Un action-RPG à la Diablo

Dans la peau du vampire Kain, vous devez assassiner les gardiens des piliers de Nosgoth afin de pouvoir redevenir humain. Sur le terrain, l'aventure se présente quasiment comme Diablo, sorti aux USA en même temps, en novembre 1996. En effet, les décors sont en 2D et l'action consiste souvent à tuer les nombreux ennemis (ici 170 types au total dont des paysans, loups ou démons) qui infestent donjons, montagnes et autres forêts. Cet aspect hack'n slash est conforté par la présence de plusieurs armes différentes à utiliser (hache, massue, épée de feu ou encore Soul Reaver) et de 6 types d'armures aux propriétés étonnantes selon sa consistance (ex : celle de chair absorbe automatiquement le sang des ennemis). Cela dit, le jeu s'écarte du titre de Sierra sur quelques points. A commencer par la présence de nombreux puzzles ou énigmes à résoudre en usant notamment de 22 objets spéciaux ou pouvoirs. Cerise sur le gâteau : ces pouvoirs s'avèrent particulièrement cruels, d'autant plus qu'ils sont commentés sans détour par la voix rugueuse de Kain.

Par exemple, il est possible de contrôler l'esprit d'un humain jusqu'à ce que son corps périsse ou d'infliger une "douche de sang" qui vide de leur sang un groupe d'adversaires. A cela, il faut ajouter les transformations en fumée, loup ou chauve-souris, très pratiques pour s'échapper d'un lieu. Ou encore le fait que Kain soit plus fort la nuit que le jour, vampire oblige ! Au final, si l'on met de côté l'interface peu optimisée et surtout les temps de chargement beaucoup trop fréquents, Blood Omen apparaît, encore aujourd'hui, comme un action-RPG de premier ordre. Grâce à son épouvantable héros, un criminel décomplexé, à son esthétique séduisante (chapeau à la bande-son gothique !) ou encore à la durée de vie énorme (près de 100 heures avec deux fins différentes).

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