La voix rauque de Malthor me fit reprendre contact avec la réalité.
- Eh, faites attention !
Je repris mes esprit et rattrapai le verre juste avant qu’il ne touche le sol, et m’excusai auprès de Groelandril de ma perte d’attention alors qu’elle était en train de me parler d’elle.
Valens se pencha pour voir si le verre en cristal avait été cassé, mais il fut rassuré de voir que j’avais de bons réflexes. Il termina son verre et recommença à me parler.
- Je me demande à quoi vous pouviez bien penser ? Enfin bref, assez parlé de nous, parlez nous de vous, que pouvez vous nous dire sur vous ? Comment vous appelez vous ? Quel âge avez vous ? D’ou venez vous ?
Je leur répondis que je tenais pas tellement à leur dire mon nom. Groelandril me regarda avec air choquée lorsqu’elle entendit ça et voulut dire quelque chose, mais je levai la main pour lui faire comprendre que c’était mon dernier mot. Pour ce que étais de mes origines, elles étaient hybrides elles aussi. C’était à peu prêt tout ce que je pouvais dire qui restait tolérable de mon point de vue.
Quand elle remarqua que j’avais finis de parler, Groelandril m’adressa la parole.
- Quel âge avez vous ?
Je lui demandai pardon car je peinais à comprendre l’intérêt de cette question que m’avais déjà posé son chef.
- Eh bien, euh… Moi j’ai dix huit ans, Loup en a seize, Valens Vingt sept et Malthor trente deux. Vous, quel âge avez vous ? Pour avoir un ordre d’idée, vous voyez ce que je veux dire ?
En vérité, c’était une très bonne question, et je n’avais que peu d’idées de la réponse précise. J’avais tendance à oublier très rapidement ou à ranger dans de sombres recoins de ma tête les informations qui ne m’intéressaient pas, et cela faisait un très grand nombre de choses. Je n’avais toujours fait que d’évaluer mon âge en comparant mon aspect à celui des autres et en prenant comme base la seule date dont je me souvenais à peu prêt, le massacre de ma famille adoptive à ma majorité. Il me semblait que ça c’était passé à Anvil si mes souvenirs étaient bons. Je devais certainement avoir quelque chose comme dix neuf ou vingt ans dans ce cas. Ou pas, mais ce n’était guère important et je m’en moquais complètement. La vérité sur mon âge n’existait pas vraiment et elle changeait selon mes besoins, chacun interpréterait ce qu’il voudrait à ce sujet là.
Je répondis dix neuf à Groelandril car dans l’immédiat c’est ce qu’elle voulait le plus entendre.
- Ah ! J’en étais certaine, je te l’avais dis Valens !
- Etrange, je vous aurais vu plus âgé, à votre manière de parler… Armand Christophe m’a prévenu que vous étiez une personne assez… inhabituelle. Enfin bref, il est temps de passer aux choses sérieuses. Parlons de la banque impériale, si vous le voulez bien, mon ami.
Je n’attendais que ça.
Je pris une grande bouffée d’air et racontai à mes compagnons de fortune tout ce que j’avais vu dans la banque impériale, que ce soit dans son bâtiment principal, son système de portail, de garde, des drémoras, du seigneur drémora et de la salle des coffres se trouvant dans un pan d’Oblivion. Je parlai bien pendant une demi heure et mes camarades m’écoutaient avec attention et respect sans en perdre en seul mot. Je sentais qu’il tentaient d’évaluer le niveau de difficulté de la mission que nous allions effectuer dans un futur très proche. De temps en temps, je marquais un temps d’arrêt et ils m’expliquaient ce que eux avaient à expliquer que j’avais omis de dire ou que je ne savais tout simplement pas.
Je conclu enfin en déclarant que j’avais très certainement la possibilité de faire de l’employée qui m’avait accueillie une alliée potentielle et que j’avais déjà quelques idées.
Personne ne dit rien du tout, mais pendant toute la durée de mes paroles, Loup était en train de noter quelque chose sur une feuille de papier, je croyais au début qu’il faisait des petits dessins pour passer le temps et je ne faisais plus attention à lui. Après que j’aie fini de parler, il continua à écrire pendant quelques secondes, puis ponctua en donnant un coup particulièrement fort et audible sur sa feuille, dont la moindre petite parcelle était couverte d’encre noire.
Il fit passer la feuille à Valens. Il la lut intégralement, et fit un sourire satisfait au jeune Loup, avant de me la faire passer. Je me dis que cela devait être un de ces plans aléatoires et jugés trop dangereux par le Renard gris. Je me voyais déjà y apporter quelques modifications bien senties pour que ce ne soit pas un échec total, mais là, encore une fois, je prenais mes compagnons pour de simples voleurs stupidement ordinaires.
Il n’y avait qu’un seul terme pour qualifier ce qu’avait préparé. Extraordinaire. Le plan était trop raffiné et complexe pour être expliqué, mais j’y reviendrais bien assez tôt. Il considérait la moindre des capacités de chacun d’entre nous et il avait réussi à m’y incorporer à la perfection sans rien savoir de mes facultés excepté que j’avais le droit de tuer et que je venais de la confrérie noire. Nous avions tous un rôle bien précis à jouer dans ce qui allait être un véritable spectacle.
C’était indéniable à présent, le voleur et le tueur devraient agir ensemble pour une même cause.
Groelandril et Mathor lurent aussi le plan et parurent aussi satisfaits que Valens et moi de la tournure qu’avaient l’air de prendre les choses. Nous prîmes tous nos verre et trinquâmes si fort qu’ils se brisèrent tous. Des fragments de cristal et des gouttelettes de vin jaillirent dans tous les sens tels une pluie de sang et de bijoux.
Les acteurs étaient en place, le spectacle pouvait reprendre et sa conclusion s’approchait.
- Demain matin, messieurs dames. Demain matin c’est le grand jour.
9. Une question de technique.
J’avais demandé à Valens une tenue élégante, il était temps pour moi de redevenir Vincent Valteri et d’améliorer le niveau de ma relation avec Clémentine Farag dans le but de nous en faire une alliée pouvant ouvrir la première porte.
D’après Loup, la porte invoquée pouvait ressentir les émotions de manière assez basique, certes, mais tout de même. Sous la contrainte, rien ne bougerait, il fallait qu’elle veuille ouvrir la porte volontiers car seules les paumes des employés avaient le capacité de le faire. C’était ce que le plan indiquait. Loup m’avait donné cette tâche en tenant compte de mon appartenance à la confrérie, réputée pour son hypocrisie et sa capacité à simuler les émotions. Mes compagnons avaient eux aussi des tâches bien précises mais je les retrouverais le lendemain quand nous passerions à l’action.
Je me rendis directement à la banque impériale qui jouissait toujours de la même sécurité, du moins dans son hall principal et à l’extérieur. Les huit femmes argoniennes fixèrent du regard mes moindres mouvements une fois que je fus entrée et des gardes impériaux faisaient des rondes régulières dans le quartier du sanctuaire.
Quand Clémentine Farag me vit, elle me fit de grand signes et me fit signe d’aller la voir elle plutôt qu’une de ses collègues. La banque était plutôt vide et je n’eus à faire la queue que quelques minutes avant de me retrouver devant la charmante employée.
- Mais c’est monsieur Valteri, comment allez-vous ? Vous êtes là pour un retrait ?
Je lui demandai de ne pas être si formelle avec moi, car j’étais encore bien trop jeune pour qu’on m’appelle par mon nom, elle pouvait m’appeler Vincent si elle voulait. Celait lui arracha un sourire radieux.
- J’en serais ravie mons… je veux dire Vincent ! Belle journée non ? Qu’est ce qui vous amène ici ?
Je lui répondis d’abord que oui, le temps était superbe. Je fis ensuite semblant de céder à une très vive gêne et timidité avant de lui demander si, par le grand des hasards, elle n’était pas libre ce soir même pour bavarder un peu ou manger quelque chose, si cela ne la dérangeait pas.
Ravie par ma demande et par le fait que fait que j’étais apparemment sous son charme, Clémentine se recoiffa et eut subitement l’air bien plus confiant quand à ses capacités de séductrice.
- Vraiment ? Enfin je veux dire, euh… ça me ferait très plaisir Vincent, oui ! Venez donc chez moi ce soir aux alentours de six heures. Je serais heureuse de partager un repas avec vous et faire plus ample connaissance. Je vous dis à ce soir, Vincent ?
Je me grattai la tête avec gêne, lui rendis son salut et tournai les talons pour me rendre vers le quartier de la place du marché. Je l’entendais se vanter auprès de ses collègues qui étaient, apparemment, très jalouses et m’avaient remarquées.
J’avais du temps libre avant mon rendez-vous avec la naïve employée, il était temps que j’en profite pour enfin mettre à jour mon équipement. Six à huit couteaux de lancer en métal, une dague en acier elfe, ma lame de malheur, un arc dwemer. C’était mes armes depuis un très long moment déjà et j’étais très à l’aise avec elles, mais il était temps que je passe à la vitesse supérieure. L’or que m’avait laissé Vincente allait me permettre d’améliorer mon matériel, et ce ne serait certainement pas du luxe à la vue du plan de Loup et des événements à venir.
Je pénétrai dans la boutique « tranche et cogne », un magasin d’armes et d’armures tenu par un orque un peu bavard aimant raconter des histoires sur sa vie passée dans le champ de bataille, une boutique tout à fait honnête. Du moins en apparence, la vérité était que tranche et cogne était dans les petits papiers de la confrérie noire grâce à sa revente secrète d’armes volées ou dépouillées sur des cadavres. Le commun des gens était choqué par l’idée d’utiliser des armes ayant été prises sur des macchabées, mais ça ne me dérangeait pas le moins du monde.
- Monsieur, bienvenue à Tranche et Cogne, je vous laisse admirer la qualité des armes et armures exposées ici. Seriez vous intéressé d’entendre une de mes nombreuses mésaventures lors de mon voyage en… Vous montrer toutes mes marchandises ? Mais… tout est ici monsieur, d’excellentes armes toutes faites de mes propres m…
Je l’interrompis une seconde fois pour lui dire cette fois ci que je ne voulais pas d’armes me servant à tuer des rats ou des crabes de vases, mais d’armes me permettant de découper la chair, laminer les corps et mutiler la peau. Ce qu’il avait en vitrine n’était même pas capable d’entamer sa magnifique peau d’orque en passant.
Le gérant inclina la tête en avant, se leva et alla fermer la porte à clef, avant d’ouvrir la porte menant à son sous-sol.
- Je vois que monsieur est un connaisseur, par ici je prie.
Il m’emmena dans sa cave et je fus assez impressionné, il avait des présentoirs partout et ils étaient recouverts d’armes plus superbes les unes que les autres. Le moindre mur en était recouvert et des caisses fermées portant des noms d’armes étaient entassées un peu partout.
L’orque s’assit sur une caisse et me posa une question typique.
- De quoi avez vous besoin ?
Si cet orque était en contact avec la confrérie, alors ne poserait pas de questions et tiendrait sa langue quel que soit le client. Je retirai les armes que j’avais caché dans des ceintures sous ma tenue élégante. L’orque semblait être un véritable expert en lames, il se mit instantanément à inspecter le matériel que je lui avais mis sous les yeux, à commencer par mes fidèles couteaux de lancer.
- Ce sont de bons couteaux de lancer, du très bon métal, ils doivent avoir une bonne pénétration dans l’air et dans la chair, pourquoi changer ? Ils sont très polyvalents.
Je lui répondis que ce dont j’avais besoin, c’était de couteaux de lancer ayant un pouvoir perforant extrêmement important et une lame sensiblement plus longue que la norme.
- Ah, monsieur aime les belles choses je vois, attendez voir…
Mon intéressant interlocuteur se leva et ouvrir la caisse sur laquelle il était assit, il en sortit un couteau superbe à lame noire et jaune.
- Un couteau de lancer en ébonite, monsieur ! On en fait pas des comme ça en Cyrodiil, ceux ci ont été importés tout droit de Vvarfendell. Lancé avec suffisamment de puissance, ce bijou transpercera armures lourdes et continuera sa course derrière, il a une lame à double tranchant donc moins de précision est requise pour le jet, mais il a moins de portée à cause de son poids, il vous faudra un petit temps d’adaptation, mais… six comme ça ? Tout de suite monsieur, voyons voir cette dague… de l’acier elfe ? Bonne qualité, bonne performances générales mais facilement remplaçable, j’ai ici une dague de verre cristallin tout droit « trouvé » en skyrim, sa légèreté vous surprendra, avec un tel bijou n’importe qui deviendrait un expert en maniement de dagues, et à présent cette petite lame noire qui… oh par les neufs !
L’orque parut particulièrement impressionné par ma lame de malheur. Il la regarda en la faisant tourner pendant plusieurs secondes avant de me parler en respirant rapidement comme si il était essoufflé.
- Vingt ans que je suis dans le métier et je n’ai jamais rien vu de tel ! Ou avez vous eu ça ? Excusez moi, mais quelle merveille ! La garde a été limée pour que son porteur aie un maximum de prise, le manche a été sensiblement raccourci pour permettre un maniement encore plus rapide et une forme parfaitement aérodynamique ! Frapper avec un tel bijou ne doit jamais provoquer la moindre crampe ! Et… Regardez moi ça, quel travail de gravure sur la lame, le tranchant a été affûté à l’extrême et son extrémité à l’air de pouvoir pénétrer à peu prêt n’importe quoi ! Le simple pouvoir qui s’en dégage me fait frissonner, il y a une forte énergie magique scellée en elle, si elle était libérée la lame aurait une puissance absolument dévast…
Je toussotai pour faire taire le moulin à paroles devant moi qui s’excusa.
Qu’avait-il voulu dire par « magie scellée » ? Ce n’était pas si important.
- Gardez la, c’est tout le conseil que je peux vous donner. Je peux vous la réparer si vous voulez.
J’acceptai, il sortit un marteau et commença à travailler sous mes yeux. Il l’aiguisa, répara le manche, colmata des fissures. Ma précieuse lame de malheur avait une nouvelle jeunesse. Nous remontâmes à l’étage et l’orque rouvrit la porte comme si rien n’était.
- Cela nous fait… deux mille septims tout rond, merci bien monsieur. N’hésitez pas à parler de moi à vos connaissances surtout.
Je rangeai les armes sous ma veste et me rendis chez Clémentine Farag aux alentours de cinq heure du soir, non sans avoir fait un léger passage à la divine élégance pour acheter une nouvelle tenue. Je devais m’en tenir à mon rôle de jeune homme richissime à qui tout souriait.
Elle ouvrit sa porte immédiatement après que j’aie frappé. Elle s’était habillée de manière un peu provocante et aguicheuse.
- Vincent, je ne t’attendais pas si tôt, entre s’il te plait, fais comme chez toi.
Je la remerciai d’un air un peu intimidé et pénétrai dans sa petite résidence.
Elle me tutoyait à présent.
L’intérieur était coquet mais bien petit, c’était certainement tout ce que son salaire de banquière pouvait lui offrir à cette gamme de prix. Le tout était relativement bien aménagé malgré une préférence pour le rose ce qui était de très mauvais goût.
Elle m’invita à m’asseoir à fauteuil, elle alla chercher deux verres et une bouteille de vin des frères Surilies, il ne semble pas nécessaire de rappeler ce que je pensais de ce vin, mais il apportait toujours aussi rapidement une grande sensation de détente, si bien qu’après deux bouteilles, Clémentine était déjà bien plus proche de moi et était blottie très relaxée contre mon épaule. Il m’arrivait de me demander comment je ferais les choses si j’étais né hideux, mais la question ne se posait pas. J’aurais certainement été moins subtil et méthodique.
Clémentine me parlait de ses anciens petits amis, je m’en moquais complètement mais j’avais l’air aussi passionné que possible. Pourquoi faisaient-elles toute cela quand elles étaient avec un homme les intéressant ? Après une heure passée à l’écouter, elle me donna enfin la possibilité de m’exprimer.
- Pa… parle moi un peu de toi Vincent, que fais tu dans la vie, d’ou sors tu ta fortune ? Je veux dire, euh… tu es jeune, séduisant, euh… comment fais tu ? Héritage ?
Je souris et lui dis que je ne savais pas si je pouvais lui dire. Cela piqua la curiosité de Clémentine exactement comme je l’espérais.
- Alleeez, dis moi tout Vincent, tu peux me faire confiance, j’ai moi même bien envie de gagner un peu mieux ma vie, tu sais.
Elle avait l’air de mordre à l’hameçon. Je lui dis que j’étais dans les affaires, que je trouvais des affaires plus ou moins juteuses et que je les exploitais au maximum sans tenir vraiment compte de la loi impériale et ce dans le but de gagner un maximum d’argent.
Clémentine ne comprit que partiellement ce que je venais de dire, elle avait beaucoup trop bût et cela n’entrait pas dans mes prévisions. Ses réactions devenaient aléatoires et imprévisibles, c’était tout ou rien, et je décidai d’être direct.
Je lui dis que je faisais partie de la guilde des voleurs, et que je préparai un vol brillant de la banque impériale. Avec son aide, tout deviendrait possible et elle deviendrait riche au delà de son imagination si les choses marchaient bien. J’ajoutai en outre que le Renard gris serait généreux avec elle jusqu'à la fin de ses jours et qu’elle vivrait ou elle voudrait dans le luxe sans jamais avoir à travailler à nouveau.
Complètement ébahie par ce qu’elle entendait, Clémentine resta complètement figée sur elle même. Je me levai et lui tendais la main. Si elle acceptait ma demande, nous irions faire cela ensemble, main dans la main, et tous ses rêves deviendraient réalité.
Elle hésita, commença à tendre le bras pour prendre ma main, mais elle s’énerva brutalement et balaya ma main avant de se lever et prit un chandelier en guise d’arme de fortune.
- Monsieur, vous avez de la chance que je n’appelle pas la garde ! Sortez de chez moi et je fermerai les yeux sur ce qui c’est passé ce soir ici, je suis une personne respectable moi, monsieur !
Je m’excusai de l’avoir dérangée, me levai, et me dirigeai vers la porte de chez elle. Elle me suivait de près en croisant les bras sans lâcher son chandelier. Une fois arrivé à la hauteur de la porte, je m’excusai encore une fois platement, et lui dis en souriant que le chancelier n’était pas nécessaire, par je ne lui ferais jamais de mal. Elle ne lâcha pas son chandelier mais me rendit mon sourire et eut l’air plus détendue. Elle ouvrit la porte en me demandant poliment et doucement de la laisser seule car elle devait mettre ses idées au point et que tout cela était trop brutal, je lui répondis qu’elle avait le temps, et que je n’avais certainement pas voulu la brusquer.
Elle ouvrit la porte et je fis mine de partir, mais sur la pallier, je me retournai et lui demandai si un baiser de fin de soirée ne serait pas trop demander, car je la trouvais absolument charmante et envoûtante.
- Je… D’accord Vincent, et je vais réfléchir à ta proposition, il faut juste que dorme un peu. On peut se revoir demain ?
Je lui répondis que je me réjouissais de la revoir demain, et pourquoi pas encore après demain et toute la semaine. Très flattée par ma proposition, elle rougit un peu et me tendis ses lèvres en fermant les yeux.
Je l’attrapai par l’arrière du crâne à deux mains et fracassait son visage contre mon genou droit, je la pris ensuite par la nuque et commençai à l’étrangler tout en l’empêchant de hurler, mais l’alcool lui donnait de l’endurance à revendre. Je lui donnai un petit coup dans la nuque et plaçai sa tête dans le cadre de la porte, porte que je lui claquai dans la tête plusieurs fois jusqu'à ce qu’elle ne remue plus du tout, bien qu’elle aie encore la force de tenir son chandelier d’argent. Je l’arrachai de ses mains et la poussai à l’intérieur en fermant la porte. Elle tomba par terre et je donnai plusieurs coups avec le chandelier dans son visage déjà démoli par les coups de porte sans m’arrêter, ses dents volaient dans tous les sens, puis se fut des gouttelettes de sang puis les petits os du visage, si bien que quand je fus enfin calmé, il ne restait plus qu’un tas de chair sanguinolent la ou se trouvait le visage souriant de Clémentine Farag quelques minutes plut tôt.
Je repris mon souffle et m’excusai auprès de mon amie, j’avais perdu mon calme et c’était assez puéril, c’était vrai, mais je n’avais pas l’habitude que l’on refuse mes avances, et surtout il n’était absolument pas dans ma manière de faire de laisser une seconde chance aux gens après avoir essuyé un refus. Si je lui avais laissé une seconde chance à elle, j’aurais du laisser une seconde chance à tous les autres.
Voyant que mon hôte n’avait pas beaucoup de conversation, je lui dis que j’allais aller utiliser sa salle de bain, car sa maison était devenue une vraie porcherie.
Après avoir pris un bon bain, je me demandai si je n’avais pas fais une petite bêtise, comment allait faire Clémentine pour ouvrir les portes de ses jolies mains à présent qu’elle avait perdu la tête littéralement ? Bien sur, ce n’était pas vraiment de la contrainte et elle aurait pu ouvrir la première porte, mais je ne me voyais pas me promener avec un cadavre sur le dos dans la banque, cela attirerait certainement quelques soupçons. Ses mains feraient largement l’affaire, j’allai dans sa cuisine et procédai à lui retirer ses membres qui ne lui serviraient certainement plus beaucoup, le vol aurait lieu demain et l’odeur ne serait pas encore trop infecte dans mon sac. J’en profitai pour faire disparaître le reste du corps.
Tout était une question de technique, là ou un voleur aurait essuyé le refus et serait parti de chez Clémence réfléchissant à un plan alternatif plus compliqué, j’avais eu une alternative bien plus distrayante et enrichissante, et qui au final fonctionnait tout aussi bien. Mes compagnons devaient être aux aussi bien occupés et j’espérais que tout se déroulait correctement de leur côté.
Je m’excusai une dernière auprès de Clémentine car j’allais avoir besoin de réutiliser sa salle de bain.
Le lendemain, après une longue nuit de sommeil, j’enfilai mon armure de la confrérie, pris mon sac contenant les mains de Clémentine et me rendit au quartier du sanctuaire un peu après l’heure d’ouverture.
En marchant dans la rue au petit matin, en dehors du soleil levant, je vis deux soldats impériaux patrouillant devant la banque, ils me jetèrent un coup d’œil méfiant lorsqu’ils me virent y pénétrer.
A l’intérieur, les huit argoniennes étaient bien là, assises sur leur chaises dans plusieurs coins de la pièce. Il y avait quatre employées, l’une d’elle devait remplacer Clémentine qui ne s’était pas présentée au travail ce matin là. Devant moi, un vieillard portant un vieux manteau de cuir ridicule et un gros chapeau montrait du doigt un papier à une des employées en marmonnant des sons incompréhensibles.
Devant tant de perfection, je ne pouvais que m’incliner devant la brillance de Loup et l’efficacité de mes équipiers, tout se passait exactement comme prévu.
Je m’avançai vers un des guichets.
entre-post ?
Nan, en vérité je vais VRAIMENT à l'armeé, au recrutement. Une étape obligée de la vie de bon citoyen suisse, génial.
Je serai revenu le 30, le 31 ou 1.
Ya un paradox parce que les suisses se sont engager à ne jamais faire la guerre ...
'fin bref
Très bonne suite, j'adore le retournement de situation à la fin, et la description du truc m'a bien plus, encore bravo
Sadique comme il faut,j'adore
toujours aussi bien
Et désolé pour l'armé,je croyais que c'était une expression :désolé:
Stop le suspens sweet!!
Franchement c'est magnifique fais parler de toi a des editeur je ne sais pas mais il faut que cette merveille soit publier.
Et meme si il faut changer les noms des villes des auberges etc... ca serait du gachis de ne pas publier ca!
Désoler du double post mais au passage j'aimerais mettre ta fic sur mon forum d'oblivion
(http://missionenplus.forumchti.com/)
Je te demande si tu m'autorise a la mettre dessus.
Merci beaucoup j'attends la sweet avec impasience
10. Convergences et divergences.
L’employée à qui j’avais à faire était derrière le guichet, et nous étions séparés par une vitre translucide qui paraissait très robuste, il m’était impossible de m’en prendre à elle directement. Elle ne faisait que partiellement attention à moi et regardait amusée le vieillard détestable qui prenait toute l’attention de sa nouvelle collègue, qui fut rejointe par deux autres employée pour l’aider à comprendre ce que le vieil homme essayait de dire dans sa barbe et de déchiffrer ce qu’il avait écrit sur son petit bout de papier. Il marmonnait des choses incompréhensibles mais semblait particulièrement excité et n’arrêtait pas de parler.
- Non monsieur, nous ne vendons PAS de nourriture, nous ne… pardon ? Non, écoutez je… vous comprenez ce qu’il raconte, les filles ?
- Monsieur, calmez vous, quelle langue parlez vous ? Articulez s’il vous plait je… Du calme !
Tout en aboyant, le vieillard commençait à donner de petits coups de poing contre la vitre du guichet pour manifester son mécontentement alors que la confusion entre lui et les employés grandissaient. Je fus pris d’un sourire sincère et même les silencieuses vigiles argoniennes riaient silencieusement.
- Il y a de ces clients, je vous jure… Bonjour monsieur et bienvenue à la banque impériale. Je vous reconnais, tiens, comment ça a été avec Clémentine, si je peux me permettre ? Elle n’est pas venue au travail aujourd’hui. Que c’est il passé entre vous ? C’est une bonne amie et je suis très curieuse !
L’atmosphère était très détendue grâce au papy et je répondis à mon interlocutrice au tout c’était très bien passé entre elle et moi.
- Oh, je vois ! Eh bien, monsieur, euh… Valteri, je vous demande de prendre soin d’elle dans ce cas, elle a eu beaucoup de déboires amoureux, et si vous la rendiez triste, je vous le pardonnerait pas !
Je lui demandai de me regarder dans les yeux, et de me dire franchement si elle croyait une seconde que j’étais du genre à faire du mal à une femme.
Prise de cours par ma répartie, elle mit ses deux mains devant sa bouche et parla d’un air très gênée.
- Oh, toutes mes excuses, je ne voulais pas vous vexer, je suis navrée ! Vous désirez retirer de l’arg…
La demoiselle se mit à vomir du sang en grande quantité, des larmes de sang coulèrent de ses yeux qui devinrent entièrement rouge. Elle fit un effort pour rester debout, mais elle s’écroula sur elle même en laissant des traces de mains ensanglantées sur la vitre. J’avais provoqué un arrêt cérébral, elle n’avait aucune notion de magie et pénétrer son cerveau n’aura pas été trop complexe, même si ça m’avait un peu fatiguée.
- Par les neufs que se passe-il ? Tania ! Que lui avez vous fait?!
- Allez chercher la garde vite, faites l…
La nouvelle employée qui remplaçait Clémentine fit une manchette paralysante dans la nuque de ses deux collègues qui tombèrent instantanément dans les pommes, cela ramena un peu de calme dans la banque. Groelandril avait réussi à obtenir la place de Clémentine à la banque comme c’était prévu et elle avait neutralisé de l’intérieur les travailleuses. Elle pourrait nous ouvrir le guichet en temps voulu.
Complètement surpris par la tournure des choses, le vieillard commença à se tenir la poitrine, il souffrait apparemment de problèmes cardiaques.
Je me concentrai au maximum et jetai mes six couteaux de lancer en ébonite en même temps dans chaque recoin de la salle en direction des vigiles argoniennes.
Quatre couteaux touchèrent leur cibles dans la tête réglant la question, une des argoniennes fut blessée, mais avant même que je n’aie eu temps de me mettre en garde, je recevais un coup de pied dans le ventre qui failli me mettre au sol.
Je fis pris dans un combat au corps à corps contre quatre argoniennes déchaînées et furieuses qui étaient d’une rapidité peu commune et très fortes au combat, je n’avais que le temps de parer et je me prenais beaucoup de coups.
- Va chercher la garde ! Ils sont juste dehors !
- J’y vais !
Une des argoniennes quitta le combat et se rua vers la sortie. Mes adversaires relâchèrent leur attention et j’en profitai pour sortir ma lame de malheur et trancher la gorge de la blessée qui s’écroula au sol en gémissant.
Voyant que j’avais encore tué l’une d’entre elles, mais ennemies bondirent en arrière et sortirent elles aussi des dagues. J’aurais pu les tuer les deux, mais avec leur vitesse et le fait que je n’étais plus au sommet de ma forme à cause de la magie lancée plus tôt elles auraient eu le temps de me blesser à mort, ce qui aurait été très déplaisant.
Les deux vigiles se préparèrent à attaquer pour me tuer, mais un cri larmoyant et terrible retentit dans la banque, le vieillard était en pleine crise cardiaque et il tomba en hurlant au sol tout en se tenant la poitrine. Du sang coulait de sa bouche et il paraissait très mal en point.
Les deux argoniennes firent un déplacement très rapide et se retrouvèrent à côté de l’homme en moins de deux secondes. Leurs mouvements étaient si rapides que j’avais du mal à les suivre, Clémentine n’exagérait pas en parlant d’elles.
- Calmez vous monsieur, des secours vont arriver tout de suite !
- Ne vous approchez pas, vous.
Même si elles s’occupaient du papy, elles restaient extrêmement concentrée et se seraient jetées sur moi au moindre geste agressif vers elles et le vieil homme.
Ne sachant pas quoi faire, je restai immobile, mais la porte de la banque s’ouvrit en claquant, ce qui mit un terme à ma réflexion. L’argonienne qui était sortie quelques instants plus tôt et était revenue avec les deux gardes qui patrouillaient dehors.
Les deux argoniennes qui s’occupaient du vieillard me firent un sourire très narquois et caressèrent la main de l’homme pour le rassurer et le soulager.
Avec la présence des deux gardes, l’argonienne qui était sortie les chercher paraissait bien plus sûre d’elle, elle était essoufflée comme si elle avait parlé sans s’arrêter tout en courrant.
- Voilà ! Arrêtez cet homme et cette femme, gardes ! Ce sont de dangereux assassins et ils s…
Un des gardes impériaux donna un coup dans la tête de la grande bavarde. Cela l’assomma et surtout la fit se taire. Valens et Malthor enlevèrent leur casque et prirent une grande bouffée d’air. Ils avaient infiltré la garde impériale et obtenu la garde du quartier du sanctuaire.
- Bon sang, je n’ai jamais entendu quelqu’un parler autant en si peu de temps. Je croyais qu’elle ne se tairait jamais.
- On meurt de chaud là dedans, c’est d’un inconfort !
Les deux argoniennes se regardèrent avec panique, elles ne comprenaient plus ce qui se passait et n’avaient certainement pas la moindre idée de ce dans quoi elles tombées.
Le vieillard toussa pour attirer l’attention, et les deux femmes furent encore plus confuses quand elles remarquèrent que sans son chapeau, son manteau et sa fausse barbe, le papy était un jeune bosmer avec des cheveux noirs et un air un peu malsain.
Tétanisées, les deux femmes n’arrivaient même plus à bouger, et regardèrent Loup sortir de son costume un petit flacon de couleur violette qu’il ouvrit après prit son souffle. Une fumée pourpre en sortit et les dernières surveillantes s’écroulèrent au sol immédiatement après l’avoir inhalé. Loup bailla, s’étira, et resta assis en tailleur.
Malthor, qui était en train de se changer, posa une question à Loup d’un air nerveux.
- Ce parfum que tu as utilisé, là, Loup, il n’est pas mortel rassure moi ? Vous pourriez vérifier s’il vous plait ?
Je m’étirai comme Loup l’avait fait, me plantai une aiguille dans le bras pour récupérer plus vite et allai voir le pouls des argoniennes sans m’attendre à des surprises. Je me penchai vers les corps et collai mes mains sur leur nuque, et là, Loup m’épata une fois encore.
Mortes, et pas d’une belle manière, ce parfum qu’il leur avait fait respirer avait fait fondre leur organes internes en quelques secondes. Sans arrêter de faire semblant de chercher leur pouls, je regardai Loup droit dans les yeux et fus confronté à ses orbites d’une noirceur inhabituelle pour un elfe. Il avait toujours l’air fatigué, il cachait ses cernes avec de la teinture noire sous les yeux, ses cheveux noirs lui tombaient sur le visage. Il était tout le temps assis et détendu et me ressemblait sur beaucoup de points.
Il venait de commettre un meurtre brillant et la seule chose que je réussi à lire dans son regard était qu’il s’en moquait complètement, voire qu’il en avait retiré une certaine satisfaction. En un regard Loup et moi nous étions compris.
Je me redressai et dit à haute voix qu’elles étaient en vie, et que j’allais mettre leur corps dans le débarras pour être tranquille.
Même si Valens était sceptique, Malthor poussa un soupir de soulagement et pris la parole.
- J’ai eu peur ! Il ne manquerait plus que tu finisses comme lui ! Enfin, sans vouloir vous vexer bien s…
- Assez parlé, il serait temps que tu ailles t’occuper de ta partie du plan.
- Excuse moi Valens, je, euh… oui, j’y vais.
Malthor remis son casque et quitta la banque. Dans le plan de Loup, il devait détourner l’attention de la garde en l’envoyant dans des lieux ou avaient été commis des cambriolages. Cambriolages commis par Valens et Groelandril la veille.
La demoiselle aux yeux d’orques ouvrit le guichet et traîna avec elle les corps inanimés des deux employées, qu’elle posa dans le hall.
- Jusqu'à présent, tout se passe bien, grâce à ton plan, Loup… Tu vas bien, Valens ?
Valens était apparemment mécontent de Malthor, cela se voyait dans son expression et son attitude.
- Je vais bien, mais cela pourrait changer en fonction des réactions de Malthor. Son esprit n’est pas assez bien trempé pour une telle mission et je crains qu’il ne devienne gênant si la situation se complique ou que les choses diverges légèrement par rapport au plan… Oui, je sais Loup, tout ne pas se passer exactement comme dans le plan, mais vas dire ça à ce peureux.
Je demandai à Valens si il désirait que je tue Malthor, même si Groelandril fut dérangée par ma question, Loup resta assis sans réagir et Valens considéra sérieusement la chose.
- Pas pour le moment, merci. Mais le temps pourrait venir ou je vous demanderais de vous occuper de lui. Dans l’immédiat, passons à la suite des choses, l’ouverture de la première porte va être réalisable grâce aux mains que vous avez eues la. Il va falloir à présent que vous obteniez la combinaison pour ouvrir la seconde. Loup va s’occuper d’imaginer la suite des choses pendant que Groelandril ira faire courir le mot dans le journal que la banque est fermée aujourd’hui et que j’irai chercher les clefs de la seconde porte… Loup voudrait vous demander si il est nécessaire de garder deux employées en vie pour obtenir les informations ?
Je sortis ma lame de malheur et la plantai dans la gorge d’une des deux, ce qui fit détourner le regard de Groelandril. Une seule des deux me suffisait.
Nous avions tous des convergences de vues, ceux qui ne nous suivraient plus, à ce stade, seraient certainement sortis du plan.
Groelandril se dirigea vers la sortie en nous disant qu’elle ferait vite, tandis que Loup commença à griffonner sur un bout de papier, tout en faisant des mélanges de substances alchimiques dans de petits flacons. Il possédait apparemment une cinquantaines de parfums sur lui, parfums qui lui servaient d’armes, de moyens défensifs ou de persuasion.
Je pris le corps de la dernière employée en vie et l’assis sur une chaise. Je sortis ensuite mais chaînes de combat et l’attachai au dossier.
- Par curiosité, comment comptez vous obtenir les informations ? Oh, je vois d’accord. La banque est insonorisée mais ne salissez pas trop, je voue prie, et débarrassez vous du corps après avoir terminé. Personne ne doit savoir que nous avons étés ici. Sur ce, je vous dis à tout de suite, je dois aller explorer les bureaux à la recherche de ces clefs.
L’ouverture d’esprit de Valens me ravissait de plus en plus.
Je réveillai la jolie employée d’une caresse sur la joue. Elle ouvrit les yeux doucement et sourit quand elle vit mon visage. Elle était étonnamment calme.
- Bonjour, euh… vous pourriez me détacher s’il vous plait ? Je ne sais rien.
Je lui répondis que je serai ravi de la relâcher une fois qu’elle m’aurait dit la séquence de tours que devaient faire les trois clefs dans la seconde porte pour l’ouvrir.
- Quoi ? Mais pourquoi est-ce que je ferais ça ? Je n’ai aucune raison de vous le dire et dans moins d’une heure trente la combinaison changera à nouveau.
Je lui demandai si c’était son dernier mot.
- Oui. Et vous n’oseriez pas lever la main sur une dame.
Je lui demandai si elle était prêt à en faire le pari alors je cassai un à un tous les doigts de sa main et les retournai sur eux même. Elle se retenait de criait mes serrait très fort ses dents. C’est ce moment que choisi Groelandril pour entrer. Elle me regarda quelques instants, comme passionnée par ce que je faisais, puis reprit ses esprit et alla s’asseoir dans un coin en silence. Elle luttait contre ses pulsions avec acharnement, elle était le produit de deux terribles serviteurs de Sithis et elle ne résisterait plus très longtemps contre les coins sombres de son esprit.
Tout en se retenant de pleurer, l’employée me montra une fois encore son courage.
- Si vous voulez que je parle, il faudra faire mieux que ça, mon joli.
J’étais terriblement contrarié, j’avais en face de moi l’être ayant montré le plus de courage vis à vis de mes soins et je n’avais pas le moindre matériel susceptible de créer une douleur significative. J’allais devoir faire dans le travail manuel, même si sur ce point là Antonetta était plus talentueuse que moi.
J’essuyai mes mains pleines de sang et de peau, avant de marquer un petit soupir. J’étais surpris par la résistance de l’employée, elle ne disait vraiment rien, et si j’y allais plus fort que ça, elle allait finir par mourir. Je ne pouvais pas me permettre d’être créatif faute de matériel et cela me contrariait vraiment.
La porte de la banque s’ouvrit et Malthor fit irruption dans le hall.
- Voilà, la garde ne nous posera plus de problèmes, j’ai même acheté des pommes, des poires et des citrons pour tout le m…
Malthor lâcha son sachet de pommes regarda quelques instants la masse de chair déformée et sanguinolente qui était enchaînée sur une chaîse. Il tremblait de partout et avalait sa salive toutes les secondes.
Je saluai Malthor et lui demandai si il allait bien, tout en le remerciant pour les pommes. Je pris le sachet qui était toujours par terre en ignorant Malthor qui restait debout à fixer la chose attachée. Je lançai une pomme à Loup et à Groelandril, que la vue du sang ne semblait plus déranger. J’en pris une pour moi et me mis à croquer dedans, elle était rouge et avait très bon goût, cela me permit de prendre une petite pause.
Malthor commença à bégayer et parla très lentement et en chuchotant presque.
- Ce… ce… qu’est ce que c’est ?
Je ne répondis pas tout de suite car j’avais la bouche la pleine, après quelques instants, je dis à Malthor que c’était une employée.
- Une… une…
Il n’avait pas l’air de s’en souvenir. Je lui expliquai qu’il s’agissait de celle tout à droite, ou celle que Groelandril avait ammené au milieu de la pièce si il préférait. La nordique blonde avec un joli sourire et un maquillage réussi.
Malthor resta tétanisé une seconde, puis sursauta quand il entendit l’être enchaîné gémir.
- Elle… est… en vie ?
je félicitai Malthor pour ses capacités d’observation, mais je n’eus même pas le temps de finir ma phrase qu’il alla dans un coin de la banque, pris de terribles vomissements.
Je tapotai sur l’épaule de l’employée en la rassurant, elle n’était pas si vilaine, je le pensais sincèrement.
Loup semblait très amusé par scène et il ne fit aucun effort pour dissimuler un petit sourire narquois, même Groelandril fut amusée par les bruits de cochon que faisait son équipier.
En ignorant les bruits de fond, je finis ma pomme et me préparai à reprendre le travail, il me restait environ trente minutes pour avoir l’information et avoir le temps d’agir.
Je farfouillai dans le sac et en sortis en citron, je n’y avais jamais vraiment pensé mais sur de la chair vive, cela pourrait provoquer une douleur suffisante. Voyant ce que j’étais en train de faire, Loup rampa jusqu'à moi et s’assit par terre en tailleur à côté de l’employée. Nous n’avions aucun moyen de communiquer sans Malthor, mais le message était clair. « Montre moi. »
Mais avant que je n’aie eu le temps d’utiliser le citron, j’entendis Malthor se rapprocher de moi en hurlant de jurons, sa dague d’ébonite à la main.
Je fouillai dans le sac, et lui demandai si il ne voulait pas une pomme.
- Tu vas voir ou je vais te la mettre, ta pomme, espèce de monstre !
Je lui jetai la pomme au visage, il perdit son équilibre et je dégainai ma dague en verre avant de bondir sur lui en lâchant mon citron. Il récupéra et frappa en même temps que moi, mais, curieusement, nous fûmes tous les deux stoppés en plein vol.
Groelandril s’était placée entre nous deux et nous avait attrapés par les épaules, avec une telle force elle était bien la fille de son père.
Loup applaudit avec humour devant les réflexes de son amie.
- Lâche moi espèce de petite garce ! Tu ne vois pas ce que cette créature vient de faire à cette pauvre fille ?
- Ne fais pas l’imbécile Malthor, tu savais que ce serais ainsi, alors ferme les yeux sur tes principes stupides ou alors je t…
La discussion fut coupée par un cri abominable, Loup venait d’utiliser le citron sur l’employée qui récitait à toute allure la combinaison qu’il nota sur un bout de papier. Quel petit voleur de plaisir opportuniste, c’était mon idée. Il l’avait aussi bien utilisée que moi cela dit.
Malthor et Groelandril ne faisaient plus attention à moi et elle m’avait lâchée.
- Regarde Landril ! Il a contaminé aussi Loup ! Et j’ai bien vu comme tu le regardais torturer cette pauvre fille, espèce de sauvage !
- Ne me traite pas de sauvage !
- Eh bien, je vous laisse moins d’une heure et c’est déjà des tensions. Nous avons la combinaison ?
Valens était revenu dans le hall et se dirigeait vers nous de sa démarche gracieuse. Je lui répondis à l’affirmative.
- Alors quel est le problème, Malthor ? Tout se passe comme prévu dans le plan.
Ivre de colère, Malthor articulait mal et postillonnait beaucoup. Groelandril le lâcha lui aussi et il se rapprocha de Malthor d’un air défiant.
- Le plan ? LE PLAN ? Ce n’est plus une question de plan à ce stade, c’est une question d’humanité ! Regarde ce qu’il a fait ! Pourquoi aucun de vous n’est sensible à cette pauvre fille ? Elle n’a rien demandé et elle n’a rien fait, elle a une famille et des amis ! Elle…
- Elle possède le moyen d’entrer dans un endroit qui nous intéresse, je le déplore mais c’était nécessaire.
Malthor regarda autour de lui, il ne vit que Groelandril qui se retenait de le tuer, Valens qui le regardait comme si il était fou en croisant les bras d’un air méprisant, Loup qui regardait la scène assis en s’amusant et moi qui mangeait une autre pomme comme si rien n’était.
Le voleur de trente deux ans soupira, et tourna les talons.
- La règle de la guilde des voleurs dit que l’on ne peut pas tuer d’être humains, mais que l’on peut détruire des monstres si c’est nécessaire. Avec cette logique, vous devriez être tués, vous tous, et par la guilde des voleurs.
Il se dirigea vers la sortie et Valens lui parla sans bouger ou décroiser les bras.
- Ou vas tu ?
- Je vais prévenir Fathis Ulès de la tournure que prend les choses, le Renard gris sera bien vite informé de votre collaboration avec la confrérie noire. Adieu.
Le voleur accéléra et courra vers la sortie, Groelandril voulu se jeter à sa poursuite, mais Valens tendis le bras pour l’en empêcher.
- Loup, l’ami. A vous de jouer.
Sans se lever, Loup jeta une fiole de ses parfums sur Malthor, elle se brisa sur lui et l’ancien membre de l’équipe se figea immédiatement sur lui même, complètement paralysé et immobile comme un statue, à mon tour et sans me déplacer, je lui jetai un couteau de métal qui se planta dans sa tête et lui fit perdre la vie.
Valens s’avança vers le corps toujours figé dans une position debout et lui donna un petit coup dans la tête, la statue tomba en silence.
- Une bonne chose de faite.
- C’était vraiment la seule solution, Valens ?
- Oui. Il aurait compliqué la suite des choses, et tout ceci n’était que la partie facile. Il faudra prendre quelques libertés par rapport aux règles de la guilde, mais ce sera pour le meilleur. Qu’en est il du plan, Loup ?
Le silencieux Loup fit un avion en papier et le jeta jusqu'à Valens. Il le déplia et le lu, avant de me le passer. Le plan avait sensiblement changé depuis la mort de Malthor mais il restait toujours aussi bien vu et exceptionnel. Une fois que j’en eus pris connaissance, je le donnai à Groelandril, qui alla donner un baiser sur la joue de Loup.
- Je me demande ou on serait sans toi, Loup ? On y va ?
- On y va. Ah, euh… mon ami, Loup aurait une petite faveur à vous demander.
Je demandai à Valens ce que Loup voulait dire par là.
- Voyez vous, vous avez dû le remarquer, mais Loup à horreur de se fatiguer et de toute forme d’effort non nécessaire, par conséquent, il voudrait que vous le, euh… portiez sur vos épaules.
Il s’écoula quelques longues secondes de silence propices à la réflexion de chacun.
Je regardai Loup, il avait seize ans mais aurait pu en avoir douze. Il était frêle et ne devait pas être bien lourd.
Sans rien dire, je le pris par les épaules, le levai, et le laissai s’accrocher à mon dos.
- Merci, d’habitude c’est Landril qui le porte, mais il a l’air de tenir à ce que ce soit vous. Bref, le temps passe et il faut que nous ouvrions cette seconde porte dans la demi heure.
Nous nous dirigeâmes tous les trois vers le guichet ouvert et passâmes derrière, jusqu'à nous retrouver devant la première porte massive. Groelandril tapa dedans par curiosité mais elle semblait absolument indestructible et impossible à bouger.
- Vous êtes sûr que ça va marcher ?
Je lui répondis que j’en étais certain, avant de sortir les mains de Clémentine de mon sac et les lui donner. Elle les prit en grimaçant et les utilisa pour ouvrir la porte.
Pendant que Groelandril cherchait le meilleur moyen de tenir les mains pour leur faire ouvrir la porte, je réalisai que je me sentais un peu bizarre. Je crus au début que c’était un abus de drogues, mais ce n’était pas ça. J’entendais comme une sorte de voix dans ma tête, comme si une autre personne pensait à l’intérieur de ma tête.
Je fermai les yeux pour reprendre mes esprit, et quand je les rouvris, je remarquai que je voyais une sorte de halo rose autour des êtres vivants autour de moi. Je détectait même la vie à l’extérieur de la banque.
Je comprenais de mieux en mieux la voix qui parlait dans ma tête et je compris que c‘était Loup qui était en train d’essayer de communiquer secrètement avec moi. Je ne comprenais pas tout, mais je voyais ou il voulait en venir. Il était un être tout bonnement surprenant.
Sans s’en rendre compte, Loup avait déclenché en moi une étrange réaction mentale et mon esprit travaillait comme jamais tant le savoir déferlait en moi.
Je venais d’assimiler une troisième école de magie, le mysticisme.
La porte s’ouvrit enfin, révélant la petite pièce qui servait de portail et la seconde porte, forte de son système de serrures.
Nous y pénétrâmes et fermâmes la porte derrière nous. Je ressentis le désagréable sentiment de solitude et de claustrophobie, mais je ne fus pas le seul.
Les choses intéressantes commençaient.
Et non, je tiens pas tellement à ce que tu mettes ma fic sur ton forum. Désolé :/ Tu peux mettre le lien pour ici par contre si tu veux.
bonjour,
j'adore ta fic elle est magnifique et vraiment bien écrite.
donc voilà j'attends la suite
Excellent, comme toujours, dommage pour le voleur, une petite séance de torture saurait été sympa !!!
Rien à dire, toujours excellent, je demande la suite
Dommage
Je vient de finir de lire et cette fic est de toute beauté!
J'ai aimer le moment de la torture
Elle est parfaite et dans les 3 couplets je n'ai trouver que 2 grosse fautes:
- Je farfouillai dans le sac et en sortis en citron.
- Je farfouillai dans le sac et en sortis UN citron.
Et une autre que je ne me rapelle plus mais rien de grave.
Et ben je l'ai attendus cette suite et je peu dire que je ne suis pas decus
magnifique
et dire que je suis pas la 2 semaines, je veux la suite
Pas mal , le citron ...
En effet , sur la chair nue ( sans peau ) , ça doit bien faire mal .... hmmmmm ... j'préfère pas imaginer .
Mélanger avec du sel, c'est pire
Me regarder pas comme ça, j'ai jamais testé
Moi si