Sony n'est pas qu'un constructeur de consoles de jeux, c'est aussi une maison de disques, de production, un fabricant de télés, de chaînes hi-fi et tout un tas d'autres choses. C'est également un créateur de supports. Mais après le Betamax et le MiniDisc, le géant va connaître un troisième affront : l'UMD Vidéo. Sans l'ombre d'un doute, l'idée de Sony était de réitérer la démocratisation du DVD qu'avait soutenue la PS2. Si l'UMD était le support physique des jeux PSP il était également destiné à devenir un nouveau standard vidéo pour lequel Sony prévoyait un grand avenir en licenciant la technologie afin de voir fleurir des lecteurs portables et des lecteurs de salon. Mais l'industrie du cinéma n'a pas vu les choses avec le même regard. Peu de films ont connu une distribution sur ce format qui n'offre qu'une capacité de stockage limitée à moins de 2 Go. Conséquence : les éditeurs sont contraints de retravailler le contenu des éditions DVD, notamment en supprimant les bonus. Trop contraignant, surtout pour des ventes qui sont loin d'être assurées. Côté consommateurs, l'offre maigrelette n'aide pas à envisager de s'équiper d'un nouveau standard quand de nombreux systèmes vidéo portatifs voient le jour, qu'ils soient à disque dur, mémoire flash ou même sous la forme de lecteurs DVD portables, bref autant de solutions qui permettent simplement d'utiliser le DVD déjà possédé. L'aventure UMD Vidéo durera quelques mois. Sony prendra sa revanche avec le Blu-Ray.