Fallout adopte une représentation en 3D isométrique très prisée à l'époque (Ultima 8, Crusader : No Remorse, Diablo…). Si le jeu est loin d'être ébouriffant techniquement parlant, il tire ses qualités visuelles de sa dimension artistique : le design rétrofuturiste d'inspiration art-déco et googie renvoie à la science-fiction des années 50. Ce parti pris esthétique est renforcé par l'utilisation de chansons rétro (cf. le Maybe des Ink Spots dans la cinématique d'intro) et par le fameux Vault Boy qui évoque l'imagerie de l'American Way of Life des Etats-Unis d'après-guerre. Ce petit personnage, qui apparaît dans les manuels édités par Vault-Tec (la société conceptrice des abris antiatomiques) et qui illustre également les fiches de présentation des perks, deviendra vite la mascotte de la série. Il ne faut pas le confondre avec le Pip-Boy, nom donné à l'interface qui équipe le bras gauche de votre avatar. Particulièrement esthétique à défaut d'être ergonomique (la gestion de l'inventaire est d'une lourdeur sans nom), elle offre une multiplicité de fonctions à son utilisateur, de la lecture d'holodisks à l'automapping en passant par la gestion du temps.
[VIDEO 0 INTROUVABLE]
Si Fallout bénéficie d'une solide identité graphique, sa bande-son n'est pas en reste. Sorti des débordements gore qui sont l'occasion de bruitages assez complaisants, le jeu se montre plutôt discret au niveau des effets sonores. Mais les doublages en anglais, dont vous bénéficiez lorsque vous discutez avec les PNJ les plus importants du jeu, sont très réussis. Il faut dire qu'Interplay avait mis le paquet sur le casting vocal en s'offrant notamment les services de Ron Perlman et de Richard « Mac Gyver » Dean Anderson. Ce qui a contribué à propulser Fallout au rang des jeux cultes, ce sont ses thèmes musicaux inoubliables composés par Marc Morgan. Suffisamment discrets mais très atmosphériques et particulièrement oppressants, ils vous immergent littéralement dans l'ambiance post-apocalyptique du jeu.
[VIDEO 0 INTROUVABLE]