Evoquer Harry Potter en 2011, cela revient à parler de l'un des biens culturels les plus populaires de tous les temps. Pourtant, rien n'était gagné au départ pour Joanne Rowling. Alors qu'elle vit dans la précarité, la romancière britannique entame au début des années 90 l'écriture du premier tome des aventures de l'apprenti sorcier. Après avoir essuyé de nombreux refus de la part des éditeurs, elle parvient finalement à faire publier son livre en 1997. Le phénomène est en marche. Pour masquer le fait qu'elle est une femme et éviter de déplaire aux petits garçons qui représentent une part importante de son public, elle choisit d'adopter le nom de J.K. Rowling. Soit celui sous lequel elle est connue aujourd'hui. Immédiatement, le succès est au rendez-vous. Les prix littéraires pleuvent et le bouquin s'écoule à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires. De quoi permettre à l'auteur de se consacrer à son œuvre. Très vite, Harry Potter attire les convoitises. Les pays étrangers, dont la France, s'arrachent les droits d'exploitation du livre.
Entre 1997 et 2007, elle offre à son public sept tomes, soit le nombre qu'elle avait prévu dès le départ. A chaque fois, le scénario gagne en maturité. Comme le public visé, qui vieillit avec son oeuvre fétiche. Peu à peu, la série passe du statut de phénomène littéraire à celui de phénomène de société. En dépit d'un style que les critiques jugent souvent léger, J.K. Rowling parvient à séduire de plus en plus de monde. Finalement, en s'étoffant et en gagnant en popularité, son œuvre finit par toucher toutes les tranches d'âge. Résultat, elle vend plus de 400 millions de livres à travers le monde et est traduite en une grosse soixantaine de langues. Le succès est colossal. Forcément, toujours à l'affût, l'industrie du cinéma s'empare du phénomène pour le porter sur grand écran. En 2001, un premier film est réalisé par Chris Columbus. Encore une fois, le public répond présent. Sept autres longs-métrages suivront jusqu'en 2011. La totalité de l'œuvre est alors couverte. Bien évidemment, un tel succès ne pouvait laisser l'industrie du jeu vidéo indifférente. Et c'est Electronic Arts qui obtient le droit d'exploiter la licence. Le géant américain choisit de suivre les sorties au cinéma pour coller à l'actualité et bénéficier de la hype entourant les films. Plus tard, la série des LEGO viendra compléter l'offre autour de l'apprenti sorcier le plus célèbre de la planète.
