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Sujet : Chaud pour une dynastie commune ?

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JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
29 décembre 2014 à 18:25:23

Le 16 octobre 1068, l'Impératrice de cinq ans parapha la déclaration de guerre au roi de Bavière, pour revendiquer ses Etats au nom de la princesse Richenza Dauferidi, reine légitime - du moins selon l'Empire. Forte de vingt mille mercenaires, l'armée byzantine pénétra en territoire ennemi dès le 20 octobre, et remporta les sièges avec une facilité déconcertante.
Peu après, le régent fit rompre les fiançailles de la princesse Ahallabhay pour que celle-ci puisse épouser le roi Manuel des Asturies, tandis que la petite Cokotte était fiancée au roi de Pologne.
En septembre, l'éducation de l'Impératrice fut confiée au doux de Venise, car sa mère quittait la cour pour épouser le petit-fils du roi de Croatie, Timotheos Choirosphaktes, s'assurant ainsi le trône après la mort du grand-père incapable et du père-régent de son jeune époux ; les fastueuses noces furent célébrées le 29 septembre à Constantinople.

Après quelques mois passés à la cour croate, Agathe retourna à la capitale afin de veiller sur sa fille - et surveiller son entourage ; Timotheos préférait généralement rester au palais de Birziminium, mais sa famille l'encourageait à suivre sa femme le plus souvent possible afin de satisfaire ses devoirs conjugaux.
En octobre, deux événements importants se produirent : en Francie occidentale, le duc de Provence, qui s'était rebellé contre son frère aîné le roi pour obtenir sa double couronne franque et bourguignonne, gagna la guerre. Le fils cadet du roi déchu, le prince Etienne, se réfugia alors à la cour du duc de Salerne, ce que ne manqua pas d'apprendre le régent qui voyait là un excellent moyen d'étendre un peu plus l'Empire. Il proposa au duc de Salerne d'organiser des fiançailles matrilinéaires entre la jeune Impératrice et le jeune Etienne Karling, qui furent aussitôt signées.
D'autre part, Viktor II, le roi de Bavière, s'enfuit avec son épouse à la cour de son beau-père, le duc de Luxembourg, dès que le traité de paix eût été signé, et un vaste royaume annexé par l'ogre byzantin. Profitant de son contrat avec les mercenaires, le régent poussa l'Impératrice Agne à déclarer la guerre au comte Jaroslav Rurikid de Sacz, âgé de sept ans ; la conquête de ce païen servait surtout à contenter la reine Ahallabhay, qui se plaignait de ce que son ancien fiancé, le jeune roi de Pologne, ne fût pas assisté dans son conflit contre le comte de Sacz par son puissant voisin byzantin. Bien évidemment, la guerre-éclair fut remportée en à peine un mois, et le jeune garçon se réfugia à la cour du comte d'Opole, frère cadet du roi poméranien de Bohême.
Une bonne nouvelle parvint à la cour : la reine Ahallabhay et son époux le roi Manuel des Asturies avaient eu un petit garçon le 17 juin 1070 ; néanmoins, le petit prince Martin était de santé fragile et les médecins craignaient qu'il ne parvienne pas à l'âge adulte.
En juillet 1071, l'Impératrice déclara officiellement la guerre sainte au roi de Bohême pour conquérir le duché de Moravie : immédiatement, ce dernier appela en renforts le roi de Poméranie, son oncle bâtard, ainsi que le Haut Chef de Kiev.

Lazaros fut surpris d'apprendre qu'il y avait un roi païen en Poméranie ; n'était-ce pas une reine catholique, tante du roi de Pologne ? En vérité, une récente guerre l'avait chassée du pouvoir, au profit d'un oncle bâtard du roi de Bohême, un certain Bedrich le Sage z Obodrytow ; cela n'arrangeait bien évidemment pas les affaires de l'Empire, et Agathe Radenos n'arrangeait rien en reprochant au régent sa grave inattention.

LiquigAstana LiquigAstana
MP
Niveau 10
31 décembre 2014 à 00:44:25

Mon tour (Berzin) ne sera jamais venu au final :noel:

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
31 décembre 2014 à 14:39:36

Ah oui, effectivement ^^' En même temps, je crois que cette partie est agonisante, mais si tu veux reprendre le flambeau, pourquoi pas ? :)

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
05 janvier 2015 à 18:55:03

Mais un évènement bien plus grave devait avoir lieu le 1 août 1071 : le jeune prince Tetanos, dernier fils de l'Empereur Thomas, âgé d'à peine six ans, tomba du haut du balcon de ses appartements et s'écrasa dans les jardins du palais impérial.
Revenons néanmoins quelques temps auparavant, dans le palais de la reine de Grèce...
"Vous êtes certain que tout va bien se passer ? s'inquiétait Nikorette Yahballaha.
- Bien évidemment. Je suis outré que vous n'ayez pas plus confiance en moi, ironisa le régent Lazaros.
- Cessez de plaisanter !
- Fort bien, fort bien, ne vous tracassez pas ainsi...
- Donnez-moi votre parole que vous ne le tuerez pas.
- Je ne peux vous le jurer, Majesté... Il peut toujours y avoir des imprévus qui contraindraient mes hommes à... tuer le prince.
- Non, non, non ! Je m'y refuse ! Je ne peux me résoudre à prendre le risque de tuer mon propre demi-frère, enfin ! Cela m'est impossible, décréta la reine Nikorette.
- Majesté... Il ne s'agit que d'un risque minime - que dis-je, infime... Notre plan se déroulera comme prévu : des hommes de main de confiance, qui ont été engagés il y a plusieurs mois par mes soins au service du prince, se rendront dans la chambre du jeune Tetanos, puis l'enlèveront discrètement, pour l'emmener dans un monastère géorgien, où il deviendra moine à son tour.
- Je connais ce plan... Vous me l'avez tant et tant de fois répété...
- Je vous assure qu'il n'y a aucun danger qu'on le reconnaisse ; le peuple ne l'a guère vu, et passés Constantinople mes hommes ne courront plus aucun danger !"
La reine ne répondit pas immédiatemment ; les yeux dans le vague, elle pesait soigneusement ses mots.
"Très bien. Faisons ainsi. Néanmoins, si quelque... quelque chose devait se produire, je n'en prends aucune responsabilité.
- Bien évidemment, ma reine, bien évidemment..."
Lorsqu'il quitta la pièce, le régent arborait un sourire carnassier.

Ce qui aurait pu être un flamboyant roman d'aventures, d'initiation pour un jeune et pur prince déchu au nom des moins attrayants, décrivant fourbes intrigues de cour et épiques batailles rougies du sang des traîtres et des héros, une dangereuse et palpitante traversée de l'Asie mineure d'un prince byzantin à la reconquête de son rang, de ses titres et de son honneur, se noya donc dans le sang d'un innocent.
Tetanos, se libérant de l'emprise des gardes, avait couru, tantôt criant, tantôt haletant, en direction de... il ne savait au juste quoi, il fallait qu'il coure, qu'il coure... Vite ! Une issue, là-bas ! Un balcon ! Ils ne sont pas agiles contrairement à moi ! Je vais atterrir sur ce buisson !
"Il est là ! Prends-le !"
Non ! Laissez-moi ! Lâchez-moi ! Lâchez-moi !
"Comme tu veux !"
Non ! Lâchez-m...

"Qui a pu oser faire une chose pareille ? hurla l'Impératrice dès que sa mère l'eût prévenue du tragique décès de son oncle et héritier présomptif, avant d'éclater en sanglots.

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
13 janvier 2015 à 18:22:18

"Rien n'indique qu'il s'agit d'un assassinat... remarqua Agathe Radenos d'un ton prudent.
- Ah oui ? Et pourquoi se serait-il jeté par la fenêtre ? hurla Agne, les yeux baignés de larmes.
- Ne parlez pas sur ce ton à l'Impératrice votre mère ! s'indigna Lazaros. Nous comprenons votre douleur mais ce n'est pas une raison pour...
- Je viens d'apprendre le décès du prince !"
Le doux de Venise venait d'entrer dans la pièce en jetant un regard étrange au régent. En effet, Tryphon II Makedon se doutait que le bourgmestre de Corfou, réputé pour être un intriguant, devait se cacher derrière ce subit bond en avant du prince Tetanos...
"Nous devons immédiatement dépêcher la garde impériale pour enquêter sur la mort du prince...
- Pourquoi tout cela ? Un accident ne...
- Je ne comprends pas, Régent, votre empressement à enterrer le prince m'étonne ; vous qui êtes d'ordinaire si scrupuleux...
- Je ne vous permets pas...
- De grâce, Messeigneurs ! Cessez immédiatement ce ridicule différend entre vous ! s'interposa l'Impératrice douairière. Force m'est de constater, Régent, que le chancelier a raison : il paraîtrait fort étrange - et surtout suspect - que nous ne cherchions pas à expliquer la mort de mon jeune beau-frère ; l'enquête nous permettra de prouver s'il s'agissait d'un accident ou d'un meurtre, et de trouver les responsables."
Le revirement d'Agathe Radenos intrigua Tryphon Makedon ; avait-elle également conspiré contre le malheureux prince ? Cette hypothèse lui semblait tout à fait plausible, même si elle-même n'en aurait pas directement profité...
"Un visiteur demande audience, Majesté... annonça un héraut en entrant d'un pas mesuré dans la pièce.
- Qu'il entre," répondit Agne.
Quelques instants plus tard, un homme d'allure un peu gauche entra à son tour ; il portait un étrange vêtement usé et fort peu élégant selon l'Impératrice douairière.
"Ah, vous voici, lieutenant Columbo ! s'exclama le doux de Venise en l'invitant à approcher.
- Votre Majesté... Votre Majesté... Régent... marmonna le visiteur en s'inclinant légèrement devant les Impératrices et le régent.
- Vous semblez connaître le doux de Venise, commença Agathe Radenos.
- En effet, c'est moi que le doux a confié le soin d'enquêter sur le meurtre de feu le prince Tetanos... Par ailleurs, comme vous ne l'aviez pas encore fait, j'ai demandé à ce que l'on déménage le corps ; il faut dire que cela fait affreusement mauvais effet dans un palais...
- Vous semblez bien sûr de vous pour avoir déjà déterminé qu'il s'agissait d'un crime..." lança sèchement le régent sous l'oeil suspect du chancelier.
Le policier ne sembla pas prêter attention au mépris contenu dans le regard et dans les propos du bourgmestre de Corfou, et ne répondit pas immédiatement
"Eh bien... Vous voyez, comme je dis à ma femme, le meurtre arrive là où il y a le plus de chances qu'il se produise ; or, là, nous avons le cas d'un prince, jeune, physiquement innoffensif mais politiquement dangereux... C'est comme qui dirait un cas d'école. Et puis, vous n'allez tout de même pas me faire croire qu'un gamin...
- Un gamin ? Surveillez votre langage, je vous prie ! Vous parlez d'un prince byzantin !
- Je m'excuse, Majesté... Mais je persiste à affirmer que votre beau-frère n'a pas détruit seul certains des objets, même plusieurs meubles, tout seul.
- Mais c'est impossible que...
- Je n'emploierais pas ce genre de termes, Majesté. N'oubliez pas que... D'ailleurs, qui est l'actuel héritier présomptif à présent ?
- La reine de Grèce, Lieutenant.
- Bien évidemment. Je soupçonne fortement la reine de Grèce d'avoir commandité l'assassinat de son demi-frère.
- Comment pouvez-vous...! C'est un scandale ! Je ne permettrai pas que l'on insulte...
- Calmez-vous, Régent... lui intima le chancelier. Le lieutenant soupçonne Sa Majesté la reine de Grèce car elle est bien évidemment celle à qui profite le décès du prince Tetanos.
- Ma tante ne saurait être une meurtrière ! Je me refuse à cette idée ! affirma catégoriquement Agne.
- Ecoutez... Je comprends que ce soit compliqué pour vous à accepter, mais il y a de fortes chances pour que ce soit elle ; j'irai par ailleurs l'interroger dans quelques jours à Patras - c'est bien en Achaïe, c'est bien cela ?
- En effet, Lieutenant.
- Ca me fera voir du pays... Vous connaissez l'Achaïe, Régent Lazaros ?"
Outré que le policier lui fasse perdre son temps avec de pareilles banalités, le bourgmestre de Corfou répondit de mauvaise grâce.
"Eh bien oui, Lieutenant, il se trouve que je connais l'Achaïe...
- Vraiment ?
- Oui, Lieutenant...
- Vous vous y rendez souvent ? insista Columbo.
- Oui... Oui, je vais souvent en Achaïe, car c'est une province jouxtant la Céphalonie, où je résidais il y a quelques années en tant que bourgmestre de Corfou... soupira le régent avant de conclure, rictus à l'appui, par une petite pique : Je vois que vos connaissances de géographie grecque vous font défaut, Lieutenant..."
Le policier, comme effaré, le regarda fixement, puis se tapota le visage de la paume de la main comme s'il venait de comprendre quelque chose.
"Ca alors... Je m'excuse, Régent Lazaros... Je me sens bête de vous avoir importuné ; bien sûr, la Céphalonie, l'Achaïe ; la géographie, ce n'est pas mon fort vous savez...
- Vous êtes tout excusé, Lieutenant.
- Et si nous revenions à présent... suggéra l'Impératrice douairière.
- Excusez-moi, Majesté, j'avais simplement une petite question à poser au régent Lazaros...
- Lieutenant Columbo, cela ne peut-il pas attendre...
- Je vous assure que ce sera l'affaire d'une minute... Voilà, il se trouve que ma femme
- Encore avec sa femme... songea Lazaros en levant les yeux au ciel.
- ... désire se rendre en Achaïe pour asssister aux noces d'une de ses cousines - une parente du bourgmestre d'Andravida, mais qui elle vit dans la capitale du comté - et j'ai peur que ce ne soit un peu dangereux pour elle, voyez-vous... Paraît-il que la ville de... euh... n'est pas très bien famée... euh... comment s'appelle-t-elle, déjà, la capitale du royaume ?
- Patras ! cria presque le régent à bout de nerfs.
- C'est bien cela ! Vous savez tout, Régent, c'est fou !
- Comment voulez-vous que je l'ignore, j'y suis allé voir la rei..."
Le régent s'interrompit brusquement. L'Impératrice fulminait : n'avait-elle pas ordonné à Lazaros de ne jamais quitter Constantinople sans son autorisation ? Le lieutenant le regarda lentement, de façon équivoque, puis s'éloigna de quelques pas avant de se retourner brutalement.
"Oh ! J'allais oublier ! Une dernière question, Régent Lazaros... Pourquoi y êtes-vous allé ?"

Cette dernière question du lieutenant Columbo signa la disgrâce du régent Lazaros. Emprisonné, il exigea d'obtenir une visite de la reine Nikorette : celle-ci, craignant en refusant de paraître suspecte, accepta de le voir, et le régent déchu, usant de ses talents de maître-chanteur, la menaça de révèler son implication dans le crime si elle n'intercédait pas auprès de sa nièce et du doux de Venise - devenu régent entretemps - pour qu'il soit libérer. Elle refusa, convaincue que tenter de persuader le régent causerait sa perte ; en représailles, Lazaros accusa la reine Nikorette du crime, expliquant qu'elle avait été la seule à commanditer le meurtre du prince Tetanos, puis il changea de stratégie en expliquant qu'il avait été complice de la reine, espérant au moins parvenir à l'entraîner dans la disgrâce avec lui.

Peine perdue. La reine Nikorette, malgré l'opiniâtreté du lieutenant Columbo qui tenta de prouver sa culpabilité, la version officielle expliquait que le félon Lazaros avait perfidement tenté de persuader la reine de Grèce de rejoindre son complot, mais que cette dernière avait bien évidemment rejeté semblable projet, et que son seul crime avait été de ne pas prendre au sérieux le complot du régent.
Nikorette Yahballaha avait donc échappé aux rets de la justice, et ce pour plusieurs raisons : tout d'abord, reconnaître qu'une femme de son rang et de sa naissance avait fait assassiner son tout jeune demi-frère aurait irrémédiablement entaché l'honneur de l'Empire et de la dynastie ; de plus, ni le nouveau régent ni l'Impératrice douairière n'ignoraient que la reine Nikorette était une figure respectée et appréciée des autres rois vassaux de l'Impératrice, et que son emprisonnement, ou bien la déchéance de ses titres n'aurait pas manqué de provoquer un mécontentement des vassaux d'Agne, voire même une nouvelle guerre civile.

Epargner la tante de l'Impératrice était donc une nécessité pour le nouveau régent et Agathe Radenos. Néanmoins, malgré leurs efforts pour que la reine Nikorette soit complètement innocentée, cette dernière devait traîner durant de longues années une réputation de meurtrière, entretenue par les murmures de courtisans et d'ambassadeurs.

Bigrat Bigrat
MP
Niveau 25
13 janvier 2015 à 20:19:05

J'essaierai de lire tout ça après-demain :noel:

Par contre à chaque fois que je te vois poster j'ai envie de regarder un Columbo :pf:

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
14 janvier 2015 à 13:41:53

XD
Je fais en effet partie d'une conspiration mondiale pour forcer les internautes à regarder des Columbo ! Mouahahahah !
(Hmm... Je viens de révéler publiquement notre complot... Je comprends pourquoi le grand patron m'avait noté 2/20 en intrigue :rire: )

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
14 janvier 2015 à 13:42:28

Plus sérieusement ça fait plaisir que je n'écris pas encore tout à fait dans le vide :rire2:

Bigrat Bigrat
MP
Niveau 25
14 janvier 2015 à 15:54:22

Le 14 janvier 2015 à 13:41:53 JdeGranCanaria a écrit :

Je fais en effet partie d'une conspiration mondiale pour forcer les internautes à regarder des Columbo ! Mouahahahah !

Alors ça cfaut qu'je l'dise à ma femme...

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
14 janvier 2015 à 18:08:15

J'ai hurlé de rire XD

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
14 janvier 2015 à 18:36:28

Le 11 décembre naquit la princesse Nonna de Grèce, première fille de la reine Nikorette avec son second époux Thomas de Fortingall.
Le lendemain, le roi de Bohême céda les comtés de Hradec et de Brno ; le même jour vit la mort du roi Timotheos de Serbie après avoir "sombré dans le coma" selon les manuscrits de l'époque, et l'accession au trône de son fils, Prokopios Choirosphaktes, le beau-père d'Agathe Radenos, qui n'était pas peu satisfaite de voir le trône de Serbie se rapprocher d'elle d'un cran supplémantaire. L'Impératrice, désormais détentrice des comtés appartenant de jure au duché de usurpa aussitôt, en même temps qu'elle se proclamait duchesse de Jérusalem. Elle titra comte de Hradec Emmanouel Emmanouelid, l'époux matrilinéaire d'Erika Moha, soeur du roi consort de Bohême et prétendante à ce comté ; de même, Lorinc Erdödy, descendant bâtard des ducs Arpad de Transylvanie et ami du régent, fut titré comte de Brno, puis élevé au titre de duc de Moravie.
Par la suite, le régent décida d'attaquer le roi de Bohême pour conquérir le reste de ses Etats, ainsi que le duc de Silésie : plus sage que le souverain, le duc de Silésie se convertit au catholicisme sans pour autant renoncer à son indépendance, tandis que le roi de Bohême s'y refusa jusqu'au bout, et dut s'enfuir avec sa nombreuse famille chez son parent le roi de Poméranie.

"Encore une guerre... Pensez-vous réellement que cela soit bien sage ? demanda l'Impératrice à son régent, sceptique.
- J'en suis convaincu, Majesté. Placer un catholique sur le trône de Poméranie nous assurerait l'amitié de ces Etats du nord de l'Empire ; de plus, le roi actuel abrite dans sa cour son neveu le roi détrôné de Bohême, et pourrait nous déclarer la guerre pour replacer son parent sur le trône...
- Je comprends vos arguments...
- Nous devons les attaquer avant qu'ils ne nous attaquent, Majesté !
- Mais pensez-vous que notre économie puisse supporter une nouvelle guerre ?
- Nous avons de quoi payer nos mercenaires, ne vous inquiétez pas pour cela. De plus, votre oncle par alliance le roi de Pologne ne pourra pas vous refuser une aide militaire...
- Ça se défend, comme disait l'autre.
- De quel autre parlez-vous, Impératrice-Divinité divine ?
- Aucune idée, délire de scénariste... Une seconde : "Impératrice-Divinité divine" ? Etes-vous bien sérieux ?
- Je le crois Majesté, j'ai pensé que ce nouveau titre vous plairait.
- C'est excessivement égocentrique, pompeux à outrance... Je vais de ce pas signer un décret annonçant ma nouvelle titulature officielle !
- Impératrice-Divinité divine ! Vous n'oublierez point d'apposer votre sceau sur la déclaration de guerre en temps voulu n'est-ce pas ?
- Mais oui, mais oui, mon cher Régent !"

Néanmoins, un nouvel obstacle devait se dresser entre le régent et sa déclaration de guerre : en effet, s'il parvint - non sans difficulté - à persuader Halina z Obodrytow, la reine en exil de Poméranie, de venir à la cour byzantine, il découvrit à sa grande stupéfaction que cette dernière ne pouvait plus prétendre au trône poméranien ! De plus, l'ancienne reine ne désirait guère plus régner, et les jérémiades du duc de Venise qui se plaignait du fait qu'elle ait renoncé à tous ses droits successoraux la lassèrent bien vite, et elle quitta la cour pour rejoindre sa fille chez le comte de Pfalz, parent de son gendre Gottfried de Luxembourg.

Le doux de Venise abandonna donc son projet de guerre poméranienne, demeurant néanmoins sur ses gardes en cas de conflit contre les païens ; jusqu'au jour où Wlodzislaw z Obodrytow, jeune duc catholique de Sorbia, se rebella contre son suzerain le roi de Poméranie pour usurper son trône...
Le régent apprit la nouvelle avec excitation et appréhension : qui était ce jeune garçon, encore enfant ? Pourrait-il, en cas de victoire, se retourner contre l'Empire ? Ou était-ce une occasion inespérée de s'assurer un nouvel allié catholique au nord de l'Empire byzantin ?
Le duc de Sorbia était le fils de feu la duchesse Smiechna de Sorbia et d'un fils du comte de Weimar ; si l'ascendance de son père n'était pas particulièrement intéressante, celle de la duchesse Smiechna l'était bien plus... En effet, elle était la dernière fille du roi Stanislaw de Poméranie et de Pologne, et soeur cadette de l'ancienne reine Halina ; ce garçon, cousin du roi de Pologne, possédait donc des droits fort légitimes au trône poméranien, et, en tant que catholique, représentait le candidat idéal pour le doux de Venise...

Voilà pour ce soir ! :ok:

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
26 janvier 2015 à 18:51:47

Cela fait très, très longtemps que je n'ai rien posté... Je suis assez pris entre écriture personnelle, écriture du récit d'Agne, écriture de l'histoire de mon royaume (sujet "l'Europe du forum") (vous noterez l'admirable rythme ternaire teinté de parallélisme de construction, c'est beau la littérature ;)
Ce n'est pas long, mais bon...

"Me donnez-vous l'autorisation d'aider le duc de Sorbia, Majesté ?
- Qui est... Oh, bien sûr ! J'ai appris sa rebéllion contre son suzerain païen il y a peu... Ma foi, je ne saurais m'y opposer, cher Régent ; je n'y vois que des avantages."
En effet, l'Impératrice Agne ne s'y opposa pas, mais elle devait le regretter par la suite ; en effet, la guerre fut longue, durant plusieurs années jusqu'à l'accession au trône du duc de Sorbia en 1075. Malgré sa durée, ce conflit n'est guère mémorable.

Le 12 novembre 1076 naquit la princesse Anthe de Serbie, premier enfant d'Agathe Radenos et du prince héritier Timotheos Choirosphaktes. Le roi de Sebie fut un peu déçu, car sa belle-fille avait déjà 29 ans, et il songeait qu'elle risquait peut-être de ne pas donner d'héritier mâle à son fils.

27 décembre 1101. L'Impératrice Agne, âgée de trente-huit ans, songe aux nombreux événements qui s'étaient déroulés depuis un quart de siècle.
En 1073 était morte sa tante Ahallabhay Yahballaha, reine consort des Asturies : aujourd'hui, son fils Martin, 31 ans, était promis au trône après la mort de son père Manuel, et son épouse Wulfwynn de Tottenham était pour la troisième fois enceinte après lui avoir donné deux enfants, Fruela et Manuel. Quant à sa fille Mencia de Callaris, mariée à Valeran de Toulouse, frère du roi d'Aquitaine, lui avait donné une fille, Bourguigne ; malheureusement, Mencia avait jeté l'opprobre sur sa famille en se compromettant avec le neveu de son époux, le prince Gauthier, dont elle avait eu un fils bâtard non dynaste, Manuel de Bordeaux ! Quelle honte, songeait avec désapprobation l'Impératrice...
En 1077, c'était son cousin germain, Jean Mouloud Yahballah, fils de la reine Nikorette mais courtisan de l'évêché de Whithorn en Ecosse, qui décédait à l'âge de quatorze ans ; c'était donc sa soeur aînée, la princesse Agne, qui devenait héritière du royaume de Grèce.
En 1078 naquit Thomais, la seconde fille d'Agathe Radenos avec Timotheos Choirosphaktes, le prince héritier de Serbie ; le couple ne devait pas avoir d'autre enfant.
Le 24 décembre 1081, enfin, avait eu lieu le mariage de l'Impératrice Agne et du prince français Etienne Capet : qualifié par le célèbre chroniqueur royal de l'époque, le comte Stéphane de Berne, de "mariage du siècle", il dépassa en effet en faste et en dépenses toutes les précédentes cérémonies des Yahballaha, et ce fut un ballet incessant de rois, de reines, de maréchaux, de cardinaux qui défilèrent dans la basilique Sainte-Sophie... Le Pape Telesphorus II lui-même, à qui l'Impératrice avait restitué l'évêché princier de Rome afin qu'il y siégeât à nouveau sur le trône de Saint Pierre, accepta de se rendre à Constantinople afin de célébrer l'union impériale, en arrachant à Agne la promesse qu'un second mariage aurait lieu à Rome le 6 janvier 1082. Elle y consentit. C'est ainsi que toute la chrétienté vint rendre hommage à l'Impératrice et au nouvel empereur consort : le roi de Francie occidentale, Herbert le Juste, frère du marié ; le roi d'Ecosse, lointain parent de l'Impératrice ; le roi de Pologne et son épouse la reine Cokotte Yahballaha ; le prince héritier des Asturies, cousin germain d'Agne... Des noces dont le monde devait garder le souvenir durant encore des siècles, même bien après la paisible mort, dans un obscur monastère de Cartagena de Indias, du dernier des Yahballaha.
En 1085, le roi de Serbie mourut et son fils monta sur le trône - de même qu'Agathe Radenos, qui coiffait désormais la couronne de reine consort de Serbie. La même année, quelques mois après son mariage avec Eusebios Choirosphaktes (frère du duc de Bosnie et cousin germain du nouveau roi de Serbie), la princesse Agnes de Grèce donna naissance à un petit garçon, Theophylaktos Choirosphaktes.
L'Impératrice n'était pas du tout satisfaite du fait que l'héritière du trône hellène n'ait pas épousé Eusebios matrilinéairement, mais il était trop tard pour y remédier ; trop tard ? non, car le jeune marié décéda brutalement à la fin de l'année 1085 : marié, père, enterré...

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
01 février 2015 à 18:55:17

Néanmoins, malgré les instances de sa cousine, Agnes se remaria avec Dragshan Balgarsko, frère du roi de Bulgarie, sans prévoir de clause de matrilinéarité ; en 1089 devait naître leur unique fils, Braslav Balgarsko ; unique, car, quelques mois plus tard, le prince Dragshan devait devenir évêque de Kikifareski.

Le 10 juillet 1088 naquit le prince héritier tant attendu : le petit Ioulianos fut dignement fêté, et son baptême fut de nouveau l'occasion de réunir les têtes couronnées européennes ; le 10 février 1093, ce fut au tour du prince Aurélien de voir le jour dans la pourpre. Le choix de ce prénom surprit quelque peu la cour impériale, car fort peu usité : néanmoins, il évoquait pour l'Impératrice Agne l'Empereur romain Aurélien, dont le talent de réformateur avait été gâché par sa mort prématurée, au bout de cinq ans de règne... Il lui rappelait également Marc-Aurèle, dont elle admirait la pensée.
La même année, la princesse Nonna, seconde fille de la reine Nikorette, donna naissance à une petite fille, prénommée comme sa grand-mère maternelle, deux ans après son mariage avec le prince Georgios Lekapenos d'Anatolie.

-Sylvaiin- -Sylvaiin-
MP
Niveau 10
02 février 2015 à 12:50:53

Des screens seraient intéressants aussi. :noel:

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
02 février 2015 à 21:37:11

En effet, j'avais complètement oublié ça ^^' Je vais en insérer dans la suite du récit en guise d'illustration :)

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
24 avril 2015 à 20:27:42

Le grand retour de la dynastie commune de Socotra ! :ok:

Le 23 juin 1094, le couple impérial a une fille, la princesse Eirene, qu'Agne devait chérir tout particulièrement, et qu'elle souhaitait voir un jour porter une couronne, comme sa grande-tante la reine de Grèce... C'est à cause d'une autre couronne que son époux Etienne et elle devaient se disputer de plus en plus, jusqu'à voir leur amour se transformer en rivalité... En effet, le prince français reprochait à son épouse de ne pas revendiquer en son nom, comme elle et le doux de Venise le lui avaient promis, les royaumes de France et de Bourgogne.
"Vous m'aviez promis de me placer sur un trône lorsque nous nous sommes mariés ! tempêta un jour Etienne Karling alors que son épouse s'apprêtait à rejoindre le roi d'Anatolie, qui était également l'Intendant impérial, pour discuter économie.
- Etienne... De grâce, ne me faites pas de scène alors que... soupira Agne, redoutant une dispute.
- Ecoutez, Agne ! J'exige que vous souteniez enfin mes droits à la double couronne de France et de Bourgogne !
- Etienne, je vous en prie... Tentez de me comprendre... M'attaquer aux Carolingiens, qui figurent parmi les souverains les plus respectés d'Europe, alors que l'Empire traverse une importante crise monétaire relève de la folie, de la folie pure et simple ! Si je m'attaque à votre frère le roi Herbert, ses gendres les comtes de Lincoln et le comte de Limousin appelleront à l'aide leurs parents le roi d'Angleterre et celui d'Aquitaine...
- Aquitaine ! Des ignobles cathares ! Vous devriez sauter sur l'occasion et vous débarasser...
- ...sans parler de votre cousine la reine Margot de Bourgogne, qui viendrait immédiatement à l'aide du roi de France ! Non, tout ceci est absurde...
- Soit, admettons-nous que revendiquer le royaume de France soit une entreprise bien trop périlleuse pour l'instant. Mais quand bien même... si votre intendant s'employait ne serait-ce qu'un peu plus à redresser nos finances, quel Etat au monde pourrait résister aux armées byzantines ? Aucun, aucun vous dis-je !
- Etienne... Bien que mes troupes soient en effet très nombreuses, une guerre comme celle-ci ruinerait ma réputation dans le monde chrétien... Et, dès la génération suivante, des révoltes déchaîneraient la France pour vous chasser, à n'en pas douter...
- Nous saurons les mater.
- Ecoutez, je ne saurais attaquer votre frère.
- Ah oui ? Et pourquoi cela ? demanda-t-il d'un ton subitement agressif.
- Parce que votre frère nous a aidés à plusieurs reprises, voilà pourquoi ! Contre les païens polonais notamment ! Je ne souffrirai point de perdre mon honneur à cause de vous ! Vous tenez absolument à être roi ! J'en ai à foison, des titres à vous offrir ! hurla l'Impératrice, excédée. Roi de Chypre ? Roi de Bohême ? Grande Moravie peut-être ? Ou peut-être voulez-vous que je vous sacre ici-même Empereur de Carpathie ?
- Comment osez-vous me parler ainsi... grommela Etienne Karling en tentant de se maîtriser, non sans difficulté.
- "Comment osez-vous me parler ainsi..." Mais, Etienne, c'est plutôt vous qui ne devriez pas me parler ainsi... Qui possède un Empire, Etienne ? Pas vous, Etienne, pas vous..."
Agne et son air triomphant : c'était plus que n'en pouvait supporter le prince ; il quitta la pièce dans un grand fracas de porte claquée. Ils ne s'adressèrent plus la parole durant deux ans, Agne l'ayant commodément envoyé auprès des cours alliées telles que la Pologne et les Asturies afin de préserver les bonnes relations avec ces royaumes. Il fut notamment chargé par Agne d'arranger des mariages prestigieux pour les cousins de l'Impératrice : ainsi, la princesse Radomila de Pologne épousa sur ses conseils le duc Reinhard Chatenois de Lotharingie, un temps héritier présomptif de la couronne des Pays-Bas ; la princesse Salomea Mazowiecki, bâtarde légitimée du roi et amie proche d'Agne, épousa le roi Kallistos Makedon d'Anatolie, rapprochant encore plus les deux femmes - ce dont l'Impératrice fut reconnaissante envers son époux, estompant déjà quelque peu la rancune des deux souverains.

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
24 avril 2015 à 20:28:08

Etienne eut bien moins de succès du côté des princes asturiens : le roi Manuel, remarié depuis la mort d'Ahallabhay à Mascarose de Bordeaux, une bâtarde non reconnue du roi Gauthier I d'Aquitaine et donc tante illégitime du roi Gauthier II, n'écouta pas ses conseils de marier le prince héritier Martin à une princesse française, préférant lui faire épouser Wulfwynn of Tottenham, fille du dernier baron de Tottenham réfugiée à sa cour. Cela faillit être fatal aux Asturies : en effet, malgré des guerres civiles incessantes, le sultan d'Andalousie réduisait inexorablement les royaumes chrétiens d'Espagne à l'état de néant : certaines provinces aragonaises étaient sous domination musulmane depuis le milieu du Xème siècle ; le royaume des Asturies, naguère si puissant, ne comptait plus que quatre comtés ; quant à Fernan le Grand de Castella, ses titres pompeux de roi de Castille, roi de Galice, roi de Portugal, duc de Navarre, duc de Galice, comte de La Coruna et baron de Triacastela étaient illusoires lorsque ses Etats se réduisaient à un comté, et que son ultime vassal, le duc de Porto, se rebellait contre lui pour réduire encore l'autorité d'une couronne à genoux.
Prenant conscience que son alliance avec l'Empire byzantin, de toute façon trop éloigné pour lui venir en aide à temps, était révolue depuis la mort de la reine consort Ahallabhay, le roi Manuel de Callaris proposa à son puissant voisin le roi d'Aquitaine de marier sa fille la princesse Mencia des Asturies à un des membres de la famille de Toulouse. Etienne Karling, catastrophé, écrivit une lettre en main propre à son épouse pour lui demander conseil face à cette situation ; la formule de politesse d'introduction étonna fort l'Impératrice, habituée à des distants "Majesté" ou "Impératrice".

"Chère épouse,
Le roi Manuel, après la débâcle militaire contre le sultan d'Andalousie, semblait enfin disposé à suivre nos conseils, et à marier sa fille à un puissant voisin afin de s'en faire un allié, et ce au plus vite : toutefois, il se trouve qu'il ne s'est pas tourné vers le bon voisin...
En effet, alors même que je lui ai à plusieurs reprises conseillé - avec tact et respect, bien évidemment - d'épouser une de mes nièces de France, comme la princesse Isabelle (qui a depuis épousé le comte Sabinian de Limousin, l'héritier du trône aquitain) ou la princesse Julienne, proche de sa majorité. Rien n'y a fait... Il a décidé de marier sa fille à un prince aquitain, un certain Valeran de Toulouse, frère cadet du roi !
A parler vrai, Madame, mes arguments en faveur de mes intérêts familiaux n'ont guère su résister aux lois de la parentèle... En effet, la reine Plazentzia d'Aquitaine est une de Callaris, une cousine germaine du roi Manuel ; la reine Mascarose des Asturies, comme vous le savez vraisemblablement, est une tante bâtarde du roi Gauthier, et d'autres unions allient encor ces deux dynasties, rendant toute tentative de les éloigner l'une de l'autre malaisée, voire impossible...
Or, vous n'ignorez pas que le roi d'Aquitaine est un cathare, comme moults membres de sa famille ! Certes, ni le prince Valeran, ni la reine Plazentzia, ni même encore les deux plus jeunes fils du roi ne sont cathares et n'ont pas succombé à cette hérésie, mais vous conviendrez qu'il leur sera difficile de résister plus longtemps à la pression de leur souverain... Ainsi, les deux aînés du roi et leurs épouses, une tante du roi des Pays-Bas et - ah ! il m'en coûte tant de vous l'écrire - et même ma nièce la princesse Isabelle se sont damnés à l'hérésie des albigeois ! Rendez-vous compte, une princesse française, fille aînée de mon frère, fille aînée de l'Eglise !
Même les bons chrétiens de la cour, comme Dona Urraca, la soeur de la reine, et le prince Herbert d'Aquitaine, sont contraints par le roi de faire éduquer leurs enfants par des hérétiques ! C'est pourquoi je crains que, malgré le fait que le fiancé de votre cousine soit catholique, Dona Mencia ne se rallie aux cathares, suivant l'exemple des deux autres brus du roi...
Le roi Manuel semble marri de ma présence à la Cour, et je crains qu'il n'invoque quelque prétexte pour me faire partir ; le peu d'influence que j'ai pu avoir sur le roi n'est plus.
Aussi, Madame, seule votre intervention pourrait, je pense, faire fléchir le roi Manuel ; consentiriez-vous à lui écrire en main propre ? Quant à moi, je quitterai la cour d'Oviedo sous peu, de crainte que, si votre lettre provoque le courroux du roi - ce qui ne me semble pas impossible, une missive de Sa Sainteté le Pape lui-même l'ayant aussi fort marri - il n'exerce de représailles contre moi...
Je vous souhaite, chère épouse, d'être plus favorisée que moi par la Fortune."

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
24 avril 2015 à 20:28:57

L'Impératrice, consciente que le roi d'Aquitaine ne changerait probablement guère d'avis, lui écrivit néanmoins une courte mais violente missive :
"Mon oncle,
J'ai conscience de n'être point la première à vous écrire à ce sujet, et vous en êtes probablement las ; toutefois, je vous prie de bien vouloir lire avec attention mes arguments quant à mon opposition - opposition que je ne suis pas la seule à partager, Sa Sainteté le Pape également désapprouvant cette union - au mariage de ma cousine la princesse Mencia avec le prince Valeran d'Aquitaine.
Sire, je ne doute pas de l'honnêteté de ce prince, bon chrétien, mais bien plus de celle de son frère le roi Gauthier II, qui s'est converti à l'ignominieuse hérésie cathare ! Ignorez-vous donc que les derniers membres de la famille royale sont pressés par ce dernier de se convertir à leur tour ? L'idée que ma cousine, Dona Mencia, une femme de mon sang, se soumette à cette affreuse hérésie et perde ainsi tout espoir de sauver son âme m'est insupportable, et elle devrait l'être tout autant pour vous, aussi pourquoi vous compromettre avec des cathares ?
Sire, c'est en parente affectueuse que je vous écris aujourd'hui, en parente soucieuse de préserver sa parentèle du péché mortel que représente cette foi albigeoise.
L'Impératrice Agne I Yahballaha, Impératrice de l'Empire Byzantin, Impératrice de l'Empire de Carpathie, Reine de Bohême, Reine de Chypre, etc."

Le roi Manuel ne prit pas la peine de répondre, et les noces furent célébrées moins d'un mois après le départ salvateur de l'empereur consort Etienne ; aucun membre de la famille impériale ne devait représenter Byzance au mariage.

JdeGranCanaria JdeGranCanaria
MP
Niveau 6
24 avril 2015 à 20:32:02

En 1099, le 10 avril, la famille impériale s'agrandit de nouveau, témoignage de la réconciliation progressive entre les deux époux : les princesses furent baptisées Constance et Electre.
Deux ans plus tard, l'Impératrice réunit son conseil pour une séance extraordinaire réunissant et ses ministres, et la famille impériale, et les rois de l'Empire.
"Pourquoi diable nous avoir tous réunis ? se demandaient les membres de l'assistance.
- Prenez place, asseyez-vous je vous prie, déclara l'Impératrice Agne. Je vous ai convoqués ici en ce jour afin de vous soumettre mon projet de guerre sainte."
Un vent froid parcourut l'assemblée.
"De... guerre sainte ? Contre le Calife ? parvint à demander le roi d'Arménie en déglutissant avec difficulté.
- Non, pas contre lui, quoique je souhaiterais, un jour, reconquérir la totalité des terres du royaume de Jérusalem...
- Qui donc, ma nièce ? l'interrogea la reine Nikorette de Grèce.
- Le roi cathare d'Aquitaine ; je compte conquérir le duché de Toulouse, ce sera très simple pour nos puissantes armées.
- Avez-vous donc perdu la raison ? s'exclama le roi d'Italie. Voulez-vous donc vous mettre à dos toute l'Europe occidentale ?
- Je vous conseille de surveiller votre façon de vous adresser de la sorte à l'Impératrice, le rabroua froidement l'Empereur consort.
- Je n'ai en aucun cas l'intention de me faire des ennemis chez nos voisins ; souvenez-vous, Majesté, que le roi d'Aquitaine s'est converti à l'hérésie cathare, ce qui n'est pas le cas de ses voisins...
- Nous n'ignorons pas ce fait, Impératrice, mais vous semblez oublier que le roi d'Aquitaine a pour alliés le roi des Asturies et le roi de Bretagne, qui pourraient fort bien nous opposer une grande résistance... rappela le roi d'Anatolie.
- Nous nous opposons à une guerre d'usure, reprit le roi d'Italie, qui serait, à n'en pas douter, catastrophique pour mes Etats et pour les provinces frontalières au royaume d'Aquitaine.
- Je peux vous assurer qu'en moins d'un an nous aurons gagné cette guerre, assura l'Impératrice Agne. De plus, le Pape devrait grandement nous apprécier après cette reconquête de territoires hérétiques..."
Les membres du conseil se turent, réfléchissant aux conséquences de leur décision.

Le résultat de cette réunion est aisé à deviner : il fut décidé de déclarer la guerre au roi hérétique d'Aquitaine. Dès la fin de l'an 1102, les grands vassaux se plaignirent que la guerre s'éternisait, mais l'Impératrice les convinquint de ne pas mettre fin au conflit, car seuls subsistaient encore les comtés de Toulouse et de Carcassonne.
Enfin, en 1103, Toulouse tomba à son tour et le roi d'Aquitaine se résigna, de mauvaise grâce, à céder toutes ses possessions du duché de Toulouse. Immédiatement après, l'Impératrice décida d'appeler à sa cour les anciens propriétaires de ces comtés afin de le leur restituer, à condition qu'ils se convertîssent à la foi catholique ; seul l'ancien duc de Toulouse, Hugues III l'Ivrogne de Domeyrac, ne se vit pas rendre son duché, et dut se contenter du comté de Foix.
En effet, l'Impératrice réservait un dernier pied-de-nez au roi Gauthier II d'Aquitaine : son frère le prince Valeran, époux de la princesse Mencia des Asturies, accepta l'invitation d'Agne de rejoindre à sa cour, et reçut les titres de comte et duc de Toulouse.

"Bien ; êtes-vous satisfaite, pouvons-nous à présent attaquer la reine de Bougogne ?"
L'Empereur consort s'impatienta, devinant ce que son épouse répondrait à cette épineuse question.
"Mon cher époux... Vous vous devez de comprendre que je n'avais pas d'autre choix que d'aider le roi des Asturies...
- Ce traître ?
- Ce traître, certes, mais qui n'aura plus de royaume à léguer à mon cousin, ce qui serait fort regrettable... Etienne, songez que si les Asturies disparaissent, rongées par ce chien d'émir Sanyo !, il n'y aura plus d'obstacle entre les mahométans et nous ; il est essentiel de protéger le royaume des Asturies. Je vous promets que nous attaquerons bientôt la Bourgogne pour revendiquer vos droits...
- Agne, de grâce, faisons-le maintenant ! Avant que vous ne leviez vos troupes pour défendre votre oncle, déclarez-lui la guerre ! Il se murmure à la cour de France que le roi mon frère envisage d'attaquer la Bourgogne pour son compte propre..."
L'Impératrice le contempla avec stupeur.
"Comment est-ce possible ? Bien... Cela complique bien évidemment la situation, mais... je crains qu'aucune autre solution satisfaisante ne soit envisageable..."

Le lendemain, une proclamation impériale apprenait au peuple byzantin, et au monde, l'entrée en guerre de ce vaste Empire contre le royaume d'Aquitaine, dans le but d'enfin offrir au consort Etienne la couronne dont il rêvait depuis ses noces - désir tel que le bas peuple, et certains courtisans, lui attribuaient alors le sobriquet de "prince languissant"...

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