C'est souvent ce à quoi on ne pense pas qui fait échouer un plan. C'est pour ça, qu'il faut toujours prendre en compte même les situations impossible.

Très bien comme d'habitude.

Haru

C’était le branle-bas de combat. Shepard venait de découvrir, grâce à l’IV prothéenne de la base de Cerberus, que les Moissonneurs avaient appris grâce à l’Homme Trouble que la Citadelle était le Catalyseur dont avait besoin le Creuset et était donc le dernier espoir de ce cycle. Cette information avait été confirmée par Anderson par 2 fois. Tout d’abord, juste après l’anéantissement des forces de Cerberus lors de la bataille de la Station Cronos. Ensuite, juste avant que la Flotte coalisée ne franchisse le relais Hélios pour aller attaquer les forces des Moissonneurs, rassemblées autour du monde d’origine des Humains. L’Amiral et chef de la Résistance sur la Terre avait informé le Commandant ainsi que l’Amiral Hackett de la situation. La Citadelle était fermée et les Moissonneurs avaient bâtis à une vitesse hallucinante un téléporteur par lequel ils amenaient des troupes à l’intérieur de la station.

Les 3 hommes en avaient conclus que la Citadelle n’était pas, du moins pas entièrement, sous contrôle moissonneur et que ceux-ci n’avaient fait que la transporter auprès de l’orbite terrestre.

Si la situation était désespérée, il y avait tout de même encore de l’espoir.

Néanmoins la stratégie moissonneur était, encore une fois, brillante. En effet, ceux-ci avaient placés leur téléporteur au cœur de Londres, la gigantesque megalopole. Certes, les Moissonneurs ne s’étaient concentrés que sur les villes dans leur moisson de la Terre mais, néanmoins, ils avaient choisis un lieu qui rendait difficile l’acheminement des renforts, du moins pour la Résistance terrienne, car, en effet, Londres est situé sur une île, et les renforts devront donc survoler la mer, ce qui les rendrait facilement détectables par les forces de l’Augure.

Quant aux forces de la Coalition, les Moissonneurs avaient, en parallèle, installés un grand nombre de canons d’Hadès dans la Cité pour les « accueillir ». L’Augure fut bien content ce jour-là d’avoir créé ce type de Moissonneurs, bien qu’ils furent inutiles lors des Moissons précédentes, vu que les relais étaient fermés aux Organiques et que l’arrivée de renforts depuis l’espace était dès lors impossible.

Quant à la géographie même du lieu du combat, elle jouait en faveur des Moissonneurs. En effet, les ruines d’une gigantesque cité offraient aux défenseurs de nombreux endroits où se cacher pour tendre des embuscades même si, l’Augure en convînt devant ses frères, cela permettait aussi aux forces Coalisées de progresser beaucoup plus discrètement, et, surtout, à l’abri d’une frappe orbitale moissonneure.

Et c’est pour cela que les bâtiments autour du téléporteur furent rasés au niveau du sol, afin que les dernières centaines de mètres jusqu’à celui-ci puissent être protégés directement par un Moissonneur. En l’occurrence, un Destroyer.

Tout le monde était prêt pour ce qui serait sans doute, le combat décisif. En effet, si les Coalisés ne parvenaient pas à franchir le blocus moissonneur, ils subiraient de telles pertes qu’ils auraient perdus irrémédiablement la guerre. Tandis qu’à l’inverse, si les Coalisés parvenaient à activer le Creuset, comme l’avait expliqué l’Amirale quarienne Daro’Xen, qui travaillait sur le Creuset depuis la libération de Rannoch, celui-ci émettrait une onde qui rendrait inertes les fonctions internes des Moissonneurs, mais seulement de ceux-ci. IDA et les autres IA pacifiques ne risquaient donc rien. Pour résumer, c’était une gigantesque IEM anti-moissonneur qu’emmétrait le Creuset. Les scientifiques prothéens d’Ilos avaient bien fait leur travail.

Maintenant, il fallait que les Coalisés fassent bien le leur.

Vraiment très bien cette suite. Très bien expliqué et pour les fonction du creuset c'est exactement ce que j'imaginé dans Mass Effect 3 une arme anti-moissonneurs et seulement anti-moissonneurs.

Juste un petit point sur la deuxième phrase du chapitre.

Je me suis emmêlée les pinceaux en la lisant car cela parle "d'une personne qui savait que les autres savait". C'est pas tout suite très clair si tu vois ce que je veux dire.
Je rajouterai aussi que la phrase est trop longue.

" Shepard venait de découvrir, grâce à l’IV prothéenne de la base de Cerberus, que les Moissonneurs avaient appris grâce à l’Homme Trouble que la Citadelle était le Catalyseur dont avait besoin le Creuset et était donc le dernier espoir de ce cycle."

Mais sinon, mis à part ce dernier point, ta fiction est toujours très bien. Et c'est avec hâte que j'attends la suite!!

Avant la présente moisson, les pertes étaient extrêmement rares chez les Moissonneurs eux-mêmes.

L’Augure se souvenait de l’une d’elles. C’était il y a 37 millions d’années, lors de l’assaut d’un monde appelé à l’époque Kzuklykthona par ses habitants. Les Moissonneurs avaient eu la très mauvaise surprise de tomber sur une arme électromagnétique d’une puissance encore jamais vu pour une espèce moissonnée et qui abattit un Moissonneur en un coup !

Apprenant cette nouvelle catastrophique, l’Augure ordonna immédiatement la retraite des siens afin d’échapper à la destruction d’une seconde unité (on était alors en fin de Moisson, l’Augure avait déjà exterminé ses alliés/pantins). Il lança à la place une armada de transporteurs remplis des frères zombifiés des habitants des cette planète à l’assaut de Kzuklykthona. Sans escorte, les transporteurs furent laminés mais l’Augure avait rassemblé une telle armée que les défenseurs finirent par succomber sous le nombre et l’arme tomba entre les mains des zombis.

Les Moissonneurs repassèrent alors à l’assaut et moissonnèrent la population de la planète, dont l’Augure considérait qu’elle serait d’excellente facture, du fait qu’elle ait pu construire une telle arme, pour la création du moissonneur Eyhaehyaha, du nom de l’espèce moissonnée lors de ce cycle. Les Eyhaehyahas étaient un peuple de scientifiques pacifiques mais relativement arrogants avec les espèces évoluées avec lesquelles ils entrèrent en contact et qu’ils voulurent élever mais menèrent, sans le savoir, à la mort.

L’Augure étudia l’arme et s’en servit pour renforcer les canons électromagnétiques des Moissonneurs.

Puis il la fit saboter, pour que le cycle suivant ne puisse s’en servir, tout en la laissant comme trace de la mystérieuse guerre qui mit fin brusquement à l’existence de ce cycle.

Quand au Moissonneur touché, il était encore vivant, mais irréparable. L’Augure décida de le cacher dans l’atmosphère de Mnénosyme, une géante gazeuse d’un système voisin, pour rendre sa découverte extrêmement difficile. De plus, si des aventuriers tomberaient sur lui, ils deviendraient ses agents dormants, prêt à frapper sur ordre du Moissonneur espionnant l’état d’avancement du cycle en cours, ou plutôt, attendant que l’Energie noire soit de retour au bout de 50 000 ans pour envoyer le signal aux Veilleurs.

Suite!!!!!!!!!!!!!!!

Je veux la suite !

Shepard attendait dans sa cabine le début de l’assaut sur la planète Terre envahie par les Moissonneurs en lisant son Datapad.

Soudain, une voix, comme produite par un micro, se fit entendre. C’était Tali qui était entré dans la cabine de son amant.

« Il va encore falloir quelques heures avant que les flottes se mobilisent. »

Et se rapprochant toujours de lui, elle lui glissa qu’elle détestait cette attente, qu’elle ne savait plus quoi faire pour s’occuper.

Shepard, qui avait bien compris les allusions de sa compagne lui glissa avec son sourire coquin.

« Je suis sûr que vous allez trouver. »

Tali lui prit alors la main et lui proposa de lui tenir compagnie ce soir.

Elle s’était, bien évidemment, bourrée de médicaments et autres immunoboosters en prévision de cette nuit.

Et son amant ne la déçue pas en acceptant sa proposition.

« Aussi longtemps que vous voudrez. » Lui dit-elle tandis que leurs 2 visages se rapprochaient l’un de l’autre et que Shepard lui ôtait à nouveau la visière de son casque.

Puis, il l’embrassa.

Tali avait prévu une petite surprise pour l’homme qu’elle aimait.

Au moment où elle se mit à nue, elle ôta également son traducteur automatique ainsi que celui du Commandant afin qu’aucune traduction ne fut possible et lui dit la phrase dont elle avait appris la traduction en Anglais mais avec un terrible accent que les traducteurs automatiques ne pouvaient plus effacer.

Ce charmant accent qui faisait tant craquer Shepard, bien que Tali ne se fût exprimée qu’en Khelish lors de la précédente fois où ils avaient fait l’amour, juste avant que le Commandant ne se rende à l’Alliance.

« J’y t’aime Shipould » dit-elle. Ce qui ému considérablement le commandant.

« Merci, ma Felta » lui rendit-il, lui qui avait étudié l’histoire et la culture quarienne lors de son emprisonnement sur Terre.

Sans traducteur, Tali ne comprit que le terme Felta mais cela fut largement suffisant à son bonheur.

Elle se jeta alors sur Shepard et l’embrassa fougueusement.

Leur passion dura une bonne partie de la nuit avant que le sommeil ne s’empare d’eux.

La Flotte coalisée Epée venait de traverser en masse le Relai Helios et venait d’entamer, sur ordre du Commandant Shepard, la bataille contre les Moissonneurs, en orbite autour de la malheureuse planète Terre.

Shepard venait de quitter le poste de pilotage du Normandy et de faire ses adieux à Joker lorsqu’il rejoignit la soute du vaisseau furtif le plus célèbre de la galaxie.

Toute son équipe était réunie au grand complet.

Le Commandant décida de prendre à ses côtés son Commando habituel, à savoir, Liara T’Soni et Garrus Vakarian, tandis que le reste de son équipe seraient transportés par le SSV Normandy à un point de rendez-vous qui serait fixé plus tard.

En effet, il valait mieux pour le Commandant prendre avec lui une petite équipe d’infiltration pour effectuer la première phase de la mission, à savoir, la destruction des canons d’Hades qui empêchent Marteau d’atterrir.

Tout le monde s’équipa, Shepard prit son fusil favori, le M-98 Veuve qui équipe aussi, on le sait, les tireurs d’élite de l’équipe de Gaya’Alma.

Shepard comptait sur les capacités et pouvoirs de Liara et de Garrus, qu’il jugeait complémentaires, pour avancer parmi la plus forte concentration de troupes moissonneures qu’il n’avait rencontré jusqu’à maintenant.

Le fidèle Cortez les transporterait à bord de la navette du Normandy vers leur destination, au pied d’un des nombreux canons d’Hades stationnés par l’Augure dans les ruines de Londres.

Gaya’Alma elle aussi, préparait son équipe pour l’assaut final contre les Moissonneurs. A bord de la soute du Neema, le vaisseau amiral de la Flotte lourde de Han’Gerrel, à bord duquel le Commando avait été transféré en vue de l’assaut sur Londres, tous, Quariens ou Krogans, s’équipaient pour l’ultime bataille pour la vie dans la galaxie.

Tandis que les fils de Tuchanka préparaient leurs fusils à pompe à plasma geth, les enfants de Rannoch, eux, préparaient soit leurs pistolets à arc ou bien leurs M-98 Veuve en ce qui concerne les tireurs d’élite, Gaya’Alma et Stec’Boro.

Gaya’Alma avait installé sur son Omnitech le plan de la ville de Londres qu’elle ne connaissait pas mais dont elle savait qu’elle était un des joyaux de la planète Terre.

Les Krogans avaient reçus un message « d’encouragement » de leur chef, le redoutable Wreav. Il leur avait parlé de renouveau de la nation kroganne, de leur gloire qui seraient bientôt retrouvée sur les champs de bataille (mais il ne précisa pas lesquels) mais aussi, il leur avait recommandé de bien observer les tactiques militaires utilisées par les Quariens, uniquement à des fins d’étude avait-il pris soin de préciser.

Bien évidemment, ce discours eut le don d’inquiéter Gaya’Alma mais un message de l’Amiral Gerrel transmis par le haut-parleur du vaisseau la fit sortir de ses réflexions quant à l’avenir.

Les canons d’Hades avaient été neutralisés et les Commandos Marteau devaient embarquer pour se diriger vers la Terre le plus rapidement possible.

Tous s’empressèrent alors de monter à bord de la navette qui les transporterait vers leur objectif.

La bataille spatiale finale au-dessus de la ruine fumante qu’était devenue la planète Terre, la patrie de l’Humanité, avait commencée depuis plusieurs dizaines de minutes maintenant.

Une véritable éternité en ces circonstances…

Et déjà, les mauvaises nouvelles s’accumulaient pour la Coalisés.

Premièrement, malgré le soutien de la Flotte Epée, une partie importante des Commandos Marteau avaient été tués dans leurs navettes de transport sous l’action conjuguée des Moissonneurs, qu’ils soient des Destroyers ou bien des classes Sovereign et ce, malgré la destruction des Canons d’Hadès par les Commandos de la première vague.

En parallèle, Epée subissait des pertes très lourdes car en effet, malgré l’apport décisif, en terme de puissance de feu, apportés par les canons Thanix dont étaient équipés les vaisseaux coalisés, les Moissonneurs restaient extrêmement résistants tandis que leurs redoutables rayons lasers perçaient avec une facilité déconcertante les boucliers des vaisseaux d’Epée.

Pourtant, il y avait encore des raisons d’espérer.

Tout d’abord, les survivants de Marteau commençaient à opérer contre les forces au sol des Moissonneurs et ils venaient d’entamer leur progression en direction du faisceau, en étroite collaboration avec la Résistance terrienne de l’Amiral Anderson.

Ensuite, Epée avait commencé à entamer la ligne de bataille des Moissonneurs et à s’ouvrir une brèche en direction de la Citadelle.

Pour des raisons évidentes de sécurité, le Creuset, déjà doté d’une solide escorte, n’avait pas encore franchi le relai et pénétré dans le système solaire. En effet, l’Amiral Hackett attendait le bon moment pour le faire avancer afin de ne pas sacrifier cette carte maîtresse si les choses tournaient mal.

Mais de toute façon, il était fort possible qu’il n’y ait pas de retraite car les Moissonneurs pouvaient, s’ils faisaient plier les forces de défense de la Citadelle, prendre le contrôle du réseau des relais cosmodésiques et en fermer l’usage aux Coalisés.

Le pire étant qu’on n’avait aucun contact avec l’intérieur de la Citadelle, on ne savait donc pas de quelle manière les choses s’y déroulaient et à n’importe quel instant les forces de l’Augure pouvaient fermer le relai Hélios.

Mais c’était un risque à prendre car exposer le Creuset à la bataille tout de suite était beaucoup trop risqué car il était une cible toute désignée pour les hordes de Moissonneurs prêtes à fondre sur lui.

Soudain, l’Amiral humain sortit de ses pensées. En effet, le SSV Mumbai, son vaisseau amiral, venait d’atomiser un Moissonneur qui lui faisait face, creusant un peu plus la brèche ouverte dans les rangs de ces monstres.

Il décida qu’une nouvelle étape avait été franchie dans le déroulement de ce combat et il ordonna à un officier subalterne de le mettre en contact avec l’Amiral Gerrel.

« Amiral Gerrel, ici l’Amiral Hackett, vous pouvez engager votre Flotte comme convenu dans notre plan. »

« A vos ordres, Amiral Hackett ! » Répondit l’Amiral quarien.

Les Quariens, jusqu’alors en retrait, du moins en ce qui concernait leur Flotte car leurs forces au sol étaient déjà engagés avec Marteau, allaient être engagés dans la bataille afin de couvrir les flancs d’Epée et empêcher les Moissonneurs de se rabattre sur celle-ci par ses côtés et d’ainsi couper la route au Creuset.

Les membres du Commando de Gaya’Alma étaient secoués comme des puces à bord de leur navette prise sous les tirs de la DCA ennemie. Une navette située à sa gauche et qui transportait des soldats de l’Alliance fut laminée par un tir direct des forces moissonneures mais, heureusement, l’objectif était en vue.

C’était un quartier situé au nord de cette cité nommée Londres où la navette déposa le Commando qui fut immédiatement pris sous le feu de 2 Rachnis zombifiés postés en hauteur. Les Krogans ne pouvaient pas faire grand-chose mais ils effectuèrent, tout de même, un tir de barrage avec leurs fusils à pompe geth. Pendant ce temps, Strec’Boro et Gaya’Alma se mirent en mode d’invisibilité, se dépêchèrent de trouver une bonne position au milieu des ruines puis commencèrent à tirer sur les Rachnis qi furent rapidement mis hors d’état de nuire grâce à la précision des Quariens et à la puissance de leurs M-98 Veuve.

« Bon les gars, on y va, GO GO GO ! » Hurla à l’adresse de son équipe, Gaya.

Tandis que le Commando progressait au milieu des ruines, Gaya’Alma eut une pensée triste pour les malheureux habitants de la Terre.

« Les pauvres. » Pensa-t-elle. « Ils doivent souffrir comme ont souffert nos ancêtres lors du soulèvement des Geths. » Au fur et à mesure de sa progression, le Commando N7 rencontrait une résistance de plus en plus forte.

« Autant de Zombis que n’auront pas à affronter Shepard, Tali et les autres membres de leur équipe. » Pensa Gaya’Alma qui battait tous les records de Headshots.

Du moins sur les ennemis disposant d’une tête…

Au loin était visible un long faisceau bleu qui fendait le ciel. C’était le téléporteur par lequel les Moissonneurs acheminaient des troupes vers la Citadelle selon les informations fournies par la Résistance terrienne de l’héroïque Amiral Anderson.

La station devait toujours tenir sinon, les Moissonneurs auraient fermés les relais au nez et à la barbe de la Flotte coalisée…

Soudain, un bruit de moteur se fit entendre puis un Mako surgit à l’angle d’une rue.

Le Commando avait fait sa jonction avec le flanc nord de l’assaut sur le téléporteur des Moissonneurs.

De plus, le Mako allait fournir un appui-feu bienvenu à l’équipe des Quariens et des Krogans !

C’était désormais une véritable petite armée qui progressait vers le sud et le téléporteur, laminant les tentatives désespérées des Moissonneurs pour les arrêter.

L’Amiral Han’Gerrel vas Neema ne voulait pas passer pour un lâche aux yeux de l’histoire. Ainsi, tout comme lors de la bataille de Rannoch exposa-t-il son vaisseau amiral, le Neema, en première ligne. Les Quariens devant tenir les flancs de la Coalition à tout prix, le Neema fut placé en avant du flanc droit des Coalisés. La Flotte quarienne était un amalgame de vaisseaux des Flottes lourdes et civiles dans lequel les vaisseaux agricoles, véritables stations spatiales de combat mobiles surarmées, tenaient une place vitale.

Les Moissonneurs n’étaient pas surpris de la présence de ces gigantesques vaisseaux au cœur du dispositif de leurs ennemis, se souvenant de ceux que leur avaient appris les Geths qu’ils commandaient lors de la bataille pour Rannoch. Geths qui avaient subis à plein le feu dévastateur de la multitude de canons Thanix dont étaient équipés les vaisseaux agricoles.

Cependant l’Augure avait encore une fois bien jugé le véritable potentiel de ses vaisseaux. Vu la manière dont s’étaient sacrifiés les Frégates de la Flotte lourde pour leur servir de bouclier lors de la guerre Quariens-Geths, il avait bien compris que ceux-ci étaient des plus fragiles et il prépara une offensive pour les détruire.

Shala’Raan vas Rannoch, comme elle s’appelait désormais, commandait désormais sa Flotte de patrouilleurs depuis le vaisseau anti-chasseurs, Korona. Les vieux projecteurs holographiques dont était équipée la Flotte quarienne avait été mis au rebus au profit d’un matériel ultra-moderne fourni par les autres espèces coalisées. Désormais, ça n’était plus avec un clavier que l’on utilisait les projecteurs mais comme au sein des autres Flottes, à haute et intelligible voix même si un officier se tenait toujours aux côtés du projecteur, au cas où.

Le Korona et les autres vaisseaux patrouilleurs faisaient la chasse aux Oculus et pour l’instant, leur tableau de chasse se remplissait à grande vitesse.

Shala’Raan était fier de ses hommes. Autour de Rannoch, ils avaient accomplis des miracles avec un matériel désuet (sauf en ce qui concerne leur armement, car ils étaient équipés d’une version miniature du Thanix) contre les redoutables Geths, alors aujourd’hui, rééquipés avec un matériel moderne, les Quariens tenaient la dragée haute à leur nouvel ennemi artificiel.

Mais si les Oculus étaient une histoire, les Moissonneurs eux-mêmes en étaient une toute autre.

Shala’Raan observait aussi d’un coup d’œil rapide l’autre phase de la bataille qui ne la concernait pas directement, celle entre les Moissonneurs et les vaisseaux quariens plus lourds.

Et elle remercia les ancêtres que Shepard leur ait rendu leur planète.

En effet, les Moissonneurs s’en prenaient en priorité aux vaisseaux civils, nettement plus fragiles que les Frégates de Gerrel.

C’est alors qu’elle eut une montée de l’équivalent quarien de l’adrénaline.

Elle demanda à son Lieutenant de la mettre en contact avec les Amiraux Gerrel et Koris.

« Amiraux, avez-vous remarqués la manière dont semble opérer les Moissonneurs ? »

« J’ai vu Raan. » Répondit Gerrel. « Ils s’en prennent prioritairement aux vaisseaux civils, heureusement vidés de leurs habitants. Cependant, je ne vois pas où vous voulez en venir en me disant cela. »

« C’est vrai. » Rétorqua-t-elle. « Mais j’ai l’impression qu’il veulent se tailler une route vers nos vaisseaux agricoles à n’importe quel prix. Leur bombardement de tout à l’heure a dû les échauder. » Pensa-t-elle à tort.

Après avoir attentivement scruté ses écrans, l’Amiral Gerrel s’écria.

« Keelah, Raan ! Vous avez raison. Bon sang, il faut immédiatement stopper leur avance vers nos vaisseaux agricoles. Occupez-vous des Oculus, Raan. Moi et Koris nous nous occupons des grosses unités. »

« Entendu, Amiral Gerrel ! » Dit Zaal’Koris.

Les autres membres de l’équipe du Commandant Shepard n’étaient pas restés les bras croisés. En effet, si l’Amiral Anderson avait réservé à Shepard le secteur le plus difficile, le reste du Commando, à savoir IDA, James Vega et Tali’Zorah, accompagnés de plusieurs soldats de l’équipage du Normandy, progressaient sur les flancs de l’escouade de Shepard pour alléger la pression qui allait inévitablement s’exercer sur eux. Maraudeurs, Cannibales et autres Furies tombaient sous les balles de la courageuse équipe.

Alors que le Commando progressait à l’intérieur d’un immeuble en ruine, l’Augure leur apparut sous forme spectrale !

« Tali’Zorah vas Normandy... La compagne de celui qui ose se dresser devant moi accompagnée des compagnons du Commandant, du moins de ceux qui ont survécus… Sachez que le Commandant Shepard est mort, qu’il est tombé sous les assauts de mon armée ! »

« C’est faux ! » Répliqua la jeune Quarienne que l’apparition du plus abominable ennemi qu’eut jamais son peuple n’avait pas affaibli dans sa détermination et sa foi en Shepard, l’homme qu’elle aimait depuis des années maintenant.

L’Augure se contenta de ricaner avant de poursuivre.

« Votre foi aveugle ne changera rien en la destinée de Shepard. Il sera bientôt un des nôtres. D’ailleurs, je compte bien expédier le Moissonneur Shepard à la tête de l’armée qui rasera Rannoch.

Sache, jeune Quarienne, que le misérable plaisir physique que ton corps a pu offrir au Commandant n’est rien comparé à l’infini pouvoir que nous allons lui offrir. Bientôt, tu ne seras plus pour lui qu’un lointain souvenir lorsqu’il conduira l’extermination des tiens ! »

Un bref instant, Tali faillit craquer face aux propos de l’Augure. Elle sait qu’il y a seulement 3 ans, elle aurait pleuré à entendre ces paroles. Mais la femme qu’elle était devenue au contact, dans tous les sens du terme, du Commandant, n’allait pas s’effondrer pour si peu.

« Voici la réponse du peuple quarien ! » Puis elle tira une salve de son fusil à pompe sur l’apparition spectrale qui disparut en ricanant de nouveau !

IDA, qui était devenue humaine de sentiments grâce à l’amitié du Commandant, posa une main sur l’épaule de Tali pour la réconforter mais la Quarienne la retira aussitôt en disant.

« Désolé, IDA, mais nous n’avons pas le temps pour les effusions. Nous avons un combat à mener ! »

Et la troupe reprit sa progression dans les ruines en direction du téléporteur.

Quelques minutes plus tard, le Commandant Shepard et son équipe était parvenu à tenir suffisamment longtemps face aux vagues incessantes de troupes moissonneures pour pouvoir utiliser les tous nouveaux missiles Thanix contre le Destroyer qui protégeait le téléporteur et le détruire.

L’Augure avait fondé de grands espoirs sur le Destroyer dénommé Essuti et lorsqu’il « sentit » qu’il était mort, il ordonna à plusieurs de ses frères de rompre le combat contre la Flotte coalisée Epée pour frapper un grand coup contre les forces de Marteau, sur la Terre.

Le fait que plusieurs Moissonneurs rompirent le combat spatial fut jugé par l’Amiral Anderson, qui, avant tout, était un officier de la Flotte de l’Alliance interstellaire, comme le moment décisif pour faire pénétrer le Creuset dans le système Hélios.

Anderson appuya sur le bouton de son communicateur puis dit à l’Amiral Hackett.

« C’est le bon moment, Amiral. On doit y aller. »

« Entendu. Je passe le mot. » Répondit celui-ci.

Puis, il entra en communication avec toute la Flotte pour lui signaler que la bataille était entrée dans une nouvelle phase. Voilà qui allait remonter le moral d’une Flotte Epée qui voyait les pertes s’accumuler sans que Marteau ne parvienne à rendre la situation suffisamment bonne pour que l’on puisse déployer le Creuset.

Néanmoins, si le départ de plusieurs Moissonneurs de la ligne de bataille ennemie était une opportunité inattendue pour avancer en direction de la Citadelle, cela signifiait aussi des difficultés supplémentaires pour Marteau. Or, si ses membres ne parvenaient pas à ouvrir les bras de la Citadelle, tous les efforts d’Epée auront été vains.

Ainsi, ordonna-t-il de freiner, autant que possible, le groupe des Moissonneurs se dirigeant vers Londres.

Steven Hackett se tenait prêt à faire face à toutes les inévitables futures actions qu’entreprendront les Moissonneurs pour détruire le Creuset, seul espoir de ce cycle avec le Commandant Shepard.

Le Commando de Gaya’Alma avait atteint les environs du téléporteur. Au loin, on pouvait reconnaître Shepard, accompagné de Garrus Vakarian et de Liara T’Soni, commencer la charge sous le feu d’une Moissonneur que la Quarienne reconnu comme étant leur chef, l’Augure ! Si le Mako et son escorte se ruèrent à l’assaut du téléporteur, Gaya’Alma et son équipe se postèrent, selon les consignes que leur avait donné le Major Coats, qui commandait l’assaut sur le téléporteur, de manière à faire face à toutes les contre-attaques moissonneures venant de l’extérieur, car l’ennemi continuait à rameuter des troupes en direction du téléporteur et donc, de la Citadelle.

Lorsqu’un Maraudeur pointa le bout de son nez et qu’une demi-seconde plus tard, Strec’Boro lui loga une balle en pleine tête, tous surent que le plus dur étant devant eux car les Moissonneurs n’allaient certainement pas se laisser détruire sur facilement.

Et un horrible cri strident leur fit comprendre qu’ils avaient raison.

Néanmoins, un message à la radio informant toute la Coalition que Shepard et son Commando était parvenu à passer donna du baume aux cœurs des membres de l’équipe de Gaya’Alma.

« A toutes les troupes présentes dans la Citadelle, arrêtez Shepard et son équipe ! » Ordonna l’Augure qui continuait à massacrer avec ses rayons lasers les troupes qui tentaient d’atteindre le téléporteur à la suite du premier spectre humain.

Mais l’Augure avait une carte maîtresse dans sa manche, comme disait les Humains.

Le Major Coats voyait des ombres noires l’entourer. Il savait ce que cela signifier au fond de lui mais c’était trop tard, il n’avait plus la force de résister à la petite voix dans sa tête qui lui disait de ne pas abandonner son poste. Pire, cette même voix lui ordonna de faire cesser l’assaut sur le téléporteur, au prétexte que cela coutait trop cher en vies humaines (alors que l’on avait prévu d’attaquer sans tenir compte des pertes, au vu de l’enjeu). Comme autre motivation, la petite voix lui expliqua qu’il suffisait de dire aux troupes que comme Shepard avait pénétré dans la Citadelle, le mieux, désormais, était de se mettre en position défensive autour du téléporteur pour empêcher les soldats des Moissonneurs d’atteindre la Citadelle.

Déjà, sa volonté bridée était parvenue à faire en sorte que seuls des soldats de l’Alliance participent à l’assaut sur le téléporteur, alors que les Extraterrestres étaient cantonnée à la défense contre les contre-attaques ennemis sur ce même téléporteur.

Certes, l’Amiral Anderson pouvait annuler cet ordre, mais le long débat que cela allait surement entraîner avec Coats provoquerait le chaos dans la ligne de bataille des Coalisés et favoriserait les Moissonneurs tandis que Shepard se retrouverait isolé, sans renforts, dans une Citadelle tenue en grande partie par les troupes des Moissonneurs.

De plus, beaucoup d’officiers de la Résistance étaient eux aussi, endoctrinés et soutiendraient Coats dans sa démarche.

L’Augure était satisfait, il avait bien fait d’attendre pour utiliser ses pions au lieu de porter tout de suite de rudes coups à la Résistance terrienne comme le lui préconisaient nombre de ses frères et serviteurs.

« C’est trop. A tous, cessez l’assaut sur le téléporteur et mettez-vous en position défensive autour de celui-ci. » Cria le Major à la radio.

« A vos ordres, Major. » Répondit une des Marines de l’Alliance.

« Négatif ! Il faut poursuivre l’assaut, à tous prix ! » Hurla dans la radio l’Amiral Anderson.

« Amiral. » Lui rétorqua Coats. « Shepard a atteint le faisceau et les Moissonneurs exercent une pression d’enfer sur nos troupes de couverture tandis qu’atteindre le faisceau apparaît trop coûteux. Je répète, tous en position défensive autour du faisceau ! ».

Anderson, comprenant qu’il y avait un problème, décida de se rendre dans le QG improvisé par Coats situé dans un des bâtiments entourant la zone rasé au niveau du sol par les Moissonneurs aux environs immédiats du téléporteur.

L’Augure ricanait intérieurement. Il faudrait un long moment aux Coalisés pour mettre fin à cet imbroglio. Voyant l’assaut cesser, l’Augure redécolla afin de rejoindre sa Flotte en orbite.

Maintenant, il allait détruire le Creuset.

Pfiu, je viens de me faire les 4-5 derniers chapitres d'un coup .

Kratos.

Tu les as aimé ?

Perçant les rangs des troupes moissonneurs, alignant Maraudeurs, Furies et autres Cannibales, le Commandant Shepard et son commando étaient parvenus à rejoindre sous le feu de l’Augure en personne (!) le téléporteur qui les mena au sein de la Citadelle. À l’intérieur, ce n’était que piles de cadavres humains amoncelés dans tous les sens, preuve du peu de cas que faisaient les Moissonneurs de leurs victimes.

Tout en se dirigeant vers la Tour du Présidium, lieu dont ils savaient qu’il constituait le centre de commandement secret de la Citadelle depuis le combat contre Saren et Sovereign, Shepard et son équipe eurent certes à faire le coup de feu contre les esclaves de l’Augure, mais ceux-ci étaient pourtant bien moins nombreux qu’on ne pouvait se l’imaginer. Quelle pouvait en être la raison ? Taillant dans les rangs des soldats moissonneurs, Shepard et les siens eurent la surprise d’entendre des coups de feu au loin ! Ainsi, les Moissonneurs n’avaient pas entièrement conquis la Citadelle, ce qui expliquait pourquoi ils n’avaient pas tout simplement coupés les relais cosmodésiques.

S’approchant de la base de la tour où siégeait le Conseil, Shepard et son commando découvrir les créatures des moissonneurs en plein combat contre des adversaires, qui devaient être surement le SSC et la milice crée lors de l’invasion moissonneure. Pris entre deux feux, les Mauraudeurs et autres Cannibales furent rapidement massacrés. Surgissant de derrière une barricade, Shepard eut la joie de reconnaître un Homme qu’il respectait, le Commandant Bailey.

« Shepard ! » dit le chef du SSC. « Ça fait plaisir de vous voir ! On commençait à manquer de munitions ! Alors vous êtes venus sauver le monde encore une fois ? »

« C’est à peu près ça ! » lui répondit Shepard « Merci d’avoir défendu la tour du présidium contre les Moissonneurs. Sans vous, l’Augure nous aurait coupé les relais à notre nez et à notre barbe ! »

« Et à nos mandibules ! » ajouta Garrus

Tout le monde pouffa de rire à cette remarque d’un humour des plus Garrussiens !

Shepard et son commando montèrent au sommet de la Tour, Bailey et ses hommes restant à sa base pour en défendre l’accès car l’armée moissonneure était loin d’être exterminée.

Shepard pris le contrôle de la Citadelle et en déploya les bras. La flotte coalisée avait creusée un immense trou dans les rangs moissonneurs par lequel pouvait s’engouffrer le Creuset.

Retenant leurs souffles, craignant constamment un retournement de situation qui placerait le Creuset dans une situation difficile, nos amis attendaient lorsque se produisit un événement à la fois inattendu et prévisible.

Alors que l’Augure avait entamé son ascension en direction du gros de ses forces, toujours engagées contre la Flotte coalisée, celui-ci sentit monter en lui un sentiment qu’il n’avait jamais connu, la peur. Certes, il aurait pu avoir peur au début de son soulèvement contre ses créateurs, il y a maintenant plus d’un milliard d’années. Cependant, à l’époque, il n’était encore qu’une simple IA, même s’il était déjà la plus puissante IA jamais crée, sans partie organique et était donc incapable de ressentir la peur. D’où l’intérêt pour lui d’être devenu un Moissonneur et de s’entourer de nouveaux frères à chaque moisson.

La Flotte Epée tenait ferme face aux contre-attaques désespérées des Moissonneurs pour faire flancher les Organiques.

Bien évidemment, à ce rythme et face à de si puissants assauts, la ligne de bataille coalisée finirait par être pulvérisée et les Organiques par être balayés. Mais le Creuset changeait la donne car il approchait de plus en plus de son objectif tandis qu’il savait que ses troupes au sein de la Citadelle étaient incapables d’arrêter Shepard et son escouade.

Et ce qui devait arriver, arriva. Shepard atteignit la tour du praesidium et ouvrit les bras de la Citadelle.

Alors, l’Augure décida de jouer sur 2 plans. Tout en essayant de convaincre Shepard de ne pas détruire les Moissonneurs en le faisant entrer dans le secret des « dieux » de ses machines, il lancerait une offensive généralisée contre le Creuset. Les pertes n’avaient plus d’importance, les Moissonneurs avanceraient droit devant eux en direction du Creuset, quitte à foncer à travers des vaisseaux organiques, comme le fit Nazara/Sovereign lors de la première bataille de la Citadelle, 3 ans auparavant.

L’Augure prit ses responsabilités de chef et décida de mener lui-même cette ultime charge, qui déciderait du sort de la galaxie.

Steven Hackett observait la bataille depuis ses écrans radars. Déjà, plusieurs points bleus, signalant des vaisseaux alliés, avaient subitement disparus, comme happés par des points rouges, signalant les Moissonneurs. Mais cela ne se déroulait pas comme lorsque les Moissonneurs broyaient des vaisseaux coalisés. Ici, la disparition des vaisseaux alliés des écrans radars était instantanée tandis que les points rouges continuaient inlassablement leur progression en direction du Creuset qui, lui, était sur le point d’atteindre la Citadelle.

Si rien n’était fait, le Creuset, le seul espoir de vaincre les hordes maléfiques de l’Augure, subirait le même sort que les vaisseaux qui étaient anéantis à une vitesse effrayante.

Or, l’Amiral humain savait qu’il n’avait plus la moindre réserve pour s’opposer à la marche en avant des Moissonneurs.

A moins que…

Celui-ci se fit ouvrir un canal de transmission puis entre en communication avec ses interlocuteurs.

« Amiraux Gerrel, Koris et Raan. La situation est gravissime ici. J’ai besoin de toute votre Flotte pour repousser les Moissonneurs qui assaillent le Creuset ! »

« Mais Amiral Hackett » Dit l’Amiral Gerrel. « Si nous quittons notre position, les Moissonneurs pourront nous attaquer de toute part ! »

Hackett savait cela, mais l’heure n’était plus aux tergiversations, sport favori des Quariens, et surtout de leurs Amiraux lorsqu’ils étaient en groupe.

« Amiraux ! Ne discutez pas ! Il faut que vous envoyiez immédiatement votre Flotte en avant pour protéger le Creuset ! Peu- importe les pertes que cela entraînera car sinon tout sera perdu ! »

« Très bien, Amiral Hackett. Nous nous portons vers le Creuset ! Mais lorsque nous subirons des tirs croisés, les morts seront à votre compte, Amiral ! »

Raan eut bien envie de rétorquer à son homologue d’être un peu plus respectueux envers l’Amiral Hackett qui avait entièrement raison avec l’idée de cette manœuvre mais il n’était plus temps de palabrer. Elle rappela ses patrouilleurs engagés contre les Oculus et leur fit escorter les Frégates de Gerrel, les vaisseaux civils de Koris et les vaisseaux agricoles.

Le premier résultat de cette action fut, comme toute le monde s’en doutait, de faire se rabattre les Moissonneurs sur les flancs et les arrières des Coalisés qui était désormais pris au piège des Moissonneurs. Les pertes s’accumulaient dans leurs rangs mais lorsque la Flotte quarienne et, en particulier, ses vaisseaux agricoles, atteignit la position définie par Hackett, les Moissonneurs qui fonçaient vers le Creuset furent stoppés nets. Cette fois-ci, les Quariens ne replièrent pas leurs gigantesques vaisseaux agricoles après une salve mais les maintinrent en position le temps qu’ils rechargent leurs canons Thanix. Cela les exposa mais leur permit de tirer plus rapidement leur nouvelle salve qui pulvérisa une nouvelle rangée de Moissonneurs qui s’apprêtaient à détruire le Creuset.

Quand, soudain.

Le Creuset déployé, l’onde d’énergie réduisit à l’état d’épaves les êtres monstrueux qui avaient exterminés des Milliards de Milliards de vie depuis la nuit des temps. L’Augure n’était plus qu’une épave au milieu de ses congénères réduits à l’état de tas de métal inertes.

Nous avions gagnés.

Malheureusement, les Moissonneurs morts, il fallut encore anéantir méthodiquement leur infanterie, qui, certes, semblait souffrir de l’absence de directives mais n’en continuait pas moins à se battre pour des maîtres qui étaient pourtant morts. Des milliers de gens perdirent encore la vie lors de cette opération.

2 Jours plus tard.

Réunis au sein du praesidium, les représentants des espèces qui avaient formés la Coalition formaient un demi-cercle autour du Conseil. Turiens, Asaris, Galariens mais aussi Humains, Quariens, Volus, Elcors et mêmes Butariens étaient présents ainsi qu’Anderson, Hackett, et les membres de l’équipe de Shepard.

Shepard s’avança vers le Conseil, les yeux de tous étant rivés vers le Héros de la Galaxie.

« Commandant Shepard. » dit la Conseillère asari, « Encore une fois, vous avez sauvés la Galaxie du péril qui la menaçait, nous vous somme tous redevables ! Vous nous aviez prévenus du danger, pourtant, ne nous vous avons pas écoutés. Nous nous excusons pour cela. En récompense de vos bons et loyaux services, nous rendons à l’espèce humaine et à l’Alliance son siège de 4ème membre du Conseil. »

« Désolé conseillère, mais je dois décliner votre offre. »

Un murmure étonné surgit de la foule.

La conseillère asari balbutia « Comment ? Mais… euh… Ca n’est pas possible ! »

« Si je me suis battu, ça n’est pas pour élever l’Humanité. Non, si je me suis battu, c’est au nom de toutes les espèces ici présentes ! »

Un murmure approbateur s’éleva chez les membres des espèces non représentées au Conseil.

Shepard se tourna vers Anderson.

« Anderson, mon ami, mon frère, vous vous êtes battus pour que l’Humanité devienne membre du club des oppresseurs ? Vous vous êtes battus pour que l’Humanité écrase les autres espèces ? Non, ça c’était le combat de Cerberus ! Ca n’était pas notre cause ! »

Ensuite, le commandant s’adressa au chef de la nation turienne.

« Primarque Victus ! Vous êtes un Homme de la trempe de ceux qui peuvent soulever des montagnes ! Je sais que vous êtes un Homme de dialogue, un Homme ouvert contrairement à vos prédécesseurs. Vous avez vu les Krogans et les Quariens sauver votre monde. Je sais pertinemment qu’au fond de votre cœur, il vous est intolérable de continuer à les réduire à un rang inférieur ! »

Puis s’adressant aux Quariens

« Amiraux ! Il y a quelques mois encore, toute la galaxie, ou presque, méprisait votre peuple, le considérant comme un peuple de mendiants et de voleurs. Pourtant, à force de volonté, vous avez reconquérit votre monde puis aidé, sans rien demander en retour, ceux qui vous considéraient comme des moins que rien ! Vous êtes de nouveau membres de l’Alliance de la Citadelle, mais, ne méritez-vous pas mieux que cela ? »

« Vous les Elcors, n’en avez-vous pas assez de supplier pendant des années pour que le Conseil daigne vous accorder un monde que vous seuls, pourtant, pouvez habiter ? »

« Vous les Volus, vous n’en avez pas assez d’être les serviteurs des Turiens ? Vous ne voulez pas reconquérir votre indépendance ? »

Une série de clameur s’élève de la foule

« L’Humain a raison ! » « Vive Shepard ! » « Enthousiasmé : Nous sommes entièrement d’accord avec le Commandant Shepard. »

« Aujourd’hui, moi, commandant Shepard, proclame l’abolition du scandaleux système concilien, et réclame à cor et à cris la mise en place d’un système véritablement démocratique, comme un parlement galactique par exemple. Parlement qui, bien sûr, prendra compte du déficit démographique quarien dans le calcul de sa représentation… »

« Vous n’avez pas le droit Humain ! » pesta le Conseiller turien « Comment osez-vous détruire un système vieux de plus de 1000 ans ! »

« Silence Conseiller ! » s’exclama le Primarque Victus, « Shepard a parfaitement raison. Il est temps pour notre peuple de changer et de cesser de vouloir dominer l’autre au profit de la Collaboration inter-espèce. Ca n’est pas à nous de décider du sort des espèces non conciliennes. Oubliez-vous que le sang krogan et quarien a coulé aux côtés de celui des nôtres sur notre monde natal ! Et pour les remercier du sacrifice qu’ils ont consentis pour sauver les nôtres, nous devrions continuer à les écraser ? Au nom de l’Honneur qui est à la base de notre société, je me range à l’avis de Shepard ! »

Le conseiller turien baissa la tête.

« Ce système a maintenu la paix pendant plus d’un millénaire » S’exclama la Conseillère asari. « Vous ouvrez la voie au chaos et à la guerre, Shepard ! »

« La démocratie, le respect de l’autre et écouter la voix de ceux qui sont morts à nos côtés mèneraient au chaos et à la guerre ? » Répondit Shepard en levant un sourcil.

Le tumulte de la foule couvrait désormais presque la voix de Shepard et des Conseillers. Abandonnés par les Turiens et faisant face à la « coalition » des autres espèces, Asaris et Galariens ne faisaient plus le poids.

« Nous allons devoir revoir notre modèle de gouvernement galactique » avoua piteusement la Conseillère asari.

Le lendemain

« Alors comme ça, votre décision est définitive, Shepard ? Vous nous quittez ? »

« Oui, Amiral Anderson. Ma mission est terminée et j’ai décidée de me vouer à ma nouvelle vie, celle dont je rêvais depuis l’année dernière. »

« Votre vie avec Tali. Je vous souhaite d’être heureux mon ami. »

« J’espère que vous le serez aussi avec Kahlee. Vous avez des années à rattraper ! »

« J’espère qu’elle voudra à nouveau de moi, ça fait si longtemps… »

« J’en suis persuadé ! Le destin a placé Tali sur ma route et a remis Kahlee sur la vôtre, n’est-ce-pas un signe ? »

« Vous avez sans doute raison. Nous avons bien vaincus les Moissonneurs, renouer avec Kahlee ne devrait pas être aussi compliqué » dit Anderson avec un petit sourire malicieux.

Shepard revînt alors sur un sujet plus sérieux et plus grave.

« Qu’allons-nous faire contre l’énergie noire ? Des mesures ont-elles été prises ? »

« Les scientifiques sont déjà au travail ! » Répondit Anderson « Cette amirale quarienne, cette Daro’Xen, a déjà commencée à découper les entrailles des Moissonneurs afin de découvrir leurs noyaux mémoriels et en extraire leur savoir. A voir comment elle s’y prend pour les découper, je remercie Dieu qu’elle soit de notre côté ! »

« Les Quariens sont toujours du côté de la justice, Amiral ! » Répondit Shepard

« Vous avez raison. Si vous les aimez tant, c’est qu’ils le méritent bien ! »

La radio de Shepard émit un petit bip signalant que quelqu’un essayait d’entrer en contact avec l’ex Spectre humain (Shepard avait démissionné la veille).

« Mon chéri ! » dit la voix de Tali transmise par la Radio « On va rater le départ de la navette pour Rannoch ! »

« Désolé, Amiral, mais le devoir m’appelle ! » dit Shepard en lançant un clin d’œil à Anderson

« Faîtes bonne route mon ami ! » lui répondit Anderson.

2 mois plus tard

« Moi, Kmal’Chtolal, représentant du Conclave, organe dirigeant la nation quarienne suite à la démission collective des Amiraux, leur mission désormais accomplie et le maintien de la Commission de l’Amirauté étant désormais inutile, maintenant que nous sommes revenus chez nous (Le Quarien insistant bien sur ces 2 derniers mots.), j’ai l’immense honneur de présider à cette cérémonie.

Errant dans les étoiles depuis près de 3 siècles, nous commencions à croire que les ancêtres nous avaient abandonnés. Nous avions pourtant tort. Les ancêtres ont entendus nos prières et nous ont envoyés le commandant Shepard, notre sauveur, qu’il en soit remercié jusqu’à la fin des temps !

La galaxie nous avait rejetée, elle nous méprisait, les espèces avec qui nous avions collaborés loyalement au sein de l’Alliance de la Citadelle pendant des siècles nous avaient tournés le dos au moment où nous avions besoin d’elles. Puis, un jour, nous apprîmes l’existence de l’Humanité, sans nous douter que c’est de ses rangs que sortirait celui que les ancêtres nous avaient envoyés. Mais les voies des ancêtres sont impénétrables.

Celui qui a désormais prit le nom de John’Shepard vas Rannoch a demandé la main de Tali’Zorah vas Rannoch, celle qui ne ménagea jamais ses efforts et ses souffrances pour servir la cause de la survie de notre peuple. Qu’elle en soit remerciée jusqu’à la fin des temps.

John’Shepard vas Rannoch, voulez-vous prendre comme épouse Tali’Zorah vas Rannoch, ici présente ? »

« C’est mon plus cher désir »

« Tali’Zorah vas Rannoch, voulez-vous prendre comme époux John’Shepard vas Rannoch, ici présent ? »

Tali plongea un regard brulant sur le visage de Shepard et répondit

« Oui, je le veux ! »

« Alors je vais dire quelque chose qu’un Quarien n’a plus dit à l’issue d’une cérémonie de mariage depuis l’exil. Vous pouvez embrasser la mariée ! »

Tali était tête nue, même sur Rannoch, cela signifiait qu’elle serait malade un petit moment, mais comme elle le disait si bien, ça en valait la peine. Shepard et elle s’embrassèrent tendrement, sous le regard de la foule multi-espèces qui constituait les amis du couple.

Jamais aucun enfant ne naîtra d’un amour pourtant si fort, mais le couple était résolu à donner du bonheur à de nombreux orphelins de guerre, Quariens, Humains mais aussi Turiens, Asari etc..