Nous voici en 2006. Rareware prépare alors une nouvelle licence, Viva Piñata, basée sur un concept original mêlant divers genres de jeux : gestion, simulateur de vie sociale, god game… Mais la grande nouveauté vient surtout de la politique de communication imposée par Microsoft. Le titre est en effet suivi par une ribambelle de produits dérivés allant des peluches à la série d'animation. Qu'on aime ou qu'on déteste, ce marketing viral restera quelque peu surprenant de la part de Rare. Mais malgré tous ces efforts de médiatisation, le jeu aura du mal à trouver son public. Visuellement, nous sommes en plein dans la continuité des opus parus sur N64 : un univers coloré, des personnages mignons tout plein… Bref des éléments qui pousseraient à considérer ce Viva Piñata comme adressé aux plus jeunes. Mais ces graphismes chatoyants sont surtout couplés à un système de jeu relativement complexe pour nos chères têtes blondes. Devant ce paradoxe, et malgré toutes ses qualités, le titre se révélera être un échec commercial lors de sa sortie en 2007. Deux autres volets seront tout de même développés sur 360 et Nintendo DS.

Même si officiellement les faibles ventes n'eurent aucune incidence sur ce choix, l'année sera également marquée par le départ des frères Stamper, « pour poursuivre des opportunités personnelles» selon un communiqué officiel de Microsoft. Les désaccords sur la politique de communication avec leur maison mère auront mis un terme à la participation des frangins dans l'aventure. Ils seront remplacés par Gregg Mayles et Mark Betteridge, respectivement directeur de studio et designer général. Depuis, Rareware s'est fait à nouveau discret. Seule la sortie du troisième volet de la série Banjo-Kazooie sous-titré Nuts & Bolts vint remettre la société sur le devant de la scène. Mais là encore, les choix des développeurs, notamment l'accent mis sur la construction et l'utilisation de véhicules, ne firent pas l'unanimité au sein de la communauté des fans des anciens opus. Le jeu n'en reste pas moins sympathique mais le charme n'est plus vraiment là. Gardons également un mot pour les nombreux portages qui ont vu et verront le jour sur le Xbox live, dans des versions HD. Du catalogue Ultimate à celui de Rare, chacun pourra y trouver son compte pour (re)découvrir une partie des petites perles que nous ont offertes les développeurs.

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