Versions PC/Xbox 360/PS3/Wii/PS2/Xbox
Après l'émotion qu'avait suscitée le changement d'orientation du quatrième épisode de la série, Electronic Arts a opté pour le grand chambardement avec Harry Potter et l'Ordre du Phénix. C'est bien simple, le concept du jeu s'avère être à l'opposé de celui de son prédécesseur. Si un an auparavant, les joueurs étaient confrontés à un volet dirigiste au possible, en 2006 on leur propose un monde complètement ouvert. Etonnant retournement de situation pour EA qui met à nouveau en avant les principes d'immersion et de fidélité à l'œuvre de Rowling. Les développeurs ont en effet méticuleusement reproduit Poudlard qui constitue une aire de jeu réellement vaste. Un travail effectué avec un telle minutie qu'on est au départ enchanté par la découverte de chaque recoin de l'école. A ce compte-là, la carte du Maraudeur, objet crucial pour se repérer dans Poudlard, se montre vite indispensable. Du fait de son architecture ouverte, cet épisode affiche des mécaniques propres aux titres open world. En se baladant, on pourra se mélanger à la foule, observer le comportement de chacun mais surtout glaner des quêtes. Comme dans beaucoup d'autres jeux, il existe des missions cruciales qui permettent de faire progresser l'histoire et d'autres nettement plus secondaires. Si la liberté d'action est totale, EA a tout de même essayer de suivre le déroulement du cinquième film dont le jeu s'inspire. On retrouvera donc les personnages clés de l'histoire tels que le professeur Dolores Ombrage. La trame est d'ailleurs globalement respectée même si le scénario revêt finalement moins d'importance dans cet épisode.
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La plongée dans le quotidien d'Harry est une réussite indéniable. L'immersion est totale grâce à l'absence d'indications à l'écran, à la liberté de déplacement, aux jolies musiques et au doublage réussi. Bien sûr, les combats sont toujours de la partie. Notre héros balafré apprend ainsi dès le début de l'aventure de sorts qui lui permettent de se défendre contre ses ennemis (mais aussi de résoudre certaines énigmes). La mollesse des affrontements gâche cependant d'emblée ces séquences pourtant importantes. Elles auraient en effet dû permettre de briser la monotonie du titre. Malheureusement, on les redoute plus qu'on ne les apprécie. Du coup, très vite, la force du titre devient sa plus grande faiblesse. Avoir un environnement ouvert est une idée très séduisante sur le papier. Toutefois, la multiplication des allers-retours dans l'enceinte de Poudlard installe une inévitable lassitude chez le joueur. Celui-ci perd du coup le fil des événements bien malgré lui. Et ce ne sont pas des cinématiques dans l'ensemble très vagues qui lui permettront de comprendre l'essentiel du scénario. Si l'on ajoute à cela des angles de caméra souvent douteux et une réalisation inégale, on comprend vite pourquoi ce Harry Potter n'a pas enchanté les foules. Seuls les fans y trouvent leur compte, EA ayant en plus eu le bon goût de proposer en récompense des bonus intéressants comme des making-of des acteurs du film. Du côté des différentes versions, le jeu est quasiment identique sur la grande majorité des supports (PC/Xbox 360/PS3/PS2/Wii). Les différences se situent uniquement au niveau des contrôles, notamment sur Wii. Pour les portables, les changements sont en revanche plus nombreux.
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Sur PSP, EA a décidé de reprendre exactement le même concept que sur les machines de salon tout en simplifiant certains éléments. Pari complètement raté. Les angles de caméra suffisent à eux seuls à couper l'envie d'explorer Poudlard. Le gameplay, sensiblement retouché pour coller au support, regorge de petits défauts qui pourrissent l'expérience. Certaines séquences importantes ont en prime été coupées sans raison apparente. Malgré la présence d'un mode multi pouvant accueillir cinq joueurs pour participer à des mini-jeux sans grand intérêt, difficile de trouver quelque chose de positif à dire sur le jeu. Sur DS et GBA, le résultat est un peu meilleur même s'il reste globalement insuffisant. Dans ces versions, le titre reprend une structure linéaire demandant au joueur d'enchaîner des missions rébarbatives. De temps à autre, des mini-jeux viennent égayer la partie. Ils utilisent notamment parfaitement les capacités de la DS en exploitant le micro et le stylet. Les combats au tour par tour se veulent pour leur part tactiques mais ne le sont franchement pas. Tantôt agréables, tantôt frustrants, ces deux titres destinés aux consoles de Nintendo restent dans l'ensemble décevants. Un constat à pondérer pour la version GBA car le jeu demeure visuellement agréable. Et puis il s'agit de la dernière apparition d'Harry sur cette portable vieillissante. Il y a donc une sorte d'affect particulier autour du jeu.
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Bande-annonce de la version Wii