La genèse

Replongeons-nous quelques années en arrière, à la fin des années 70, dans une petite ville anglaise du Leicester répondant au doux nom d'Ashby de la Zouch. C'est ici que deux frères, Timoty et Christopher Stamper et un troisième larron, John Lathbury, décidèrent de fonder leur première société : Ashby Computer & Graphics Ltd. Durant sa courte existence, ACG était en charge de la commercialisation, de la conversion et de la réparation de bornes d'arcade. Cette activité ne dura que quelques mois. En effet, les frères Stamper nourrissaient depuis longtemps une volonté de création qui ne tarda guère à se concrétiser via quelques adaptations de Space Invaders et d'autres jeux à leur profit, dont certains financés par Sega et Konami. Une première interrogation sera alors soulevée : faut-il garder le marché de l'arcade comme secteur premier de développement ? L'hésitation ne sera pourtant pas longue. Soumis à une concurrence acharnée, ce domaine vidéoludique ne représentait pas d'opportunités suffisantes pour être sélectionné. Nous sommes parallèlement en plein essor de la micro-informatique personnelle.

C'est donc sur cette base que se crée Ultimate durant l'année 1982. Le développement de jeu sera le moteur de l'entreprise et le sous-titre « Play the game » ne laissera planer aucun doute à ce sujet. Le support sera également vite trouvé. Fort de sa popularité, suite à une politique d'accessibilité au plus grand nombre par un coût financier moindre, c'est l'ordinateur anglais de Clive Sinclair, le ZX Spectrum qui sera choisi. La politique d'Ultimate est claire.

A la manière des grandes productions arcades, un concept accrocheur doit être nanti de graphismes exceptionnels. Et le succès de la jeune entreprise sur le marché du jeu vidéo anglais ne se fera pas attendre. Après six mois de développement sort Jetpac, qui s'imposera avec 333 000 exemplaires écoulés l'année de sa parution. Il est intéressant de noter que, si ce chiffre peut prêter à sourire aujourd'hui, il représentait à l'époque 33% de parts de marché sur le million de Spectrum dans les foyers. Les joueurs de Donkey Kong 64 auront par ailleurs le plaisir de le (re)découvrir bien des années après, en tant que bonus caché du titre. Les utilisateurs de la 360 peuvent également le trouver sur le Live.

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