Je trouve le challenge original, votre fic se tient très bien en plus.
Non, sérieux, bon boulot, continuez

Le passage avec le Marshall met vraiment dans l'ambiance, mon passage preferé pour le moment...
Bave de Lama écrit bien aussi, bref continuez, je vous ajoute à mes marques-pages...

Merci beaucoup

Merci à tous

ouais_ouais Pour l'instant, Matt n'a pas d'objectif très important. J'ai surtout essayé de montrer son caractère et sa façon d'agir. Et c'est vrai que c'est surtout le Marshall qui "met dans l'ambiance"

Mais bientôt, ça va commencer à vraiment bouger. Je ne vous en dis pas plus

La suite demain (sauf en cas d'imprévu)

Voilà, la suite est prête, elle arrive

Bonne lecture

— ARMADILLO ; 20h31 —

Ça faisait presque deux heures que Stuart était revenu de Thieves’ Landing. Stuart avait profité de ce temps libre pour aller informer madame Rosselweet de la mort de son mari. Alors qu’il lui avait promis de lui ramener… Et oui, la vie est vraiment mal faite. Il fallait voir cette pauvre dame. Stuart tenait facilement le coup, mais ça lui déchirait le cœur de voir des pauvres innocents souffrir de la mort de leurs proches pour le compte des crapules. Stuart n’avait pas bougé de son bureau, broyant du noir et essayant de se remonter le moral après cette dure journée. Il n’avait encore prévenu personne de son retour (à part madame Rosselweet), pas même Flint. Il voulait la paix.
Le soir, il se décida finalement d’aller au saloon pour profiter de la fin de journée. De toute façon, ce n’était pas dans ses habitudes de rester seul. Stuart avait besoin de parler, de communiquer avec des gens… Les seules personnes avec qui il avait parlé jusqu’à aujourd’hui étaient un bandit qu’il avait flingué et une dame qu’il avait fait pleurer… Rien de glorieux.
Il faisait presque nuit dans Armadillo, et presque personne ne se trouvait dehors. La route était éclairée par des lanternes ici et là. Lorsque Stuart entra dans le saloon, il fut étonné par le nombre de personne qui s’y trouvait. Toutes les tables étaient prises. Il s’adossa donc sur le comptoir, bien rempli lui aussi, d’hommes qu’il connaissait bien, à part un. En le voyant, tout le monde le salua. Bob l’aperçut aussi juste après ce moment-là, et il lui demanda aussitôt comment s’était passé la journée.

« - Ce pauvre Charlie est mort, malheureusement. Il s’était mêlé à une sale affaire. »

Bob écarquilla les yeux, apparemment frappé par la nouvelle. Les autres personnes assises sur le comptoir eurent exactement la même réaction.

« - Charlie ? Mort ? Oh bordel, quel choc ! Je ne sais pas quoi dire… commença Bob.
- Alors levons un dernier verre pour notre ami. » lui répondit Stuart.

Le Marshall fut le premier à lever le verre que Bob venait de lui servir, mais fut rapidement rejoins par les autres personnes au bord du comptoir, mais également par les autres personnes du bar. Sauf que la personne à côté de lui ne levait pas son verre. Cette réaction piqua Stuart, qui se tourna vers lui. Mais lorsqu’il avait la tête en face de cet homme, son verre était levé à lui aussi. Stuart engagea la discussion avec cet homme.

« - Vous connaissiez Charlie ?
- Oui, un petit peu. C’est triste qu’il soit mort. Alors, vous êtes le Marshall d’Armadillo ?
- Exact. Stuart Peyne, enchanté. Et vous ? »

Le Marshall avait déjà tendu sa main en direction de l’homme. Il se tourna pour la lui serrer quelque peu après. Maintenant qu’il avait le visage de cet homme en face, Stuart remarqua qu’il avait un bandeau à l’œil gauche. L’homme serra la main du Marshall.

« - Matt Wolf. Moi de même. »

Après s’être serrés la main, Stuart se retourna contre le comptoir, pour reprendre son verre en main et continuer à boire. Mais il continua tout de même la conversation avec ce Matt ; il semblait fort sympathique après tout.

« Alors, vous êtes nouveau en ville ?
- On peut dire ça, mais je n'y reste pas longtemps.
- Qu'êtes-vous venu faire à Armadillo ? Vous avez de la famille, des amis... ?
- Oui, des amis. J'ai longtemps voyagé, je compte rester un peu en ville avant de repartir.
- Vous voyagez ? »

Stuart passait pour une pipelette à poser des questions comme ça. Normal, après tout, c’est un flic non ?

« - Ho vous savez, je passe la plupart de mon temps à visiter du pays. Je suis incapable de tenir en place, répondit Matt.
- Je vous envie. »

C’est vrai, Stuart avait souvent l’impression qu’il avait passé sa vie a
à servir la loi, et qu’il finirait soit sur son bon vieux bureau à Armadillo, soit abattu par des criminels. Cette idée lui fit de la peine. En vingt ans de service, il ne s’était jamais accorder un peu de repos. Si seulement son emploi du temps lui permettait de prendre un peu de vacances…

« - Ho non, c'est moi qui vous envie. Armadillo est une très jolie ville. Vous avez tout ce dont vous avez besoin sans pour autant vivre dans l'air empoisonné d'une grande ville comme... Hé bien, comme Blackwater, par exemple.
- C'est vrai, là-dessus je suis entièrement d'accord avec vous. Je vois que vous êtes déjà allé à Blackwater. Votre visite a l'air de vous avoir beaucoup déplu, je me trompe ?
- C'est exact. Au départ, vous croyez ce que l'on vous dit. Le progrès, la justice... L'évolution. Mais en y regardant de plus près, on se rend très vite compte qu'il ne s'agit que d'un espace pourri par les mensonges de riches politiciens prêts à raconter n'importe quelle connerie pour être élus. »

Enfin une personne qui pensait comme lui ! Ça faisait plaisir à Stuart de savoir que Blackwater n’était pas aussi bien que tout le monde le prétendait !

« - Je vois que vous et moi avons la même opinion de cette ville. Et qu'est-ce qui vous a poussé à aller à Blackwater — excusez-moi si je me montre indiscret — ?
- Je dirais... la curiosité ? Oui c'est ça, la curiosité. Je voulais voir à quoi ressemblait cette "ville du futur". Si c'est à ça que ressemble le futur, je préfère vivre dans le passé.
- Haha, et moi dont ! Pour ma part, en tant que Marshall, j'ai été chargé plusieurs fois d'y emmener des criminels capturés. Là-bas, les autorités vous regardent de haut.
Ils pensent qu'ils peuvent vous intimider, eux, qui n'ont jamais mis un seul de leurs pieds dans un vrai repaire de bande. Eux qui ont passé leur vie non pas dans un ranch mais dans des écoles. Eux qui ont appris à lire, à écrire, mais qui n'ont jamais eu le courage d'affronter un vrai criminel… »

Une multitude de souvenirs revint en mémoire à Stuart. Il se souvint de la première fois qu’il avait posé les pieds dans un bureau. Ces vermisseaux à peine plus âgés que lui qui le dévisageaient en le prenant pour un de « ces sauvages de l’Ouest », comme ils le disent. Stuart connaît peu de monde là-bas, et ce n’est pas plus mal. Bien que certaines de ces personnes sont ses supérieurs, il ne leur obéit en aucun cas. Qu’ils viennent y vivre, ne serais-ce qu’un mois, dans l’Ouest sauvage, pour y faire la loi. Stuart s’amuserait bien.
Il sortit de ses souvenirs et se retourna vers Matt.
« - Qu'en pensez-vous, monsieur Wolf ?
- Vous avez totalement raison. Ces gens-là n'ont à mes yeux aucun mérite. Ils se permettent pourtant de nous juger. Je crois que c'est cette raison en particulier qui me pousse à haïr Blackwater. »

Le silence se fit. Le verre de Stuart était presque vide, et il n’aimait pas trop boire : inutile de se resservir un verre. Il avala une dernière gorgée et s’adressa à Matt en se levant.

« Monsieur Wolf, je crois qu'il est temps de se dire au revoir. Ce fut un échange très intéressant. J'espère pouvoir vous dire "à la prochaine"...
- Je l'espère. Bonne nuit, Marshall. »

Stuart le salua d’un signe de tête en posant sa main sur le bord de son chapeau avant de repartir à son bureau, les mains sur sa ceinture. Il faisait entièrement nuit cette fois, et Stuart se redirigea vers son bureau, son havre de paix. Flint devait s’y trouver, et il devait lui rapporter son petit passage à Thieves’ Landing. Sur le chemin, il repensa à ce Matt Wolf. Une personne très digne, même s’il a semblé à Stuart un peu trop réservé. Le fait qu’ils partagent les mêmes opinions sur certains points on fait que malgré tout, le Marshall l’appréciait beaucoup.

— ARMADILLO ; 20h31 —

« Ah ! Déjà de retour ? Alors, racontez-moi tout Marshall ? »
Matt tourna la tête. Un homme d'environ quarante ans se trouvait à sa droite. Le barman venait d'engager avec lui la conversation. Matt écouta discrètement.

« Ce pauvre Charlie est mort, malheureusement. Il s'était mêlé à une sale affaire.
- Charlie ? Mort ? Ho bordel, quel choc ! Je sais pas quoi dire.
- Alors levons nos verres pour un ami. »

Ces derniers mots, prononcés très forts par le Marshall, furent entendus par tous dans le saloon. Tout le monde leva son verre — du moins les personnes qui en avaient, et elles étaient nombreuses — , y compris Matt, même si son verre n'avait pas été rempli depuis l'apparition du Marshall.
Le Marshall le vit. Ne reconnaissant pas son visage, il sut qu'il n'était pas d'ici et engagea avec lui la conversation, curieux de savoir ce qui l'amenait ici.

« Vous connaissiez Charlie ? »
Matt fit rapidement le rapprochement entre ce Charlie et l'homme qu'il avait vu pendu la veille. Soudain, le stress et la tension apparurent en lui, ce qui n'était pourtant pas fréquent.
« Oui, un petit peu. C'est triste qu'il soit mort. »
Il tenta de détourner la conversation.
« Alors, vous êtes le Marshall d'Armadillo ?
- Exact. Stuart Peyne, enchanté. Et vous ? »
Il hésita avant de répondre. Il trouva cela idiot, après tout, il n'avait jamais été démasqué, le Marshall ne pouvait donc savoir qui il était.
« Matt Wolf. Moi de même. »

Les deux hommes échangèrent une poignée de main. Cet acte fit retrouver à Matt son calme habituel.

« Alors, vous êtes nouveau en ville ?
- On peut dire ça, mais je n'y reste pas longtemps.
- Qu' êtes-vous venu faire à Armadillo ? Vous avez de la famille, des amis... ? »
Une fois de plus, Matt mentit à son interlocuteur.
« Oui, des amis. J'ai longtemps voyagé, je compte rester un peu en ville avant de repartir.
- Vous voyagez ?
- Ho vous savez, je passe la plupart de mon temps à visiter du pays. Je suis incapable de tenir en place. »
C'était vrai cette fois-ci. Matt passait réellement son temps à voyager, mais bien sûr il n'allait pas donner les raisons de ses déplacements.
« Je vous envie.
- Ho non, c'est moi qui vous envie. Armadillo est une très jolie ville. Vous avez tout ce dont vous avez besoin sans pour autant vivre dans l'air empoisonné d'une grande ville comme... Hé bien, comme Blackwater, par exemple.
- C'est vrai, là-dessus je suis entièrement d'accord avec vous. Je vois que vous êtes déjà allé à Blackwater. Votre visite a l'air de vous avoir beaucoup déplu, je me trompe ? »
En effet, sa visite lui avait beaucoup déplu. Il avait vu tomber des personnes qu'il connaissait et faillit lui-aussi y perdre la vie.
« C'est exact. Au départ, vous croyez ce que l'on vous dit. Le progrès, la justice... L'évolution. Mais en y regardant de plus près, on se rend très vite compte qu'il ne s'agit que d'un espace pourri par les mensonges de riches politiciens prêts à raconter n'importe quelle connerie pour être élus.
- Je vois que vous et moi avons la même opinion de cette ville. Et qu'est-ce qui vous a poussé à aller à Blackwater — excusez-moi si je me montre indiscret — ? »

Il était évident que répondre qu'il s'était rendu là-bas afin de voler une arme pour sa bande ne serait pas une réponse que le Marshall accepterait. Une fois de plus, Matt fut obligé de mentir.

« Je dirais... la curiosité ? Oui c'est ça, la curiosité. Je voulais voir à quoi ressemblait cette "ville du futur". Si c'est à ça que ressemble le futur, je préfère vivre dans le passé.
- Haha, et moi dont ! Pour ma part, en tant que Marshall, j'ai été chargé plusieurs fois d'y emmener des criminels capturés. Là-bas, les hommes de loi vous regardent de haut.
Ils pensent qu'ils peuvent vous intimider, eux, qui n'ont jamais mis un seul de leurs pieds dans un vrai repaire de bande. Eux qui ont passé leur vie non pas dans un ranch mais dans des écoles. Eux qui ont eu le droit à la culture mais qui n'ont jamais eu le courage d'affronter un vrai criminel. Qu'en pensez-vous, monsieur Wolf ?
- Vous avez totalement raison. Ces gens-là n'ont à mes yeux aucun mérite. Ils se permettent pourtant de nous juger. Je crois que c'est cette raison en particulier qui me pousse à haïr Blackwater. »

Il y eut un court silence que romput le Marshall.
« Monsieur Wolf, je crois qu'il est temps de se dire au revoir. Ce fut un échange très intéressant. J'éspère pouvoir vous dire "à la prochaine"...
- Je l'éspère. Bonne nuit, Marshall. »

Après cette conversation, Matt se rendit dans sa chambre, à l'étage. Le Marshall Stuart Peyne était, d'après ce qu'il avait tiré de cet échange, un homme très respectable. Il semblait très apprécié dans les environs.
Alors qu'il pensait à cette conversation, le visage du banquier pendu vint troubler son esprit. Savoir que sa bande avait provoqué la mort d'un ami de cet homme le dérangeait.
Puis comme à on habitude avant de s'endormir, il pensa à sa mission en cours. Il se rappela qu'il ne devait pas se lever tard afin de se rendre au rez-de-chaussée pour recevoir les prochaines instructions. Il s'endormit rapidement, heureux de d'avoir fait la connaissance de Stuart Peyne.

Excellent!!

La suite!!

Cette fic risque d'être vraiment dantesque,
le manque d'action ne se fait "presque" pas sentir.

Allez la suite

La suite bientôt

La suite arrive demain (ou peut-être plus tard dans la soirée, à voir)

— ARMADILLO ; 12h13 —

Encore une journée ennuyeuse à souhait. Ce matin, le Marshall a été appelé pour chasser quelques pseudos bandits qui sévissaient non loin d’Armadillo… Mais après ça rien. C’était très calme depuis l’affaire du meurtre de Charlie. La vie avait repris son cours, petit à petit. Et ce n’était pas plus mal. Stuart se trouvait sur la terrasse du bureau du Sheriff, et se tenait adossé contre le mur, fumant un cigare en ayant une vue dégagée sur la rue d’Armadillo. Il y avait un soleil éclatant aujourd’hui, mais Stuart était caché des rayons en se mettant à l’ombre. Au loin, il aperçut un cheval qui arrivait à toute allure, et il le reconnut aussitôt : Flint. Il s’arrêta devant le bureau, accrocha son cheval et descendit en se dirigeant vers le Marshall.

« - Bonjour Mr. Peyne !
- Salut p’tit. Quoi de neuf ?
- Rien d’intéressant, la routine.
- Ouais, ben la routine m’intéresse.
- J’ai été faire un tour pour voir s’il n’y avait rien d’anormal dans la région. J’ai juste vu une petite troupe qui venait de l’est et qui se dirigeait à Cholla Springs. Rien de bien méchant, expliqua Flint en s’adossant lui aussi sur le mur.
- Combien ils étaient ? demanda Stuart.
- Mmh… Cinq ou six.
- Sûrement des chasseurs.
- Oui, j’ai pensé ça aussi.
- Tu es loin de penser comme moi, déclara Stuart avant de jeter son cigare et de rentrer dans le bureau. »

Flint le suivit aussi, les mains sur sa ceinture. Il commençait à se déplacer de la même manière que Stuart. D’ailleurs, ce dernier le remarqua et ça le fit rigoler.

« - Mais vous savez, j’apprend vite avec vous. Je suis même plus précis que vous, repris Flint.
- Holà, calme toi. Tu crois réellement que tu es capable de tirer aussi bien que moi ?
- J’imagine. Vous ne voyez plus très clair avec l’âge ? »

C’était une des autres raisons pour lesquelles Stuart aimait bien le petit Flint. Déjà parce qu’il était prétentieux, mais qu’en plus ses taquinerie sont toujours de bon goût.

« - On va voir ça petit prétentieux. Suis moi. »

Stuart sorti de son bureau et se dirigea vers le mini stand de tir derrière l’armurerie. Il n’y était pas retourner depuis des lustres. Flint le suivait, l’air confiant. Une fois devant les cibles, Stuart lui dit :

« - Celui qui tire le plus au centre est déclaré celui qui tire le mieux. »

Flint souria et regarda la cible. Il dégaina son revolver et visa. Il vida son chargeur dessus, sous les yeux de Stuart. Une fois la décharge finie, Stuart s’approcha d’un pas pour voir le résultat.

« - Un peu à côté. Pas glorieux.
- Vous ne feriez pas mieux que moi. »

Stuart recula, regarda la cible et resta immobile un moment. D’une main, il sorti son revolver et il tira sur l’autre cible. Il avait mis moins de temps que Flint à décharger… Mais en plus il avait mis plus de tir au centre. Stuart tourna son arme et la rangea à sa ceinture, avant de se tourner vers Flint.

« - Alors ? Tu disais quoi tout à l’heure ?
- Désolé Marshall. Je suppose que j’ai encore beaucoup de chose à apprendre ?
- Exactement, jeune homme.
- Vous êtes vraiment bon tireur.
- C’est le métier qui est rentré je suppose. »

Stuart salua Flint amicalement avant de retourner au saloon. C’était le Marshall, pas le temps de s’amuser avec ces histoires… Il y avait plus important à faire.

Ce passage de Stuart est vraiment court, désolé Mais il n'y a rien d'intéressant de son côté pour l'instant, ça changera au prochain

— ARMADILLO ; 9h57 —

L'agitation du saloon réveilla Matt. Des criminels, qui venaient d'arriver à Armadillo, venaient d'y entrer. Bien sûr, la discrétion n'était pas leur plus grande qualité. Certains étaient déjà très loin de la sobriété.
Matt se leva de son lit et pensa à son rendez-vous. Il se prépara en vitesse et arriva devant le comptoir à 10h06. Son nouvel ami était là.

« Ah ! Matt !
- Charmante matinée.
- Ces gars sont de vrais amateurs. Depuis qu'ils sont là, ils parlent d'un ranch qu'ils auraient brûlé en disant que c'est leur plus gros coup. Si s'attaquer à quelques fermiers est un group coup, alors nous nous préparons à faire le plus grand crime de toute l'histoire du New Austin.
- Comment ça ?
- Si je t'ai demandé de venir ici ce matin, c'est pour te parler d'un... d'un "projet" auquel tient Hedge. »

Hedge, Edward Hedge, était le chef des deux hommes. C'était aussi un père pour Matt.

Matt n'avait jamais vraiment eu de père. L'homme qui avait rendu une prostitué enceinte de son fils Matt était un fermier pauvre et alcoolique. Il levait fréquemment la main sur le pauvre enfant qu'il aurait dû élever. Jamais il ne l'avait envoyé dans une école, pensant qu'il serait plus utile au petit ranch délabré dans lequel ils vivaient, seuls, sans présence féminine, sans aucune autre compagnie que celle de Fox, un chien ressemblant fortement à un renard.
Un jour, le fermier partit en ville afin d'acheter des provisions, laissant son fils au ranch. Il revint avec une Winchester, pour laquelle il avait dépensé toutes ses économies. Matt avait alors 14 ans.
Quelques jours plus tard, alors que son père, fortement alcoolisé, avait saisit sa nouvelle carabine dans le but de frapper son fils sans aucune véritable raison, Matt explosa de rage. Toute la haine qu'il avait accumulé pour son père depuis sa naissance sembla l'animer. Alors que son père s'apprêtait à lui porter un violent coup, Matt avait attrapé l'arme par le canon. Il retourna la Winchester et tira. Puis tira une nouvelle fois. Et encore. Jusqu'à ce que son père tombe, tué par l'alcool et achevé par une arme.

A la suite de cet évènement, Matt fit sortir les animaux du ranch, prit la carabine avec lui, ainsi qu'un bon revolver que conservait son père, appela son chien et fit brûler le ranch avec les moyens dont il disposait. Il partit ensuite avec ses trois seuls amis, Fox, Winchester et Schofield. Il marcha jusqu'à arriver dans une ville où il vola pour survivre. Il refit la même chose dans les autres villes qu'il rencontra et tua un homme pour la première fois un an plus tard. Celui-ci frappait un enfant qui s'avérait être son fils lorsque qu'une balle troua son cerveau déjà endommagé par la boisson.

Matt prit l'habitude de tuer et c'est comme ça qu'Edward Hedge, un bandit trentenaire sans pitié mais relativement juste le remarqua et le prit sous son aile. Il lui enseigna bien des choses, dont la lecture et le calcul. Il fit de lui un criminel au sang froid.
Oui, Edward Hedge était un père pour Matt.

« Quel est ce... "projet" ?
- Hedge veut attaquer la banque d'Armadillo.
- Rien que ça ? D'accord. Et je suppose que je suis de l'attaque ?
- Evidemment. Quelques hommes arrivent. Ils ammènent l'équipement nécessaire.
- D'accord, et on attaque quand ?
- Après-demain. Nous serons six.
- Et tu penses qu'on sera prêts ?
- Evidemment, le plan a déjà été fait.
- Génial.
- Tu vas nous attendre ici, à Armadillo. Moi je m'occupe d'attendre les gars.
- "Attendre les gars" ?
- Ouais, on a prévu de se regrouper dans un camp près d'ici ce soir. On sera de retour demain matin.
- Bien. Alors à demain.
- A demain. Au fait ! Mon nom c'est Tom.
- Hein ?
- Je dis juste ça comme ça, pour que tu saches avec qui tu vas combattre.
- Ne le prends pas mal, mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose de créer des liens maintenant. Si l'un de nous y reste...
- Oui, je comprends. »

Tom et Matt se séparèrent. Matt passa sa journée dans une salle de poker. Il remporta plusieurs parties avant de se retirer. Il détestait le poker mais avait besoin de passer le temps.
Il dépensa une partie de ses gains au saloon avant d'aller se coucher.

Le lendemain, alors qu'il admirait le paysage désertique entourant Armadillo depuis la terrasse du saloon, il vit six hommes attacher leurs chevaux devant le saloon. Il en reconnut deux : Tom et Mike. Puis un autre : Charlie. Il n'avait en revanche jamais vu les trois autres hommes.
Charlie était un ami de Mike mais Matt le détestait. Il n'avait pas confiance en lui. Charlie était arrogant et instable. Mais il devait oublier ce mépris, car il devait lui faire confiance pour que la mission se passe comme prévu.

Matt siffla. Les six hommes levèrent la tête et le virent. Mike fut le seul à répondre.
« Je savais que tu serais de la partie !
- Toujours partant, tu le sais bien. Mais comment ça se fait que tu sois ici ?
- Je suis toujours là au bon moment, tu devrais le savoir depuis le temps.
- Pas faux. Et souvent au mauvais, aussi.
- Oui, bon, c'est vrai. La chance tourne parfois. »

Après une visite des lieux, le groupe se retrouva dans la chambre étroite de Matt pour y étudier ensemble le plan d'attaque. Charlie et les deux inconnus semblaient être déjà au courant de la stratégie.
Mike avait ramener de l'équipement ainsi que quelques armes. Après avoir fait l'inventaire des "outils de travail" suivi d'un dernier regroupement au saloon, tous s'endormirent, serrés les uns contre les autres et au sol. La journée suivante s'annonçait longue et difficile, le repos était essentiel.

"Il refit la même chose dans les autres villes qu'il rencontra et tua un homme pour la première fois un an plus tard. "

Non il a déjà tué son père.

Juste un détail, encore bravo le boulot, c'est vraiment un plaisir à lire.

L'attente se fait longue ...

On veut la suite!!!

sweet

Je viens de tout lire et...
SWEET!