porto et négocie une alliance entre la Galice et la Bretagne.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
22 décembre 2016 à 16:15:52

Urvod II (983-1025), comte de Roazhon (989-1013), roi de Bretagne (1013-1025)

Cinquième partie : le roi, sa femme et ses maitresses partent à la guerre (1020-1021)

- 1020 –
L’ost breton franchit en janvier la frontière entre la Navarre et l’empire omeyade et vient assiéger le château de Caceres.

Pendant l’hiver, le roi Urvod II poursuit de ses assiduités une autre de ses jeunes courtisanes, Blanche de Veruela, 26 ans. Leurs échanges de lettres semblent prometteurs mais la première tentative du roi de la mettre dans son lit échoue. Mais en mai, au hasard d’une rencontre fortuite, elle lui tombe dans les bras et finit dans sa chambre. Elle devient la quatrième maitresse du roi, mais aucune ne lui a donné d’enfant. Le roi continue donc ses efforts et vise maintenant une nommée Eldrid av Hafrsfjord, 18 ans, qui devient sa 5eme maitresse en juillet.

Le 14 juin, la fille ainée du roi, Mari « l’imbécile » a 16 ans. Le roi Urvod II, qui ne supporte pas de la voir baver et gémir à longueur de journée, l’envoie à son fiancé, le comte Ximeno de Sundgau, l’éphémère roi d’Austrasie, à la fois pour s’en débarrasser et pour punir Ximeno qui l’a si terriblement déçu.

En aout, le roi Urvod II, inquiet de voir la situation stagner en Espagne où aucune des armées chrétiennes ne fait de progrès, décide de s’y rendre lui-même et embarque à Kemper. Il emmène sa femme et ses maitresses. Il rejoint l’ost en octobre, peu après que le château de Caceres se soit rendu, le 1er succès chrétien dans cette guerre, et prend les choses en main pour le siège suivant, celui de la ville de Trujillo. Plus au nord, le château de Plasence se rend à peu près en même temps aux Navarrais.

Dans la promiscuité du camp devant Trujillo, le roi Urvod II ne peut pas cacher ses liaisons aussi bien qu’à Kemper et sa reine finit par lui poser des questions, à quoi le roi répond par une brassée de mensonges.
La ville de Trujillo se rend le jour de Noël, ce qui est interprété comme un bon signe par les Bretons.

- 1021 –
En janvier les Navarrais obtiennent la reddition de la ville de Hervas. Pendant ce temps les Bretons assiègent la mosquée de Guadalupe et subissent 90 pertes dans une sortie des assiégés. Guadalupe finit par se rendre en mars. Quelques jours plus tard, la dernière place musulmane du cheikat de Caceres, la mosquée d’Alburquerque, mal défendue, est prise d’assaut au prix de 40 pertes.
L’ost breton marche vers le château de Badajoz au sud mais le trouvant fortement tenu le roi Urvod II préfère remonter vers le nord et aller aider les Navarrais qui assiègent Jaraiz, dans le cheikat de Plasencia. Le prince Vela, fils du roi Manrike de Navarre, qui commande l’armée navarraise laisse les Bretons continuer le siège seul et emmène son ost dans le cheikat voisin d’Alcantara.
Jarais se rend en juin aux Bretons, qui ont perdu pendant le siège 600 hommes dans une épidémie. Cela pousse le roi Urvod II à accélérer la campagne et la mosquée de La Zarza est prise d’assaut et non assiégée à la fin du mois, au prix de 135 pertes supplémentaires.
En juillet, l’ost breton rejoint une nouvelle fois les Navarrais, qui assiègent le château d’Alcantara, et une nouvelle fois ceux-ci s’en vont en leur laissant continuer le siège. En effet, le prince Vela espère trouver plus au sud l’armée omeyade et la défaire dans une bataille décisive.

Cette guerre qui n’est qu’une suite sans fin de sièges, le manque de confort et la surveillance de sa femme qui l’empêchent de voir ses maitresses pourtant présentes finissent par lasser le roi, qui ne rêve plus que de revenir à Kemper, et perd peu à peu toute ambition. Depuis qu’elle le soupçonne, la reine ne partage presque plus le lit du roi et quand elle lui annonce qu’elle est enceinte en septembre, le roi doute fort que l’enfant soit de lui. Une nouvelle épidémie qui ravage le camp breton, faisant 600 morts, le détourne cependant de ce sujet.

Fin octobre, le château d’Alcantara à court de vivres se rend à l’ost breton. Peu après, le Badshah Hilal le Querelleur demande la paix et le royaume de Navarre s’agrandit à ses dépens de quatre nouveaux comtés (Badajoz, Alcantara, Plasencia et Caceres).

Le roi Urvod II décide de ne pas regagner tout de suite la Bretagne mais d’abord d’aider son autre alliée espagnole, la reine Ceinguled de Galice. Les Galiciens se sont lancés en 1016 dans une guerre sainte pour la région de Béjà et occupent la plus grande partie des cheikats d’Evora et de Lishbuna mais commencent à manquer de troupes. Dans cette guerre aussi, en cinq ans aucune bataille n’a eu lieu.
En novembre, les deux armées galiciennes et bretonnes se rejoignent sous les murs de la dernière place musulmane du cheikat d’Evora, la mosquée de Marvao, qui capitule quelques jours plus tard. Les deux armées se séparent ensuite pour essayer de trouver l’armée omeyade. Les Galiciens ne trouvent dans le cheikat de Mertola qu’un petit détachement ennemi qui est massacré.
Par contre, l’ost breton surprend le 2 décembre l’armée omeyade en marche près de Lishbuna. Les musulmans ne sont que 2 700 et l’attaque de flanc des 8 600 Bretons sur leur colonne les met tout de suite en situation critique. L’avant-garde omeyade fuit le champ de bataille, laissant le gros de la colonne assailli de toute part. Les Omeyades se débandent mais beaucoup arrivent à s’échapper grâce à l’aide des paysans locaux, musulmans depuis des siècles. Ils perdent cependant 900 tués et prisonniers, parmi lesquels se trouve un cheik qui est libéré contre rançon. Les Bretons ont perdu 71 hommes.
Les Bretons mettent ensuite le siège devant le château de Lishbuna, qui a déjà change de mains plusieurs fois pendant cette guerre et vient d’être repris par les Omeyades.

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