Suite au succès de Sonic the Hedgehog, vendu à 4 millions d'exemplaires dans le monde, Sega ne tarde pas à mettre un second opus en chantier, confié cette fois au Sega Technical Institute, situé aux Etats-Unis et rejoint pour l'occasion par une partie de la Sonic Team dont Yuji Naka. L'équipe en charge du jeu n'a pas l'intention de changer une formule qui a si bien marché, mais souhaite l'améliorer. La principale nouveauté est la présence de Tails, un gentil renard doté d'une double queue. Pour la petite histoire, ce personnage est d'abord apparu dans la version Master System/Game Gear, sortie un mois avant son homologue Megadrive, mais il n'était pas possible de l'incarner. Qui plus est, si elle intègre désormais les fameux loopings, la version 8 bits n'introduit aucune des nouveautés qui marqueront l'opus Megadrive, comme le Spin Dash ou la possibilité de jouer à deux, et remplace les traditionnelles machines de Robotnik par des affrontements contre des animaux robotiques – ce qui explique sans doute qu'elle ne soit pas restée dans les mémoires.

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Dans la version Megadrive, le Dr. Robotnik a décidé de s'emparer des émeraudes du chaos pour alimenter son arme ultime, l'Œuf de la Mort. Épaulé par Tails, son compagnon, Sonic se lance une nouvelle fois à la poursuite de son ennemi juré. Désormais constituées de 2 niveaux au lieu de 3, les différentes zones de jeu sont en contrepartie plus nombreuses et s'avèrent particulièrement variées : si certaines (Emerald Hill, Aquatic Ruin, Casino Night) renvoient à l'épisode précédent, cette suite s'enrichit de nouvelles ambiances avec les conduits labyrinthiques de la Chemical Plant Zone, les souterrains lugubres de la Mystic Cave Zone ou les décors orientaux de l'Ocean Oil Zone. Comparé à son prédécesseur qui alternait niveaux de rush et plate-forme plus traditionnelle, Sonic 2 bénéficie d'un level design étudié pour favoriser la vitesse. Cette approche est renforcée par l'apparition du Spin Dash, qui permet à Sonic de foncer départ arrêté. Cette fonction est devenue tellement naturelle qu'on se surprend aujourd'hui à vouloir l'exécuter dans le premier Sonic !

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Qui plus est, notre hérisson a désormais le pouvoir de se transformer en Super Sonic (un clin d'œil aux Super Saïyens de Dragon Ball Z), ce qui le rend encore plus rapide et presque invincible, mais nettement moins maniable. Pour débloquer cette capacité, il faut récupérer les 7 émeraudes du chaos dans les stages spéciaux dédiés, accessibles depuis des checkpoints généralement bien cachés. Ces niveaux bonus prennent la forme d'une course dans un half-pipe, où il s'agit de récupérer un nombre donné d'anneaux tout en évitant les pièges. Pas facile, surtout en mode solo où Tails reproduit les actions de Sonic avec une bonne seconde de décalage ! De manière générale, bien qu'il maîtrise lui aussi l'art de la Spin Attack, le petit renard a un rôle ingrat. Qu'il soit contrôlé par l'IA ou par un second joueur, il se borne trop souvent à faire de la figuration et sort même régulièrement de l'écran. Un vrai mode deux joueurs est bel et bien présent, dans lequel Tails et Sonic peuvent rivaliser sur quelques niveaux, mais l'écran partagé écrase tellement l'image que l'expérience est peu concluante.

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