je l´ai lu et il me laisse perplexe... d´un cote, je le trouve nul, il ne se passe rien, des descriptions de vetememts et de tortures a te degouter de l´histoire... mais de l´autre, je trouve qu´il a qqchose d´inoubliable, en tt cas j´y pense svt... la facon dont la vie y depeinte, les clochards, certaines scenes qui tranchent avec le reste ( par exemple, la derniere avec la secretaire) et patrick batemam, le heros... qui est super interessant je trouve... voila, j´attend vos avis

je pense qu on a tous eu ce sentiment à la lecture de ce livre.
c´est marrant de ne ressentir aucune sympathie pour le héros, j ai l impression que c´est une pauvre merde qui ne fait que fantasmer. Les scénes de tortures étant juste le fruit de son imagination.
c´est vrai que la description de sfringues, le spathétiques rivalités entre golden boys, la lutte pour les réservation au restau hype... et a côté ses délires malsains. c´est certainement le contraste, la plongée dans l univers mental confu du " héros" qui fait qu on ne peut pas reposer le livre.

Moi, j´ai vraiment adoré ce livre. Je suis restée plongée dedans. Le héros est vraiment antipathique mais je n´ai pas pu m´empêcher de m´y attacher...

c´est vrai on pourrait peut être croire que je n aie pas aimé ce livre mais si pourtant j ai pas pu " décrocher" avant de le finir... malgré le manque d intéret de certain passage...
bof je ne fais que paraphraser ce que j ai dit plus haut...manque de clarté quand tu nous tiens...

C´est marrant parce que j´ai trouvé Patrick Bateman plutôt drôle et sympathique ( quand il fait servir un pain de désinfectant à Evelyn, le chapitre " J´emporte un Uzi au club de gym", quand il emmène dîner sa secrétaire au Dorsia sans avoir réservé...).

Mais ce livre est dramatiquement nul. Pas de style, pas d´histoire, dialogues ineptes, descriptions mal faites et sans intérêt ( les scènes de torture m´ont plus fait rire qu´autre chose), personnages inconsistants, analyse psychologique & sentimentale zéro, etc.
Au final, il en reste l´impression d´avoir lu 500 pages pour rien, impression qui se confirme quand on lit Glamorama, qui dépasse peut-être American Psycho en termes de " je pisse de la ligne mais j´ai rien à dire".

Nudiste Posté le 04 mai 2004 à 14:28:35
Les scènes de torture m´ont plus fait rire qu´autre chose

Critique d´un livre dérangeant.
American Psycho est sans doute l´un des rares romans de ces dernières années à avoir suscité autant de polémiques. Sur le thème ultra-rabaché du serial-killer, Bret Easton Ellis a pourtant réussi une oeuvre dérangeante.Certaines pages du bouquin naviguent entre la pornographie et le gore écoeurant, sans pour autant qu´il se réduise à une succession de scènes répugnantes. Le personnage principal et tueur en série à l´occasion, Patrick Bateman est la caricature même du yuppie des années 80 : il travaille à Wall Street, se préoccupe principalement de son aspect extérieur ( vêtements, corps, visage) et les sujets de conversation qu´il tient avec ses congénères sont des modèles de superficialité et de discours politiquement corrects. On assiste donc à de longues réflexions sur le bien fondé du port de mocassins à gland avec les pantalons de couturier italien qui peuvent rebuter le lecteur de prime abord. De même, sortis hors de leur contexte, les apartés sur la discographie de Whitney Houston ou de Genesis, semblent lourds et ennuyeux mais il faut comprendre que c´est le patchwork de toutes ces scènes qui fait la complexité du personnage Patrick Bateman, sorte de Docteur Jekill et Mister Hyde des années fric. En poussant le raisonnement un peu plus loin, on peut même supputer que c´est sa vie de yuppie qui a fait du personnage le monstre ignoble qu´il est, même si le livre n´est pas politique au sens commun du terme. American Psycho n´est pas une lourde allégorie: regardez ces sales capitalistes qui, sous des dehors bien lisses, viennent nous égorger la nuit tombée. Par contre, le roman n´est assurément pas politiquement correct et s´est même vu affubler de tous les reproches: sexiste, homophobe... American Psycho ne laisse de toute façon pas ses lecteurs indifférents, à la fois par son contenu, bien évidemment mais aussi par le style de Bret Easton Ellis. Le roman n´a en effet pas de réelle intrigue et on ne fait que suivre les tribulations de Bateman, personnage d´autant plus ambigu qu´il n´est pas dépourvu d´humour et de clairvoyance sur ses congénères. C´est d´ailleurs ce qui sauve American Psycho de toutes ces accusations : l´humour, aussi noir soit-il, ramène le propos à une vaste blague, certes parfois de mauvais goût mais laissons le bon goût aux
amateurs d´Alexandre Jardin...

http://www.devildead.com/com/americanpsycho/aplivre.htm

Je sais pas, mais quand il cloute la main d´une ancienne camarade de fac avant de lui lacérer les seins, et qu´auparavant il lui chuchote d´une voix rauque " ton con merdique", ça me fait rire.

l´humour, aussi noir soit-il, ramène le propos à une vaste blague, certes parfois de mauvais goût mais laissons le bon goût aux amateurs d´Alexandre Jardin...

> C´est limite, ça.

Mouais.... surtout la fin m´a decu, car il y en a pas, petit à petit on se rend compte que tout les meutres n´étaient que des illusions, mais j´aurai aimé avoir un vrai climax à la fin qui monterait l´évidence que tout n´était qu´illusion...

Moi j´ai vu que le film, qui était pas trop mal.
Est-il fidèle au livre??

Non. Le livre est dix fois plus puissant.

Je suis diamétralement opposé à votre avis.

Je le partageais pourtant à la lecture des cinquante premières pages du bouquin, desquelles ne s´échappait aucune amorce d´intrigue qui aurait pu surnager dans le style simpliste et dramatiquement réducteur d´Ellis.

Cependant, impossible de nier que cette façon d´écrire fondamentalement minimaliste sert mieux le projet de l´auteur que nuls autre effets pompeux. A travers ses descriptions basées sur l´apparence, cette multitude de détails superficiels mis en avant part les personnages, réussit un pari osé: réaliser un double portrait de ses protagonistes, le premier sur ce qu´ils aiment paraître, le second sur ce qu´ils sont vraiment, à savoir rien. Style inexistant dites vous? Et alors! Histoire inexistante, épaisseur des personnages inexistante, non par paresse d´écrivain, mais par réelle volonté de laisser paraître une génération ancrée dans le néant. Description d´une génération qui achète la marque avant l´objet, baise le corps plutôt que la fille, se promouvoit au lieu de se présenter.
Si l´intrigue est fine comme une aiguille à tricoter, c´est pour en épouser la sensation piquante, présente dans une étude de moeurs taillée dans une tranche de vie plutôt qu´une histoire romanesque. D´où l´absence de chute, d´où l´impression de survol, traduisant le comportement de protagonistes qui ne s´arrêtent sur rien.

Style minimaliste, certes, mais style qui pousse aux confins du supportable les descriptions dérangeantes: je garde un souvenir pénible du moment où Bateman torture un SDF aveugle en pleine nuit. Ellis est un auteur sensible, pas un pisse-copie, ce qui apparaît très nettement dans l´un des ses autres romans, Zombies, où sa façon d´étudier un cercle de personnages très influents à Los Angeles au travers de leurs interconnexions ôte tout doute quant à son talent d´écrivain.

Après, on accroche ou pas, c´est sûr.

Niveau talent, c´est zéro ! Facile d´écrire 500 pages vides de sens puis de prétexter " c´est pour montrer que l´époque est vide de sens"... Ou comment se faire passer pour un génie à peu de frais.

De nombreux livres sont vides de sens mais respectés pour le " talent" d´écriture de l´auteur qui sauve la face.

Comment expliquer que la majorité des gens vont jusqu´au bout d´American Psycho ( il ne s´agit pas d´une étude américaine bidon, mais pour critiquer comme vous le faites, c´est que vous êtes allés loin dans la lecture), sinon parce qu´Ellis réussit le tour de force d´accrocher le lecteur, autrement que par un prétendu talent stylistique?

Un livre peut briller par ses démonstrations de maîtrise de la langue française, et rester aussi soporifique qu´une soirée télé sur TF1, tandis que d´autres peuvent s´avérer très pauvres de ce côté là et proposer autre chose.

Après, je crois que le débat ne se situe pas forcément là, je connais peu d´oeuvres qui aient fait l´unaminité, ce qui est d´autant plus rarement le cas pour cette catégorie de best-sellers qui comptent leur lot de détracteurs.

Je vais bientôt commencer Zombies du même auteur

Moi, j´ai bien aimé ce bouquin. Il se ne passe pas grand chose et personnellement je m´en fous.
Par contre, c´est vrai qu´il n´y a aucun style, et certains passages ( description de vêtements, critiques de CD, etc...) sont inutiles.
Oui, d´accord, c´est pour dire qu´on attache beaucoup d´importance aux biens matériels sans intérêt ( quel originalité...) mais je sais pas, c´est un truc que j´aime bien ( et qu´on retrouve dans certains films comme AMERICAN BEAUTY et FIGHT CLUB), le mec BCBG qui passe sa vie à rien foutre. C´est navrant de superficialité, bref c´est nul.
Mais même si ce bouquin est considéré comme nul et sans aucun style d´écriture, il est vrai que j´ai eu du mal à ne pas le finir, car j´étais accroché pour de bon à ce bloc de 350g.
Ensuite, un truc qu´il faut savoir, c´est que ce bouquin a été " commandé". L´auteur n´a pas écrit comme ça pour faire un bouquin mais parce qu´on lui a demandé d´en écrire un sur ce sujet. Il ne s´en est pas trop mal tiré mais il n´en reste pas moins que, pour résumer, c´est le journal d´un psychopathe qui a tout pour réussir mais trouve sa vie terne et prend son pied dans des pratiques sexuelles, sadiques et meurtrières.
Ensuite, quant à savoir s´il a vraiment commis ces actes ou si ce n´est qu´un fruit de son imagination, moi je crois qu´il a vraiment fait ça. Peut-être que je n´ai rien compris à ce bouquin mais j´ai bien aimé la fin : " SANS ISSUE". Aucune alternative, c´est comme ça et pas autrement. C´est dégoulinant de facilité mais j´ai aimé. Je ne demandais pas non plus un grand livre bien écrit et tout, juste un bouquin à lire comme ça. Je me fiche du message, j´ai passé un moment à bouquiner un peu partout. Ce n´est pas un chef-d´oeuvre mais c´est correct. Ensuite, tout n´est qu´affaire de goût.

La lecture de ce bouquin racontant le quotidien d´un golden-boy américain m´a beaucoup plue. Meme si il ne s´y passe pas grand chose le portrait de cette classe est quand meme trés présent car parsemé d´humour (dans les excés comportementaux nottement). Mais j´ai trouvé la 2e partie excessive: je n´ai pas trouvée la description trés détaillée des actes de Bateman digne d´interet. Je me demande meme ce que cette ultra-violence apporte au bouquin, tant la critique sociale se suffit a elle-meme.
Avez vous trouvez la présence d´ultra-violence légitime? Qu´apporte-t´elle selon vous??

Si tu vires l´ultra-violence, c´est pour le coup qu´il ne reste vraiment plus rien... C´est cette ultra-violence fantasmée, les descriptions de fringues et tout ça qui font que ce livre a un certain intérêt. Sans ça, ce serait juste une mièvrerie qui dirait directement "oulalah, le matérialisme, c´est mal, le capitalisme pouah ! La société va mal...". Bret Easton Ellisa juste trouvé un autre moyen pour ça.

Il est amusant que je retombe sur ce topic auquel j´avais participé, parce qu´aujourd´hui j´ai lu d´autres bouquins d´Ellis.

Et y´a pas à tortiller: American Psycho n´est vraiment pas son meilleur. Pas qu´il soit mauvais, non, mais il semble un peu plus "artificiel". Et ça m´apparaît encore plus évident maintenant que j´apprends qu´il s´agit d´un roman "commandé".

Je trouve regrettable que cet auteur puisse être enfermé dans le carcan réducteur du provocateur qui déchaîne les violons de la polémique. Car si American Psycho ressemble à un réquisitoire contre le matérialisme et l´american way of life un peu trop bien huilé pour sembler tout à fait spontané, je dois reconnaître que Zombies et Les Lois de l´Attraction sont des petits chef d´oeuvre qui, tant par leur complexité que par le refus d´une écriture véhémente, laissent deviner les idées de l´auteur sans pour autant les imposer sauvagement.

Bret Easton Ellis, comme tous les génies, écrit toujours le même livre. Celui d´une génération paumée, qui se vautre dans l´excès pour se détourner de ses carences. Lesquelles? on ne sait jamais vraiment. Refusant la morale facile, son oeuvre est une succession de constatations amères qui se recoupent en un point: le néant existentiel. Ses personnages, forcément riches, constamment sous l´effet d´une drogue quelconque ou d´un antidépresseur abrutissant (pléonasme), sont parfois des ordures qu´on plaint, mais le plus souvent des gens qui pourraient être biens s´ils avaient plus de prise sur un monde qui leur offre tout, sauf l´essentiel.
Breat Easton Ellis écrit divinement bien parce qu´il écrit sans fioritures, se cantonnant à un style objectif caractérisé par une précision chirurgicale qui rend les faits exposés d´autant plus marquants.

Ellis a l´esprit observateur, l´oeil pour le détail qui tue. Parfois, une phrase à elle seule peut résumer un bouquin tout entier, comme ce passage des Lois de L´attraction où il décrit un personnage recroquevillé dans le coin d´une pièce à la fin d´une fête, en train de caresser un petit fût de bière tout en pleurant. Le genre de détail à la fois obscène et sublime qui donne envie de rire mais devrait plutôt faire pleurer. Ce qui me donne envie d´emprunter à Stefan Zweig le titre de l´une de ses oeuvres le plus fameuses pour résumer l´ensemble de celles d´Ellis:"la confusion des sentiments".

J´ai également commené Ellis avec American Psycho et ce fut la claque.

Outre ce qui a été dit précédement, je dirais que ce qui fait de cet auteur un grand, c´est sa capacité a décrire, de la façon la plus simple possible (´est à dire au présent et sans chercher à donner d´explications ou de descriptions)les sentiments. Ainsi, dans American Psycho, j´ai pu parfois "m´identifier" au héros qui nous raconte ce qui lui passe par la tête, sans complexe, sans honte (je ne parle bien sûr pas des scènes choquantes du livre mais des scènes de la vie de tous les jours).

Bref, culte.