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Sujet : [AAR] La geste bretonne

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October1944 October1944
MP
Niveau 7
03 novembre 2016 à 14:52:35

Bonjour,

Après avoir délaissé CK2 (et ce forum) pendant plus d'un an, j'ai eu envie d'y rejouer, mais d'une façon autre.

D'habitude, je cherche à grossir sans arrêt avec le temps, de Comte à Empire. Cette fois-ci je voulais jouer un petit état (gros duché ou petit royaume) et essayer de me maintenir ainsi jusqu'à la fin du jeu. Comme d'habitude, je suis parti tout en bas, un comte d'une petite famille, et pour voir où je débute j'utilise le hasard. J'avais envie de jouer un occidental (ayant joué d'autres cultures dans mes 5 ou 6 dernières parties) et donc ai ignoré le 1er tirage, un chef tribal boudhiste dans les steppes. Après 2-3 ducs, le tirage a désigné le comte de Kernev, en Bretagne.

Donc, dans cette mission, le but de la famille est de régner sur un royaume indépendant de Bretagne. Ca n'empêchera pas d'autre conquête, mais je gérerais celles-ci d'une façon inhabituelle, en tout cas pour moi. Plus dans l'AAR qui va suivre, car j'ai décidé d'en faire un... après coup, donc il n'y aura pas de capture d'écran dans les premiers posts.

J'avoue, je m'inspire du format de Bigrat, mais ma chronique sera beaucoup plus locale et familiale. Il n'y aura rien sur les évenements ne touchant pas directement la Bretagne ou la famille (comme par exemple les Mongols, la lutte entre les shiites et les sunnites, etc...).

Au niveau du jeu, j'ai tous les DLCs jusqu'à Charlemagne et Way of Life et ils sont tous activés sauf celui des Aztéques (par hasard, mais finalement une bonne chose vu que je suis en Bretagne :).

Donc sans épidémie catastrophique, je devrais mieux m'en sortir que Bigrat lors de ses aventures écossaises récentes. Du moins je l'espère.

Le cadre étant posé, voici ci-dessous l'histoire du premier membre de ma dynastie.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
03 novembre 2016 à 15:02:15

Custentin de Cornouaille (740-804), comte de Kernev (769-798), comte de Kernev, de Leon et de Domnonia (798-800), petit roi de Breizh (800-804)

On sait peu de chose de la jeunesse de Custentin de Cornouaille, qui devient comte de Kernev, la région de Kemper (Quimper en français), en Bretagne en 769 dans des circonstances obscures. C’est un descendant du roi Hoël III de Breizh, mort en 612, mais aucun de ses ancêtres n’a été titré entretemps. Dans l’anarchie qui caractérise alors la Bretagne (le royaume de Breizh ayant disparu en 690), il a probablement peu à peu gagné à sa cause les notables de la région pour former un comté indépendant. En effet, Custentin est avant tout réputé pour ses talents diplomatiques. Ses qualités (humilité, charité et honnêteté) font plus que compenser une tendance à être colérique. Quand il apparait dans les chroniques, il a un fils, Gestin, âgé de quelques mois. Sa mère n’est pas connue et est probablement morte en couches à la naissance.

Le comte, alors âgé de 29 ans, a de hautes ambitions et dans un premier temps ne se remarie pas, ne trouvant aucune prétendante à son gout. Son but est de réunir la Bretagne sous son pouvoir, et il commence donc à développer son armée, réunir des fonds et en apprendre un peu plus sur la guerre. Il envoie aussi son chancelier fabriquer des revendications sur les comtés voisins.

Entretemps, pour occuper les longues nuits d’hiver et les après-midi pluvieux, si communs dans la région, le comte met dans son lit une jeune roturière, Nodguoret, qui lui donne en 772 une fille, Berta, que le comte reconnait. Nodguoret meurt de la vérole deux ans plus tard, en 774, à 21 ans.

Cependant la première tentative de Custentin pour étendre son territoire, une guerre en 780-782 contre le comte Erispoë de Domnonia, est un échec. N’arrivant pas à fiancer ses enfants aux puissants rois francs, il a conclu des alliances avec le roi Tarla de Pictland et le roi Ecgfrith de Mercie. Mais ceux-ci n’ont pas les bateaux nécessaires pour envoyer des troupes, et le comte Erispoë est lui soutenu par les Francs. Bref, Custentin, après deux défaites sur le champ de bataille, renonce.

Suit une nouvelle phase de préparation, qui en 785 aboutit après d’âpres négociations au mariage du comte avec la princesse Gisela Karling, fille de feu l’empereur Pepin de France et sœur du roi Charlemagne de Francie Occidentale et d’Austrasie, le plus puissant roi de l’Occident chrétien. Elle a alors 28 ans, le comte 45, et leur mariage ne sera pas heureux. La comtesse n’aura pas d’enfants, et assez vite le comte prend de nouveau une maitresse, Oncum, qui en 787 meurt en couches (à 27 ans) en lui donnant une autre fille, Drilego. Le comte, le cœur brisé, reconnait l’enfant, mais ensuite, pour éviter une rupture avec Charlemagne, ne se lancera plus dans d’autres aventures sentimentales. La comtesse cependant ne lui pardonnera jamais, mais au moins l’alliance avec Charlemagne sera maintenue.

C’est donc sur du soutien des Francs qu’en 786, Custentin s’attaque de nouveau à un de ses voisins, le comte Morvan de Léon. Sauf que celui-ci est un meilleur chef militaire que lui, et que Charlemagne, occupé ailleurs comme les autres alliés du comte de Kernev, n’envoie pas de troupes. Ne voyant pas d’issue heureuse à cette guerre, Custentin arrive cependant à conserver son armée intacte et signe la paix en 787.

Ces deux échecs militaires successifs ont vidé le trésor, et le comte décide de profiter des trêves pour développer son économie. En quelques années, il reconstitue le trésor du comté et ouvre une voie commerciale fructueuse vers la Baltique.

En 793, Maelmurie, fille de Roi Tarla de Pictland, la fiancée de l’héritier du comté, Gestin, qui a alors 24 ans, a 16 ans et les deux fiancés de longue date se marient. Les noces est magnifique, mais tout le monde n’y parle que d’une chose : les hommes du Nord, dont les bateaux commencent à apparaitre partout sur les côtes. Notons au passage que Gestin n’a pas sagement attendu la majorité de sa promise pour découvrir les charmes du beau sexe et qu’à 17 ans (en 786), il a eu avec une servante un petit garçon nomme Iarncar. Cela n’a pas amusé le comte Custentin, qui a chassé la mère (dont aucune trace n’est restée dans les chroniques), a forcé son fils à reconnaitre l’enfant et lui a défendu de recommencer. Le mariage de Gestin et de Maelmurie est heureux, et très vite les salles du château de Kemper retentissent de cris de petits enfants, l’ainé, nommé Custentin en honneur de son grand-père, naissant en 794, suivi de ses sœurs Herranuen et Eleanor en 795 et 798.

En 797, le comte Custentin se lance de nouveau à la conquête de la Bretagne. Cette fois-ci, il a décidé ne pas se fier qu’à ses alliés, mais aussi de faire appel à des mercenaires. Et pour cela, il démarre une tradition familiale de forte amitié avec les juifs de la région, qui fourniront de nombreux conseillers à la famille par la suite et qui cette fois lui prêtent l’argent nécessaire à sa guerre. Une fois les mercenaires prêts, le comte déclare la guerre simultanément aux comtes Morvan de Léon et Erispoë de Domnonia. Il les écrase l’un après l’autre et en 798 s’empare de leurs deux comtés. L’autre comte indépendant de Bretagne, le comte Berdic de Broërec, tente pendant la guerre de profiter de la faiblesse du comte de Domnonia pour s’emparer de ses terres, mais le comte Custentin s’en empare avant lui et défend ses nouvelles terres. Après trois défaites militaires, le comte Berdic reconnait en 799 son échec et demande la paix.

L’armée du comte Berdic étant décimée, le comte Custentin lui déclare la guerre l’année suivante, en 800, le bat à plate coutures et s’empare de son comté. Le comte possède alors quatre des six comtés historiques du royaume de Breizh et prend le titre de petit roi de Breizh sous le nom de Custentin I. Il confie les comtés de Domnonia et de Broërec à son fils unique et héritier, Gestin.

Le roi Custentin a alors 60 ans, et la vieillesse commence à se faire sentir. Son rêve de reformer l’ancien royaume de Breizh accompli, il lui reste à prendre les deux comtés historiques de la Bretagne qui lui manquent, ceux de Naoned et de Rennes. Cependant ceux-ci font partie du puissant royaume de Charlemagne, et Custentin se contente dans les dernières années de sa vie de se consacrer à sa nouvelle passion, la fauconnerie.

Il continue aussi à mener une diplomatie active et marie en 802 sa fille Drilego à Odoin Alachisling, fils et héritier du roi Adelchis de Lombardie. Odoin deviendra roi de Lombardie en 831 mais sera assassiné dix ans plus tard. Leur fils unique Odoin ne luis succédera pas comme roi mais comme duc de Lombardie et Tripolitaine, avant de mourir subitement en 845. Ses deux sœurs recevront alors un duché chacune. Drilego elle mourra dans son lit en 866 à 79 ans.

Le roi meurt dans son lit de causes naturelles, le 16 mai, 804, et son fils unique Gestin lui succède sur le trône sans encombre.

Message édité le 03 novembre 2016 à 15:02:49 par October1944
SergentF4N1 SergentF4N1
MP
Niveau 19
03 novembre 2016 à 16:42:15

BREIZH !!! [[sticker:p/1lmb]]

DeathLawli DeathLawli
MP
Niveau 18
03 novembre 2016 à 18:04:09

BRETAGNE INDEPENDANTE!!!!!

[[sticker:p/1jng]]
October1944 October1944
MP
Niveau 7
04 novembre 2016 à 11:48:42

Quelque chose me dit que je n'aurais pas eu ce genre de message avec le chef boudhiste :)

Sinon deux petites précisions:
1) je joue en Ironman
2) dans la vraie vie, je ne suis pas breton

Sinon, voici la suite de cette chronique avec le 2e membre de la dynastie

Gestin I l’Imprudent (769-829), petit roi de Breizh (804-829)

Quand Gestin monte sur le trône en mai 804, il a 35 ans. Les chroniqueurs louent son honnêteté et son sens de la charité, mais critiquent son manque de personnalité (humble, timide et content de son sort). Particulièrement doué pour l’économie (et pour pas grand-chose d’autre, selon les mauvaises langues), il a servi dans les années précédentes d’intendant à son père et se montre tout à fait capable de gérer seul les quatre comtés de son petit royaume. Son mariage avec la princesse Gisela Karling est toujours heureux et celle-ci est enceinte alors de leur quatrième enfant (et 3e fille), Ennoguent. Très pieux, Gestin part peu après son couronnement en pèlerinage à Rome, pour remercier Dieu de sa bonne fortune.

Les premières années de son règne sont marquées par les premiers raids des Vikings sur la Bretagne, en 804, 806 et 807, mais Gestin, à qui le contrôle direct de tous les comtés du royaume permet de mobiliser instantanément toutes les troupes disponibles, les écrase à chaque fois.

En 806, le grand roi Charlemagne meurt à 64 ans d’une grave maladie et ses deux royaumes se séparent. Si un de ses fils, Gislari, est élu roi de Francie Occidentale, l’autre royaume, celui d’Austrasie, échappe à la famille Karling, ses nobles élisant Guillaume Nibelunging, le duc de Toulouse et de Bourgogne. Cela ne plait pas à tout le monde et une partie du pays se révolte bientôt contre lui.

Le roi Gestin en profite en 807 et envahit le comté de Naoned, l’un deux comtés bretons ne faisant pas encore partie du royaume, sous prétexte d’aider le roi Guillaume contre les rebelles. Son aide est récompensée par l’octroi de ce comté en 808, la comtesse en place, Dagena Chiemgaudson la Juste, jurant fidélité au roi Gestin.

La même année, le roi Gestin fiance ses enfants à des parents des trois rois les plus puissants d’Europe occidentale, ceux de Francie Occidentale, d’Austrasie et de Lombardie. Il repousse un nouveau raid viking et a une 4e fille, Emma. Tout va pour le mieux dans le royaume.

En 810, l’héritier du royaume (et fils unique du roi), Custentin, fête ses 16 ans et se marie avec sa fiancée, la princesse Adelberga Alachisling, fille de Roi Adelchis de Lombardie, de 3 ans son ainé. Custentin en tombe amoureux et lui sera fidèle, mais les mauvaises langues affirment que la princesse préférait son propre sexe à son mari. Elle accomplit cependant son devoir conjugal, et lui donnera 5 enfants, d’abord deux filles, Anaudat et Stefania en 811 et 812, puis trois garçons, Gestin, Iarncant et Branoc en 814, 816 et 822.

Si Custentin ne ressemble pas à son père du côté caractère, étant beaucoup moins aimable, il lui ressemble beaucoup par ses compétences, étant surtout doué pour l’économie, et dès sa majorité son père lui confie le comté de Domnonia.

La même année, le roi Gestin marie discrètement son premier fils, Iarncar le batard, à la princesse Sara Dulo, fille du khan Tervel le Gros de Pannonie. Celui-ci a de nombreuses filles à marier et est heureux de cette union, qui s’accompagne d’un pacte secret (qui ne sera cependant jamais utilisé par un des partis). Les nouveaux époux vivront une vie discrète et heureuse.

En 811, c’est le tour de Herranuen, la fille ainée du roi, qui épouse Gislari Bernhard-Karling, fils du roi Gislari I de Francie Occidentale. A la mort de ce dernier en 836, le mari d’Herranuen lui succédera sous le nom de Gislari II le Doux et régnera jusqu’à sa mort dans des circonstances suspectes en 857. Le couple aura trois files et une fille, mais aura la douleur de voir deux de leurs fils mourir avant eux, un assassiné et l’autre de mauvaise santé. Le fils survivant succédera à son père sur le trône et régnera et 857 à 887 sous le nom de Berthefried le Chaste. Herranuen elle mourra dans son fils en 864, à 69 ans.

En 816, la deuxième fille du roi, Eleanor, épouse à son tour un membre de la famille royale de Francie Occidentale, Fariard Karling, neveu du roi Gislari I. Intrigante chevronnée, l’ambitieuse Eleanor espère beaucoup de ce mariage mais il sera un échec. Son mari mourra en 856 de la variole sans avoir jamais tenu de fief, et en ne laissant que trois filles. Assez vite déçu de son mari, Eleanor deviendra assez vite volage et sera surnommée l’Adultère. Après la mort de son mari et le mariage de ses filles, elle se retirera de la vie publique et mourra dans son lit en 881, à 83 ans.

La troisième fille de Gestin, Ennonguent, se marie en 820 avec Everard Nibelunging, fils du roi Adalem I d’Austrasie. Celui-ci sera élu roi à la suite de son père en 832, mais Ennoguent elle sera décédée de dépression en 824, à 20 ans. Dans les quatre ans de son mariage, elle aura donné 3 fils à son mari, donc le futur roi Adalem II d’Austrasie, qui succèdera à son père en 843.

Si les chroniques parlent alors autant des mariages de la famille, c’est que le roi Gestin, conscient de ses compétences réelles en matière militaire et de la taille de son royaume, a décidé de ne pas essayer de l’étendre. Il utilise ses qualités de gestionnaire pour développer les infrastructures militaires et remplir le trésor, tout en maintenant des alliances ou des pactes de non-agression avec ses puissants voisins. Cela lui permet d’avoir un règne paisible, seulement troublé par deux raids vikings en 817 et 821, tous deux écrasés par l’armée bretonne.

En 824, les chroniqueurs commencent à surnommer le roi l’Imprudent. La raison de ce surnom échappe aux historiens, car il correspond peu à ce qu’on connait de la politique et du caractère du roi. Certains affirment que ce surnom viendrait d’une aventure qu’il a eu cette année-là avec une jeune courtisane du château, Eua verch Canu Uertorio, âgée de 19 ans, soit le tiers de l’âge du roi… La belle étant tombée enceinte, certains disent que cela aurait pu fâcher la reine et donc ses parents, dont le roi Canuall de Pictland, son frère. Cependant la reine avait un caractère doux et aimable, et d’ailleurs elle décède cette même année, de causes naturelles, le 22 octobre, avant que la petite batarde, nommée Milian, naisse. Le roi la reconnait.

Mais il est plus probable que le surnom vienne de la nouvelle orientation de la diplomatie royale cette année-là avec le mariage d’Emma, quatrième fille de Gestin I, avec Berengario Berengarez de Cantabria, second fils du roi Berengario le Bon d’Asturies. Ce royaume, dernière terre chrétienne d’Espagne, est alors attaqué par les Omeyades. Le roi Gestin rassemble une armée mais avant son arrivée la moitié du royaume des Asturies tombe aux mains des infidèles. Le reste du royaume sera conquis en 851 par les Omeyades et Emma sera capturée et vendue comme esclave, mourant de chagrin un an plus tard.
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Le roi Gestin passe les années suivantes à tenter de se remarier et épouse finalement en 826, la reine Oda de Bavière, qui a alors 18 ans (de nouveau le tiers de l’âge du roi). Cette dernière est la fille unique de feu le duc Gerlach d’Autriche, décédé en 809 alors qu’elle avait un an. Fine diplomate et bien conseillée, la jeune fille a en 824, à 16 ans, renversé le roi Theodo III l’Ancien de Bavière après avoir réuni une faction des grands duc du royaume, chacun espérant l’épouser ou la marier à un de ses fils. Après avoir temporisé, la reine accepte la proposition du roi Gestin de l’épouser pendant l’hiver 825-826. En effet, Gestin ayant déjà assuré sa descendance accepte un mariage matrilinéaire, et de plus promet d’assister la reine contre les Serbes qui ont envahi ses états.

De plus il semblerait que la chaste Oda ait été bien aise d’avoir un mari agé et lointain. Cependant le roi Gestin, ayant accompagné ses troupes en Bavière, et toujours attiré par les jeunes filles, sut lui présenter les choses sous l’angle du devoir dynastique et leur union donnera deux enfants, Gisela en 826 et Walther, futur roi de Bavière (de 843, après la mort de sa mère, à 884) en 828. Cette même année, l’armée bretonne défait les Serbes dans la bataille décisive de Presporok. Ayant assuré sa descendance et vaincu ses ennemis grâce au roi Gestin, la reine Oda lui propose de rentrer dans ses états.

A son retour en Bretagne, le roi Gestin se console dans les bras d’Eonnecte verch Aed Ua Neil Noigiallaich, une courtisane de la cour de Kemper âgée de 18 ans. Membre d’une petite famille noble bretonne sans terres, elle lui donne la même année une petite fille, Drelouguen, que le roi reconnait. Eonnecte ne se mariera jamais et restera à la cour pour veiller sur sa fille.

Peu après, le roi meurt dans son lit, le 17 avril, 829. Son unique fils légitime lui succéde sur le trône du petit royaume de Breizh sous le nom de Custendin II.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
07 novembre 2016 à 13:46:38

Et voici le 3e membre de la dynastie.

Custentin II (794-839), comte de Domnonia (810-829), petit roi de Breizh (829-839)

Custentin II monte donc sur le trône à 35 ans et est couronnée le jour de Pâques en 829. Il hérite d’un royaume prospère et en paix, allié avec la plupart des puissances chrétiennes d’Europe (entre autres la France, l’Austrasie, la Lombardie et la Pannonie). Derrière un caractère sociable et patient et un grand zèle pour la religion catholique, il cache mal ses défauts (cruauté, avarice et lâcheté) et est peu apprécié.

Custentin a alors trois fils mineurs en bonne santé et deux filles tout juste majeures. Les deux sont mariées chacune à un fils de la comtesse Dagena la Juste de Naoned, la seule vassale majeure du royaume, qui vient aussi de mourir 10 jours avant le roi Gestin I, laissant son titre à son fils Sigobert. La fille ainée de Custentin, Anaudat, frustrée d’avoir épousé le mauvais frère, qui n’a rien hérité, n’aura de cesse d’intriguer pour renverser son beau-frère et sa sœur Stefania, et la haine entre les deux sœurs grandira jusqu’à finir tragiquement en 844, quand Stefania fera assassiner Anaudat.

Custentin poursuit la politique prudente de son père, continuant à développer les capacités militaires et économiques du royaume en maintenant la paix avec les puissances voisines. En 830, son fils ainé, Gestin, fête ses 16 ans et son père lui octroie le comté de Domnonia. Gestin épouse la même année la princesse Anne Isauros, fille du Basileus Christophoros de l’Empire byzantin. Ce succès diplomatique n’est en fait qu’une façade, car il s’agit de la benjamine de l’empereur, et celui-ci refuse tout pacte avec ce lointain petit roi qu’est Custentin à ses yeux.

Custentin espérait beaucoup de ce mariage et le camouflet subi ne fait que le déconsidérer un peu plus à l’intérieur du royaume. Inquiet, quand son second fils Iarncant atteint à son tour la majorité en 832, il lui alloue le comté de Broërec et ne contrôle plus alors que deux des cinq comtés du royaume. Iarncant épouse la même année Ingohildis Karling, fille du roi Gislari I l’Ancien de France, de trois ans son ainée. Longtemps stérile, leur union donnera finalement deux enfants, une fille, Sulleisoc, en 839 puis un garçon, Ungust, en 854 (sa mère ayant alors 41 ans !).

Le règne de Custentin II n’est sinon marqué que par les incursions de plus en plus fréquentes des Vikings, en 830 (deux fois), 832, 837, 838 et 839. A chaque fois les forces du royaume se mobilisent rapidement et écrasent les assaillants sans trop de difficulté.

Le 2 décembre 839, comme à ses habitudes, le roi monte à un balcon d’une tour du château de Kemper pour observer le lever du soleil sur la mer. Mais le balcon s’écroule et il s’écrase au pied de la tour. Cette mort suspecte arrange beaucoup de monde et il avait tant d’ennemis qu’il est impossible de savoir qui est le responsable de ce probable assassinat. Son fils ainé Gestin lui succède sans heurt sous le nom de Gestin II.

Endorph[-ine] Endorph[-ine]
MP
Niveau 56
07 novembre 2016 à 20:50:25

Mais il est plus probable que le surnom vienne de la nouvelle orientation de la diplomatie royale cette année-là avec le mariage d’Emma, quatrième fille de Gestin I, avec Berengario Berengarez de Cantabria, second fils du roi Berengario le Bon d’Asturies. Ce royaume, dernière terre chrétienne d’Espagne, est alors attaqué par les Omeyades. Le roi Gestin rassemble une armée mais avant son arrivée la moitié du royaume des Asturies tombe aux mains des infidèles. Le reste du royaume sera conquis en 851 par les Omeyades et Emma sera capturée et vendue comme esclave, mourant de chagrin un an plus tard.

La pauvre Emma qui passe de princesse a esclave a cause d'un mariage malheureux :snif:

October1944 October1944
MP
Niveau 7
08 novembre 2016 à 22:37:07

Petit teaser... Ma partie est maintenant en 942 (soit un siécle d'avance sur l'AAR), mais je n'ai eu l'idée de faire un AAR qu'en 917, et donc la chronique ci-dessus est écrite à partir de la chronique générée par le jeu, de l'historique des lignées visibles dans le jeu et de mes souvenirs.

Par contre, à partir de 917, j'ai pris des notes en même temps que je joue et rédige ensuite la chronique. J'avoue y prendre presque autant de plaisir que du jeu lui-même, mais me demande si du coup ce n'est pas trop long.

Donc, pour tester, je vous propose l'année 941 que je viens de rédiger, histoire de voir ce que vous en pensez. Je tiens à préciser que cette année est particulièrement fournie en détails, le texte est deux ou trois fois plus long que la moyenne.

- 941 –
L’évêché de Con Doire capitule à son tour début février et le chef Aedan d’Ulaidh n’ayant plus ni armée ni terres n’a d’autre choix que se rendre et de donner son titre au grand chef Conall de Galloway, faisant de celui-ci un soutien fidèle du roi pour l’avenir.

C’est à cette période que les chroniqueurs commencent à surnommer le roi Custentin II le Sage, un surnom très approprié selon l’opinion générale.

Au printemps, la loi sur l’autorité royale accrue n’a toujours pas été votée. Le chancelier du royaume essaye depuis plusieurs mois de convaincre le petit roi indépendant Cailean de Manaw, mais celui-ci refuse d’approuver la loi, et aussi de regagner le royaume d’Alba dont il est un vassal de jure. Le roi tente alors une autre stratégie et propose au duc Uuen l’Usurpateur de Moray, 13 ans, de se fiancer avec sa 2e fille, Leueer, alors âgée de 7 ans. Toutefois, cela ne suffit pas à le décider.

Le maréchal Caradec propose alors une autre idée : organiser un grand tournoi royal. Le roi, peu attiré par ce genre de divertissement, n’a jamais voulu payer pour cela mais ses conseillers le convainquent que le prestige d’un tel évènement pourrait suffire à convaincre assez de nobles écossais pour faire passer la loi, et que le coût du tournoi ne représente même pas une année de revenu du domaine royal. Et l’influence de Caradec a grandi à tel point que le roi accepte son plan.

En effet, Caradec, un lointain parent du roi devenu son maréchal en 935, a maintenant 35 ans mais toujours pas de terres. Héritier en titre du duché de Lorraine, il ne peut qu’attendre le décès du duc en titre, son frère Farinmael, qui n’a pas d’enfants mais n’a que 41 ans. Ambitieux et envieux, Caradec utilise l’amitié grandissante au fil des années avec le roi pour acquérir plus de pouvoir. Pendant l’été 941, il devient vraiment le numéro deux du royaume et profite de la mort de vieillesse du maitre-espion du royaume pour le remplacer, ainsi que le chancelier et que l’intendant, par des hommes à lui.

Le tournoi début en aout à Kemper. Un noble byzantin, Nikodemos le Séducteur de Turnu, est venu officiellement y participer mais passe beaucoup de temps avec la reine Rusudan. A 31 ans, la reine est toujours considérée comme un des plus belles femmes d’Europe et le roi Custentin II commence à avoir des soupçons sur la présence de ce coureur de jupons, d’autant qu’il ne comprend rien quand Rusudan et lui discutent en grec.

L’arrivée d’une bande de Vikings près de Kemper le distrait un peu, en particulier la tête des Nordiques quand ils réalisent que tous les chevaliers du royaume sont réunis là. Les pillards sont massacrés jusqu’au dernier sous les yeux du roi, des dames et demoiselles de la cour et des invités, et tous conviennent que cette bataille est la partie la plus intéressante du tournoi, et qu’il faudra inviter d’autres Vikings au prochain. Seule la blessure pendant la bataille du duc Domelch III le Cruel des Hébrides gâche un peu la fête. Le tournoi reprend après la bataille et se termine par la victoire de Godehoc Tachipertingi, le frère jumeau du baron de La Corogne et comme lui un vaillant guerrier. Le roi Custentin II lui propose un poste dans son armée et il accepte.

En septembre, le grand chef Mael le Chuchoteur des Orcades décède dans la prison royale de Kemper. Le roi Custentin II ne perd pas de temps à inviter sa veuve, Enoguen, fille de son fils illégitime Huiarnal, à sa cour et pour cela la marie à un de ses courtisans.

Le roi est cependant plus préoccupé par son propre mariage, et confronte directement le comte Nikodemos, qui nie toute liaison avec la reine. Le roi peu convaincu demande à ses espions de les surveiller mais ceux-ci ne trouvent rien à leur reprocher.

Quelques jours plus tard, le nouveau maitre espion, Bo Ofeigsson, un homme de Caradec, tente de convaincre le roi que faire venir Enoguen et son batard à la cour est une erreur, et que pour le bien du royaume il serait préférable que le petit Huiarnal, 2 ans, ait un « accident ». Horrifié, le roi refuse. Caradec le soutient publiquement bien sûr, alors qu’il se serait bien débarrassé d’un rival possible quand le roi distribuera ses titres.

En octobre, une nouvelle bande viking débarque dans le royaume, cette fois-ci en Devon, mais s’enfuit quand une armée composée de troupes royales et des chevaliers écossais et irlandais revenant du tournoi s’assemble près de là pour les affronter.

En novembre, une armée viking débarque dans le comté de La Corogne et met à sac la ville de Lugo, fief personnel du roi à laquelle il est particulièrement attaché, y ayant vécu 15 ans. Cela fait des décennies que les Vikings n’ont pas réussi à s’emparer d’une place du royaume et le roi furieux envoie des renforts de Bretagne, mais ceux-ci n’arrivent qu’après le départ des pillards.

Tous les efforts pour convaincre les vassaux écossais d’augmenter l’autorité royale ayant échoué, le roi convoque tous ses vassaux à un banquet de Noël. Comme d’habitude, un certain nombre d’entre eux décline l’invitation mais à l’exception du comte de Cumberland tous les vassaux du royaume d’Alba se rendent à Kemper. En effet, il se dit alors que le roi Custentin II est malade et beaucoup ne connaissent pas l’héritier de ce royaume, le 2e fils du roi, Alwen, qui n’a que 6 ans. Le banquet est endeuillé par un incident, un serviteur renversant du vin sur un bourgmestre ivre qui l’égorge sur le champ. Le roi emprisonne le meurtrier, mais le libère le lendemain. Cependant, ce geste de clémence, tout comme la magnificence du banquet, ne suffisent pas à convaincre les nobles écossais de donner plus de pouvoir au roi. Au contraire, celui-ci reçoit une demande du duc Domelch III le Cruel des Hébrides pour lui transférer le vasselage de la chefferie d’Argyll, que tient le prince Guilherm, le propre frère du roi et l’ex-roi raté d’Alba. Custentin refuse d’infliger cela à son frère et repousse poliment la demande.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
15 novembre 2016 à 22:19:57

Mon teaser a bidé, j'espère que l'AAR a quelques lecteurs.

Voici donc le 4e membre de la dynastie. L'histoire étant longue, ce post décrit la 1ere partie de son règne (839-855).

Gestin le Pieux (814-882), comte de Domnonia (830-839), petit roi de Breizh (839-855), roi de Bretagne (855-882)

Première partie: du petit royaume de Breizh à la Bretagne

Après trois petits rois plutôt tournés vers l’économie, avec Gestin II c’est un jeune chef de guerre de 25 ans qui monte sur le trône, brave, humble et zélé, mais aussi envieux et cruel. Sa femme, Agne Isauros, est la fille de feu le Basileus Christophorous l’Apotre de l’Empire Byzantin, et la sœur du Basileus régnant, Konstantinos VI. Le couple a alors cinq enfants, dont un garçon, Custentin, né en 838 et quatre filles, Drichglur, Sulgibri, Mari et Berthildis, nées en 833, 834, 835, 837 et 839.

Peu après son couronnement à la Noël 839, Gestin réussit ce que son père avait échoué lors de son mariage en forgeant une alliance avec l’Empire Byzantin. Il continue aussi les alliances précédentes, en particulier avec la France et l’Austrasie. Cependant quand ces deux pays rentrent en guerre en 840, le jeune roi doit choisir son camp et soutient le roi Gislari II de France contre le roi Everard d’Austrasie. En effet ce dernier est l’agresseur et Gestin considère que le statut quo, avec deux pays voisins de taille équivalente, est préférable à avoir un seul puissant voisin. Il amène donc ses troupes vers l’est et y guerroie jusqu’en 841, évitant les batailles rangées mais assiégeant avec succès Thionville, Eguisheim et Stuttgart.

Dans le même temps il garde contact avec le roi Everard dont un fils, aussi nommé Everard, épouse durant la guerre une parente de Gestin II, Milian, fille illégitime de Gestin I, son grand-père. Celle-ci mourra de pneumonie 7 ans plus tard, à 23 ans, laissant deux filles en bas âge. Ces contacts l’aident à signer une paix blanche entre ses deux voisins, puis à reformer une alliance avec le roi d’Austrasie.

Gestin II regagne alors la Bretagne et apprend que les Vikings ont profité de son absence pour attaquer le pays. Cependant les troupes des vassaux restés au pays ont réussi à les chasser.

Après quelques mois de repos, Gestin II se lance dans son grand dessein. Il n’a pas oublié l’humiliation de ses 16 ans, quand à l’occasion de son mariage le Basileus a refusé de s’allier avec le petit roi de Bretagne. Pour être reconnu comme un « vrai roi », il a décidé de réunir dans son royaume toutes les terres bretonnes et donc de s’emparer du duché de Cornouailles, de l’autre côté de la Manche. Il envoie donc son chancelier sur place fabriquer une revendication pour le comté de Devon.

En attendant, le caractère envieux de Gestin le pousse à comploter pour s’emparer du comté de Naoned, le seul de son royaume tenu par un étranger à la famille (Gestin ayant trois comtés et son frère Iarncant le dernier). Ce complot aboutit rapidement, mais le comte Sigobert 'le Querelleur' de Naoned refuse d’abandonner son titre et la guerre éclate en 842. En quelques mois, Gestin s’empare du comté entier et le rajoute à ses terres.

Les deux années suivantes, Gestin II prépare l’invasion de la Cornouaille en construisant une flotte et en cherchant des alliés en Grande-Bretagne. Une première alliance est formée en 843 avec le roi Pedur de Pictland dont une fille, Uuena, est fiancée au jeune fils de Gestin II, Custentin, tous deux étant âgés de 5 ans. L’année suivante, Drelouguen, batarde de Gestin I et tante de Gestin II, épouse Aelgar Eadricing, fils de feu le roi de Lothian et de Northumbria Guthfrith le Malavisé et oncle de la reine de Lothian Hextilda la Juste, avec laquelle Gestin II conclut une alliance. Drelouguen mourra en 876, à 48 ans, sans avoir vu les efforts de son mari pour devenir roi de Lothian aboutir. Il ne réussira finalement en 887, et le fils unique que lui a donné Drelouguen, Saexraed, lui succédera en 890.

Après avoir écrasé en 844 un nouveau raid viking, le roi Gestin II a le plaisir au début de l’année suivante d’apprendre que son chancelier a forgé assez de preuves pour prétendre au comté de Devon. Il rentre en guerre contre le petit roi Guobrian l’Ancien de Cornouailles et fait appel à ses alliés, le Pictland et le Lothian. Cependant le manque de bateaux du royaume de Breizh fait que l’armée bretonne doit être transportée en trois fois, et le temps que celle-ci débarque, se réorganise et soit rejointe par ses alliés, le roi Guobrian a rassemblé ses forces et a débarqué de son coté en Bretagne, attaquant le comté de Broërec. Cependant les forces bretonnes et leurs alliés s’emparent durant l’automne et l’hiver 846 de l’ensemble du comté du Devon. Le roi Gestin II ramène ensuite son armée en Bretagne et bat l’armée ennemie dans une bataille décisive, ce qui amène la fin de la guerre. Le comté de Devon intègre le royaume de Breizh et Gestin II, qui n’a pas les qualités de gestionnaire de ses aïeux, accorde ce comté à son frère Iarncant, déjà comte de Broërec.

Le 11 janvier 847, la princesse Agne Isauros, femme de Gestin II, meurt dans des circonstances suspectes. Désireux de conserver l’alliance du puissant empire byzantin, Gestin II demande au Basileus Nikephoros, fils de Konstatinos VI à qui il a succédé en 845, la main d’une de ses parentes et épouse peu après la princesse Eirene, 19 ans, soeur du Basileus et donc nièce de sa femme précédente. Ce nouveau mariage commence sous les meilleurs auspices et en 848 Eirene donne au roi son second fils, Gurbodu. Cependant, le roi découvre rapidement à quel point Agne l’aidait dans l’administration de son royaume, chose que sa jeune nièce se révèle incapable d’imiter. Débordé, le roi accorde donc le comté de Naoned à son 2e frère, Branoc, jusqu’alors non titré mais marié depuis peu à Maturkka Dulo, fille du khan Tervel le Gros de Pannonie et Bulgarie. Le couple aura deux enfants, Matoc né en 847 et Ronana née en 853.

Le roi Gestin II profite d’une longue période de paix de 846 à 854 pour développer encore plus les capacités militaires du royaume. Il éduque pendant cette période lui-même son fils ainé Custentin, en faisant un guerrier accompli (qui dépassera largement son père, d’ailleurs). Custentin fête ses 16 ans en 853 et son père lui confie le comté de Dombonia.

L’année 854 est bien remplie. Le chancelier de Gestin II parvient à fabriquer un dossier lui permettant de revendiquer le comté de Cornouailles. Le petit roi de Cornouailles Guobrian l’Ancien est mort en 848 et son fils Hammelin, qui lui a succédé, n’était qu’un enfant. En 854, il n’a que 15 ans et est bien incapable de résister à la puissante armée bretonne. Pendant cette campagne, le roi Gestin II perd sa mère, qui meurt de causes naturelles, le 25 mai, 854. Peu après, il profite d’être en Grande-Bretagne pour célébrer les noces de son fils et héritier Custentin avec Uuena, fille de Roi Pedur de Pictland, qui vient juste d’avoir 16 ans. Les deux jeunes gens étaient fiancés depuis 843.

Le petit roi Hammelin de Cornouailles ayant perdu son armée et tout son territoire demande la paix en 855, et le roi Gestin II s’empare de son comté. Cela lui permet de créer le titre de Duché de Cornouilles, puis le titre de Royaume de Bretagne, enfin reconnu par tous comme un royaume à part entière.

Tocarvalho Tocarvalho
MP
Niveau 10
16 novembre 2016 à 01:49:04

Je lis, j'aime bien :oui:

October1944 October1944
MP
Niveau 7
18 novembre 2016 à 10:48:41

Le 16 novembre 2016 à 01:49:04 Tocarvalho a écrit :
Je lis, j'aime bien :oui:

:merci: , cher lecteur !

Et donc voici la deuxième partie de la geste du roi Gestin le Preux.

Au niveau de l'AAR, j'ai décidé quand la partie était en 917 d'en écrire un, et l'écris en fait en même temps que je joue, ce qui modifie beaucoup ma façon de jouer.
L'AAR avant 917 est une reconstruction à partir de la chronique, de ce qu'il est possible de voir dans le jeu (les dates de mort et l'age, les traits, les changements de possesseur de titres) et de mes souvenirs. Pour l'instant, il est fait jusqu'à 882 (et la mort de Gestin de Pieux) ce qui fait 13 pages dans mon document Word.
Entre 882 et 917, j'ai des notes éparses et la chronique, soit 5 pages. Ca devrait probablement doubler une fois rédigé, mais en ce moment je préfère jouer.
Et après 917, commence la chronique vraiment détaillée que je prends beaucoup de plaisir à écrire. Le jeu a atteint maintenant la date de 993, et la chronique de ses 76 années fait... 76 pages Word.
Donc une fois que je me serais botté le cul pour rédiger la période intermédiaire, j'aurais de la matière pour faire avancer cet AAR. :-)

Gestin le Pieux (814-882), comte de Domnonia (830-839), petit roi de Breizh (839-855), roi de Bretagne (855-882)

Deuxième partie: la Bretagne se développe tranquillement (855-875)

Son nouveau statut permet au roi, maintenant nommé Gestin I de Bretagne, d’affirmer aussi son pouvoir à l’intérieur du royaume. Sur les sept comtés du royaume, il n’en possède en propre que 3, son frère Iarncant deux, son autre frère Branoc un et son héritier un. Le roi commence à comploter pour révoquer les titres de ses frères.

Il commence en 856 à s’attaquer au plus faible d’entre eux, Branoc, et lui demande de restituer son comté de Naoned. Branoc refuse et, conscient de la faiblesse de ses troupes, s’enferme dans ses forteresses. L’armée royale envahit son comté et prend les places l’une après l’autre. Branoc se rend en 857 et le roi ajoute le comté de Naoned à ses propres titres. Branoc furieux s’exile en Irlande et y deviendra l’évêque de Naomh Brigid jusqu’à sa mort en 891.

En 858, après avoir écrasé un nouveau raid viking, Gestin s’intéresse aux terres de son autre frère, Iarncant. Celui-ci, jugeant toute résistance futile, traite avec lui et accepte de lui remettre le comté de Broërec en échange de la promesse de garder celui de Devon, ce que le roi accepte.

Une fois cela fait, Gestin I, qui dirige maintenant 5 comtés, consacre les années suivantes à développer leur potentiel économique et militaire. Pour cela, il a toujours besoin de plus d’argent et du coup décide de s’intéresser à l’économie plus qu’aux choses militaires, établissant quelques années plus tard une fructueuse route commerciale avec l’est de l’Europe.

Gestin I profite aussi de cette période pour passer plus de temps en famille à Kemper et sa femme Eirene, qui ne lui avait donné qu’un seul enfant en 848, a quatre enfants de lui entre 860 et 869 : trois filles, Alana, née en 860, Trifine née en 864 et Arganteila en 868, et un garçon, Cenmonoc, en 869.

A cette époque, Gestin I a quatre filles à marier et cherche pour elles de beaux partis. Certaines sont déjà âgées (l’ainée, Drichglur, a 27 ans en 860) mais leur père a refusé de leur chercher un mari avant de fonder son royaume.

C’est finalement Berthildis, la 4eme fille du roi Gestin, qui se marie la première. Elle épouse en 861 Gislari Bernhard-Karling, petit-fils de feu roi Gislari II le Doux de France. Ce prince de France n’ayant que des défauts vivra une vie médiocre et ne sera jamais titré. Le couple n’aura qu’une fille, Solène, qui a 18 ans perdra son mari, le duc d’Orléans, tué au combat, puis sera assassinée l’année suivante, en 881 par une rivale. Berthildis verra ensuite son mari être aussi assassiné 15 ans plus tard et mourra de dépression en 907, à 69 ans.

Au niveau diplomatique, ce mariage raté au niveau personnel entérine l’abandon pour quelques années par Gestin I de la politique d’équilibre entre la France et l’Austrasie pour s’allier plus fortement à la première. En effet, cette dernière est gouvernée par Berthefried le Chaste, petit-fils par sa mère du roi Gestin I de Breizh, grand père de Gestin I de Bretagne, et donc le cousin de ce dernier. De plus le royaume de France a été battu en 858 par les Omeyades qui se sont emparés du duché de Toulouse et le roi Wido le Juste d’Austrasie compte profiter de cette faiblesse. De 862 à 866, les deux pays se livrent une longue guerre et Gestin I intervient pas deux fois, en 863 et en 866, pour aider son allié. La première intervention ne consiste qu’en quelques siéges, mais la deuxième est décisive quand l’armée bretonne bat l’armée austrasienne dans une bataille rangée en Provence. Peu après les deux rois signent une paix blanche.

Dans le même temps, en 865 ou peu avant, le roi Gestin accueille à sa cour Everard Nibelunging, ex-duc de Toulouse, chassé en 858 par les Omeyades qui se sont emparés de son duché. Ils conviennent d’un marché. Everard va épouser de façon matrilinéaire une fille du roi et en échange celui-ci va l’aider à reprendre son duché, qui ira après sa mort à la famille de Cornouaille. Une fois ce plan décidé, Gestin I cherche des alliés susceptibles de l’aider à vaincre les Omeyades, avec succès et l’année 865 le voit marier ses trois filles les plus âgées.

Drichglur, 32 ans, 1ere fille du roi Gestin, épouse donc l’ex-duc de Toulouse Everard Nibelunging, 22 ans.
Sulgubri, 31 ans, 2eme fille du roi Gestin, épouse elle Pelagios Isauros, fils ainé du Basileus Nikephoros le Débauché de l’Empire Byzantin. Cette union permet de sceller un peu plus l’alliance entre l’Empire Byzantin et le royaume de Breizh, mais Sulgubri, une génie douée en tout, aura par la suite une vie extrêmement frustrante, son mari se détournant totalement de la politique pour s’intéresser à la théologie. Elle lui donnera deux fils et une fille et mourra en 902 à 68 ans de causes naturelles, peu avant son mari, avec qui elle aura finalement eu une vie calme mais heureuse.
Enfin Mari, 29 ans, 3eme fille du roi Gestin, épouse Vitomir Trpimitovic, 17 ans, fils ainé du roi de Croatie Seslav l’Ancien. Le couple n’aura qu’un seul enfant, Mislav, né en 875, mais restera uni jusqu’à la mort de Mari en 909, à 74 ans. Son mari était devenu roi de Croatie dix ans avant et pendant toute cette période la Croatie sera un allié fidèle du royaume de Breizh.

Maintenant allié à la France, l’Empire Byzantin et la Croatie, Gestin I n’attend plus qu’une chose pour arracher le duché de Toulouse des mains des Omeyades, que sa fille et l’ex-duc ait un fils. Mais cela prendra un moment.

La campagne est d’autant plus retardée que une fois la guerre contre l’Austrasie terminée, Gestin I s’est lancé dans un projet fou : la construction à Kemper d’une tour géante, plus grande que tous les édifices connus. Si le royaume est prospère et gagne beaucoup d’argent (entre 150 et 200 par an), il dépense aussi beaucoup pour construire des installations militaires et la construction de la tour, qui coutera finalement plus de 800, va grever pendant des années les finances du pays. Malgré un nouvel emprunt auprès d’usuriers juifs, les finances du royaume resteront dans le rouge pendant 2 ans et il en faudra bien plus pour éliminer les voleurs et les contrebandiers qui ont profité du manque d’argent du royaume pour prospérer. Mais en 867, la tour est enfin terminée. En plus du prestige qu’en retire le roi, une heureuse conséquence de ce projet est l’ouverture près de Kemper d’une carrière de pierre, qui va grandement réduire le cout des constructions dans la région jusqu’à son épuisement au milieu du 10e siècle.

Les finances du royaume forcent le roi Gestin I à attendre quelques années, et il les consacre à la théologie. En 868, il se réconcilie avec le roi Wido le Juste d’Austrasie en mariant son 2e fils, Gurbodu, avec Gundrada la Novice, fille de Wido et héritière du duché de Lorraine. Gestin I espère ainsi faire coup double, gagner un nouvel allié et faire entrer le duché de Lorraine dans la famille. Gundrada deviendra duchesse de Lorraine en 873 à la mort de son père et donnera 4 fils et 4 filles à son mari. A la mort de la duchesse en 912, leur fils ainé, Tanhoiarn, deviendra duc de Lorraine, et leur second, Guinhoairn, comte de Patalinat, tous deux faisant partie du royaume d’Austrasie. Gurbodu mourra en 923, à 75 ans.

En 870, le roi fait un pèlerinage à Rome. Cela et ses autres actions de cette période font qu’on commence à l’appeler Gestin le Pieux.

En 871, Gestin I soutient de nouveau Berthefried le Chaste, maintenant roi de France et de Bourgogne, en l’aidant à écraser une révolte de ses vassaux. L’armée bretonne, menée par le roi lui-même, remporte deux batailles dans la vallée de la Loire.

L’année suivante, en 872, l’armée bretonne repart aider Berthefried le Chaste, qui cette fois est la cible d’une guerre sainte lancée par les Omeyades. Ceux-ci sont alors à l’apogée de leur puissance et dirigés depuis 855 par le Badshah Mahmud le Saint, qui en 864 a transformé son royaume d’Andalousie en empire. Si les Bretons évitent les batailles rangées, qui sont gagnés pour la plupart par les Français et leurs autres alliés chrétiens, ils participent à la guerre en prenant en 873 cinq places parmi les principales de la région de Toulouse, aux mains des Omeyades depuis 858. A la fin de l’année, les infidèles abandonnent leur invasion.

La paix en France est de courte durée, car dès 874 le roi Berthefried de France est de nouveau attaqué, cette fois ci par l’Austrasie. Le roi Wido le Juste d’Austrasie est mort l’année précédente et le nouveau roi élu, Nibelung I l’Ancien, n’attendait que la fin de la guerre contre les infidèles pour attaquer son voisin. Cette guerre désole le roi Gestin, qui soutient cependant le roi Berthefried en essayant de faire la paix entre les deux rois. Quand tout a échoué, l’armée bretonne part en campagne en 876 et va assiéger et prendre Auxerre, la capitale de l’Austrasie. Le roi Nibelung accepte l’année suivante de faire une paix blanche.

Gestin lui a forcé la main en soutenant son ennemi mais aussi en invitant à sa cour le prince Gozhelm d’Austrasie, dernier fils de feu le roi Adslelm II d’Austrasie et en le mariant en 876 de façon matrilinéaire à Alana, sa 6eme fille, qui vient d’avoir 16 ans. A 36 ans, Gozhelm n’a aucun titre mais beaucoup de revendications possibles, y compris et surtout sur le royaume d’Austrasie. Cependant le couple n’aura qu’une fille et les projets du roi Gestin I à leur sujet tomberont à l’eau, leur permettant de vivre une vie paisible à la cour de Kemper. Gozhelm mourra en 921 et Alana en 930.

Toutefois, l’année précédente, en 875, un autre mariage matrilinéaire négocié par le roi Gestin donne enfin ses fruits. Drichglur, 1ere fille du roi Gestin, et l’ex-duc de Toulouse Everard Nibelunging, mariés depuis 10 ans, ont enfin leur premier enfant, Brent. Le roi n’y croyait plus car Drichglur avait alors 42 ans.

Conformément à l’accord passé en 865 avec Everard Nibelunging, le roi se prépare alors à rentrer en guerre avec les Omeyades pour leur reprendre le duché de Toulouse en son nom.

Pipu06 Pipu06
MP
Niveau 8
18 novembre 2016 à 19:31:10

C'est chouette tous ces récits en ce moment! Continuez tous :-)

October1944 October1944
MP
Niveau 7
19 novembre 2016 à 18:45:20

Je continue, donc :fier:

Gestin le Pieux (814-882), comte de Domnonia (830-839), petit roi de Breizh (839-855), roi de Bretagne (855-882)

Troisième partie: Bretons contre infidèles !

En plus de gérer la fin de la guerre entre la France et l’Austrasie, le roi Gestin passe donc la plus grande partie de l’année 876 à rechercher des alliés contre les Omeyades. Ni la France ni l’Austrasie ne peuvent ou veulent participer, mais d’autres alliés de la Bretagne, le roi Rochus de Lombardie, le roi Seslav de Croatie et le Basileus Nikephoros le Débauché de l’Empire Byzantin, acceptent de le soutenir.

Après avoir écrasé fin 876 une armée viking ayant débarqué dans le comté de Léon, l’ost royal rentre début 877 en campagne contre les Omeyades. Ceux-ci sont toujours dirigés par le Badshah Mahmud le Saint, un chef redoutable mais marqué et ruiné par son échec en France en 873.

Il reste cependant un adversaire redoutable et vient avec son armée défendre la région de Toulouse, écrasant dans un premier temps l’armée lombarde. Voyant cela, et sans nouvelles des Byzantins, le roi Gestin cherche un autre allié et fiance son dernier fils, Cenmonoc, 18 ans, avec Helene Agilolfing, 14 ans, sœur de la duchesse indépendante Irmele la Débonnaire de Baden. Cette dernière est alors âgée de 16 ans et n’a pas d’enfant et Helene est bien placée pour la succession, ce qui est un bonus. Le couple aura un destin intéressant, qui sera décrit plus loin dans cette chronique.

Rassemblant sous ses ordres l’ost breton et les armées croate et de la duchesse de Baden, le roi Gestin a une armée équivalente à celle du Badshah Mahmud et aucun des deux n’a envie de risquer une bataille décisive. Les Bretons et leurs alliés assiègent Toulouse et s’en emparent fin 877 après un long siège.

Début 878, l’armée byzantine atteint enfin le sud de la France et remporte une victoire décisive contre les Omeyades. Dans les mois qui suivent, les Bretons et leurs alliés s’emparent de la plupart des places du duché de Toulouse et à la fin de l’année, le Bashad Mahmud reconnait sa défaite et Everard Nibelunging récupère son duché de Toulouse, 20 ans après l’avoir perdu. Le duché devient d’ailleurs indépendant, la Bretagne n’ayant aucun droit sur lui et le roi de France, son suzerain de jure, n’ayant pas participé à sa reconquête.

La victoire contre les Omeyades, qui font trembler la Chrétienté depuis des décennies, réjouit le roi Gestin le Pieux. Celui-ci est maintenant âgé de 64 ans et estime avoir réalisé tous ses objectifs. Il n’aspire plus qu’à mourir en paix dans son royaume.

Toutefois les années suivantes ne l’épargnent. En 880, un nouveau raid des Vikings est repoussé par l’armée royale mais les espions bretons apprennent qu’un aventurier nordique, nommé Rikulfr, rassemble lui une armée non plus pour piller, mais pour conquérir la Bretagne.

Gestin cherche un allié contre les Vikings et marie sa 7eme fille, Trifine, qui vient d’avoir 16 and, au prince Goszczon Glogowski, 4e fils du roi Goszczon le Sage de Pologne. La Pologne est catholique depuis quelques décennies, et est alors la deuxième puissance militaire de l’Europe catholique (après la Lombardie). Toutefois, peu après le mariage, la jeune fille tombe malade de la lèpre et est délaissée par son mari. Elle mourra en 986 à 22 ans sans avoir eu d’enfants.

Après sa défaite dans le sud de la France, le Badshah Mahmud le Saint de l’Empire Omeyade est allé guerroyer en Afrique (l’Empire y détient pratiquement tout le Maroc) et y est mort en 879 dans une bataille, à 53 ans. Son fils Husam, 13 ans, lui succède sur le trône, et est le premier d’une série d’empereurs omeyades incompétents, une grande chance pour la chrétienté. Toutefois, cette succession signifie que le duché de Toulouse n’est plus protégé par la trêve et les généraux omeyades et le régent lancent une guerre sainte en 880 pour le reprendre.

Le roi Gestin le Pieux envoie aussitôt son armée assister son gendre, le duc Everard de Toulouse, mais l’ost breton arrive après la bataille. Les Toulousains, assistés de contingents français et austrasiens, battent pendant l’été l’armée omeyade, qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. Le Badshah Husam demande la paix fin 881.

Entretemps, le nommé Rikulfr a débarqué à l’automne 881 avec son armée de renégats et d’aventuriers en Bretagne, mais celle-ci est bien moins importante que ce que le roi craignait. Les nordiques tiennent la campagne pendant quelques mois, car l’armée bretonne n’est pas encore revenue du sud de la France. Au même moment, la duchesse Irmele de Baden, une des alliés du royaume, est menacée par une révolte de ses vassaux et demande l’aide du roi, qui lui promet de lui envoyer une armée une fois l’invasion repoussée.

Mais ce qui tracasse le plus le roi pendant cette période, c’est les frasques de son fils et héritier Custentin. Après avoir été un enfant vif, celui-ci est devenu un beau et valeureux chevalier, mais ses « exploits » ont lieu bien loin des champs de bataille. Il est connu pour chasser de ses assiduités tout ce qui porte jupon et est surnommé le Séducteur. Les chroniqueurs ont perdu le compte de ses batards, qu’il ne reconnait d’ailleurs généralement pas. Les relations entre Gestin le Pieux et son fils, de caractère opposé concernant le beau sexe, sont donc assez houleuses.

C’est donc un roi Gestin le Pieux inquiet pour sa succession et son royaume qui meurt d’anxiété morbide le 23 janvier 882. Son fils Custentin le Séducteur lui succède cependant sans opposition.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
21 novembre 2016 à 14:31:25

Custentin I le Séducteur (837-919), comte de Domnonia (853-882), roi de Breizh (882-919)

Première partie: un début de règne difficile (882-890)

Custentin I le Séducteur monte dans sur le trône en 882 à 44 ans. Ayant reçu une excellente éducation militaire, tout jeune il a reçu en fief le comté de Domnonia et épousé Uuena, fille du Roi Pedur de Pictland, à qui il était fiancé depuis l’âge de 6 ans. Brûlant de briller sur les champs de batailles, il se retrouve à devoir gérer un château reculé, avec une femme avec qui il ne s’entend pas. Intelligent, ambitieux et beau parleur, il est aussi avare et surtout… très porté sur les femmes. Et c’est auprès de ces dernières qu’il va tromper son ennui et gagner son surnom de Séducteur. En 858 un de ses maitresses, une dame de compagnie de sa femme, donne naissance à une fille, Gytha, que Custentin reconnait…. à la grande colère de sa femme, mais aussi de son père Gestin.
Cela n’empêche pas Custentin de continuer ses frasques, mais il s’abstient de reconnaitre ses nombreux enfants illégitimes par la suite. Malgré leurs relations tendues, sa femme et lui ont dans les années suivantes quatre enfants, Gestin (né en 861), Guenneret (née en 863), Ridoredh (né en 872) et Tristana (née en 877). La princesse fait la plupart du temps mine d’ignorer les liaisons de son mari, jusqu’à un nouvel scandale en 875, où Custentin, séduit par une jeune noble bolgare de passage à la cour de son père, l’enlève et lui fait un fils, Vetam, qu’il reconnait. Son père Gestin ne lui pardonnera pas jusqu’à sa mort.
Au moment où son père monte sur le trône, sa fille ainée Gytha a donc 24 ans. Malgré sa bâtardise, le roi Gestin le Pieux l’a marié en 879 au duc Norbert de Baden pour forger une alliance avec lui, mais le duc a été emporté la même année par une grave maladie et sa sœur Irmele lui a succédé. Gytha est retourné auprès de son père et ne s’est pas remariée. Les autres enfants du roi ne sont ni mariés ni fiancés.

Quand il monte sur le trône, les notables du royaume ne savent quoi penser de leur nouveau roi, ayant passé ces dernières années à l’empêcher d’approcher leurs filles et leurs femmes. Mais Custentin montre tout de suite sa valeur en conduisant l’armée revenue en Bretagne sus aux Nordiques de Rikulfr. Une victoire décisive met l’aventurier et ses hommes en fuite, et Rikulfr est ensuite capturé et exécuté.

Le roi envoie ensuite des émissaires renouer les pactes de non-agression conclus par son père et signe de nouvelles alliances avec le roi Nibelung I l’Ancien d’Austrasie, la duchesse Irmele de Baden et le duc Everard II de Toulouse (ces deux derniers étant indépendants). D’ailleurs, le roi, désireux de prouver au mieux sa valeur, mobilise l’ost royal et part vers l’est pendant l’été pour aider la duchesse Irmele de Baden.

Le roi a aussi une bonne raison de s’éloigner de la Bretagne. Son couronnement lui a permis de prendre le contrôle des espions du royaume et la première mission qu’il leur a confié est… d’assassiner discrètement sa femme Uuena, qu’il ne supporte plus. Elle est fille de feu le roi Pedur le Sage de Pictland, et surtout la sœur du roi actuel du Pictland, Uoret. Un divorce serait dangereux au niveau diplomatique. En étant absent, le roi espère ne pas être impliqué dans ce qui doit passer pour un accident. Malheureusement, les espions bretons sont plus habitués à voler des parchemins qu’à assassiner des reines, et leur tentative, le 23 novembre 882, tourne à la catastrophe. Dans la confusion, la reine Uuena est tuée, mais ses assassins sont pris, et reconnus comme des agents du roi, suscitant la réprobation générale et la colère des Pictes.

Le roi Custentin passe en conséquence toute l’année 883 loin de la Bretagne, le temps que les choses se tassent, à guerroyer dans le duché de Baden, réduisant les forteresses des rebelles. Il se distingue en particulier au siège de Schwyz et rentre une fois la guerre gagnée, à la fin de l’année. Il ramène avec lui un nouveau fils illégitime, Iarnuocon, qu’il a eu pendant la campagne avec une conquête passagère, ainsi que sa mère, Lyukha Kurtid, plus jeune que lui de 20 ans. Le roi n’a pas complétement perdu ses mauvaises habitudes.
Cette année-là, les troupes de l’ost royal restées garder le royaume remportent une bataille à Kernev contre des Vikings venus du royaume païen de Svipjod.

Depuis le couronnement du roi Custentin le Séducteur, le domaine royal comprend l’ensemble du royaume, les 7 comtés des duchés de Breizh et de Cornouailles. Custentin, maintenant veuf, a du mal à gérer tout cela et en 884 attribue le comté de Devon à son fils et héritier, le prince Gestin, qui a alors 23 ans.

Cette même année, les Omeyades repartent à la conquête du duché de Toulouse, que le roi Gestin le Pieux leur a arraché 3 ans auparavant. Apprenant cela, le roi Custentin mobilise son ost, et se porte au secours du duc Everard II de Toulouse, son beau-frère.
Mais cette guerre se prouve longue et difficile. Les Omeyades exaltés par la guerre sainte sont supérieurs en nombre et le temps que les Bretons arrivent ont déjà battu l’armée du duc de Toulouse. Pendant plus d’un an, l’ost breton manœuvre dans le comté de Toulouse, retardant sa chute. Aucun des deux camps ne se risque à une bataille décisive.

Fin 885, le roi Custentin le Séducteur ramène son ost en Bretagne pour y passer l’hiver et reconstituer ses forces. A son retour, une de ses courtisanes, Isabelle Rorgonides, une veuve de 30 ans, lui présente la fille né pendant l’année de leurs ébats furtifs d’avant son départ en campagne. Elle l’a appelée Agnes et le roi la reconnait comme sa fille illégitime.
En trois ans de règne, le roi a donc rajouté 2 batards de plus à sa descendance. On le presse depuis longtemps de se ranger et de reprendre femme. A la Noël, il se marie avec la princesse Sarica, fille du Khan Toktu de Serbie, qui malgré son titre est chrétien, bien que de race bolgare. Sa promise, tout juste âgée de 16 ans, a été choisie par les émissaires du roi plus pour son caractère soumis que pour les apports diplomatiques du mariage, le roi Custentin leur ayant demandé de trouver une femme plus docile que sa précédente.
Le roi profite aussi de cette période calme pour marier sa fille Guenneret, qui a alors 20 ans, avec le roi Childeric d’Austrasie, qui à 47 ans vient d’être veuf pour la deuxième fois. Le roi Childeric mourra 4 ans plus tard, et sa jeune veuve retournera en Bretagne dans sa famille.

Avant de repartir en campagne au printemps 886, l’ost breton défait dans le comté de Léon une armée de Vikings finlandais.

Durant l’été 886, alors que les Bretons traversent le royaume de France pour regagner le duché de Toulouse, une guerre éclate entre le roi Childeric d’Austrasie et le roi Berthefried le Chaste de France. Le roi Custentin le Séducteur étant allié aux deux se retrouve bien embêté, d’autant qu’il a à faire plus au sud. Il réussit à se déclarer neutre, tout en soutenant diplomatiquement le roi Childéric. Mais il doit rebrousser chemin et regagner la Bretagne.
Cette guerre entre le France et l’Austrasie se terminera par une paix blanche l’année suivante, à la mort du roi Berthefried le Chaste en décembre 887. Sa mort marque la fin du règne des Karling sur la France et voit aussi le royaume se scinder en deux, le duc Aymar de Valois étant élu roi de France par ses pairs alors que le duc Ciaran d’Alémanie, fils du roi Berthefried, est élu roi de Bourgogne, qui reste donc fidèle aux Karlings…. pour 15 jours, car dès janvier 888 le roi Ciaran sera renversé par le duc de Haute-Bourgogne, Everard Hucberting.

Le roi Custentin le Séducteur lui passe l’année 887 à s’entrainer, et à agrandir et entrainer son armée. Il peut s’y consacrer d’autant plus que le roi Sigisbert de Lombardie est intervenu pour sauver le duché de Toulouse au printemps et a sèchement battu l’armée omeyade.

Mais malgré cette défaite, les musulmans tiennent une grande partie des places du duché. Au printemps 888, le roi Custentin le Séducteur amène donc son ost vers le sud de nouveau. Au cours des deux années suivantes, les Bretons reprendront seuls ou avec l’aide des Lombards et des Toulousains Narbonne, Béziers, Albi, Agde, Carcassone et Saissac. Au printemps 889, ils feront même une incursion en territoire omeyade pour assiéger et prendre Perpignan. A la fin de cette année 889, le Badshah Husam le Saint de l’empire Omeyade doit reconnaitre sa défaite et le duché de Toulouse est sauvé après 5 ans de guerre sur son sol.

October1944 October1944
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23 novembre 2016 à 16:15:34

Il manquait une petite partie du texte, ne pouvant plus éditer j'ai annulé le post, le voici de nouveau

Custentin I le Séducteur (837-919), comte de Domnonia (853-882), roi de Breizh (882-919)

Deuxième partie: la Bretagne se prépare pour la guerre (890-903)

Quand le roi Custentin le Séducteur rentre en Bretagne début 890, il reste ébloui par l’aperçu qu’il a eu lors de la prise de Perpignan de la richesse de l’Espagne et par l’exaltation ressentie lors de la guerre contre les infidèles. Mais il sait que son royaume n’est pas assez puissant pour s’attaquer aux Omeyades, même avec des alliés. Déterminé cependant à repousser les infidèles vers le sud, le roi va consacrer les 13 années suivantes, jusqu’en 903 à développer l’économie et les capacités militaires de son petit royaume.

Le roi commence par rétablir les liens diplomatiques éprouvés par les dernières années. Dès 890, il se réconcilie avec le roi Uoret de Pictland en mariant sa fille ainée Gytha, qui a maintenant 32 ans, avec un fils d’Uoret, Petre, 17 ans. Mais Gytha ne supportera pas le rude climat de l’Ecosse et mourra d’une grave maladie l’année suivante. Toutefois Petre se remariera juste après avec une autre fille du roi Custentin le Séducteur, Guenneret, 25 ans, la veuve du roi Childeric d’Austrasie, qui lui donnera une fille avant de périr assassinée en 903.
Le roi renforce aussi les liens avec le roi Everard de Bourgogne en fiançant son fils illégitime Vatam, 15 ans, à une fille du roi, la princesse Antoinette, 10 ans. Nous en dirons plus sur eux plus tard.

Cette même année, le fils ainé et héritier du roi, le comte Gestin du Devon, épouse à 29 ans une jeune comtesse irlandaise de 16 ans, la comtesse Ablach du Connacht et de Breifne. Cela dans le but de permettre aux enfants de Gestin, qui devraient être rois de Bretagne à leur tour, d’hériter de ces comtés et de permettre d’implanter le royaume dans cette autre terre celte qu’est l’Irlande.

Un autre « joli coup » réalisé par le roi Custentin le Séducteur en 890 est le mariage de son 2e fils, Ridoreh, 17 ans, avec la duchesse Leutberga d’Auvergne, 16 ans. Cette dernière est la dernière représentante d’une illustre famille qui a reçu le duché de Charlemagne lui-même au début du siècle, et règne depuis l’âge de un an. Le mariage ne sera pas heureux mais donnera trois fils avant la mort de la duchesse d’une grave maladie en 896. Son fils ainé Medrod lui succédera alors, sous la régence de son père, ajoutant donc le duché d’Auvergne aux titres détenus par la famille et fondant la branche auvergnate de celle-ci.

Enfin, le roi négocie le mariage de sa sœur Arganteila, 8eme et dernière fille du roi Gestin I, 22 ans, avec Pépin d’Aumale, 17 ans, fils illégitime de feu le roi Nibelung I l’Ancien d’Austrasie et oncle du roi Nibelung II d’Austrasie. Le couple aura un enfant dès l’année suivante mais celui-ci développera très vite la lèpre et en mourra à 15 ans. Cela brisera le couple, et Arganteila deviendra volage et sera surnommé l’Adultère, mais n’aura pas d’autre enfant. Son mari mourra de la vérole en 920, à 47 ans, et elle en 935, à 68 ans, l’un et l’autre sans jamais avoir reçu de titres.

En 891, une armée de Vikings envoyés par le roi Ingemar de Svipjod débarque en Bretagne mais est battue par l’armée bretonne de telle manière que les Vikings attendront cinq ans avant de revenir.

En 892, la reine Sarica donne au roi Custentin le Séducteur leur premier enfant, une fille nommée Elena, après sept ans de mariage. En effet, pendant toute cette période, la reine, peu portée sur les plaisirs du lit, n’a fait qu’assurer le « service conjugal minimum ».
Inutile de dire que le roi, dont l’appétit sexuel est supérieur à la moyenne, a su trouver une solution. A son retour de guerre en 883, il a installé sa jeune maitresse, Lyukha Kurtid, et leur bébé Iarnuocon dans une maison à l’écart du bourg de Kemper. Il s’y rend régulièrement et ne fait pas qu’y jouer avec son jeune fils… Malgré tout la fougueuse Lyukha n’est pas tombée enceinte … jusqu’à cette année, ou le hasard fait qu’elle accouche peu après la reine Sarica, elle aussi d’une fille, Abrelda. Le roi la reconnait comme sa fille illégitime, à la grande colère de la reine.
Toutefois, le roi continue les années suivantes à fréquenter sa maitresse et le destin fait qu’elles tombent de nouveau enceintes la même année en 897. Cette fois-ci, Lyukha accouche la première d’une fille que le roi reconnait et baptise Rumun, puis la reine lui donne un fils qu’il baptise Riwal.
Cependant dans les années suivantes, le roi va peu à peu cesser ses incartades et revenir à sa femme, plus jeune d’une douzaine d’années que sa rivale. La reine Sarica lui donnera deux filles de plus, Leonore née en 901 et Enoguen en 903.
Lyukha continue pourtant à avoir de l’influence sur Custentin et en 902 insiste pour qu’il trouve une femme pour leur 1er enfant, Iarnuocon, qui a maintenant 19 ans. Le roi négocie le mariage d’Iarnuocon avec la comtesse Mélisande du Berry. Le couple aura en tout sept enfants, dont 3 fils, entre 903 et 919. En 918, la comtesse sera élevée au rang de duchesse de Berry par le roi Nicolas de France. Iarnuocon mourra de mauvaise santé deux ans plus tard. La duchesse se remariera peu après avec le duc Marconer de Champagne, de 15 ans son ainé. Ce mariage restera purement politique et Mélisande restera dans le Berry, entretenant plusieurs amants qui lui vaudront le surnom d’Adultère et à son mari celui de Faible. A la mort de la duchesse en 951, c’est son fils ainé Frioc qui lui succédera. Son père Iarnuocon avait eu l’orgueil en fondant sa lignée de garder le nom de la famille de Cornouaille mais cependant cette branche batarde portera un autre blason que le reste de la famille.

Un des grands projets du roi Custentin pendant cette période est de développer la chevalerie dans le pays. En 893, après avoir fait bâtir un champ de lice près du château de Kemper, il organise le premier grand tournoi à se tenir en Bretagne.

En 895, le roi Custentin le Séducteur marie sa 3e fille, Tristana, 18 ans, avec Eormenred Cerdicing, 16 ans, le fils cadet du roi Swithelm le Sage de Wessex. Certains s’étonnent de ce choix, assez inférieur aux autres alliances matrimoniales de la famille, mais il semble que le roi, lassé du caractère difficile de sa fille, l’ait marié au premier parti convenable venu. Tristana ne remettra pas les pieds en Bretagne et donnera 4 enfants à son époux, qui deviendra earl du Somerset en 907. Tristana y mourra 27 ans plus tard, en 934, à 57 ans.

En 897, le roi fait bâtir un nouveau château pour défendre les abords de sa capitale Kemper. La forteresse, appelée Kemperlé, se développera pendant les décennies suivantes pour devenir aussi grande que Kemper et augmentera considérablement la taille de l’ost royal. Le roi Custentin consacre aussi beaucoup de temps pendant cette période à l’étude d’ouvrages militaires et devient un fin stratège, autant à l’aise sur terrain escarpé que plat.

En 898, un nouveau roi de Svipjod, nommé Eilif, envoie une armée dans le Devon, mais l’ost royal les repousse. Les Suédois reviennent deux ans plus tard, en 900, et débarquent simultanément en Bretagne et de nouveau dans le Devon. Le roi Custentin divise ses troupes et les deux armées de pillards sont vaincues. Mais le roi Eilif de Svipjod renverra encore ses pillards à l’assaut de la Bretagne les deux années suivantes. A chaque fois, le roi Custentin mène lui-même l’ost à chaque fois pour défaire les Vikings et les rejeter à la mer.

En dehors de ces raids vikings, le royaume est en paix de 889 à 903. Après avoir bien développé son potentiel militaire, le roi Custentin a travaillé à développer le commerce et ses efforts aboutissent en 903 à l’ouverture d’une route commerciale fructueuse le long de la Mer du Nord jusqu’en Baltique, qui assurera la prospérité de la Bretagne pendant plusieurs décennies.

En cette année 903, pour la première fois, l’ost breton dépasse les 10 000 hommes, dont quelques dizaines de chevaliers, les premiers de Bretagne. Ceux-ci, comme la majorité de l’armée, sont jeunes et n’ont jamais connu de vraie guerre. Ils ont hâte d’en découdre, et le roi partage ce sentiment. Disposant de plus d’un trésor royal bien rempli, et de nombreux accords diplomatiques avec ses voisins, rien ne l’empêche plus de déclarer la guerre au puissant empire Omeyade.

October1944 October1944
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23 novembre 2016 à 18:57:52

Et maintenant la suite.

Custentin I le Séducteur (837-919), comte de Domnonia (853-882), roi de Breizh (882-919)

Troisième partie: double victoire contre les Omeyades (904-909)

Au printemps 904, le roi Custentin le Séducteur convoque donc son ost, soit un peu plus de 10 000 hommes, et se met en marche vers le sud. Il envoie aussi des émissaires à ses alliés, dans l’ordre d’importance le roi Aldihoc II de Lombardie, le roi Everard I le Cruel de Bourgogne, le duc Brient de Toulouse et la duchesse Irmele la Débonnaire de Baden. En effet, l’empire omeyade peut réunir autour de 15 000 hommes et les Bretons ne peuvent espérer vaincre seuls
Le premier à répondre est le duc de Toulouse, qui répond qu’il ne peut joindre l’expédition bretonne, car les Omeyades viennent d’envahir son duché, animés par la guerre sainte. Par contre, les trois autres alliés de Custentin répondent présents.
Alors que l’ost breton marche vers le sud le long de la côte atlantique vers le pays basque, l’armée bourguignonne est surprise par les Omeyades en traversant le duché de Toulouse et taillée en pièces. Le duc de Toulouse, plus prudent, a évité la bataille pour épargner son armée et laisse les Omeyades s’épuiser dans une série de sièges.
Pendant ce temps, les Bretons ont franchi la frontière entre la France et l’empire Omeyade et mis le siège devant Pampelune. Ils y sont bientôt rejoints par 2 000 hommes menés par le duc consort Burgheard de Baden, qui a prudemment contourné le duché de Toulouse à moitié envahi par les infidèles. Le Badshah Lubb « Cotes-de-Fer », qui a succédé à son père Husam le Saint en 893, est heureusement beaucoup moins doué pour la guerre que ses ancêtres et perd beaucoup de temps à errer dans le duché de Toulouse et à assiéger des places de faible importance.
Cela permet aux ost breton et du duché de Baden d’assiéger une par une les places du cheikat de Pampelune et de prendre avant l’hiver le château de Pampelune, la mosquée de Leyre et la cité de Tudela.
Et à la fin de l’année, les Lombards, à qui assemblé leur grande armée a pris du temps, affrontent près de Narbonne l’armée Omeyade. Les deux camps sont à peu près de force égales, mais les Lombards sont mieux commandés, et les Toulousains, qui attendent leur heure depuis des mois, les rejoignent. L’armée omeyade est sèchement battue et se replie vers l’Espagne après avoir perdu plus de la moitié de ses hommes. Malheureusement pour la cause chrétienne, l’armée lombarde retourne peu après en Italie, ou une autre crise vient d’éclater.

Toutefois, cette victoire lombarde sera décisive pour l’entreprise bretonne en Navarre. Pendant les années 905 et 906 les Bretons et leurs alliés, l’armée bourguignonne reconstituée ayant rejoint à son tour la Navarre, prennent une par une les places des cheikats de Pampelune et de Najéra, sans qu’à aucun moment les Omeyades essayent de s’y opposer.

En effet, l’armée omeyade, après avoir reçu des renforts, est retournée dans le duché de Toulouse. L’armée toulousaine, maintenant presqu’aussi forte que les musulmans, y joue un jeu du chat et de la souris, laissant les Omeyades assiéger les places pour les reprendre une fois les musulmans repartis.

Au printemps 906, l’armée toulousaine affronte finalement l’armée omeyade près de Carcassonne et remporte la victoire. Le Badshah Lubb, démoralisé, cherche alors à faire la paix avec les chrétiens. Alors que son armée se replie de nouveau en Espagne, il envoie des émissaires discuter d’un traité de paix avec le roi Custentin le Séducteur.
Celui-ci, en position de force, réclame l’abandon par les Omeyades des dernières places qu’ils tiennent en Navarre, ainsi que l’évacuation de toutes les places du duché de Toulouse encore aux mains des Omeyades. Les envoyés musulmans acceptent et dans les semaines suivantes, les Bretons occupent sans combats le cheikat de Biscaye, le dernier de Navarre qu’ils n’aient pas encore conquis.
Le roi Custentin tient alors le 8 juin un grand banquet de victoire à Pampelune. A cette occasion, il crée deux titres, le duché de Navarre mais surtout le royaume de Navarre, et accorde celui-ci à son jeune frère Cenmonoc, le dernier fils du roi Gestin le Pieux, qui a alors 37 ans, soit 32 de moins que le roi Custentin le Séducteur. Par cet acte, Custentin inaugure ce qui deviendra une tradition familiale : créer des royaumes indépendants en cas de conquête lointaine et les confier à des membres de la famille de Cornouaille.

Le roi Custentin se prépare alors à regagner la Bretagne, mais reçoit des courriers du duc Brient de Toulouse qui lui apprend que les musulmans tenant entre autres villes sa capitale refusent de les évacuer. Custentin attend quelque temps pour voir si le Badshah Lubb respecte l’accord, mais comme rien ne bouge, il repart en campagne contre les Omeyades.

Traversant à l’automne 906 la Catalogne musulmane, il atteint à la fin de l’année le Roussillon et y met le siège devant Perpignan. Il coupe ainsi toute possibilité aux Omeyades de revenir dans le duché de Toulouse, où les Toulousains assiègent les garnisons musulmanes.

Perpignan se rend au début de 907. L’ost breton remonte ensuite vers le nord et libère pendant cette année et la suivante Toulouse, Lavaur, Castelnaudary et Montauban. Fin 908, une armée omeyade tentant de reprendre Perpignan est battue près de Empuries par l’ost breton. L’année suivante, une autre armée omeyade avance vers Toulouse mais est écrasée devant cette ville par les Bretons et les Toulousains réunis. Après ce dernier échec, le Badshah Lubb jette l’éponge et signe une trêve avec le duc Brient de Toulouse.

Pendant cette période, le roi Custentin le Séducteur a aussi reçu des émissaires du duc Medrod d’Auvergne. Ce duché, un vassal du roi de France, est passé sous le contrôle de la famille de Cornouaille en 896 quand la duchesse Leutberga, qui avait épousé Ridoreh, un fils du roi Custentin le Séducteur, est morte de maladie. Medrod, qui a hérité à 4 ans et en a maintenant 16, est donc le petit-fils de Custentin. Maintenant majeur, il a chassé son régent… et se retrouve avec une révolte de ses vassaux sur les bras. Cependant, pour montrer son soutien au jeune duc, le roi Custentin lui accorde la main de sa fille Elena, née en 891, et la seule menace de l’intervention de l’ost breton pour défendre le jeune duc est suffisante pour qu’ils acceptent une paix blanche peu après. Medrod restera à la tête du duché jusqu’à sa mort en 931.

Fin 909, alors que l’ost breton regagne en traversant la France la Bretagne, il croise l’armée française en route vers le sud pour envahir à son tour l’empire omeyade. Le roi Nicolas de France lui demande son soutien au roi Custentin. Custentin, que le roi Nicolas n’a guère aidé les années précédentes, répond en disant que son armée est bien usée par des années de guerre, mais qu’il viendra épauler les Français si la guerre dure. Les deux rois se quittent bons amis. L’alliance est scellée par des fiançailles entre un fils de Custentin, Riwal, 12 ans, et la fille aînée du roi Nicolas, Raimonda, 13 ans. Ils se marieront en 913 mais tous deux mourront jeunes, fauchés par des épidémies à 22 ans pour Riwal et à 24 pour Raimonda, sans avoir eu d’enfants.

October1944 October1944
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24 novembre 2016 à 10:00:13

Custentin I le Séducteur (837-919), comte de Domnonia (853-882), roi de Breizh (882-919)

Quatrième partie: contre les Omeyades et les Vikings (909-914)

Le roi et l’ost breton vont passer les deux années suivantes (910-911) à se refaire une santé en Bretagne. Seul évènement majeur pendant ces années-là, en 911 une armée de Viking suédois tente de débarquer près de Kemper mais le roi Custentin rassemble au plus vite les garnisons de Kemper et de Kemperlé et les rejette à la mer.

Le roi utilise aussi cette période calme pour marier ses enfants. Fin 909 la fille batarde Agnes épouse ainsi un fils du grand chef Iestan le Sage de Galloway, un vassal du roi d’Ecosse. Ce mariage qui n’apporte rien au royaume a apparemment été provoqué dès le retour de Custentin en Bretagne par la maitresse du roi, Lyukha Kurtid, toujours influente et qui a ainsi envoyée au loin la fille d’une autre maitresse du roi.
En 911, Abrelda, une autre batarde du roi mais la fille de Lyukha est-elle mariée au fils ainé du roi Wolfram I le Querelleur de Bavière, Andreas, mais celui-ci meurt l’année suivante à 17 ans. Abrelda, restée à la cour de Bavière, aura en 913 de père inconnu un fils, Rodric, qui mourra en bas âge. Quelques années plus tard, elle épousera le duc Christopher le Gros d’Autriche, un des principaux vassaux du royaume et lui donnera quatre enfants. Abrelda mourra en 954 à la cour de son fils Rudolf, devenu duc à la mort du duc Christopher en 952.

Au printemps 912, l’armée française est toujours occupée à conquérir la Catalogne. Le Badshah Lubb a été renversé en 910 par ses nobles mécontents mais son successeur, Ya’far I le Juste, est tout aussi indécis et incompétent. L’armée omeyade, affaiblie par la guerre, reste loin dans les terres musulmanes. Tenant sa parole, le roi Custentin le Séducteur lève son ost et retourne en Espagne. Il ne rejoint pas les Français, mais passe par la Navarre, ou il est royalement reçu par son frère Cenmonoc, puis pique plein sud. A l’automne, les Bretons réussissent à acculer l’armée omeyade à la bataille près de Turtusha et leur infligent une sévère défaite sous le commandement du roi Custentin. Peu après, le Badshah Ya’far demande la paix et la Catalogne devient française.

Le roi Custentin regagne la Bretagne en passant par Toulouse où il négocie avec le duc Brient le Noble, son parent, le mariage de sa fille adultère Rumun, 16 ans, fille de sa favorite Lyukha, avec l’héritier du duc, Nougui, 18 ans. Ce mariage renforce l’alliance entre la Bretagne et le duché indépendant de Toulouse. Nougui héritera de son père en 929 et régnera jusqu’à sa mort en 947. Rumun lui donnera 2 fils et 3 filles et mourra de causes naturelles en 953 à 57 ans.
A Kemper, le roi Custentin le Séducteur reçoit une ambassade croate cherchant une nouvelle femme pour le roi Vitomir le Béni, qui vient de devenir veuf à 60 ans. Désireux de gagner un allié de plus, le roi lui propose des fiançailles avec sa plus jeune fille, Enoguen, 9 ans. Les Croates acceptent le marché et une alliance est conclue.

Si le roi Custentin le Séducteur cherche autant d’allié, c’est qu’il a un objectif bien prècis. Le roi, qui vient de fêter ses 75 ans, commence à s’inquiéter de sa mort prochaine, vu la vie de pêcheur qu’il a mené pendant des décennies. Pour se racheter, il a décidé de réparer ce qui a toujours été une insulte au Christ à ses yeux : le fait que les infidèles musulmans tiennent Saint-Jacques-de-Compostelle, dont ils se sont emparés en 813.

Un siècle plus tard exactement, le roi Custentin le Séducteur rassemble au printemps 913 l’ost de Bretagne pour aller libérer ce lieu saint et ses environs. Pour cela, il dispose de l’alliance du roi Cenmonoc de Navarre, du duc Brient le noble de Toulouse, du roi Vitomir de Croatie et surtout de son puissant voisin le roi Nicolas de France.
Très confiant, le roi Custentin ne prend pas comme lors des campagnes précédentes la route terrestre, mais fait embarquer son armée sur une flotte qui la dépose pendant l’été directement dans la région de La Corogne. Les Bretons commencent à assiéger ce port en attendant leurs alliés.
Mais le roi a sous-estimé les Omeyades. Si le Badshah Ya'far est un piètre chef de guerre, l’empire est encore puissant et riche et c’est avec une armée de 17 000 hommes, principalement des cavaliers légers recrutés en Afrique du Nord et des mercenaires, que le Badshah approche à la fin de l’été de la Corogne. L’ost breton qui comprend 10 000 hommes n’a d’autre choix que d’accepter la bataille, le roi trop confiant ayant renvoyé sa flotte en Bretagne.
La bataille est sanglante, l’infanterie lourde et les chevaliers bretons infligeant de lourdes pertes aux musulmans mais le nombre de leurs ennemis, la pluie de flèches que lancent les cavaliers berbères et la chaleur finissent par avoir raison d’eux. Les Bretons perdent plus de 6 000 hommes.
Le roi Custentin le Séducteur mène les rescapés vers l’ouest. Les alliés les plus proches, les Navarrais, qui ont attendu avant de rentrer en campagne l’arrivée des Toulousains, recueillent les débris de l’ost breton et font rebrousser chemin aux Omeyades.

Une malheur n’arrivant jamais seul, le roi Custentin apprend à son arrivée en Navarre que les Français et les Croates ne viendront pas tout de suite, et surtout que la Bretagne a été envahie pendant son absence.
En temps normal, le roi n’amène que l’ost royal en campagne, laissant les milices urbaines et les troupes des évêques garder le pays en son absence. Mais en cet automne 913, ces troupes sont bien impuissantes quand des milliers de Vikings débarquent simultanément en Bretagne et dans les Cornouailles.
Ce raid de pillage géant a été organisé par les deux rois les plus puissants de Scandinavie, le roi Anrgrimr de Noregr et le roi Eilif le Sage de Svipjod. Ceux-ci se sont partagé la tâche, les Norvégiens débarquant en Bretagne et les Suédois de l’autre côté de la Manche. Dans les deux cas, les pillard rencontrent peu de résistance et ravagent les campagnes.

Ce nouveau désastre décide le roi Custentin à rentrer au plus vite en Bretagne avec son ost. Le mauvais temps de l’automne, puis de l’hiver, interdit tout retour en bateau et les rescapés de l’ost breton marchent vers le nord en suivant la côte.
Le roi profite de la traversée de la France pour rencontrer le roi Nicolas et lui expliquer la situation. Le roi promet solennellement d’envoyer son ost en Espagne l’année suivante.

Les restes de l’ost breton atteignent finalement la Bretagne en décembre et la trouvent délivrée des pillards. En effet, les Norvégiens, surs de leur force, se sont dispersés et un officier du roi, un Irlandais nommé Ailbe Ua Néill Noígiallaich, a pu rassembler une force de miliciens suffisante pour battre les Vikings dispersés, d’abord dans le comté de Leon, puis dans celui de Naoned.

Mais de l’autre côté de la Manche, le roi Eilif le Sage de Svipjod n’a pas fait la même erreur. Avec des milliers d’hommes, il a d’abord ravagé les campagnes puis a mis le siège devant le château de Tintagel, dont les défenseurs faiblissent. Le duc Gestin de Cornouailles, fils ainé et héritier du roi Custentin, arrive à faire parvenir un message réclamant de l’aide à son père.

L’ost royal breton profite de son retour en Bretagne pour incorporer de nombreuses nouvelles recrues. Le roi mène ensuite l’ost et les milices de l’autre côté de la mer. Les Bretons débarquent dans le comté du Devon et après s’y être réorganisés marchent sus aux Vikings.
Ceux-ci acceptent la bataille mais sont défaits et rejetés à la mer en février 914.

Ayant libéré tout le pays, le roi Custentin se prépare à repartir en Espagne. Là-bas aussi, la situation a tourné en sa faveur. Les armées toulousaines et navarraises réunies ont marché sur la Corogne et l’armée omeyade, diminuée par la bataille contre les Bretons, n’a pas osé les attaquer. Les alliés du roi sont donc en train de conquérir la région sans opposition.
Après quelques hésitations, le Badshah Ya'far a mené son armée vers la Navarre dans le but de l’envahir et de forcer les chrétiens à quitter la Galice pour défendre leurs terres. Mais quand il atteint la Navarre, il rencontre l’armée envoyée par le roi Nicolas de France. La bataille décisive a lieu fin mars près de Najera et voit une franche victoire des chrétiens.

Fin avril, le roi Custentin le Séducteur débarque avec son ost dans la région de Saint-Jacques-de-Compostelle. Le château de Pontevedra défend l’accès au lieu saint et les Bretons l’assiègent jusqu’à ce qu’il se rende en fin d’étét.
Les Bretons mettent ensuite le siège devant Saint-Jacques-de-Compostelle et y sont rejoints par les Navarrais et les Toulousains qui ont fini de prendre la région de La Corogne. La garnison omeyade ne peut résister et capitule en septembre contre la promesse de vie sauve. Le mois suivant, le Badshah Ya'far reconnait sa défaite et la Galice redevient chrétienne.

Le roi Custentin le Séducteur célèbre sa victoire à Saint-Jacques-de-Compostelle même, remerciant Dieu dans une grande messe dans la cathédrale. Le roi nomme son fils Gestin protecteur du lieu saint en lui attribuant les titres de duc de Galice et de comtes de Saint-Jacques-de-Compostelle et de La Corogne. Il distribue le reste des titres (baronnies, cités, évêchés) à des proches méritants ou des membres de la famille.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
25 novembre 2016 à 00:37:41

Et voici la fin du "rattrappage de l'AAR" (en 917), après la chronique sera plus détaillée.

Custentin I le Séducteur (837-919), comte de Domnonia (853-882), roi de Breizh (882-919)

Cinquième partie: Custentin le Séducteur finit sa vie sous le signe de la foi (914-919)

Le roi Custentin le Séducteur passe la Noël 914 en Galice et ne rentre en Bretagne qu’au printemps, profondément transformé. Il passera les dernières années de son règne à prier et discuter avec son chapelain, anxieux du sort qui l’attend lors du jugement dernier.

Deux expéditions vikings débarquent en Bretagne en 915 et 916. A chaque fois, l’ost royal les défait aisément, mais sans être mené par le roi Custentin le Séducteur, qui a juré de ne plus prendre les armes.

En juin 917, le roi Custentin le Séducteur accepte une proposition relativement anodine de son chancelier, mais qui revêt une grande importance pour les historiens. Pour accroitre le prestige de la famille de Cornouaille, le chancelier a proposé d’embaucher un chroniquer officiel du royaume, qui consignera tous les événements importants. C’est à partir de cette date que l’on dispose d’une chronique complète et détaillée du royaume de Bretagne en particulier et de la famille de Cornouaille en général. A une date inconnue dans les décennies suivantes, un roi de Bretagne ordonnera de faire compléter la chronique par l’histoire de la famille avant 917, mais cette partie de la chronique, qui a été présentée ci-dessus, sera bien moins fournie, et son exactitude historique est parfois douteuse.

En octobre 917, la princesse Leonore, avant-dernière fille du roi Custentin, fête ses 16 ans, et épouse peu après son fiancé, Ratchis Walpertingi, petit-fils du roi de Lombardie Aldihoc le Magnanime. Toutefois, quelques mois plus tard, Ratchis annonce son intention de rentrer dans les ordres et le mariage est annulé. Ratchis deviendra évêque de Cascina.

En décembre, juste avant Noël, le roi Custentin, lors d’une de ses fréquentes séances de prière, se sent envahi par un profond sentiment d’amour et y reconnait la présence de Dieu, ce qui le guérit de la dépression qui le minait depuis plusieurs années. Le roi, à 80 ans, est alors en parfaite santé physique et morale,

- 918 -
En janvier, une petite bande de Vikings est exterminée près de Kemper par la forte garnison.

En mars, Ridoredh, le deuxième fils du roi Custentin, revient à Kemper. Parti en 889 épouser la duchesse d’Auvergne, il est resté après la mort de cette dernière pour veiller sur son fils Medrod, devenu duc à son tour, et a épousé en seconde noces une fille du comte de Savoie. Sa deuxième femme venant de mourir, et son fils, maintenant âgé de 25 ans, n’ayant plus besoin de lui, Ridoredh a donc décidé de revenir en Bretagne. A 45 ans, il est encore plein de fougue, et avec l’aide de son pére épouse peu après une comtesse de 23 ans sans héritier, Withburh Cerdicing, comtesse de Tyrone, un comté irlandais appartenant au petit royaume de Wessex. Il aura d’elle une fille et deux fils, dont l’ainé, Domnoret, héritera comme prévu du comté à la mort de sa mère en 930. Mais Domnoret, alors âgé de 9 ans, ne régnera sur le comté que 15 jours avant d’être révoqué par son suzerain, le roi Swithelm II de Wessex.

En novembre, le khan Toktu le Juste de Serbie, beau-père du roi Custentin, meurt de causes naturelles à 76 ans. Son jeune fils Magotin II, alors âgé de 3 ans, est élu pour lui succéder. Le roi Custentin propose à son régent de continuer le pacte unissant les deux pays mais reçoit une réponse négative.

- 919 -
Le 21 mars, le roi Custentin décède tranquillement dans son lit, à 82 ans. Son fils ainé Gestin lui succéde sous le nom de Gestin II.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
25 novembre 2016 à 10:57:20

Gestin II (862-929), comte de Devon (884-914), duc de Galice (914-919), roi de Bretagne (919-923), roi de Bretagne et d’Alba (923-929)

Première partie : début du règne et reprise de la guerre sainte en Espagne (919-920)

- 919 -
Quand le roi Gestin II monte sur le trône, il est déjà âgé de 57 ans. Le long règne de son père lui a laissé le temps de se passionner pour la lecture d’ouvrages religieux, ce qui l’a rendu quelque peu cynique. Avec lui, on revient à un roi plus versé dans l’économie que la guerre ou la diplomatie. D’ailleurs l’armée royale est divisée par deux, passant de 10 000 à 5 000 hommes.
C’est une personnalité complexe, humble, juste, chaste et sociable, mais aussi avare et paranoïaque. Au moment de son couronnement, il est d’ailleurs persuadée que sa femme, la comtesse Ablach l’Impudique de Connacht et Breifne, cherche à l’assassiner et complote pour la tuer, et celle-ci s’est réfugiée dans ses états irlandais où elle est plus en sécurité. Ils ont eu 4 fils ensemble : Custentin, qui a 27 ans au moment où son pére monte sur trône et est bourgmestre de Lugo et encore plus versé dans l’économie que son père, Arnalt, 24 ans, évêque de Mondonedo, Tiernualloc, 13 ans et Guilherm, 10 ans.
Une des premières choses que fait le nouveau roi est d’envoyer sa demi-sœur Enoguen, qui vient d’avoir 16 ans, en Croatie épouser le roi Vitomir le Béni, 66 ans, à qui elle a été promise. Le roi n’aura que le temps de la mettre enceinte avant de mourir de vieillesse l’année suivante. Après avoir accouché d’une fille, Emilija, Enoguen épousera Pakhtiyar, le fils cadet du roi Baran Cotes-de-Fer de Bulgarie, qui est tombé amoureux d’elle lors d’un de ses visites en Croatie. En tant que fils cadet, Pakhtiyar, qui a 18 ans, sera autorisé de se marier par amour mais à la fin de cette même année 920, son père mourra d’une attaque soudaine et Pakhtiyar sera à la surprise générale élu pour lui succéder. Pakhtiyar aura un règne d’une longueur exceptionnelle, restant sur le trône jusqu’à sa mort en 973. Enoguen restera tout ce temps à ses côtés. Elle ne lui donnera qu’une fille, Sarica, qui succédera à son père en 973. Enoguen mourra deux ans plus tard à 72 ans.
Il nomme ensuite chacun de ses fils à la tête d’un des comtés espagnols du royaume : Custentin reçoit celui de la Corogne et le transforme en Grande Cité, et Arnalt celui de Saint-Jacques de Compostelle qui devient un évêché princier. Le roi conserve cependant le titre de duc de Galice dans un premier temps, avec ceux de Breizh et de Cornouailles, ainsi que les cinq comtés de Bretagne, les deux de Cornouailles et la baronnie de Kimperlé près de Kemper.
Le royaume est en paix, et le nouveau roi confirme les pactes en cours avec les rois Nicolas de France, Rorgues le Sage d’Austrasie et Vitomir le Béni de Croatie, ainsi qu’avec son parent, le roi Cenmonoc de Navarre.
Il est aussi riche (le trésor est d’environ 580 et s’accroit d’environ 23 par mois) et le comté capitale est un des plus développés d’Europe occidentale (toutes les technologies au niveau 2, sauf Matériel de siège, infrastructure citadine et légalisme à 3). Seuls Rome, Grenade et Constantinople, et quelques provinces des Omeyades et de l’Empire Byzantin, sont plus avancés dans un domaine ou un autre. Les espions du roi sont envoyés en Espagne pour en apprendre plus.
Enfin, comme ses prédécesseurs, le roi ne compte que sur l’armée royale et non sur ses vassaux (qui ne sont que des cités et des évêchés) et change la loi du royaume pour abaisser la levée des villes au minimum, augmentant ainsi sa popularité.
Une fois tout cela fait, Gestin II s’attelle à réaliser une promesse que son père lui a fait faire sur son lit de mort. Custentin, après avoir libéré Saint-Jacques de Compostelle des musulmans, n’a pu dans ses dernières années y aller en pèlerinage. Son fils part donc pour le réaliser à sa place, en son nom, à la fin du mois d’avril.
En chemin, le roi est abordé par une vieille femme qui lui demande d’apporter de l’argent à sa famille, et y rajoute quelques pièces, renonçant à son avarice habituelle pour devenir charitable. Il atteint sans problème sa destination en mai, puis retourne en Bretagne en juin, rencontrant au passage le roi Cenmonoc de Navarre avec qui il conclut une alliance.
De retour dans ses états, le roi fait pendant l’été le tour de ses terres et fait agrandir le bourg fortifié du château de Lydford, dans son comté du Devon.
Il s’occupe aussi du cas de sa demi-sœur Leonore, 17 ans, en lui cherchant un mari. Diverses cours occidentales sont approchées sans succès, aucun parti intéressant n’étant trouvé. Mais finalement un envoyé du roi parvient à Constantinople et y rencontre Hektorios Isauros, le fils ainé du Basileus Sebastanios l’Opresseur. Hektorios, agé de 47 ans, est né avant que son père soit élu empereur et n’est donc pas considéré comme « né dans la pourpre » comme son demi-frère Konstantinos, 24 ans, qui devrait hériter de l’Empire et des terres de leur père. Deux fois veuf et sans illusion sur son avenir politique dans la capitale byzantine, Hektorios accepte un mariage matrilinéaire avec Leonore. Cela permet au roi Gestin II d’accroitre son prestige, de passer un pacte de non-agression avec l’Empire Byzantin, qui pourrait déboucher sur une alliance si besoin est, et enfin d’accueillir chez lui un guerrier capable, expert en siège, une spécialité toujours utile. Le couple aura un fils, Corentin, en 925.
En juillet, une épidémie de fièvre des campements éclate à Kemper et la jeune mariée Leonore est une des premières touchées mais survit. Une autre parent du roi, son demi-frère Riwal, est touché à son tour en novembre et décède rapidement. En décembre, c’est un des fils du roi, Tiernualloc, qui est touché à son tour. Lui aussi survit.
En aout et septembre, la garnison de Kemper décime deux petites troupes de pillards vikings.

- 920 -
L’épidémie de fièvre des campements continue de frapper Kemper et en février le maréchal du roi décède. Il est cependant une des dernières victimes, l’épidémie cessant peu après.
En mars, le roi Cenmonoc de Navarre, oncle du roi Gestin II, lance une guerre sainte contre les Omeyades pour leur reprendre la Castille, et demande à Gestin de se joindre à lui, ce que le roi fait sans hésitation. A ce moment-là, l’armée royale de Bretagne comprend 6600 hommes. En laissant à peu près un millier en Bretagne et Cornouailles pour contrer les raids vikings, il réunit un millier de cavaliers (dont 160 chevaliers) et 4500 fantassins qu’il envoie vers la Navarre avec ses meilleurs généraux. Le duc Brient le Noble de Toulouse, autre membre de la famille (un cousin du roi Gestin II) envoie aussi des troupes (3000 hommes) aider le roi de Navarre. L’armée bretonne atteint la Castille en juillet, en même temps que les Toulousains et après avoir écrasée une petite bande musulmane assiège en août Santillana Del Mar. Les 5000 hommes du roi de Navarre assiègent eux Soria quand une armée de 10000 infidèles est repérée s’approchant d’eux. L’armée bretonne lève aussitôt le siège pour aller aider ses alliés, entrainant les Toulousains avec eux. L’armée omeyade fait retraite à l’approche de l’armée bretonne, qui s’arrête alors pour assiéger Palienca. En novembre l’armée omeyade, maintenant forte de 11000 hommes s’avance de nouveau vers Soria, mais oblique ensuite vers Valladolid quand l’armée bretonne se met en marche vers Soria. En décembre, les deux armées alliées stoppent toutes deux leur siège et se mettent en mouvement.

Pendant ce temps dans le nord, deux bandes de viking ont débarqué simultanément en Cornouailles et en Bretagne. Les faibles garnisons laissées en place interviennent. La bande de Cornouailles est battue, mais devant Kemper ce sont les Bretons, pour la première fois depuis longtemps, qui doivent fuir le champ de bataille. Une nouvelle bande débarque en Bretagne en octobre. Alors que le roi appelle les milices citadines à renforcer son armée, 3000 Vikings de plus débarquent devant Kemper en décembre et encerclent la ville, qui en l’absence de l’armée se prépare à un long siège.

October1944 October1944
MP
Niveau 7
26 novembre 2016 à 15:54:22

Gestin II (862-929), comte de Devon (884-914), duc de Galice (914-919), roi de Bretagne (919-923), roi de Bretagne et d’Alba (923-929)

Deuxième partie : la surprise écossaise (921-922)

- 921 -
En janvier, en Espagne, les armées alliées de Navarre, Bretagne et Toulouse, réunies autour de Soria prennent la ville d’assaut. Toutefois le manque de ravitaillement les oblige ensuite à regagner la Navarre, et une armée musulmane vient assiéger Soria en février et la reprend en mars. Les alliés restant ensemble vont ensuite assiéger Santillana Del Mar sur la côte.

En mars, le roi Gestin II, qui défend sans peine sa cité de Kemper face aux Vikings peu équipés pour s’emparer d’une aussi puissante forteresse, a la surprise de voir arriver une délégation de nobles écossais, menés par le duc Canuall de Moray. Celui-ci annonce au roi, qui par sa mère Uuena verch Pedur Uib, fille de feu le roi Pedur le Sage de Pictland, a une faible revendication sur le royaume d’Ecosse, qu’ils ont déposé un ultimatum à leur roi, Richard Uib, qu’ils considèrent comme un usurpateur, pour réclamer au nom de Gestin II le royaume. Le roi Richard fait d’ailleurs déjà face à une rébellion de Mael Uib, un cousin de Gestin II et le grand chef des Orcades, qui cherche à la renverser. Sans surprise, Richard rejette l’ultimatum et le duc Canuall rentre en rébellion. Gestin II, entre son armée coincée en Espagne et les Vikings à ses portes, enrage de ne pas pouvoir l’aider mais ne peut rien pour l’instant.

Les mois suivants sont frustrants pour le roi Gestin II, toujours assiégé dans Kemper et qui voit les rebelles écossais défendant sa cause se faire bousculer, alors qu’en Espagne les armées campent sur leurs positions, aucun des deux camps ne désirant engager une bataille hasardeuse. Et le 17 aout, le roi, qui a maintenant 60 ans, fait une attaque qui le laisse infirme, mais avec toute sa tête.

En septembre, les armées alliées s’emparent de Santillana del Mar. Le roi Gestin II rappelle alors son armée, exhortant son allié le roi de Navarre à signer une paix blanche. En effet il a pour l’instant l’avantage mais les musulmans sont maintenant plus nombreux que les trois alliés réunis, et surtout Gestin II a besoin de ses troupes en Bretagne d’abord, ou Kemper est assiégé depuis près d’un an, puis en Ecosse. En octobre, il ordonne à ses généraux de rentrer en Bretagne, et les Toulousains suivent le mouvement. Les Omeyades en profitent pour s’emparer en deux mois de toutes les places du comté de Najera puis en décembre battent près de Burgos l’armée navarraise submergée par le nombre.

En décembre, nouvelle déception pour le roi quand son propre fils, héritier et intendant, le prince Custentin, se fait le porte-parole des cités du royaume pour réclamer une baisse d’impôts. Le roi rejette sa demande avec colère.

- 922 -
En janvier, la ville de Kemper assiégée depuis 13 mois (et ayant encore 3 ou 4 mois de vivres) voit enfin de l’aide arriver. 4 400 Bretons et 2 000 Toulousains, en grande partie revenus d’Espagne, attaquent les 3 200 Vikings qui assiègent la ville. Ceux-ci perdent un millier d’hommes et rembarquent.

Pendant ce temps en Espagne, les Omeyades s’emparent dans une campagne éclair de toutes les places du comté de Biscaye. Le roi Cenmonoc de Navarre ne dispose plus que du comté de Navarre et replie les débris de son armée jusqu’en Bretagne pour venir chercher du secours. Il arrive en mars, mais le roi Gestin II, déjà en train de préparer son intervention en Ecosse, ne peut que le ravitailler et l’exhorter de nouveau à liquider au plus tôt cette guerre. Cenmonoc refuse et repart vers la Navarre.

Le 23 mars, le troisième fils du roi Gestin II, le prince Tiernualloc, fête ses 16 ans. Gentil, brave, patient et ambitieux, c’est un guerrier capable et le roi Gestin II le juge plus apte à lui succéder que ses frères. Diminué par son infirmité, il a du mal à gérer l’immense domaine royal et accorde à Tiernualloc le comté de Devon comme cadeau d’anniversaire.

Début avril, le roi Gestin II reçoit de nouveaux messages du duc Canuall de Moray. Le roi Richard d’Ecosse a occupé son château et le comté d’Argyll appartenant aux autres rebelles menés par Mael ‘le Chuchoteur’ Uib, mais a perdu l’ensemble du comté de Gowrie, sa capitale. Au niveau des forces militaires, Mael dispose de 3 700 hommes, Richard de 1 200 et Canuall de 900. Le roi Gestin II décide alors de se lancer dans cette guerre et mobilise toute l’armée royale et ses vassaux, soit 5200 hommes. Toutes les nefs du royaume sont mobilisées pour transporter cette armée, qui débarque en Ecosse, dans le comté de Galloway, en juin. Elle rejoint les forces du duc Canuall en juillet et en aout attaque les troupes du roi Richard qui assiégeaient un château du duc et le bat dans la bataille de Dun Ber. Les troupes bretonnes reprennent ensuite en quelques jours les possessions du duc Canuall.

Pendant ce temps, en Espagne, le roi Cenmonoc de Navarre a perdu son dernier comté et doit reconnaitre sa défaite totale et payer une forte indemnité de guerre qui laisse le royaume ruiné. Le roi Gestin II lui envoie un peu d’or pour l’aider.

Après sa victoire dans le comté d’Utudina, l’armée bretonne contourne l’armée rebelle de Mael le Chuchoteur, qui assiège un château loyaliste dans le comte de Fife pour atteindre en octobre le comté capitale de l’Ecosse, celui de Gowrie. Toutes ses places sont tombées aux mains de Mael, mais sont parfois faiblement tenues. L’armée bretonne prend d’assaut le château de Scone, mais doit ensuite renoncer devant l’évêché de Dunkeld, plus fortement défendu. L’armée repart dans le sud où l’armée du roi Richard, après s’être reconstituée en Irlande, menace les forces du duc Canuall. En novembre les forces réunies du roi et du duc anéantissent dans la bataille de Teviotdale l’armée du roi Richard. Le même mois, la situation en Ecosse devient encore plus chaotique quand un autre vassal de Richard, le chef Peter Uib de Northumberland et Cumberland, se rebelle à son tour pour revendiquer le trône.

En décembre, l’armée bretonne obtient la reddition de la tribu de Teviotdale après un siège.

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