Une association qui rapportera gros
Fin des années 80, voilà que Nintendo annonce l'arrivée d'une nouvelle console 16 bits. Même si quelques succès commerciaux furent au rendez-vous sous l'ère NES, Rareware ne commence pas pour autant la nouvelle décennie avec une santé financière optimale. Seul Battletoads in Battlemaniacs sortira de leurs studios durant la première année de vie de la Super Famicom. Le titre est toujours considéré par nombre de fans comme l'un des plus « cultes » de la firme, mais nous sommes tout de même loin de la véritable killer'ap attendue par les possesseurs de Super NES.
Cependant, le terrain fut préparé en amont. Après plusieurs mois d'études, une association avec Silicon Graphics va donner naissance à un moteur de rendu photo-réaliste. Derrière ce terme barbare se cache en réalité la faculté de modéliser personnages et décors en 3D, via des ordinateurs surpuissants, pour les transformer ensuite en sprites 2D plus aptes à être manipulés par la Super NES. Tim Stamper racontera que l'énergie faramineuse nécessaire pour faire fonctionner ces ordinateurs inquiéta fortement le gouvernement britannique, qui fit une enquête sur ces agissements en craignant que la puissance de calcul ne serve à des fins terroristes.
Comme à son habitude, Rareware reste très réservé sur ses travaux en cours et l'attente se fait de plus en plus longue. Les années 94-95 marquent par ailleurs un certain tournant dans le monde du jeu vidéo. L'ère des 32 bits est en marche, Sony vient de sortir sa Playstation et Nintendo, qui semble piétiner sur son projet Ultra 64, compte tout de même prouver que sa Super NES mérite toujours sa place de leader des consoles de salon. C'est pour cela que durant la première présentation de Donkey Kong Country, lors du salon Consumer Electronics Show de Chicago en 1994, beaucoup crurent voir un jeu « nouvelle génération ».
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