Si les jeux des années 1980 étaient célèbres pour leur difficulté extrême, la plupart des jeux vidéo de la décennie suivante proposent encore des challenges relativement corsés. A l'époque, il n'est pas rare de s'arracher les cheveux en tentant de terminer un jeu d'aventure, en voulant battre un boss dans un RPG ou en essayant de passer tel ou tel niveau d'un shoot'em up. Depuis quelques années néanmoins, on assiste au phénomène inverse, à savoir que de nombreux joueurs se plaignent désormais du manque de challenge proposé par les titres actuels. La progression est plus assistée, les énigmes sont plus faciles, les ennemis sont moins coriaces. Un peu de leveling suffit généralement à venir à bout des boss, on peut sauvegarder à peu près n'importe quand, etc. Certaines licences réputées pour leur difficulté en auraient même perdu leur âme selon les plus critiques de leurs fans.
Ainsi, le dernier Prince of Persia avait beau être magnifique, une partie des aficionados de la série a été cruellement déçue par son orientation grand public. Il faut dire que depuis le succès de la Wii et de la DS de Nintendo, la mode est au casual gaming, cette façon de jouer occasionnelle, plus spontanée et nettement moins exigeante. Les développeurs ont donc pour consigne de réaliser des jeux simples d'accès et pas trop compliqués à finir. Seuls quelques titres PC sortent encore du lot. Mais qu'on le déplore ou qu'on s'en réjouisse, on n'est plus près de se taper la tête contre les murs comme autrefois pour terminer un soft.
1ère image : The Nomad Soul (1999), un titre dont le dernier boss était d'une difficulté à se taper la tête contre les murs.
2ème image : Prince of Persia (2008), l'un des jeux emblématiques de la plus grande facilité des softs actuels.