Nintendo prépare le terrain
Project Reality, Ultra 64 et enfin Nintendo 64. Le temps passe et Nintendo travaille toujours sur la nouvelle génération de consoles. Les annonces sont grandioses et les attentes sont immenses. Ainsi, pour assurer un catalogue de qualité à sa machine, la firme au plombier va chercher des développeurs sûrs. Fort de tous ses succès d'estime, mais surtout commerciaux, Rareware sera alors la première société non japonaise à se lancer dans un partenariat économique avec Nintendo.
Concrètement, cela se matérialise par une entrée dans le capital. Ainsi, c'est 25% du capital de Rare qui seront détenus par la firme nipponne. Ce chiffre ne fera qu'augmenter avec le temps, Nintendo devenant alors actionnaire majoritaire. En contrepartie, la société anglaise obtint de nouveaux locaux et des équipes de développement accrues. Cette manne financière fut aussi la possibilité pour elle de se lancer dans le développement de jeux plus poussés. Mais cette entrée dans le capital servit également de garde-fou pour Nintendo. En effet, Hiroshi Yamauchi ne souhaita pas avec la N64 revenir sur sa politique d'exclusivité pour les éditeurs/développeurs qui, s'ils souhaitaient travailler sur la console devaient s'abstenir de développer sur d'autres machines. Mêlée aux limitations techniques et aux contraintes financières du support cartouche, cette volonté nuira fortement à Nintendo qui verra le départ de nombre d'éditeurs… Ne restera alors que Rare, ou presque.
De la même manière que pour la Super NES, la firme ne produira qu'un seul jeu l'année de lancement de la N64 : Killer Instinct Gold, qui ne marqua pas profondément les esprits.
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