Plus connus du grand public que les autres spin-off de Shin Megami Tensei, les épisodes de Persona introduisent de nombreux éléments inédits dans la célèbre série d'Atlus. Tout d'abord, le soft s'apparente à une véritable simulation de vie dans laquelle on doit créer et entretenir des liens sociaux avec les divers protagonistes de l'aventure. Dans la peau d'un lycéen, on passe ainsi beaucoup de temps à discuter avec nos camarades de classe et à communiquer avec de nombreux PNJ dans des environnements urbains. Loin d'être anecdotiques, les liens que l'on tissera avec les uns et les autres renforceront les affinités de notre héros avec des cartes de tarot associées à différents pouvoirs et nous permettront d'orienter notre progression dans la direction de notre choix. Au fil de la journée, on peut également pratiquer diverses activités pour renforcer les statistiques de notre héros. Etudier après l'école augmente ainsi nos connaissances, s'exprimer en public développe notre charme tandis que goûter un plat exotique constituera une belle preuve de courage.

Le scénario particulièrement original de Persona 3 et de ses déclinaisons (Persona 3 : FES, Persona 3 Portable) repose sur l'existence d'une 25ème heure appelée Dark Hour. Durant cette heure supplémentaire inexistante pour le commun des mortels, seuls quelques élus courageux peuvent percevoir et combattre de redoutables créatures bien décidées à corrompre l'humanité : les Shadows. Après avoir rejoint une unité d'élite au sein de son école, notre héros pourra donc explorer les divers étages d'une immense tour, le Tartarus, pour tenter de contenir la menace des Shadows qui la peuplent. Mais au lieu d'invoquer des démons comme dans les autres épisodes de Shin Megami Tensei, les personnages que l'on contrôle ont désormais recours à des personas représentant les diverses facettes de leur psyché (une référence directe aux théories de C.G.Jung).

La manière d'appeler ces fameuses personas pour utiliser leurs capacités spéciales a fait couler beaucoup d'encre puisqu'il s'agit ni plus ni moins de simuler un suicide en se tirant une balle virtuelle dans la tête. Plutôt maladroit quand on sait que le suicide est l'une des premières causes de mortalité chez les jeunes, ce choix de game design serait justifié selon Atlus par la nécessité de créer un choc émotionnel chez le personnage qui veut invoquer sa nature profonde. Heureusement, le système permettant d'enrichir notre liste de personas est beaucoup plus inoffensif puisqu'il s'apparente simplement à une sorte de loterie avec des cartes. Les fusions, quant à elles, se déroulent dans la fameuse Velvet Room tenue par le mystérieux Igor et son assistante.

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